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culture et histoire - Page 1536

  • La révolution contre la famille

    Le bouleversement du droit de la famille depuis un demi-siècle n'est pas le fruit d'une évolution naturelle, mais d'une volonté révolutionnaire.

    « La famille a changé. Ce qui pouvait passer il y a trente ans pour une péripétie est désormais reconnu comme une véritable mutation. » Cette citation est tirée d'un rapport intitulé Couple, filiation et parenté aujourd'hui, rédigé en 1998, à la demande de Martine Aubry et d'Elisabeth Guigou, par la sociologue Irène Théry.

    Cette dernière, aujourd'hui membre du Haut Conseil de la famille, a remis en 2014 au gouvernement un autre rapport intitulé Filiation, origines, parentalité, dont le contenu sulfureux a été rendu public en avril - après les municipales... La seule comparaison entre la situation qui existait en 1998 et celle que nous connaissons permet de constater à quel point et avec quelle rapidité, " en effet, le droit de la famille - sinon la famille elle-même -, a changé. Voilà seize ans seulement, le PACS n'existait pas encore et Irène Théry, en proposant d'élaborer un « statut du concubinage » devant permettre de reconnaître légalement l'existence d'un « couple homosexuel » concubin, paraissait audacieuse...

    Un constat universel

    Le bâtonnier François Bedel Girou de Buzareingues, qui ne partage pas les positions idéologiques d'Irène Théry, constatait lui aussi la rapidité et l'importance de ces changements, lors d'une conférence donnée à l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, en janvier 2006 : « Il faudrait des heures et même des journées entières pour reprendre ce que, ces dernières années, le législateur, avant ou après toute jurisprudence, a transformé et modifié du livre I du code civil consacré au droit des personnes, tant en ce qui concerne la nationalité et le nom, les actes de l'état civil, la filiation, les mineurs, l'autorité parentale, le mariage, le divorce, les successions, les libéralités pendant le mariage, le concubinage... »

    À propos du droit de la famille, il estimait qu' « il ne reste plus grand-chose de cette législation, tirée en partie du droit romain et aussi du vieux droit français et qui a été une des pierres angulaires de notre société pendant deux siècles ».

    Mais, comme le demandait le bâtonnier, s'agit-il d'« une simple évolution ou d'une véritable révolution » ?

    L'individu contre la famille

    Dans son rapport de 1998, Irène Théry apportait un début de réponse à cette question en insistant sur le « caractère fortement idéologique de la question familiale » : depuis deux siècles, écrit-elle, « le débat social sur la famille demeure marqué par l'opposition entre "familialistes" et "individualistes" (...) entre la famille et l'individu, deux valeurs entre lesquelles il faudrait choisir ».

    C'est dans cette alternative que s'inscrivent les bouleversements qui se sont produits et continuent de se produire. Selon la sociologue, la famille fut d'abord « affirmée comme une exception justifiée aux valeurs de la démocratie », ce qui s'exprimait par la promotion d'un seul modèle familial, « patriarcal, hiérarchique et autoritaire » ; mais après un siècle et demi de débat, la référence à « l'individu » a conduit à remettre progressivement en cause ce modèle, « au nom des valeurs de liberté et d'égalité ».

    En dépit de cette progressivité, il s'agit donc bien d'une révolution, par laquelle l'individualisme démocratique aurait triomphé de la communauté familiale en brisant sa structure traditionnelle - la liberté individuelle étant utilisée comme pied de biche pour desceller et disjoindre les pierres vivantes de la famille, cimentées par l'amour, mais aussi par l'usage et le temps.

    Un « nouveau régime » du couple

    En cassant la norme - but réel des réformes entreprises - au nom de la liberté individuelle et de l'égalité, le législateur et le gouvernement, auteur des projets de loi, veulent-ils se mettre au service des personnes, ou de l'idéologie révolutionnaire qui prétend invariablement recréer l'homme sur de nouvelles bases ? L'un des arguments qu'ils resservent le plus volontiers porte sur la nécessité d'adapter la loi aux faits et aux changements qui marquent la société ; mais on se trouve devant le dilemme de la poule et de l'œuf : le politique suit-il ou précède-t-il le changement ?

    Se contente-t-il d'en constater les effets ou lui donne-t-il son impulsion ?

