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culture et histoire - Page 1396

  • Bas Empire, le retour

     

    Je viens de refermer La Fin de l'Empire d'Occident*d'Amédée Thierry (Paris, 1860) que m'avait recommandé sur son site Jean-Gilles Malliarakis. L'affaire fut pliée de manière irrévocable en trente ans. Les causes en étaient certes anciennes et déjà connues des auteurs de l'époque que les historiens modernes ont compilé - je pense à Edouard Gibbon (1737-1794), Gibbon le magnifique disait Churchill - mais si la mèche était longue, la tragédie détruisant le concept d'empire universel ne fut jouée pas plus longtemps qu'un tiers de siècle, une génération à l'aune du temps, de 461 (assassinat de Majorien) à 493 (assassinat d'Odoacre) ! S'ouvre alors le règne de Théodoric le Grand, roi d'Italie à Ravenne, et trente-trois années de paix gothique pour la Péninsule. Douze siècles d'empire étaient consumés. Il en resta des lois, des codes, le christianisme, et le mode d'emploi d'un Etat. S'ouvrira ensuite l'ère de la féodalité avec la fortification des cadastres et le pullulement des seigneurs jusqu'à l'aimantation carolingienne qui donnera un sens à toute cette limaille barbare pour achever la construction de la charpente féodale.
    Le nouveau roi d'Italie, éduqué à la cour de Constantinople, qui laissait combattre en lui-même le sang impétueux de l'Alaman sauvage et la raison romaine du gouvernement des hommes, reprit l'attirail césarien d'un empire étriqué pour en revêtir l'autorité rémanente. Il parviendra à la gloire par l'édification d'un communautarisme avant la lettre cloisonnant les deux peuples résidents, le goth et le romain. Au premier le législatif, la force et la guerre, au second l'administration du territoire. Mariage interdits, religions séparées, le roi comme son peuple était arien, les souchiens catholiques. 
    Faut-il faire un rapprochement avec la fiction houellebecquienne d'une France islamique, laissant cohabiter plusieurs communautés d'abord retranchées sur leurs principes, coutumes et loi spécifiques, puis normalisées à la loi du plus fort ? « Il fallait se rendre à l'évidence : parvenue à un degré de décomposition répugnant, l'Europe occidentale n'était plus en état de se sauver elle-même - pas davantage que ne l'avait été la Rome antique au Vè siècle de notre ère » (Soumission, p.206). Peut-on penser qu'à la fin de la période de déclin décrite par Eric Zemmour - et ce n'est pas une fiction pour le coup - la France retrouverait un jour le chemin de l'ordre moral en n'étant plus française comme l'Italie de jadis perdit sa romanité ? C'est une grave question qu'il faut bien comprendre pour en combattre les prémices mais en sachant aussi qu'il y a entre ces nouveaux Goths et nousdes convergences dangereuses qui peuvent attendrir des esprits désorientés par l'affaissement moral et psychique du pays :
    - interdiction de l'avortement, de l'euthanasie, valorisation de la famille traditionnelle, protection particulière des épouses, éducation contrôlée des enfants, primat du patriarcat, tempérance sexuelle contre le vagabondage, interdits religieux, prééminence de la foi et des lois divines sur les lois séculières, stigmates homosexuels et sidéens, répression de l'usure et bien d'autres détails transversaux de la vie en société que l'on découvrirait si on voulait bien creuser la grave question. 

    Michel Houellebecq

    Exorciser l'avènement en 2022 du président Mohammed Ben Abbes et de son premier ministre Bayrou (qu'est-ce qu'il prend en pleine poire dans le roman !) passe par la restauration d'un ordre moral, tant dans la sphère privée que publique, et les mesures, s'il en faut pour y parvenir, ne sont pas des plus faciles à décider dans un pays aujourd'hui à vau-l'eau. Je vous laisse les imaginer dans votre propre environnement, pour vous-même d'abord, mais j'en suggère une dans la sphère publique pour commencer : être intraitable avec la classe politique au plan judiciaire - cesser le sursis - et séquestrer les biens des élus le temps de leur mandat. Vous ne pouvez savoir tout ce qui alors changerait, à commencer par l'élimination des arrivistes au petit pied de bouc, pourrisseurs habiles de nos mœurs, gnomes insatiables de pouvoir qui vendraient leur mère pour une prébende juteuse. Rien que cela renforcerait comme par enchantement le camp du "Servir" en ouvrant la voie aux hommes intègres, instruits, responsables, d'Etat quoi ! S'il en fallait une seconde, je pense que pour l'exemple on devrait s'attaquer aux privilèges exorbitants du Sénat qui sont une insulte inexpiable au peuple français. Voir à ce sujet la vidéo que nous recommande Charles-Philippe d'Orléans :



    Le poisson pourrit par la tête, il faut s'occuper du régime politique d'abord et maintenant.

