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culture et histoire - Page 1398

  • L'ombre des taliban


     
    A lire:
    Ahmed RASHID : L'ombre des taliban, Editions Autrement, Paris, 2001, 19,95 Euro, ISBN 2-7467-0173-1.

    Ahmed Rashid est un journaliste pakistanais, correspondant de la BBC et de CNN. Il n'empêche que son ouvrage nous révèle des aspects intéressants du phénomène taliban. D'abord, Rashid croque une histoire de ce mou­ve­ment dans l'Afghanistan en proie à des dissensions civiles graves, consécutives de l'évacuation du pays par les troupes soviétiques. 
    Cette histoire commence en 1994 et se termine à la suite de l'intervention américaine en oc­­­tobre 2001. Pour Rashid, le mouvement taliban est un défi à l'islam, car il interdit absolument toute forme de compromissions avec des idéologies musulmanes moins rigides ou, a fortiori, avec l'Occident. Mais ce mou­ve­­ment a été "dopé" à l'héroïne, sans le trafic de cette substance, jamais il n'aurait tenu le coup. Rashid nous ex­­plique d'un point de vue pakistanais quels sont les nouveaux éléments dans le "Grand Jeu", montre que l'af­fai­re des oléoducs trans-afghans a été déterminante dans l'évolution des rapports entre les Etats-Unis et les Ta­li­­bans. 
    Dans un chapitre 15, Ahmed Rashid analyse un conflit au sein de l'Islam, entre Chiites et Sunnites, soit en­­­tre deux puissances antagonistes, l'Iran et l'Arabie Saoudite, cette dernière, plus fondamentaliste et plus ri­go­­riste, étant un allié privilégié des Etats-Unis. L'intérêt de cet ouvrage est de montrer que drogues et pétrole sont les enjeux majeurs du conflit en cours, que les unes et l'autre vont servir à asseoir la puissance financière des Etats-Unis (comme les guerres de l'opium contre la Chine avaient permis de remplir les caisses de certaines ban­ques londoniennes au 19ième siècle) et leur donner la maîtrise du commerce des hydrocarbures, au dé­tri­ment des puissances énergétiquement faibles et pauvres, en dépit de leurs immenses potentialités industrielles et commerciales: l'Europe et le Japon.

    http://robertsteuckers.blogspot.fr/

  • La piste du corporatisme.

    Dans le cadre d'un prochain entretien sur le corporatisme organisé par le Cercle Henri Lagrange(du nom de ce jeune militant royaliste d'Action Française, devenu « le prince du Quartier Latin » avant d'aller mourir sur le front en 1915), je me suis plongé dans les archives de la presse royaliste « sociale » et dans la documentation, au-delà du petit monde monarchiste, sur ce qu'ont été les corporations et les idées corporatistes dans l'histoire, en France comme chez certains pays voisins : c'est à la fois passionnant et très instructif, même s'il reste encore beaucoup à étudier et à dire sur ces sujets-là, en fait peu connus du grand public mais aussi des militants monarchistes eux-mêmes.

     

    Pourquoi ce manque d'intérêt sur le corporatisme, alors même qu'il peut apparaître, mieux qu'une « troisième voie », comme une juste voie sociale, conciliant production de richesses et protection des producteurs, en particulier des ouvriers et des paysans mais aussi des chefs d'entreprise, harmonisant le souci environnemental avec la qualité du travail et de ses fruits matériels, et évitant les pièges d'un libéralisme sans frein et ceux d'un étatisme stérilisateur ? Bien sûr, il y a l'histoire propre de la France et le sentiment que les corporations appartiennent trop à l'Ancien Régime pour pouvoir fournir une réponse aux problèmes économiques et sociaux contemporains. Mais il y a aussi, comme le fait remarquer l'économiste Alain Cotta, cette fâcheuse récupération du terme par les régimes totalitaires en Italie comme en Allemagne : pourtant, ces corporatismes d’État n'ont rien à voir avec la nature même des corporations telles qu'elles existaient en France avant 1791 et du corporatisme tel que le prônait et le définissait La Tour du Pin, véritable théoricien du monarchisme social et corporatiste au XIXème siècle, monarchisme qu'il défendit jusqu'à sa mort en 1924 sans toujours être compris de ses lecteurs comme de ses contempteurs... Pourtant, il eut quelques héritiers : il se dit parfois que le général de Gaulle lui-même y trouva quelque inspiration, désireux de ne rien céder ni au capitalisme débridé (qu'il méprisait) ni au socialisme étatique, et que son idée de la Participation n'aurait pas déplu à La Tour du Pin, associant les salariés aux bénéfices de la production des biens et des richesses.

