culture et histoire - Page 1418
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Saint-Loup « Götterdämmerung ; Rencontre avec la bête »
Saint-Loup « Götterdämmerung ; Rencontre avec la bête »
(Art et Histoire d’Europe, 1986 – Réédition l’Homme Libre, 2012)
Il y a des livres parfois bien oubliés et qui méritent justement de ne pas l’être ;Götterdämmerung est de ceux-là. C’est un témoignage capital sur la Seconde guerre mondiale et l’un des meilleurs ouvrages de Saint-Loup selon moi (deux de ses autres ouvrages sont recensés ici et ici). Ecrit en 1947 alors que l’auteur était en exil en Argentine -car condamné à mort par contumace en France-, ce livre fut publié en allemand peu après mais subit rapidement les foudres de la censure de l’Allemagne nouvellement « libérée ». Il fallut étrangement attendre les années 1980 pour l'édition française.
Götterdämmerung présente le témoignage autobiographique de l’écrivain maudit Marc Augier dit Saint-Loup (1906-1990) sur les années charnières 1944-1945 qu’il passa en Allemagne puis en Italie. Bien des aspects méconnus de la guerre derrière la ligne de front en Allemagne sont ici mis en lumière : la vie à Berlin, certains des mystères de « l’Ordre Noir », l’exil du gouvernement français à Sigmaringen, les derniers jours de l’Italie fasciste… Nous suivons ici le parcours atypique de Saint-Loup dans les derniers mois de cette guerre qui allait finir de mettre à genoux une Europe déjà bien affaiblie par les boucheries et les haines tenaces dues à la guerre 1914-1918… De nombreux faits et anecdotes ponctuent ce récit haletant où l’on croise nombre de grands noms : Céline, Rebatet, Mordrel, Déat, Krukenberg…
Saint-Loup a divisé son livre en cinq parties chronologiques qui reprennent les étapes de sa vie personnelle durant ces deux années. On le suit en premier lieu en 1944 à Berlin au milieu des bombardements alliés qui affectent profondément la capitale du Reich et sa population qui résiste héroïquement aux difficultés de la vie quotidienne par tous les moyens possibles (notamment le marché noir). Dans un second temps, on le retrouve en séjour au « monastère des hommes noirs » d’Hildesheim. Saint-Loup put pénétrer ce lieu très secret en vertu de son poste de rédacteur en chef du bulletin Devenir, organe de la Division SS Charlemagne. Il ne cache pas à quel point cette expérience fut formatrice pour lui car, dans ce monastère, il fit partie d’un centre de recherches pour la formation d’un gouvernement européen en cas de victoire du Reich. « Je n’ai rien oublié depuis Hildesheim » écrit-il… Livrant des informations rares sur cet Ordre Noir sur lequel on a écrit tant de sottises, il souligne par exemple à quel point les relations étaient tendues dans le NSDAP entre les pangermanistes purs et durs et les partisans d’une nouvelle Europe, majoritaires dans la SS (cette opposition et les tensions qu'elle a généré durant la guerre entre les acteurs tant politiques que militaires de l'Allemagne nationale-socialiste permet de comprendre bien des choses...). Ce chapitre est également l’occasion pour Saint-Loup de parler du fameux Hauptsturmführer Le Fauconnier (personnage clé de plusieurs de ses romans) qui assiste à la réduction en cendres de la ville médiévale d’Hildesheim sous les bombes au phosphore américaines… L’auteur, et c’est la matière du troisième chapitre, arrive ensuite à Sigmaringen où il retrouve tout le petit monde de la collaboration française rassemblé autour du « vieux maréchal »… Les deux derniers chapitres narrent quant à eux la fuite de Saint-Loup et de quelques camarades en Italie en 1945 alors que la défaite totale de l’Axe n’est plus qu’une question de temps. Il s’agit ici de passer incognito, de ne pas être débusqué comme « fasciste » ou « nazi » par les résistants italiens qui prennent part eux aussi à « la plus formidable persécution que le monde ait jamais connue ». Ce sont les derniers jours de Mussolini. L’ambiance est électrique et impitoyable. C’est la « rencontre avec la bête » de laquelle Marc Augier sortira sain et sauf mais qui l’obligera, comme tant de ceux qui avaient choisi le même camp que lui, à s’exiler...