    Note (*): Reprint Editions du Trident, Paris 2008

    http://royalartillerie.blogspot.fr/2015/01/bas-empire-le-retour.html

  • L’Algérie, par Vincent Revel

    Lors du conflit algérien, qui a duré de 1945 à 1962, plus de 210 000 algériens ont combattu aux côtés des soldats français pour défendre une Algérie française. Pour nos accusateurs algériens ce ne sont que des renégats qui ne méritent ni considération ni compassion et ceci malgré les crimes violents qu’ils ont eu à subir du Front de Libération Nationale (FLN). Pour notre élite politique déracinée, ces harkis ont été jusqu’à nos jours des personnes fort encombrantes. La République, face à cette guerre appelée pendant longtemps simple maintien de l’ordre, ne sut jamais prendre ses responsabilités. Les jeunes soldats français, envoyés combattre le FLN dans son maquis, n’eurent que très peu de reconnaissance pour leur jeunesse perdue à faire une guerre inutile.

    Sur l’Algérie, nous devrions avoir un discours clair. Expliquer qu’avant la présence française, l’Algérie n’existait pas en tant que pays et nation. Avant l’arrivée de l’islam, au VIIème siècle, la partie nord de ce grand territoire appartenait à l’empire byzantin, héritier de l’empire romain. Les musulmans, lors de leur conquête, réprimèrent avec brutalité la résistance des tribus Berbères qui furent contraintes de subir une arabisation forcée de la part des vainqueurs. Sous la domination ottomane, du XVIème siècle jusqu’à l’arrivée des français en 1830, les barbaresques d’Alger vécurent de façon autonome face à la souveraineté turque. Ils s’enrichissaient grâce aux pillages et à la vente des esclaves qu’ils capturaient le plus souvent sur les côtes européennes. Malgré leur pouvoir de nuisance sur la méditerranée occidentale, les deys d’Alger ne contrôlèrent jamais plus qu’une petite bande côtière. Il fallut vraiment attendre l’intervention des forces armées françaises pour voir l’Algérie prendre forme et être découpée en trois départements français par la IIème République en 1849. De nombreux colons vinrent s’installer en Algérie, mirent en valeur ses terres par un savoir faire agricole et équiperont le pays par leurs ingénieurs (image en Une : le pont El-Kantara à Constantine construit en 1860, photochrome datant de 1899).

     

    A la fin de la seconde guerre mondiale, les Européens représentaient 10% de la population mais élisaient injustement le même nombre de députés à l’assemblée nationale que les citoyens français musulmans. Cette inégalité, renforcée par la faiblesse des dirigeants de la IIIème République, ainsi que le séparatisme attisé par la barrière culturelle et cultuelle de l’islam firent que les débats allèrent rapidement s’envenimer pour laisser la place à la guerre d’indépendance. Malgré la citoyenneté française donnée par Napoléon III en 1865 aux algériens musulmans, ceux-ci restaient « régis, en matière de statut personnel, par la loi coranique ou par les coutumes berbères. » Cette citoyenneté de seconde zone, établie à l’origine pour respecter la culture islamique, ne permit jamais d’unifier pleinement l’Algérie française.

    Très tôt, le cri de guerre du FLN fut, « nous sommes algériens, musulmans et arabes. » Ceci ressemblait beaucoup, sur fond d’indépendance, à un appel au djihad. 16 000 musulmans furent exécutés par les fanatiques du FLN uniquement pour leur appartenance à un autre parti que le leur. L’Armée de Libération Nationale (ALN), branche armée du FLN, sema la terreur aussi bien auprès des civils européens que musulmans. Tortures, viols, égorgements, éventrations, mutilations faciales, rien ne fut épargné à la population algérienne.