    Dans le rapport publié en avril dernier, Irène Théry apporte partiellement la réponse : « La famille, en effet, n 'est jamais un simple réseau de relations interpersonnelles, qu'elles soient faites de liens charnels et/ou de liens affectifs, écrit-elle. Elle est toujours aussi, d'abord, une institution inscrite au sein d'un système symbolique de parenté. » C'est pourquoi il est si important de présenter le modèle familial traditionnel non plus comme la norme, mais comme un choix parmi d'autres, alors qu'il continue à concerner la grande majorité des couples.

    Dans le rapport publié en 2014, la sociologue triomphe : « Une véritable métamorphose de la conjugalité a été mise en œuvre. Notre société a substitué au modèle du mariage traditionnel (par hypothèse hétérosexuel et procréatif, fondé sur la hiérarchie entre hommes et femmes et idéalement indissoluble) un nouveau droit du couple : égalitaire, commun et pluraliste. Mariés, pacsés et concubins, de sexe différent et de même sexe, cohabitent désormais au sein du droit civil de la famille. L'institution en 2013 du mariage des couples de personnes de même sexe a parachevé cette grande mutation. Même si une société évolue toujours et qu'une transformation n'est jamais achevée, il est clair que les bases d'un "nouveau régime " du couple au XXIe siècle sont désormais posées. Les questions encore suspens en matière de conjugalité consistent principalement à en tirer toutes les conséquences. »

    Le gouvernement est pour l'instant trop faible pour imposer ces « conséquences » à la société française, après le grand mouvement deprotestation contre la loi de dénaturation du mariage ; mais ses opposants auraient tort de baisser la garde.

    Eric Letty monde & vie 11 juin 2014

  • De l’éducation et des jeux

    Dans une chronique  au vitriol intitulée  « Football ou l’opium du peuple »,  publié sur  son blog J’ai tout compris et relayé sur Polemia,   Guillaume Faye dit tout le mal qu’il pense de  la grand messe planétaire  autour du ballon rond. « Le football est  le support d’une propagande omniprésente en faveur de la société multiraciale et de ses supposés bienfaits », l’«excellent moyen qu’a trouvé l’oligarchie pour ahurir l’opinion publique et la détourner des véritables enjeux ; de présenter aux citoyens une version falsifiée du patriotisme ; de fabriquer des idoles au rabais ; de créer des événements à la fois tonitruants et insignifiants. On est très loin, avec le foot, de l’idéal des Jeux olympiques grecs : le culte de l’effort gratuit. L’idéal sportif s’est autodétruit». « Ce qui fait la grandeur  et la valeur d’un pays, d’une nation, d’une civilisation, ce ne sont pas les habilités sportives mais leurs performances dans d’autres domaines, les arts plastiques, la littérature, les sciences, la technologie, l’entrepreneuriat. Le football comme art, et porteur d’un génie national, ça fait un peu pauvre… On me rétorquera que cela ne date pas d’aujourd’hui : les jeux du cirque et de l’amphithéâtre à Rome, le culte des gladiateurs (qui étaient la plupart du temps des esclaves ou des brutes incultes) ne faisaient-ils pas partie d’une grande civilisation ? Précisément : c’était au moment où l’Empire s’effondrait que les jeux du cirque et l’assistanat de la plèbe romaine ont connu leur apogée. Le parallèle avec la situation actuelle est intéressant ».

    Que la France de ces dernières décennies soit entrée en décadence, dans tous les domaines,  que nos compatriotes soient (justement) hantés par son déclin,  à un moment d’ailleurs ou le culte de la performance s’affiche partout  et dans tous les domaines, personne ne le niera.

    Personne ne niera non plus que la destruction de la famille traditionnelle, pilier de la société, foyer familial qui est le  lieu de la   transmission des valeurs,  de l’éducation des enfants – l’école n’étant idéalement que le lieu de leur instruction…- a joué un rôle important dans les maux qui frappent notre société.

    Une famille qui reste dans le collimateur des bonnes âmes de gauche, car  toujours suspecte en ce qu’elle est justement  en capacité de soustraire l’enfant à l’idéologie dominante cosmopo-égalitaristeMichel Geoffroy le relevait sur Polemia, « les programmes et les méthodes pédagogiques »  pondus par les crânes d’œufs du ministre de l’Education répondent aussi à une volonté de «  lutter contre la  reproduction sociale, les  stéréotypes  oul’influence pernicieuse des familles. Le savoir c’est réac, en effet… ».

