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culture et histoire - Page 1538

  • 22 juin 1633 : procès de Galilée.

    La sentence est rendue au couvent dominicain de Santa-Maria, ce jour là. L'affaire devient avant même la révolution un exemple de désinformation pour discréditer l'Eglise catholique et montrer que la science et la foi sont incompatibles. Qu'enseigne-t-on à l'école sur le sujet ? Jean Sévillia dans son livreHistoriquement incorrect, (Ed. de la loupe, page 96 à 129) rappelle ce qu'écrivait Arthur Koestler dans Les somnambules en 1961 :

    « Galilée n'a pas inventé le télescope. Ni le microscope, ni le thermomètre. Ni l'horloge à balancier. Il n'a pas découvert la loi d'inertie ; ni le parallélogramme de forces ou de mouvements ; ni les taches du soleil. Il n'a apporté aucune contribution à l'astronomie théorique, il n'a pas laissé tomber de poids du haut de la tour de Pise, il n'a pas démontré la vérité du système de Copernic. Il n'a pas été torturé par l'Inquisition, il n'a point langui dans ses cachots, il n'a pas dit « Eppur si muove »(*), il n'a pas été un martyr de la science. »

    (*)« et pourtant elle tourne » phrase apocryphe de l'italien Giuseppe Baretti écrite à Londres en 1757, selon Jean Sévillia

    En fait au XVème siècle Nicolas Copernic, prêtre polonais scientifique important énonce une théorie sans la prouver : le mouvement des planètes s'expliquerait mieux s'il était ordonné autour du soleil plutôt que de la terre. Il construit un modèle mathématique, l'héliocentrisme. Ses travaux sont très bien accueillis à Rome Seul Luther le traite de fou. D'ailleurs, tous les réformés s'opposent à ses travaux ! Et pourtant, c'est l'Eglise catholique qui se voit intenter un procès d'obscurantisme ! Pendant plus de cent ans, c'est l'Eglise qui défend les scientifiques contre les adversaires de l'héliocentrisme !Elle va même jusqu'à protéger les scientifiques protestants comme l'allemand Johannes Kepler, qui trouve refuge chez les Jésuites après des découvertes complémentaires à la théorie de Copernic. Alors pourquoi la condamnation de Galilée ?

    En 1609, il s'attribue la découverte d'un opticien hollandais ; mais le plus grave est que malgré la protection du cardinal Barberini, futur pape, tous ses écrits sont polémistes. Il ne démontre rien, il affirme et mais ses adversaires au défis de prouver qu'il a tord. Selon Jean Sévillia, son caractère hautain et méprisant est pour beaucoup dans sa condamnation.

    Par deux fois l'Inquisition affirment qu'elle ne trouve pas d'hérésie dans les écrits de Galilée (1615). Ses détracteurs s'attaquent alors aux écrits de Copernic et à une époque où tout le monde croit que la terre est le centre du soleil, l'Eglise demande simplement à Galilée de présenter ses écrits non comme la vérité mais comme une théorie puisque ni Copernic, ni lui ne sont capable de prouver ce qu'ils ont avancé. Les cardinaux qui le protègent lui demandent aussi de ne pas mélanger les saintes écritures à ses écrits.

    Il accepte et tient sa promesse pendant 7 ans. Pendant cette période non seulement il n'apporte aucune preuve à ses théories mais se met à dos les jésuites qu'il ridiculise sur le sujet du déplacement des comètes alors que ce sont eux, en la personne du père Grassi, astronome du romain, qui ont raison :

    « Vous n'y pouvez rien, il a été donné à moi seul, de découvrir tous les nouveaux phénomènes du ciel, et rien aux autres. » (*)

    (*)Jean Sévillia Historiquement incorrect, (Ed. de la loupe, page 113)

    En 1624 son protecteur le cardinal Barberini est élu pape. Galilée lui expose un projet de livre comparant les différents systèmes : Ptolémée, Copernic, Kepler. Le pape l'encourage en lui conseillant de les présentés tous les trois comme des théories et surtout de ne pas y mêler la religion.

    Le livre terminé Galilée demande l'imprimatur au Saint Office ; ce dont il n'a pas besoin pour un livre scientifique. Il l'obtient moyennant quelques modifications et rajout qu'il accepte. L'imprimatur signifie que le livre doit être imprimé à Rome. Il le fait imprimer à Florence et en profite pour le faire paraître avec l'imprimatur mais en ayant totalement changé le texte.