    Face à cette violence, l’armée française est accusée d’avoir mené une guerre sale. Des documentaires, des films nous expliquent comment les officiers de renseignement torturaient ces algériens « combattants héroïquement pour la liberté ! » Vu sous cette forme, cela parait émouvant et révoltant. Mais si nous avions le courage de nous pencher légèrement pour renifler l’odeur nauséabonde des fausses communes du FLN, remplies de cadavres anonymes algériens et de pieds noirs lâchement abandonnés, notre écœurement n’en deviendrait que plus tenace. A l’époque où notre président Hollande s’excuse de tout et pour tout, je vous avoue que cet esprit de repentance me devient insupportable et de ce fait je ne peux que féliciter Robert Ménard d’avoir honoré la mémoire d’Hélie de Saint Marc, officier exemplaire de la Légion étrangère.

    Vincent Rev

    http://fr.novopress.info/184115/lalgerie-vincent-revel/

  • [Cercle de Flore] Marion Sigault au Cercle de Flore

    Le 20 février 2015, le Cercle de Flore recevait Marion Sigaut pour son dernier ouvrage "Voltaire : une imposture au service des puissants".

     
  • Livre : Parution : La dictature

    dict818.jpgLes éditions du Seuil viennent de rééditer dans leur collection de poche Point un essai de Carl Schmitt intitulé La dictature et datant de 1921. De nationalité allemande, juriste et philosophe du politique, ami d'Ernst Jünger, Carl Schmitt est l'auteur de nombreux ouvrages comme La notion de politique (1928), Terre et Mer, un point de vue sur l'histoire du monde (1942), Le nomos de la terre (1950) ou Théorie du partisan (1963).
    " En 1930, Walter Benjamin écrivait à Carl Schmitt : «Grâce à vos méthodes de recherche en philosophie de l'Etat, j'ai trouvé dans La Dictature, une confirmation de mes méthodes de recherche en philosophie de l'art...»
    A l'origine, la dictature est une institution de la République romaine. Le dictateur reçoit une mission, il est commis par la République pour rétablir l'ordre républicain, dans un temps limité à six mois. La dictature «souveraine», spécifiquement moderne, telle la «Dictature du prolétariat», est quant à elle illimitée et vise à créer un nouvel ordre.
    Ainsi, quel qu'en soit le type, la dictature est par essence une institution destinée à faire face à l'état d'exception. Et si le libéralisme hésite devant cette «solution», si radicale, c'est justement parce qu'il ne veut pas entendre parler d'état d'exception, ni de souveraineté. Il postule en effet une constitution qui limite la puissance de l'Etat et est censée prévoir tous les cas. En cela, il est insuffisant - et c'est, entre autres, ce que permet de comprendre la synthèse historique magistrale proposée par Carl Schmitt. "

    Carl Schmitt

    Metapoinfos :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EukyVkpEEyZdfHQWLE.shtml

  • L’eurodéputé Nicolas Bay défend le latin !

    Nicolas Bay, jeune député européen FN, a réagi par communiqué à la dernière crétinerie de Najat Vallaud-Belkacem.

    Suppression de l’enseignement du latin au collège : attaque contre nos humanités et notre identité !

    Dans le cadre de sa nouvelle réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem prévoit la suppression des options de langues anciennes au collège. Sous couvert de démocratisation, le latin deviendra l’un des nouveaux « Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) », intitulé « Langues et culture de l’antiquité », projets pour le moins très flous puisque ni les horaires ni même le programme ne seront prédéterminés, et que l’enseignement pourra être assuré par des professeurs d’autres disciplines en fonction des nécessités de service de l’établissement.

    Ce nouveau simulacre d’enseignement du latin et du grec met donc fin à un apprentissage rigoureux et méthodique des langues anciennes et annonce la disparition d’une filière d’excellence. Après la suppression de la bourse au mérite, au nom de son idéologie égalitariste, le parti socialiste poursuit donc sa politique de nivellement par le bas.

    Les cours distincts de latin ou de grec sont pourtant essentiels et permettent une meilleure compréhension de la grammaire et des subtilités de la langue française.

    Une part importante de notre vocabulaire provient du latin, langue qui irrigue nos institutions, notre droit, notre littérature, notre grammaire, en un mot notre culture. Les intentions du gouvernement ne laissent aucun doute : encore une fois, il s’agit d’une attaque contre notre identité qui ne peut être défendue sans la mémoire de nos racines et de notre histoire.

    Pour instruire et relever le niveau des élèves en langue française, c’est le renforcement de l’apprentissage des matières fondamentales et classiques qui doit prévaloir.

    http://www.medias-presse.info/leurodepute-nicolas-bay-defend-le-latin/27799