    L’affaissement de notre éducation, dite nationale par antiphrase  - premier budget de l’Etat…-  a bien évidemment  toute sa part dans  cette chute de la France. L’école a  échoué largementdans  sa capacité à instruire, à former la  jeunesse,  à  assimiler également  au « modèle français et républicain » les élèves issus de l’immigration non européenne, majoritaires dans de nombreux établissements.

    Les critères d’exigences qui devraient être revus à la hausse ont pourtant une nouvelle fois étaient orientés à la baisse. Succédant aux catastrophiques Luc Chatel et Vincent Peillon, les toutes récentes  propositions du ministre de l’Education Benoit Hamon,  qui propose de revoir la notation à l’école, sont proprement effarantes constate Bruno Gollnisch.

     Selon  M. Hamon, notait en début de semaine   l’éditorialiste du ParisienThierry Borsa, « pour supprimer les mauvais élèves il faudrait supprimer les  mauvaises notes » !Pourtant « est-ce à cause des mauvaises notes qu’une part importante des élèves français sont à leur entrée en sixième incapable de maitriser l’écriture et la lecture ? ». «  Est-ce à cause des mauvaises notes que les inégalités se creusent à l’école ou plutôt d’un problème d’accompagnement des  familles, de  différences de niveaux socioculturels (…)? ». « Est-ce la faute des mauvaises notes si on a à la fin de la première année universitaire une proportion considérable de jeunes qui sont en échec »,  du fait de l’absence de  de sélection en amont ? 

    Ouvrons ici une parenthèse pour  noter que  dans un domaine connexe, et au nom de la même  idéologie progressiste aussi stupide que destructrice,  l’apprentissage dés 16 ans, jugé bêtement discriminant,  n’est pas valorisé  et est  même pénalisé en France par toute une série  de mesures,  contrairement à ce qui se passe chez notre voisin allemand. Il résulte de cela  que des  centaines de milliers d’offres d’emplois ne sont pas pourvues.

    « L’éducation  nationale conclut Thierry Borsa,  est dans le rôle d’un médecin  qui tenterait de guérir le mal en cachant les symptômes.  Ce qui  n‘est pas la meilleure manière de guérir ». Certes mais cela est bien  dans la manière de faire des socialistes et plus largement  des partis du  Système qui, pour  rester dans  la métaphore médicale, s’emploient  à casser  le  thermomètre pour faire baisser la fièvre.

    Nous nous en faisions l’écho  sur ce blog  en décembre 2010 et février 2013,  l’ enquête Pisaqui mesure le niveau scolaire atteint par les jeunes de 15 ans des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Celle-ci  plaçait la France très péniblement à peine dans la moyenne, au 22e rang (sur 65) en lecture et en mathématiques, au 27e en science et atteignait une moyenne inférieure à celle des pays de l’OCDE…

     Les politiques de substitution de population menées par les partis dits  « de gouvernement » depuis quarante ans expliquent aussi cette dégringolade.   Un blogueur du site de Marianne  avait eu l’audace de l’écrire il ya trois ans : « il y a ce que Pisa se garde bien ou, en tout cas, oublie de dire : les pays les plus en difficulté, en dépit des moyens qu’ils allouent, comme l’Allemagne ou la France, ou encore l’Angleterre sont aussi des pays de très forte immigration ».

    «L’enquête sur le niveau d’orthographe en CM2 montre qu’en 2007 la proportion d’élèves faisant plus de 15 fautes atteint 46% contre 26% en 1987 (Le Monde du 4 mai 2012). L’enquête INSEE de 2011 montre aussi qu’une personne sur six a des « difficultés à l’écrit » et que la part des jeunes de 30/34 ans – c’est-à-dire ceux qui sont sortis du système éducatif – ne cesse d’augmenter dans ce total. Et les performances en calcul diminuent aussi (Les Échos du 18 novembre 2012).».

    « Quant au classement, dit de Shanghai, des universités, si 20 françaises se classent dans le  Top 500 , celui-ci comprend par contre 150 établissements américains, 42 chinois, 38 britanniques et 37 allemands. Au surplus, la première française (Paris Sud) n’arrive qu’en 37e rang et celui des autres décline (LePoint.fr du 14 août 2012)».

