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culture et histoire - Page 1536

  • Christine de Pisan (1364 - 1431) Femme de lettres et féministe

    Christine de Pisan est la première femme à avoir vécu de sa plume, la première « femme écrivain » donc. Italienne originaire du village de Pizzano, dans les montages proches de Bologne, elle est née à Venise en 1365.

    Son père est un célèbre professeur de médecine et d'astrologie. Dans l'Italie de la Renaissance, ces deux disciplines vont de pair car chacun est convaincu que Dieu se manifeste par des échanges entre les étoiles qui brillent dans le ciel et les hommes qui peuplent la Terre. Il importe donc de savoir interroger les étoiles pour guérir les hommes ou prévenir des malheurs.

    Devenu le médecin et l'astrologue du roi de France Charles V, le père de Christine fait venir celle-ci ainsi que toute sa famille à Paris, auprès de lui. Il encourage les penchants de sa fille pour la lecture mais ne lui en impose pas moins un mari quand elle arrive à l'âge de quinze ans.

    Christine se soumet à la coutume et devient bonne épouse et bonne mère. Mais dix ans plus tard, son mari décède brutalement et la jeune veuve éplorée, contre tous les usages, fait le choix de ne pas se remarier et d'élever seule ses trois enfants. 

    Au roi Charles V a succédé son fils Charles VI et Christine de Pisan voit s'éloigner ses protecteurs traditionnels. Les difficultés s'accumulent.

    Du fait de son éducation, elle déjoue avec habileté les pièges tendus par les créanciers de son défunt mari et réussit à récupérer les sommes qui lui sont dues. Disposant de temps libre, elle se remet à la lecture et écrit de petits textes pour son plaisir personnel puis un livre sur les caprices de la Fortune.

    Ses écrits ravissent la cour et le duc de Bourgogne Philippe le Hardi lui propose alors d'écrire la vie de son frère, le roi défunt Charles V le Sage. C'est ainsi qu'elle lui livre en 1404 Le Livre des fais et bonnes moeurs du sage roi Charles V.

    Le portrait qu'elle fait du roi coïncide avec celui qu'en font les historiens modernes. Elle dépeint un homme de bureau, efficace et compétent, autrement plus performant que les rois batailleurs qui l'ont précédé :
    « Ce roi, par son sens, sa magnanimité, sa force, sa clémence et sa libéralité désencombra le pays de ses ennemis tant qu'ils n'y firent plus leurs chevauchées. Et lui, sans se mouvoir de ses palais et sièges royaux, reconquit, refit et augmenta son royaume qui, auparavant, avait été désolé, perdu et dépris par ses devanciers portant les armes très chevalereux »(Christine de Pisan, Livre des fais et bonnes moeurs du sage roi Charles V, début XVe siècle).

    Le succès éloigne les difficultés matérielles. Les commandes affluent, motivées moins par la qualité de son style, discutable, que par la nature insolite d'une femme de lettres. Christine de Pisan s'entoure d'un véritable atelier de production avec des copistes et des enlumineurs. Elle-même se fait représenter dans les illustrations de ses manuscrits.

    Elle s'en prend aussi aux allusions érotiques, sexuelles ou franchement misogynes duRoman de la Rose, un recueil poétique écrit par Guillaume de Lorris et Jean de Meung entre 1230 et 1280 et très apprécié par les lettrés de son temps. En réaction, elle publie un manifeste destiné à magnifier le rôle des femmes dans l'Histoire. C'est La Cité des Dames.Elle ne manque pas de plaider la cause des femmes dans ses recueils poétiques avec par exemple ces conseils adressés aux hommes :

    « Ne sois déceveur de femmes
    Honore-les, ne les diffame.
    Contente-toi d'en aimer une
    Et ne prends querelle à aucune »
    .

    Mais le climat s'obscurcit à mesure que montent les rivalités à la cour et au Conseil de régence qui entoure Charles VI le Fou. Après la défaite des troupes royales à Azincourt et l'occupation de Paris par les Anglais, Christine de Pisan tire sa révérence. En 1418, elle entre au couvent comme beaucoup de dames de son âge. 