Götterdämmerung est un ouvrage qui mérite d’être lu par tous ceux qui s’intéressent à la Seconde guerre mondiale et qui désirent découvrir le point de vue de l’un de nos plus grands écrivains. Cette lecture essentielle pourra également s’accompagner par deux autres témoignages qu’il écrivit sur cette période : J’ai vu l’Allemagne et les Partisans.
Rüdiger / C.N.C.
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Stendhal, politique para-moderne par Georges FELTIN-TRACOL
Collaborateur régulier aux sites dissidents Europe Maxima, Euro-Synergies et Synthèse nationale, Claude Bourrinet est un penseur impertinent. C’est aussi un remarquable biographe. Vient de paraître sous sa signature un excellent Stendhal dans la collection « Qui suis-je ? ».
Henri Beyle (1783 – 1842) choisit le nom de plume de Stendhal. Il « n’était pas antimoderne, […], mais plutôt contre moderne. Fils de la Révolution, donc de la rupture, de l’arrachement, d’un certain déracinement, il prenait ce que la nouvelle ère proposait de mieux pour accroître sa puissance d’exister, sans en partager la vulgarité et la bassesse (p. 110) ». Toute son œuvre en témoigne comme nous le démontre avec brio Claude Bourrinet. Politiquement jacobin (républicain de salut public), Stendhal est surtout un admirateur de Napoléon. « Il voue à l’empereur un véritable culte, car il l’identifie à une France qui était encore grande. Napoléon “ fut notre seule religion ”, le plus grand conquérant après Alexandre et César, la restauration de l’Antiquité, un tyran italien chu dans un monde contemporain si minable, un aigle qui survole son temps par la pensée. Napoléon, c’est l’Italie, le bonheur (p. 42). »
Cette admiration envers le vainqueur d’Austerlitz se comprend aisément. « L’existence, pour Stendhal, est une dynamique, une énergétique. Quelle que soit la source de la puissance, l’excès et la surabondance affirment la sensation de vivre (p. 22). » Si « le beylisme est un vitalisme (p. 56) », c’est en outre « un aristocratisme, un “ espagnolisme ”, ennemi irréductible de la société de masse et de la modernité dévorante. Le courage froid de ne pas mendier la reconnaissance collective est plus précieux que celui, furieux, du champ de bataille (p. 55) ». On est très proche du Napoléon, « professeur d’énergie », dans Les déracinés de Maurice Barrès. Quelle aurait été l’influence de Stendhal sur Barrès, en particulier à l’époque du « culte du Moi » ? Une belle et riche étude en vue. Stendhal estime que « l’Empire, continuation de la Révolution offre la vision d’une communauté humaine centrée autour des vertus de sacrifice, d’émulation, de combat, de force, de patrie (pp. 42 – 43) ». Voilà pourquoi il est para-moderne puisqu’il tente une improbable conciliation entre les vertusenfantées par Napoléon et les valeurs sociales d’Ancien Régime.
Napoléon pour modèle d’être
« Stendhal a bien conscience, après la chute de l’Empire, que le temps n’est plus aux lauriers, mais aux travaux utiles, à l’économie, au commerce, au “ libéralisme ”, aux chambres des représentants, à la médiocrité bourgeoise, à l’égoïsme réducteur, à l’ennui. C’est la fin de l’honneur militaire, le temps du producteur, le règne de l’opinion (p. 42). » Il est évident que, pour lui, « la politique, d’abord, doit dominer l’économique. Avec Bonaparte, un Rothschild n’aurait pas été possible. Les lois institutionnelles sont indépendantes des exigences du commerce et de la bourse. En outre, ce qui présente véritablement une valeur humaine, sociale et politique, c’est justement ce qui échappe à la loi d’airain du travail et du besoin (pp. 81 – 82) ». Par conséquent, il considère que « le seul critère moral susceptible de souder la société autour de valeurs transcendantes est l’héroïsme, militaire, intellectuel, humain. En bon héritier de l’Empire, Stendhal choisit le rouge du dépassement de soi, de l’abnégation et du panache gratuit, contre le noir de l’argent, de la tartuferie et du moralisme (p. 82) ». Fuyant une société française d’après-guerre vile, il part pour l’Italie qu’il connaît bien et qu’il aime afin de retrouver un idéal d’humanité martiale. « L’Italie est le Sud fécondé par la sauvagerie barbare. L’idéal politique de Stendhal est la cité à dimension humaine, autogérée, libre et