    Une tiers-mondisation généralisée de la France  qui explique aussi une fuite de  ceux qui  réussissent. Les  résultats récurrents  des  enquêtes publiées ces toutes  dernières années indiquent  qu’un quart des diplômés et huit élèves de grandes  écoles sur dix  envisagent  un départ à l’étranger. Ce Système à bout de souffle, incapable de se réformer, guidé par un logiciel obsolète,  ne pourra pas durer éternellement sans entraîner la France dans sa course au fond de l’abîme.

    http://gollnisch.com/2014/06/25/leducation-jeux/

  • « Bâtir le foyer blanc » de Arthur Kemp

    « En tout cas, qu’Arthur Kemp soit remercié pour avoir sonné le tocsin.»

    Alors que, des deux côtés de l’Atlantique, les pays occidentaux sont submergés par ce que Valéry Giscard d’Estaing a appelé « l’immigration-invasion » – qu’il a lui-même favorisée avec le décret sur le regroupement familial –, que faire, face au « changement de peuple » et au « grand remplacement » tant redoutés par Renaud Camus ? Seul recours préconisé, tant qu’il en est encore temps, par le Britannique Arthur Kemp : Bâtir le foyer blanc .

    À la mi-juin, on apprenait que la préfecture de police de Paris avait réservé 5.400 chambres d’hôtel pour les demandeurs d’asile, dont les foyers sont saturés suite au déferlement de Moyen-Orientaux et surtout d’Africains sur les côtes de l’Italie où, de plus, la marine de ce pays sauve chaque mois du naufrage plus de mille boat-people… Pendant ce même temps, fi de toute sensiblerie, la marine thaïlandaise, au contraire, repousse à coups de canon les embarcations de Rohingyas, ces musulmans d’origine bengalie qui, persécutés et parfois massacrés en Birmanie par la majorité bouddhiste oublieuse de la fameuse non-violence prônée par l’Eveillé, tentent à tout prix de quitter le Myanmar pour accoster au Siam.

    La fin du « peuple souverain »

    L’effrayant différentiel démographique entre les Occidentaux et les peuples du Tiers-Monde ainsi que la décolonisation le plus souvent bâclée qui a engendré dans la plupart des pays désormais indépendants effondrement économique,  chômage, misère et retour aux guerres religieuses ou tribales, ont attiré vers l’Europe, le Canada et l’Australie des masses d’immigrants. De leur côté, les Etats-Unis subissent un afflux d’Antillais et de Latinos au détriment des Blancs qui devraient se retrouver minoritaires au milieu de ce siècle. Déjà, Barack Obama n’a-t-il pas été réélu bien que 62% des White-Anglo-Saxon-Protestants (WASP) aient voté contre lui ?

    Autant dire qu’à moyen terme les Français (qui cohabitent nolentes volentes avec 14 millions d’allogènes), les Néerlandais (dont 20% sont d’origine « non occidentale »), les Britanniques (dont le nombre diminue de 8% tous les dix ans), les Allemands (qui accueillaient déjà en 2007 plus de 13 millions de non-Germaniques), etc., perdront toute souveraineté politique, ceux qui sont « chez eux chez nous », naturalisés et donc électeurs, étant alors en mesure d’imposer les dirigeants de leur choix.

    C’est dans cette perspective qu’Arthur Kemp exhorte à Bâtir un foyer blanc.

    Kemp a de l’expérience. Né en Rhodésie, que les scélérats accords de Lancaster House signés à Londres en décembre 1979 devaient transformer en tyrannie bantoue sous la férule de l’inamovible boucher Robert Mugabé, il est convaincu que « c’est la séparation géographique, et non la ségrégation, qui est la seule solution politique à même de sauver la civilisation occidentale ». D’où la nécessité pour ceux qu’il nomme les Européanistes, par opposition aux Européens passifs et qui « ne méritent pas tous d’être sauvés », de se regrouper et de construire leur avenir dans les vastes zones agricoles et très peuplées du Midwest, en ce qui concerne les Etats-Uniens et, pour nous, dans les immenses étendues de la Russie, voire de la Sibérie où, compte tenu de la faible natalité locale, cet apport serait le bienvenu.

    À priori tentant, ce projet ambitieux et même révolutionnaire, qui n’est pas sans rappeler celui des Amish de Pennsylvanie, est-il réaliste ?