    Le Groupe d'Action Royaliste, héritier de La Tour du Pin et d'Albert de Mun.

     

     Il faut rappeler que, aujourd'hui, le terme de corporatisme est utilisé comme un repoussoir sur le plan social comme les termes de nationalisme, protectionnisme, et, dans une certaine mesure, de socialisme auquel la Gauche de gouvernement préfère la formule de social-démocratie, voire de social-libéralisme pour les plus « progressistes ». L'actuel ministre de l'économie, M. Macron, n'a pas hésité à pourfendre, en octobre dernier, « les trois maladies de la France » qui seraient, selon lui, « la défiance, la complexité et le corporatisme » : ce à quoi le dirigeant du syndicat Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a répondu, après une évocation critique du fascisme italien (d'ailleurs fort réductrice, y compris sur le plan historique), que « Quand le gouvernement veut déréglementer on cite toujours le mot de corporatisme, comme on cite le populisme, ça fait partie de la com », ce qui n'est pas faux ! Le corporatisme est souvent employé comme un « élément de langage » par les libéraux pour dénoncer les résistances, dont toutes ne sont pas illégitimes, de certaines professions ou catégories socio-professionnelles, qu'il s'agisse des notaires, des chauffeurs de taxis ou des fonctionnaires. M. Macron, nouveau Le Chapelier, veut en finir avec tout ce qui constitue un obstacle au libre marché et à la « liberté du travail », celle qui, selon le mot célèbre, se définit en une formule simple : « le renard libre dans le poulailler libre »... Maurras, quant à lui, parlait de « liberté de mourir de faim », rappelant que la liberté du travail était d'abord et avant tout celle du détenteur de capitaux avant que d'être « imposée » aux travailleurs qui n'avaient guère les moyens de la refuser, n'ayant alors aucune (ou si peu...) de protection sociale réelle depuis le décret d'Allarde de mars et la loi Le Chapelier de juin 1791.

     

    Au moment où les Français se sentent désarmés, pour nombre d'entre eux, face à une « économie sauvage » et une mondialisation peu favorables aux droits des travailleurs et des producteurs de base, repenser le nécessaire équilibre entre les libertés économiques et les droits légitimes du monde du travail s'avère indispensable. En passer par un « corporatisme associatif » tel que le souhaitait La Tour du Pin (mais aussi Schumpeter au sortir de la guerre) ne serait sans doute ni scandaleux ni inutile, n'en déplaise à MM. Macron, Attali et autres « libéralistes » sans scrupules...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1209:la-piste-du-corporatisme&catid=49:2015&Itemid=60

  • Jeudi 16 avril, conférence Dextra Versailles : Le trotskisme dégénéré.

     
    Jeudi 16 avril, Dextra Versailles aura l'honneur de recevoir monsieur Patrick Gofman, qui nous parlera du trotskisme et de ses dérives modernes et passés. Nous vous attendons nombreux et motivés pour cette conférence passionnante à 20h au Franco Belge à Versailles.

  • Histoire : Quand Paris brûlait…

    Par Camille Pascal.

     

    Quand l’histoire officielle, tenue en lisière par l’idéologie, veut faire oublier que la Commune fut aussi un crime contre le patrimoine parisien.