guerrière, adonnée aux arts et à l’esprit, audacieux, héroïque (p. 65). » Mais toujours garde-t-il à l’esprit l’exemple de Napoléon. D’ailleurs, « devenir napoléonien. S’étourdir quand il est nécessaire, se contraindre quand c’est utile, être toujours soi. Une bonne conduite suppose que l’on soit en même temps modeste et exigeant. Il s’agit de “ chevaucher le tigre ”. Les autres sont des objets, des cibles de mon intention, ou de mon attention, ou tout simplement des êtres indifférents. Le besoin existe de se lier avec eux, mais il faut pouvoir s’en défaire. Emprunter un lieu, une place, en visiteur, voilà la vraie politique. La tactique est une nécessité vitale (p. 47) ». Dans cette perspective, la vie italienne se révèle un parfait adjuvant. « La politique moderne était le jeu des opinions communes, donc une tendance à l’égalitarisme chloroformant par le consensus arithmétique, tandis que l’italianité est l’affirmation du Moi par la volonté, l’énergie et la force (p. 67). » Cependant, Stendhal « cherchera à se libérer de la politisation des rapports humains, qui infeste tout, y compris la vie privée. Cela étant, qu’est-ce que la modernité, sinon le sérieux et le ressentiment qui s’infiltrent partout ? (p. 25) ».
Contre l’industrialisme
Claude Bourrinet a le grand mérite de nous rappeler que Stendhal rédigea en 1825 un pamphlet de 24 pages contre l’« industrialisme » intitulé D’un nouveau complot contre les industriels. Il se montre aussi un très virulent contempteur de l’« Amérique, hyperAngleterre (p. 101) ». Il observe là-bas que « l’individualisme inquiet, qui doit sans cesse prouver sa légitimité, est la clé de voûte de cette société asociale de pionniers (p. 102) ». Bref, « le Nouveau Monde est devenu pour lui le danger le plus redoutable de l’homme différencié, c’est-à-dire de l’homme civilisé (p. 99) ». L’auteur de La Chartreuse de Parme remarque qu’il n’y a « aucun attachement à un terroir. Tout doit être converti en dollars. Il n’y a pas de paysan en Amérique, partant, pas de pays (p. 102) ». C’est au fond le choc frontal de deux visions antagonistes du monde. « Une modernité industrielle, conformiste, uniformatrice, morose, contre une autre modernité, romantique, subtile, passionnée, émancipée. La société américaine, dans son radicalisme utilitariste, essentialise les tares de l’industrialisme britannique par le biblisme (p. 100). » Stendhal paya chère cette altière attitude, lui qui juge qu’« être dissemblable, quitte à être dissonant, est un art, une culture, une ascèse, un abandon, un je-ne-sais-quoi. C’est être un homme (p. 85) », un homme appelé Stendhal ! Nul doute que le fin lettré que fut Maurice Bardèche aurait aimé ce livre.
Georges Feltin-Tracol
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Un jour, un texte ! Conseils de lecture pour poursuivre la réflexion
« La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.
Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l'ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s'agit plus d'envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple français les valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique sur la guerre a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, elle est un peu modifiée pour montrer :les Français dans la guerre,
Conseils de lecture pour poursuivre la réflexion
« Catéchisme de la Patrie », par le colonel REMY (Ed. Confrérie Castille)
A la question : « Pour qui ou pour quoi meurt-on ? », le soldat répond : « pour la Patrie ! ». Et même si l'Europe, éternel serpent de mer, manifeste sporadiquement des velléités d'existence, on est encore très loin d'un patriotisme européen qui effacerait les préférences nationales. C'est donc toujours pour la France que se bat et, s'il le faut, que meurt le soldat. Car « la référence ultime et permanente du « soldat » reste le service de la France, de son rayonnement et de son honneur ».
Encore faut-il savoir ce qu'est la France, ce qu'est la Patrie française. C'est à un grand, un très grand Français que nous laissons le soin de le définir. « Notre REMY, a déclaré le Général de Gaulle, fut des premiers parce qu'il est des meilleurs. Et c'est pourquoi, après tout ce qu'il a fait – qui est si grand ! – il sait qu'il reste tant à faire ».