    D’une part, il n’est pas sûr que des Californiens par exemple acceptent de renoncer aux charmes de leur Etat pour s’installer au Nebraska, ni que des Provençaux ou même des Bretons envisagent de bon cœur un déménagement aux environs d’Irkoutsk. Il est vrai que le programme ne s’adresse qu’aux « purs » pour lesquels est primordiale la survie biologique, mais Arthur Kemp passe un peu (trop ?) rapidement sur la diversité culturelle et linguistique des peuples européens. « La langue : cela dépendra probablement de la localisation du ou des territoires », écrit-il. « De fait, la langue et la nationalité ne devraient pas revêtir une importance capitale. Toutes les ethnies et cultures sont des produits de la race, et presque tout peut être recréé ultérieurement du moment que la race est inaltérée. » De même considère-t-il comme des « sujets secondaires » le type de gouvernement et le système économique à adopter dans « l’Etat que nous envisageons ».

    De plus, les exemples d’exode qu’il cite, Israël et le Volkstadt blanc d’Orania en Afrique du Sud, peuvent être contestés. Avec ses 10.000 habitants exclusivement afrikanders, l’autarcique Orania est une incontestable réussite économique mais elle n’attire qu’une infime minorité des descendants des Boers, et les Bantous environnants, comme le Pouvoir noir, risquent de ne pas respecter longtemps ce sanctuaire. La même question de pérennité se pose d’ailleurs pour l’Etat sioniste qui, en outre, a bénéficié depuis près d’un siècle d’un extravagant soutien économique, financier, militaire et politique, sur lequel ne pourrait évidemment compter le Foyer blanc, catalogué et diabolisé d’emblée comme « raciste » bien que sa constitution ne soit nullement attentatoire aux principes de l’ONU, comme le souligne l’auteur.

    L’idée est cependant à creuser, en se gardant de tout romantisme comme de tout scepticisme. En tout cas, qu’Arthur Kemp soit remercié pour avoir sonné le tocsin et, après Christopher Caldwell (1), Michèle Tribalat (2) et bien sûr Jean Raspail (3) dont il conseille la lecture, contribué à éveiller nos consciences au pire péril qu’aura jamais eu à affronter l’Europe : celui de la submersion et du naufrage de sa civilisation, sans égale dans l’histoire de l’Humanité.

    Camille Galic, 23/06/2014

    Arthur Kemp, Bâtir un foyer blanc, préface de Philippe Baillet, Editions Akribeia 2014, 128 pages,15 €, à commander chez l’éditeur, www.akribeia.fr.

    Notes :

    (1)Une révolution sous nos yeux – Comment l’islam va transformer la France et l’Europe » de Christopher Caldwell

    (2) « Assimilation / La fin du modèle français » de Michèle Tribalat

    (3)Le « Camp des Saints » (de Jean Raspail) plus que jamais assiégé

    À noter chez le même éditeur la parution de Sachsenhausen-Vorkouta, court mais passionnant récit de Gerhart Schirmer, ancien colonel de la Bundeswehr après avoir passé dix années dans les camps de concentration soviétiques où les prisonniers de guerre, obligés par exemple de construire des chambres à gaz factices, connurent d’effroyables conditions d’internement (106 pages avec plans et attestations, y compris de détenus juifs), 13 euros.

    http://www.polemia.com/batir-le-foyer-blanc-de-arthur-kemp/

  • L'animal

    Depuis Aristote et le christianisme, notre société n'a fait que rabaisser, exclure l'animal de la communauté des hommes. Et pourtant, cela ne l'a pas empêché de le faire travailler, le faire participer à la guerre, s'en servir comme compagnon de jeu ou de solitude, de l'utiliser pour sa sécurité, tout cela pour finir parfois comme nourriture pour l'homme. Ce mépris ou sentiment de supériorité a été ambivalent car l'homme a toujours en même temps ressenti sa proximité avec l'animal.

    L'animal inférieur à l'homme

    Pour Aristote, l'homme est un animal qui parle, donc doué de raison ce qui sous-entend que l'animal n'a pas de raison. L'animal ne pense pas. Le christianisme aggravera cette déchéance puisqu'il n'accordera pas d'âme à l'animal. Dans le christianisme, il y a une coupure totale entre l'homme et l'animal. L'homme a été créé à l'image de Dieu. La zoophilie devient péché mortel et même un crime contre-nature.