    La Commune de Paris née dans un sursaut patriotique fut achevée à coups de crosse par l’armée régulière quelque part dans les allées ensanglantées du Père-Lachaise. Tout cela a été dit et maintes fois répété depuis que le Front populaire a fait du mur des Fédérés un lieu de culte.

    Ce que l’on sait moins, car cette vérité a été longtemps occultée dans une Histoire officielle soigneusement tenue en lisière par l’idéologie, c’est que la Commune fut aussi un crime contre Paris. Voilà ce qu’un livre courageux et parfaitement documenté vient de révéler dans un silence médiatique coupable. Nos petites élites intellectuelles confites dans leur dévotion du progressisme n’aiment pas que l’on retourne contre lui cette arme de la repentance qu’elles ont si souvent braquée contre la France.

    Dans le Brasier, publié chez Actes Sud, Nicolas Chaudun, dont le talent et l’érudition ont rendu ses lettres de noblesse littéraire au récit historique depuis la publication de l’Été en enfer, chronique de l’effondrement du second Empire, raconte ces journées terribles au cours desquelles les plus grands monuments de Paris brûlèrent comme des torches sur ordre du pouvoir insurrectionnel.

    En quelques heures, l’hôtel de Salm et le palais d’Orsay furent anéantis, mais ce n’était là qu’un premier feu de joie. Le palais des Tuileries, chef-d’oeuvre de Philibert Delorme, théâtre privilégié des scènes les plus poignantes de notre roman national, fut l’objet d’un zèle fou de la part des incendiaires. Du passé il fallait faire table rase. Comment expliquer autrement les flots de pétrole déversés dans les grands escaliers d’honneur, les rideaux du salon des Maréchaux empesés d’huile et de poix, les tonneaux de poudre placés dans les caves pour fragiliser l’édifice ? [...]

    Lire la suite sur Valeurs Actuelles

    via http://www.fdesouche.com/582433-histoire-quand-paris-brulait

  • La spéculation, ce vice du capitalisme

    Il n'avait pas été heureux parce qu'il avait tout le temps désiré plus que ce qu'il avait, parce qu'il n'avait jamais joui de rien, savouré rien, comme le laboureur qui jette un regard sur son domaine au soleil couchant, comme l'écrivain qui relit sa page et numérote la page suivante. Le gain, le gain, toujours le gain, sans l'équilibre approximatif du commerçant, qui connaît ses limites et qui sait où il va. Mais la spéculation, c'est la saute de vent imprévisible, le hasard, la chute perpendiculaire, la lutte sans merci et sans trêve. C'est la jungle avec ses fauves en veston, des êtres sans entrailles et tout en griffes préhensives, en crocs déchiqueteurs. Les fortunes s'édifiaient vertigineusement, s'écroulaient de même.

    LÉON DAUDET, Ariane, 1936

    Composés rapidement, en marge de l'activité débordante de leur auteur, les romans de Léon Daudet sont inégaux, mais on y glane toujours quelques remarques, quelques croquis, quelques leçons de sagesse. C'est ainsi que, relisant naguère Ariane (1936), je m'arrêtai sur les réflexions du financier Gervais au bord de la faillite, et l'actualité économique de ces derniers mois me revint à l'esprit. Le personnage central d'Ariane est un écrivain qui a fait médecine et n'exerce pas. On reconnaît l'auteur lui-même. L'évocation de la Touraine, et certaines notes sur le Japon font de ce roman un des meilleurs de Léon Daudet.

    Le téléphone qu'on tire de sa poche pour interroger en quelques secondes un correspondant à Hong Kong, la cote de la Bourse d'une place internationale qui apparaît sur l'ordinateur "en temps réel", l'avion qu'on emprunte comme le métro, semblaient avoir relégué au musée les règles économiques classiques. Mais il y a un an, le krach des prêts hypothécaires à risques (subprime pour ceux qui préfèrent l'anglais, celui de Wall Street, bien sûr, pas la langue de Shakespeare) raviva le souvenir de la crise de 1929. Sans remonter au système Law (la spéculation s'appelait alors l'agiotage), il est bon de se rappeler de temps à autre les grands scandales financiers parce qu'en économie comme en politique, l'histoire enseigne la sagesse, vertu ignorée des époques ignorantes.