Le Colonel REMY, illustre figure de la Résistance, héros mondialement connu, fondateur du réseau « Confrérie Notre-Dame » qui fournit des renseignements essentiels aux Alliés, a regroupé dans « Catéchisme de la Patrie » tout ce qu'il faut savoir sur ce thème.
La France a fêté, en 1996, son quinzième centenaire et un timbre officiel a même commémoré cet anniversaire. Ces quinze siècles d'existence, une certaine idéologie voudrait les réduire à deux et faire naître notre communauté nationale en 1789. C'est donc sur notre « vieux Pays », pour paraphraser Donald RUMSFELD, que se penche le Colonel REMY. De Clovis à Louis XVI, de la Révolution à la Vème République, en passant par la Restauration, les deux Empires, la Commune, les quatre Républiques et les différents conflits et occupations qui les accompagnent, ce grand Français nous fait découvrir la France, son âme et sa vocation. Il nous donne les vraies raisons de vivre et de mourir pour Elle.
A l'issue de cette lecture, on sait ce que signifie être Français, quels sont les devoirs liés à ce nom, quel est l'héritage qu'il implique et dont nous pouvons légitimement être fiers. Ce petit livre nous invite à aimer notre Patrie, à en être dignes, sans tomber pour autant dans un nationalisme agressif ou excessif mais sans renier non plus l'amour naturel que nous lui devons.
Bref, la réponse aux questions : « Pourquoi meurt-on ? », « pourquoi se bat-on ? » est dans cet ouvrage bien écrit, facile à lire et passionnant.
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Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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LEMOVICE Casus belli
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Livre : Parution : Psychologie du socialisme de Gustave Le Bon
« La foule (des inadaptés) grossit chaque jourgrâce aux importations d’inadaptables dans notre pays complètement apathique, ayant perdu jusqu’à l’instinct du territoire, l’un des plus essentiels »
Médecin et sociologue français (7 mai 1841–13 décembre 1931), Gustave Le Bon s’est intéressé au désordre comportemental et à la psychologie des foules. Ses analyses de ont connu un grand succès chez certains leaders politiques
Pour, Gustave Le Bon, le véritable ennemi de l’ouvrier européen n’est pas le patronat avec ses défauts, c’est notamment le travailleur asiatique avec ses qualités…
Inéluctablement, malgré la grogne, les décrets, les grèves, les syndicats, les défilés, les séquestrations, le niveau de vie des Européens (surtout des Français), baissera, alors que celui des Orientaux s’élèvera. Les fermetures d’usines, le chômage, la délinquance, la démographie quantitativement démentielle, accentueront la décomposition de notre communauté, courbée sous le joug d’une multitude croissante de fonctionnaires paralysant un nombre toujours plus restreint de producteurs nationaux découragés.
Pourquoi donc, devant de telles évidences, s’accrocher encore au socialisme, puisque le socialisme n’existe pas, n’a jamais existé, et n’existera jamais ?
Ses doctrines fumeuses sont construites sur d’infantiles impostures puisqu’elles ne tiennent compte en aucune façon de la nature de l’Homme ni des lois de la Vie. Lois féroces, peut-être, mais qui n’en sont pas moins indispensables à la survie de l’espèce. En effet, dans ce monde animal qui est le nôtre, tout ce qui vit se mange l’un l’autre et, justement, ne vit que grâce à ça. Nous subissons tous, maintenant plus que jamais, la terrible contrainte de la sélection (disons concurrence). Pour supprimer cette sélection, comme s’illusionne le socialisme, il faudrait supprimer l’humanité.
Dans l’époque phénoménale que nous traversons, quelques hommes de caractère, quelques savants, quelques inventeurs (un pourcentage minime), sont à l’origine de bouleversements techniques fantastiques…
D’autres hommes, contemporains, que d’aucuns appellent nos frères, vivent à peu près comme nous au quaternaire. Vouloir les fondre ensemble est une utopie mortelle. Dans cette pyramide humaine, et contrairement aux lois de la pesanteur, la masse du dessous dépend de la minorité du dessus. Cette minorité, qui semble anesthésiée, est devenue une sorte de gibier pourchassé de toutes parts par la plèbe comme par l’État.