    Mais alors que la mort se rapproche, elle apprend une nouvelle incroyable : une Pucelle a sauvé le royaume de la déréliction et tient tête aux Anglais. Enthousiaste, elle se remet à son pupitre et écrit son dernier livre, qui est aussi le premier document sur Jeanne d'Arc : Le Ditié de Jeanne d'Arc :

    « Moi, Christine, qui ait pleuré
    Onze ans en abbaye close (...)
    Ore à prime me prends à rire... »
    .

    André Larané

    Cette courte biographie de Christine de Pisan nous a été inspirée par le beau livre d'Alessandro Barbero, Divin Moyen Âge (Flammarion, 2014).

    http://www.herodote.net/Christine_de_Pisan_1364_1431_-synthese-1916.php

  • Vendredi 27 juin 2014, Robert Steuckers : Révolution conservatrice allemande à la tribune du "Cercle Non Conforme"

    Vendredi 27 juin 2014, 19 h 30
    Robert Steuckers
    Révolution conservatrice allemande
    à la tribune du "Cercle Non Conforme",
    Métropole lilloise,
    Réservation: reservation.cnc@gmail.com

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  • Le discours de Bayeux, fondement de la Ve République

    Le général de Gaulle s’est rendu, le 16 juin 1946, à Bayeux pour y présider les fêtes organisées par la municipalité en commémoration de sa visite à cette ville, la première libérée, dans les premiers jours de la bataille de France de juin 1944.
    À l’occasion du discours qu’il prononce à Bayeux, il expose son projet constitutionnel et se réjouit du rejet de la première constitution, après son abandon du pouvoir au mois de janvier précédent. Il y jette les bases de ce qu’il souhaite être les nouvelles institutions pour la France et présente un projet de constitution fondé sur un régime Présidentiel fort dans lequel le chef de l’Etat est la clé de voûte du pouvoir exécutif (conception qu’il mettra en pratique après son retour au pouvoir en 1958) :
    « C’est du chef de l’Etat que doit procéder le pouvoir exécutif. Au chef de l’Etat la charge d’accorder l’intérêt général quant au choix des hommes avec l’orientation qui se dégage du Parlement. A lui la mission de nommer les ministres et, d’abord, bien entendu, le Premier qui devra diriger la politique et le travail du gouvernement. au chef de l’Etat la fonction de promulguer les lois et de prendre les décrets, car c’est envers l’Etat tout entier que ceux-ci et celles-là engagent les citoyens. A lui la tâche de présider les Conseils de Gouvernement et d’y exercer cette influence de la continuité dont la nation ne se passe pas. A lui l’attribution de servir d’arbitre au-dessus des contingences politiques. A lui s’il devait arriver que la patrie fût en péril, le devoir d’être le garant de l’indépendance nationale et des traités conclus par la France… »

    http://www.lebreviairedespatriotes.fr/16/06/2014/histoire/le-discours-de-bayeux-fondement-de-la-ve-republique/

  • Colloque de l’Action Française : la place du peuple en France

    Le 10 mai 2014, l’Action Française tenait un colloque sur La place du peuple en France. La première partie : « Légitimités populaires : champs d’action » était animée par Béatrice Bourges, Farida Belghoul, Jean-Claude Martinez, Guillaume de Prémare et François Marcilhac tandis que la seconde partie portait sur « Pays réel, pays légal : nouvelles modalités » était tenue par Philippe Ménard, Arnaud Guyot-Jeannin, Paul-Marie Couteaux, Jean-Philippe Chauvin, Stéphane Blanchonnet et Hilaire de Crémiers.

    La conférence est disponible sur Internet :

  • Les partis politiques se cherchent : querelles d’ego ou de logos ?

    La première fonction des partis politiques consiste « aussi » à faire de la politique. Nous en sommes loin.   

    Il en va parfois de la politique comme de la presse. Quand un journal ne se vend plus, premier réflexe : changer la maquette ; soit remettre en cause la forme et non point le fond. Itou en politique, où à l’UMP, au PS et même au FN, il y aurait tempête sous les crânes pour éventuellement changer de sigle.