    En composant son roman, Léon Daudet pensait à Albert Oustric, spécialiste en spéculation boursière. Il avait fondé une banque en 1919, puis multiplié les sociétés. En novembre 1929, il faisait une faillite retentissante qui éclaboussait la classe politique. À propos de l'affaire Stavisky (1933-1934), Daudet dénonça en Camille Chautemps, président du Conseil, le chef d'une bande de voleurs et d'assassins.

    Stavisky et Madoff

    Quelle différence entre l'affaire Stavisky et l'affaire Madoff ? Aucune d'un point de vue technique, sinon la dimension internationale de la fraude. Et voici que revient à la mode John Maynard Keynes (1883-1946), théoricien de l'encadrement du capitalisme par l'État, de la nécessité de réguler les marchés et de la primauté de l'école de la demande sur celle de l'offre. À propos de cet économiste, on se souviendra à l'Action française des thèses contraires à nos intérêts qu'il soutint dans ses Conséquences économiques de la paix (1919). Les exagérations d'un libéralisme sans frein ne nous feront pas oublier les tares du capitalisme d'État. N'est-ce pas d'ailleurs l'Administration démocrate qui obligea pour des raisons idéologiques les banques américaines à consentir des prêts immobiliers à des personnes insolvables ?

    L'histoire restera notre guide, l'histoire méditée, dans la ligne de Jacques Bainville. Le concile de Latran de 1139 condamna l'usage de l'arbalète et des balistes, mais non celui de l'arc, de l'épée et de la masse d'armes. Nous voyons déjà sourire le primaire qui pense que les hommes étaient idiots avant l'invention de l'ordinateur. Mais quels arguments le concile mit-il en avant ? Que les carreaux d'arbalète et les boulets envoyés par les balistes portaient si loin que les soldats ne pouvaient maîtriser les conséquences de leurs actes. La prudence conseille de ne pas agir quand on ne dispose d'aucun moyen de maîtriser les conséquences. Comme les hommes politiques, les économistes auraient intérêt à méditer l'histoire.

     

    GÉRARD BAUDIN L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 15 janvier au 4 février 2009

  • 1565 : Le roi parmi son peuple

    Le jeune Charles IX poursuit son périple à travers la France. Suivi par un immense cortège, il rappelle à l'ordre les parlements et lance des appels à la paix dans un royaume divisé par les luttes religieuses.

    Cette année-là, la cinquième de son règne, Charles IX, quinze ans, poursuivait son "tour de France" organisé par la reine mère Catherine de Médicis. Parti de Fontainebleau le 13 mars de l'année précédente, l'immense cortège rassemblait autour du jeune roi ses frères et cousins dont nul ne pouvait savoir combien leurs destinées seraient bouleversées par les guerres de religion qui ne marquaient alors qu'une pause assez aléatoire.

    Hiver glacial

    Rejoignons donc la Cour qui aborda le Sud-Ouest par un hiver glacial et se trouvait à Toulouse le 31 janvier, après avoir évité certaines villes huguenotes. On raconte qu'un peu taquin, le jeune roi lança le bonnet de son cousin Henri de Bourbon-Navarre, douze ans, dans la cathédrale pour l'obliger à y entrer. Geste prémonitoire ?... Catherine fit ici rebaptiser ses deux plus jeunes fils : en passant près de l'Espagne, mieux valait que les enfants de France ne fussent point affublés de prénoms trop marqués par l'Antiquité païenne. Alexandre-Édouard, duc d'Orléans, quatorze ans, devint donc Henri (futur Henri III), et Hercule, duc d'Alençon, dix ans, devint François (sa mort en 1585 allait faire d'Henri de Navarre le successeur immédiat d'Henri III).