Gustave Le Bon lançait un cri d’alarme en constatant (en 1898 !), la multiplication des inadaptés
Cette foule grossit chaque jour grâce aux importations d’inadaptables dans notre pays complètement apathique, ayant perdu jusqu’à l’instinct du territoire, l’un des plus essentiels. L’armée grandissante de ces inadaptés ne cherchera qu’à détruire l’ordre établi à moins que ne surgisse quelque César à poigne d’acier. L’imposture de l’égalité commence seulement à être ressentie comme le danger mortel et définitif de notre patrie.
Les rares éléments restés lucides, c’est-à-dire inertes à la chimère mondialiste, sont engloutis sous une masse multicolore, hargneuse et constamment revendicatrice. Malheur à celui qui se distingue de la foule par des qualités particulières, une supériorité quelconque et dont la tête tend à émerger.
Le clou qui dépasse attire le marteau, dit un proverbe chinois (j’allais dire socialiste)…
Puisque nous parlons proverbe, en voici un, fait sur mesure pour ce livre. De surcroît, il est russe : « Pour que la confiance soit durable, il faut que le mensonge soit solide. »
Psychologie du socialisme
D'autres livres de Gustave le Bon sont disponibles chez le même éditeur:
La Révolution française et la psychologie des Révolutions
La Vie des vérités
Immigration chance ou catastrophe ?
Psychologie de l’éducation
Psychologie politique et la défense sociale -
Préface au livre Les Apprentis-sorciers de la mondialisation de Philippe Randa (Chroniques barbares XI)
Imperturbablement, Philippe Randa poursuit la rédaction, puis la publication en recueil de ses chroniques barbares. Il s’agit d’un passage au crible de l’actualité du moment. Et l’actualité du moment – de tous les moments – dans notre France socialiste, c’est une succession d’évènements, de rebondissements incroyables, comme la France n’en a pas connu. Philippe Randa chronique ici l’année 2013. N’oublions jamais que nous sommes d’une génération qui aura vécu cette année 2013, qui aura assisté en direct à tout cela. Nos enfants, nos petits-enfants, nos arrière-petits-enfants étudieront cette année comme tout à fait exceptionnelle, unique, dans l’histoire de France.
Ce fut donc l’année des extraordinaires affaires Cahuzac, DSK (pour ses excroissances – si l’on peut dire – Sofitel et autres), Depardieu, Dieudonné, Léonarda, Taubira, le harem de Hollande (trop de femmes à citer !), mais aussi l’année de la quenelle, de la banane, de l’ananas, du mariage homo, des bonnets rouges, des seins nus des femen… Dans toute l’histoire de notre pays, depuis Clovis, voire depuis Vercingétorix, jamais nous n’avons vécu une période aussi extraordinairement chahutée, hilarante, grotesque. Notre France, dans sa très longue histoire, a certes connu des heures sombres, terribles, même parfois, mais le grand guignol, rarement, et à si haute dose, à si grande fréquence, jamais ! Et je pense sincèrement qu’après Hollande, nous ne connaitrons plus jamais un tel vent de folie. De folie collective.
Avant cette année 2013, on faisait encore des gorges chaudes à propos des crises de démence du président Deschanel. Mais c’était il y a presque cent ans. Et les quelques facéties de ce fou sympathique n’ont aucun rapport, ni dans leurs conséquences, ni dans leur dimension, ni dans leur fréquence, avec le délire qui s’est emparé non seulement d’un homme – démocratiquement élu –, de ses maîtresses, de ses ministres, mais aussi de quasiment toute la classe politique au cours de l’année écoulée.
Philippe Randa a tout chroniqué ! Le livre que vous avez entre les mains représente en quelque sorte la quintessence de ce qu’il faudra retenir de cette année de délire. L’un de ses papiers est titré : « 9% de Français satisfaits. Vite des noms ! ». Nous en sommes bien là : après ces saturnales politiques, notre pays est entré dans un incroyable processus de décadence. Nous sommes distancés par tous les grands pays industrialisés, nous avons largement – peut-être irrémédiablement – dévissé, et l’opinion des Français à l’égard de leurs gouvernants a dévissé de même. La bouffonnerie a des limites.