    L’affaire n’est pas neuve. François Mitterrand, déjà, lorsque prenant le contrôle de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière), rebaptisa le bidule en PS (Parti socialiste). Plus sobre et autrement plus en phase avec son temps. Au centre, le CNIP (Centre national des indépendants et des paysans) devint CNI (le même avec les péquenauds en moins). Les RI (Républicains indépendants) ont muté en UDF (Union pour la démocratie française), ce qui, en matière sémantique, présente une prise de risque limitée, avant de se transformer, une nuit de pleine lune sûrement, en MoDem (Mouvement démocrate ; de l’audace, toujours de l’audace !), puis de donner lieu à l’UDI (Union des démocrates et des indépendants), comme une sœur qu’on aurait découplée de sa siamoise.

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  • « L’antichristianisme juif » : le nouveau livre choc de Martin Peltier


    Martin Peltier – écrivain et chroniqueur à Rivarol – signe un nouvel ouvrage qui ne manquera pas de faire parler de lui !

    Écrit pour remettre les pendules à l’heure et sous-titré « l’enseignement de la haine », il rappelle qu’il existe un « antichristianisme juif » et ce en quoi il consiste.

    350 pages. 26 €. Editions DIE. On peut l’acheter sur internet pour l’instant exclusivement ici.

    4e de couverture :

    « On parle fréquemment d’antisémitisme chrétien. Un historien juif français, Jules Isaac (celui de Mallet et Isaac), a répandu la thèse que l’Eglise aurait dispensé un « enseignement du mépris » du peuple juif. Un évêque frança is, Mgr de Berranger, a déclaré que ce serait « le terreau » sur lequel aurait poussé la Shoah.
    Aucune source sérieuse n’étaie ces allégations fantaisistes.
    On constate à l’inverse que la tradition rabbinique du Talmud a distillé un enseignement de la haine du Christ et des chrétiens : depuis deux mille ans, l’antichristianisme juif a pris les formes les plus diverses, du blasphème à la lapidation, du bûcher à la révolution.
    330 pages bourrées de faits ét ablis, de références solides, pour recomposer une perspective historique raisonnable. Et en finir avec les fantasmes.
    Historien, essayiste, romancier, journaliste, Martin Peltier n’a plus l’âge de prendre les censeurs au sérieux. Les sujets qui fâchent l’amusent, à condition de les examiner sérieusement. Il est attaché à la vieille maxime : « Si j’ai tort, qu’on me le prouve, si j’ai raison, qu’on me l’accorde ». »

    http://www.contre-info.com/lantichristianisme-juif-le-nouveau-livre-choc-de-martin-peltier

  • Ne faudrait-il pas recourir à des solutions de force ?

    Le succès à contre-courant du film« Les Cristeros » pose la question de la légitimité et de l’efficacité du recours aux solutions de force. Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre VIII, « Solutions de force et organisations secrètes » (p. 187 à 194), donne quelques clés de discernement. Extraits :

    « « Dès qu’il apparaît que, par la faute d’un certain nombre de sectaires, les choses ne vont pas, une solution s’impose : prendre ces gens par le cou et les « flanquer » dehors (ou « dedans ») pour les empêcher de nuire. »

    Réaction d’un géant ralenti par une ronce. Réaction d’impatience, de violence, de force brute. Tendance à réduire l’action à quelques opérations promptes et simplistes... « Il suffit de... Il n’y a qu’à... Tenter un coup force. Prendre le pouvoir... ».

    La violence, renforcée au besoin par quelque appareil secret, telles sont, pour beaucoup, les seules formes d’action efficaces

    Loin de nous, cependant, l’intention de prétendre illégitime tout recours à la force. …Une action violente, voire militaire, ne peut être dite illégitime en elle-même. Outre les difficultés prudentielles redoutables de son emploi, il importe seulement de se dire que pour être féconde, riche en effets durables, cette forme d’action suppose un corps social dans un état de santé suffisante. Car la violence, comme telle, n’est pas curative. Elle peut, certes, débarrasser d’un parasite malfaisant un corps social (menacé depuis peu ou atteint superficiellement). Elle n’a jamais suffi, et ne suffira jamais PAR ELLE SEULE à redonner la santé (entendez l’ordre ou, mieux encore, la volonté de l’ordre vrai) à une communauté sociale profondément contaminée …

    Mais quand, dans ses couches profondes, un pays a pris goût aux mensonges dont il meurt, il est vain d’imaginer qu’on puisse le sauver par l’effet d’un coup de force, même réussi. Il faut plus que cela.