    Plus philosophiquement, Descartes comparera l'animal à une machine (ce qu'on peut interpréter comme la vision du mécanisme s'opposant au vitalisme). Les animaux n'ont pas de pensée car ils n'ont pas de langage. L'animal n'est donc qu'un corps.

    Pour reprendre l'expression de Pascal, ce n'est pas un « roseau pensant ».

    Malebranche extrémisera cette vision : « Les bêtes mangent sans plaisir, crient sans douleur, croissent sans le savoir, elles ne désirent rien, elles ne craignent rien, elles ne connaissent rien ».

    La Mettrie inversera cette pensée pour l'appliquer à l'homme. Il n'y a pas de différence entre l'homme et l'animal si ce n'est un degré supérieur de perfection.

    Rousseau ne situera pas la différence sur la pensée mais pour lui, l'homme est libre à la différence de l'animal qui obéit à la nature.

    L'homme et l'animal ont souvent été comparés dans leurs aptitudes. Si de nombreux animaux sont supérieurs à l'homme dans un ou plusieurs domaines (vitesse, instinct, force, combat, faculté de voler chez les oiseaux, ...) l'homme est multifonctionnel. Son potentiel physique (celui du singe) lui permet de pratiquement tout faire. Il suffit de regarder la gymnastique aux Jeux Olympiques. Son intelligence lui a même permis de voler et de voyager sous l'eau.

    Condillac a publié « Le Traité des Animaux » (1755). Il s'oppose à Descartes. L'animal peut juger, penser, avoir de la mémoire ... L'homme a pu dépasser l'animal grâce au langage. Il y a donc continuité entre l'homme et l'animal, idée que l'on retrouvera dans la théorie de l'évolution. On n'oppose plus l'homme à l'animal. On accorde à l'animal le fait de souffrir.

    L'anthropologue Claude Lévi-Strauss défendra fortement la cause animale. Semblable à Rousseau, il fait l'éloge de la pitié vis-à-vis de tout ce qui est vivant. Les animaux sont des êtres sensibles.

    « Jamais mieux qu'au terme des quatre derniers siècles de son histoire, l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité en accordant à l'une tout ce qu'il retirait à l'autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter les hommes d'autres hommes, et à revendiquer, au profit des minorités toujours plus restreintes, le privilège d'un humanisme, corrompu aussitôt né, pour avoir emprunté à l'amour-propre son principe et sa notion » (Lévi-Strauss)

    Plus globalement, Lévi-Strauss critique la séparation entre l'homme et la nature.

    « En isolant l'homme du reste de la création, en définissant trop étroitement les limites qui l'en séparent, l'humanisme occidental hérité de l'Antiquité et de la Renaissance l'a privé d'un glacis protecteur ». (Lévi-Strauss)

    L'anthropologue a été considéré comme un antihumaniste. L'humanisme occidental est selon lui une synthèse du christianisme (unité du genre humain) et de la pensée de Descartes (l'homme maître et possesseur de la nature).

    « Toutes les tragédies que nous avons vécues, d'abord le colonialisme, puis avec le fascisme, enfin les camps d'extermination, cela s'inscrit non en opposition ou en contradiction avec le prétendu humanisme sous la forme où nous le pratiquons depuis plusieurs siècles, mais, disais-je, presque dans son prolongement naturel ». Cet anti-cartésianisme rappelle Heidegger.

    Différences homme-animal

    Si l'on récapitule les différences les plus manifestes entre l'homme et l'animal, il y a tout d'abord le langage qui n'est pas du même ordre de complexité et de plasticité chez l'homme.

    Il y a aussi la conscience : « Ce qui élève l'homme par rapport à l'animal, c'est la conscience qu 'il a d'être animal. Du fait qu 'il sait qu 'il est un animal, il cesse de l'être ». (Hegel)

    Si l'instinct est un atout et une force, il n'a pas la vertu créative de l'intelligence. Il ne fait que répéter. L'homme a une histoire, alors que les sociétés animales ne font que se répéter, du moins à notre échelle.

    La politisation de l'éthologie

    En observant le monde animal, l'homme n'a pu s'empêcher d'en tirer des conclusions pour lui-même.