Au point qu’on en arrive même à se demander à présent, avec Philippe Randa, qui peuvent bien être ces 9 % de Français satisfaits ? Randa étudie toutes les hypothèses. Il additionne avec sagacité les fabricants de bonnets rouges, la poignée d’homosexuels candidats au mariage (minoritaires, en fait, dans leur propre minorité), quelques dizaines de milliers de crapules libérées grâce à Madame Taubira, quelques dizaines de milliers d’autres qui espèrent y échapper, toujours grâce à elle. Mais nous n’arrivons cependant pas aux 9%. Il ne reste plus alors qu’à citer Nietzche (mais Philippe Murray ou Cioran ont fait des constats à peu près identiques) : « L’absurdité d’une chose n’est pas une raison contre son existence ; c’en est plutôt une condition. »
J’ai connu Philippe Randa il y a très, très longtemps. Je serais bien incapable de dire quand. Nous avons eu quelques projets communs qui ont duré ce que durent les roses, mais qui n’ont pas été inutiles pour autant (tout comme les roses). Je l’ai lu beaucoup, à travers ses revues, ses journaux (Pas d’Panique, Flash…), ses livres. Et aujourd’hui, grâce à ses chroniques, j’ai la chance de pouvoir le lire désormais chaque semaine au moins, sur mon écran d’ordinateur.
Par mon métier, je passe énormément de temps devant mon écran, comme tous les managers (on dit maintenant managers et plus cadres ou dirigeants), en particulier ceux qui travaillent dans des structures internationales (on dit entreprises globales, ou multilocales et plus multinationales). Je suis en webinar (ces conférences audio à plusieurs), en train de résoudre d’effroyables dossiers sociaux, avec des interlocuteurs dispersés dans le monde entier. Et soudain un message s’affiche, sur mon écran, un titre : « On achève bien les truies » ; une signature : Philippe Randa. Et tandis que le meeting international se poursuit, dans cet anglais-volapük qui est désormais la langue de travail universelle, je ne peux m’empêcher de pianoter, d’ouvrir le mail, de le lire, et de me plonger, sourire aux lèvres, dans la nouvelle chronique, qui expose les dernières frasques sexuelles de notre DSK (inter)national, commentées par l’une de ses vieilles maitresses, maquée avec Le Nouvel Observateur, Marcela Iacub… magie d’internet !
— Hi, Francis, you don’t answer ? What is your opinion ? What will be your position ?
À ce moment précis, je pensais à d’autres positions, à d’autres opinions. Vite, je ferme le message, et me replonge dans l’inextricable bourbier économico-social du moment.
Mais je me dis que la vraie vie, elle était là, dans la chronique de Randa, en fait.
Revenons à ce livre, Les Apprentis-sorciers du mondialisme. Comme Randa, je pense que la conquête des cœurs et la guerre des idées et des mots se joue maintenant sur la toile, et plus dans les pages des livres. Randa l’explique très bien d’ailleurs, dans l’une de ses chroniques. Le livre est cher à éditer, il est donc vendu cher. Et il prend de la place, me soutiennent mes trois fils, qui ne lisent plus que sur liseuses (misère, que deviendront les 30 000 livres de ma bibliothèque ? Que feront mes fils de ces dizaines de Décombres que j’ai achetés et que je continue à acheter, au fur et à mesure que j’en trouve, afin de me construire un mur de Décombres, le pamphlet de Rebatet, pour m’isoler des miasmes du monde actuel ?).
Mais si le livre n’est sans doute plus l’arme royale de nos combats politiques et métapolitiques, il a néanmoins une immense vertu : il n’est pas virtuel. Il restera. Et parce qu’il est cher, il matérialise un degré supplémentaire dans la valeur de l’écrit. Je crois fermement que dans l’avenir seuls les textes importants seront publiés sur papier, tandis que la toile continuera à absorber le tout venant, le document fugitif, le tract. Et de ce point de vue, la publication de ces chroniques, après leur diffusion sur nos écrans d’ordinateurs, en consacre bien l’importance. Car dans cet exercice très difficile consistant à commenter à chaud l’actualité, sans faire rasoir, et en essayant plutôt de nous faire sourire, Philippe Randa est excellent. Encore une fois l’année 2013 a vraiment été une année propice pour qu’il nous montre une fois de plus son talent.Francis Bergeron est journaliste et auteur de nombreux livres sur la vie politique française et la littérature, ainsi que de plusieurs biographies (Léon Daudet, Saint-Loup, Henri Béraud, Maurice Bardèche, Henri de Montfreid, Hergé, Paul Chack); il est également romancier pour la jeunesse avec sa série à succès « Le Clan des Bordesoule ». Il préside par ailleurs l’Association rétaise des Amis de Henri Béraud.