    Quant à l’emploi de certains procédés, dits révolutionnaires, il peut arriver que l’on puisse tirer avantage de certaines formules où la Révolution excelle (comme, par exemple : discipline et conduite d’une guerre de rues, organisation d’une manifestation de masse..., etc.). Mais outre que ces procédés n’ont rien d’essentiellement révolutionnaire, il est clair que, même dans l’hypothèse de leur plein succès, une véritable restauration de l’ordre politique et social dépasse leurs possibilités. Et combien d’actions politiques, d’abord victorieuses, ne connurent pas moins l’échec final ? C’est qu’au début quelques « recettes » réputées insurrectionnelles peuvent suffire. Car cette période est celle des refus, la période où « on est contre »...où on souhaite améliorer. Tout se complique au lendemain de ces prétendues victoires de la force. On s’aperçoit qu’on n’a été puissant que pour abattre, et qu’on se trouve paralysé au moment où, pensait-on, le succès (?) devait tout faciliter.

    Comme l’a dit Blanc de Saint-Bonnet : « Qu’espère-t-on rétablir politiquement si l’on n’a pas d’abord rétabli par l’éducation une juste idée de l’homme ? Une fois de plus, on multipliera les baïonnettes pour remplacer la raison. Mais qu’arrivera-t-il si ceux qui parlent aux baïonnettes ne sont pas raisonnables ? La société s’effondrera malgré les baïonnettes ».

    Ce qui n’est pas une condamnation des baïonnettes ! Ce qui signifie que la force seule ne peut pas assurer un plein succès si elle n’est enrobée, soutenue par une action plus large, plus spécifiquement « guérissante ».

    Cette action serait-elle le fait d’une minorité !

    Or, quand dans ses élites une société perd le sens de ce qu’elle est, de ce qu’elle devrait défendre, ses armes mêmes lui tombent des mains. On ne se bat pas comme il faut quand on n’est plus sûr de son droit, ou qu’on est réellement trop seul « de son idée ». Et si l’on se bat dans ces conditions, ce n’est plus pour vaincre, c’est en désespéré, pour se défendre en essayant de vendre plus chèrement sa peau.

    Autrement dit, si un certain travail n’a pas été fait dans les esprits pour aider, soutenir, prolonger le combat des armes, tout succès plein, suffisant, durable est impossibleOn commence par perdre à midi cinq le pouvoir dont on s’est emparé à midi.

    Car rien ne soutient que la force brute, et qu’il est moralement autant que psychologiquement impossible à un Pouvoir de tenir longtemps et uniquement de cette façon. La Révolution, elle-même, qui, par principe, n’a aucun scrupule à employer la terreur,sait bien que celle-ci ne peut être un procédé normal de gouvernement. Aussi mobilise-t-elle tous ses moyens de formation, de propagande et d’information intellectuelle pour faire tourner à son profit l’ensemble des esprits…

    Il reste vrai que le recrutement est plus facile pour une action violente. Car les énergies sont toujours prêtes dès que les passions trouvent un aliment dans ce qui est offert. Alors que pour travailler, étudier, agir dans le silence et la patience humblement, durement, le nombre des volontaires est dérisoire.

    Cas innombrables de ceux qui ont été et seraient encore prêts à se faire tuer pour la patrie en combats héroïques, mais qui ne parviennent pas à remuer le doigt pour la défendre un peu chaque jour au plan civique, contre les forces internes de désagrégation." A suivre…

    Lire et télécharger dans son intégralité le chapitre VIII, « Solutions de force et organisations secrètes » (p. 187 à 194)  dans l’Action de Jean Ousset. Pour rejoindre une initiative qui corresponde à vos « talents » contacter le service d’information d’IchtusCe livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

    Le Salon Beige

  • 19 juin : les Foires des Provinces de France

    Curieusement, ce projet est né avant et indépendamment de la réforme territoriale en cours. C’est pourquoi il est tout à fait d’actualité. L'idée est d'organiser un rassemblement convivial sur le thème d’une Province de France pour

    • Y passer un bon moment
    • Découvrir , échanger et déguster des spécialités régionales
    • Retrouver des amis et faire de nouvelles connaissances
    • (re)découvrir nos racines
    • Échanger sur le thème de la culture de la Province du jour ...

    Twitter _Foires des Provinces_de_France

    Michel Janva