    Dans le film « Mon oncle d'Amérique », Laborit veut montrer que face à une agression, l'homme (ou l'animal) n'avait que deux choix : le combat ou la fuite. S'il ne peut faire l’un des deux, il subit l'inhibition. Il s'est appuyé sur des études avec l'animal. Le réflexe conditionné du chien chez Pavlov peut s'appliquer à l'homme. L'Autrichien Konrad Lorenz observa pendant de longues années les animaux pour y découvrir l'agressivité innée. Les hommes vont voir chez les animaux ce qu'ils veulent y trouver. Gide, pour justifier son orientation homosexuelle, répertoriait les cas d'homosexualité chez les animaux.

    On a souvent dit que les animaux ne tuaient que pour se nourrir, ce qui est faux. Chez les animaux existent la monogamie ou la polygamie, la fidélité ou le vagabondage.

    La somme la plus accomplie sur l'application du monde animal à l'homme fut la sociobiologie. Elle fut accusée d'être raciste, sexiste, fasciste ... Demande-t-on à une théorie qui se veut « scientifique » d'être humaniste ? Le clivage entre les humanistes et les antihumanistes sur cette théorie fut parfois violent et pouvait détruire une carrière. On retrouvait toutes les vieilles questions entre l'inné et l'acquis, l'hérédité de l'intelligence, la justification de la hiérarchie. La sociobiologie voulait même expliquer des comportements comme le racisme, le sexisme, la xénophobie au-delà des jugements moraux.

    La grande critique vis-à-vis de la sociobiologie fut qu'elle niait ou minimisait le fait culturel. Il faut reconnaître que le débat sur ce courant de pensée fut viscéral dans les deux camps.

    Au sentiment de supériorité de l'homme vis-à-vis de l'animal a succédé une inflation d'amour envers lui de la part de certains. Cela s'est accompagné parfois de misanthropie comme chez Schopenhauer qui disait mieux aimer son chien que Spinoza. On a créé les droits de l'animal. Chaque être vivant a le droit de vivre. Des hommes ont été condamnés pour cruauté envers les animaux. Obligera-t-on les hommes à devenir végétariens et cela les rendra-t-il meilleurs ? (Hitler aimait les animaux et était végétarien).

    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • N’oublions pas les royalistes, les premiers résistants !

    La paix revenue, on taira ou minimisera souvent l’engagement de ces monarchistes dans la Résistance et, à quelques rares exceptions près, leurs noms ne figurent guère dans les manuels d’Histoire. 

    A la Libération, les gaullistes et les communistes, avec les Francs-tireurs et partisans (FTP), tentèrent de s’accaparer l’exclusivité de la Résistance. C’était oublier un peu vite que c’est à l’autre extrême de l’échiquier politique, à l’initiative de militants royalistes, que se créèrent les tout premiers mouvements de résistance de la France Libre ! Ce phénomène a souvent été occulté par l’histoire officielle jusqu’au livre de François-Marin Fleutot en 2000 Des royalistes dans la Résistance. On y découvre notamment l’engagement royaliste de Daniel Cordier, ancien Camelot du roi, entré dans la Résistance dès juin 1940, puis secrétaire de Jean Moulin, auquel il consacrera une biographie en plusieurs volumes pour défendre la mémoire de son ancien patron.

    Dans cet ouvrage sur la résistance royaliste, l’auteur convoque solennellement la mémoire des monarchistes qui payèrent de leur vie leur engagement dans la Résistance : Honoré d’Estienne d’Orves, descendant du général vendéen Charles d’Autichamp, fusillé à la prison du Cherche-Midi, Jacques Renouvin, chef des groupes francs de Combat, mort à Mauthausen, Raymond Toublanc, membre du réseau royaliste de l’Anjou, longuement torturé par la Gestapo à Angers, avant de mourir en déportation… [...]

    Jose Meidinger - La suite sur Boulevard Voltaire

  • 24 juin : conférence de Ludovine de La Rochère à Bordeaux

    La Manif pour Tous 33 propose une conférence de Ludovine de La Rochère cemardi 24 juin à l'Athénée Municipal de Bordeaux à 20h30.

    Cette conférence a pour buts de :

    1/ décrypter l'ABCD de l'égalité, les moyens pédagogiques qu'il utilise, les dangers qu'il représente pour les enfants...

    2/ discuter de la position du gouvernement et particulièrement du ministre de l'Education Nationale Benoît Hamon

    3/ expliquer la stratégie de LMPT en faveur de l'abandon de ce programme et de tous les projets qui enseignent la théorie du genre.

    Michel Janva