    Par Mont-de-Marsan et Dax, on arriva à Bayonne début juin. Philippe II ne daigna point rencontrer sa belle-mère, pas assez catholique selon lui, mais se fit représenter par son épouse Élisabeth de France, laquelle était accompagnée du très entêté duc d'Albe. Élisabeth, vingt ans, n'en fut pas moins ravie de revoir sa mère et ses jeunes frères dont le roi de France et sa petite soeur Marguerite, six ans (future "reine Margot"). Néanmoins, aux propositions d'alliances, notamment matrimoniales de Catherine, Élisabeth et le duc d'Albe opposèrent les exigences espagnoles d'une sorte de croisade pour épurer l'Europe de la Réforme. La volonté de Catherine de soutenir en France l'Église catholique ne leur suffisait pas et l'entrevue de Bayonne fut un échec. Un échec masqué toutefois par d'éblouissants festins et de luxueux divertissements qui durèrent jusqu'au 2 juillet. Charles IX mit autant d'empressement à participer aux danses paysannes qu'à suivre pieusement la procession de la Fête-Dieu.

    Remontant la Gascogne, on fut le 28 juillet à Nérac, où l'on retrouva Jeanne d'Albret, reine de Navarre, protestante acharnée, épouse d'Antoine de Bourbon. Catherine caressait déjà le projet de marier la petite Marguerite à Henri, le fils de Jeanne... Les temps n'étaient pas venus.

    Museler les parlements

    D'Angoulême à Jarnac, puis à Cognac, Charles IX reçut en ces pays protestants un accueil poli, sans plus. Plusieurs fois il dut rappeler l'obligation pour tous les parlements de respecter le traité de pacification d'Amboise, signé trois ans plus tôt. Sur le port de Brouage le 6 septembre, après avoir assisté au baptême de neuf cents catholiques, le roi vit pour la première fois l'Atlantique.

    Le 14 septembre, solennelle entrée dans La Rochelle : nouvel appel du roi à la paix, de même à Loudun, puis à Nantes, capitale de la Bretagne qui n'était alors française que depuis trente ans et pas encore consolée de n'avoir plus ses anciens ducs. Accueil très froid, si bien que l'on préféra éviter Rennes...

    Angers et Tours, terres catholiques, ne ménagèrent pas leur enthousiasme. Le jeune roi rencontra à Saint-Cosme le poète Pierre de Ronsard, avant de s'extasier devant les châteaux de la Loire. Puis l'on s'installa pour trois mois à Moulins, dans le fief ancestral des Bourbons. Ici, le chancelier Michel de L'Hospital mit au point avec ses conseillers une ordonnance en vue de museler les parlements dans le domaine politique et de leur interdire de sortir de leur rôle judiciaire. Sempiternelle question posée à la monarchie française...

    Espérance

    Après avoir donné au jeune Henri, déjà duc d'Orléans, ville protestante, le titre de duc d'Anjou, terre très catholique, Charles IX et sa suite visitèrent l'Auvergne, le Nivernais, la Champagne, la Brie et regagnèrent Paris le 1er mai 1566, après deux ans et quatre mois d'une absence qui commençait à peser. Néanmoins, comme écrit Georges Bordonove dans son Charles IX, « en montrant le jeune roi aux populations, le reine mère avait éveillé le vieux fond de loyalisme des Français et leur dévouement à la couronne ». De fait, nous l'avons vu, les Grands cachaient mal leurs humeurs partisanes, mais le peuple se portait de grand coeur au devant du roi. Et dans les malheurs que la couronne n'arriverait pas à épargner à la France, la flamme de cette fidélité au principe monarchique allait entretenir l'espérance, jusqu'à ce que trente ans plus tard Henri de Navarre devînt Henri IV...

     

    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 15 janvier au 4 février 2009