    L'inquisition se saisie bientôt du sujet et, malgré l'amitié que le pape lui accorde toujours. Galilée passe en jugement. Les règles juridiques sont grandement adoucies à la demande du Saint-Père. Le jugement tombe et lui reproche son manque d'obéissance et son mensonge, mais aussi l'absence de preuve dans ce qu'il présente comme la vérité et non une hypothèse. L'utilisation des Ecritures dans ses écrits le fait condamner aussi pour hérésie formelle.

    Jean Sévillia note que la sentence du 22 juin est modérée : interdiction d'enseigner et de se livrer à l'interprétation des écritures, mise à l'index de son livre le Dialogue, une peine de prison sans durée fixé (il sera assigné à résidence chez l'ambassadeur de Florence 5 mois !) et la récitation hebdomadaire pendant 7ans des psaumes de la pénitence. C'est d'ailleurs sa fille aînée religieuse qui le fera à sa place !

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les petits monstres

    « Tu n’envisages tout de même pas de sortir avec nous habillé comme cela ? ». Noémie avait frémi de surprise et de colère en voyant apparaître Etham, son fils de 7 ans, qu’elle venait d’appeler pour la promenade familiale dominicale. Elle n’en croyait pas ses yeux et agitait la tête de gauche à droite dans une expression d’incompréhension et d’accablement mêlés. Pour un peu elle en aurait fait tomber son Télérama sur la moquette à boucles épaisses couleur « ventre de taupe » du salon. Dans l’encablure de la porte, stoppé net dans l’élan qui le conduisait aux bras de sa mère, le gamin était déjà aux bords des larmes. Vêtu d’une salopette, d’une chemise bleue à carreaux et d’une paire de baskets à scratch, Etham hésitait entre fureur et sanglots, tremblotant de tout son petit être frustré de l’affection attendue. 

         « Ha, ne commence pas à pleurer, je t’ai dit cent fois de ne pas prendre les affaires de ta sœur ! Remonte vite et va mettre la robe que Mum t’a préparée ! » 

         « Mum », c’était quand même moins plouc que « maman ». Bien sûr, cela restait encore assez largement hétéro-normé, encore confiné dans le dualisme périmé du père/mère, mais elle n’était toutefois pas mécontente d’avoir réussi à imposer ces anglicismes « Mum » et « Dad » qui lui semblaient moins agressivement archaïques. 

         « Dad », d’ailleurs, entra à son tour dans la pièce et interrogea du regard Noémie sur la raison de son courroux. 

         « Je te jure, ce projet parental finira par me rendre folle ! », s’exclama-t-elle pour toute réponse. André insista donc : 

         « Qu’est-ce qu’il a encore fait ? » 

         « Il voulait sortir avec une salopette de sa sœur ! Tu imagines ce qu’auraient dit les voisins s’ils avaient ça ? », hurla presque Noémie, comme terrorisée par la perspective. 

         Soucieux d’apaiser le trouble de sa compagne-partenaire, André engagea alors une stratégie de détournement en déclarant : 

         « Oh, eux, ils n’ont pas grand-chose à dire, hier encore j’ai surpris leur petite dernière en train de jouer avec un poupon dans le jardin. Elle s’amusait à le changer, tu imagines ! Dans le genre formatage domestico-sexué, on peut difficilement faire pire ! » 

         Mais l’argument ne porta qu’à moitié car l’aîné des voisins, lui, avait fait son coming out il y a un peu plus d’un an et vivait depuis lors avec un immigré clandestin gabonais en attente d’une opération de changement de sexe, ce qui conférait à l’ensemble de la famille une inattaquable respectabilité et même une sorte d’autorité morale sur tout le quartier. 

    Les fesses douloureuses 

    Noémie souffrait, sans vouloir jamais le formuler, de ne pas se sentir totalement au niveau de cette rude concurrence. Elle sentait bien, malgré ses efforts incessants, toutes les scléroses, les vétustés et les anachronismes qui encombraient encore son organisation familiale : Etham qui avait abandonné la gymnastique rythmique pour le football (« Dad » ayant cédé après des nuits entières de larmes et une dramaturgie digne d’une sorte de Billy Elliott inversé...), les grands-parents qui s’acharnaient à offrir des opuscules fascistes à leurs petits-enfants (Cendrillon, La belle au bois dormant, Le Prince Eric... toutes les saloperies occidentalo-machistes y passaient) et elle-même qui, encore entravée par des vestiges de son éducation étriquée et obscurantiste, n’avait pas pu retenir un léger haut-le-cœur en assistant à la séance obligatoire de projection de La vie d’Adèle, organisée par l’école primaire de son fils. Le broutage de minou en gros plan au Ce2, à sa grande honte, elle avait encore quelques difficultés à intégrer toute la portée pédagogico-citoyenne de la chose... 

         Pourtant, elle avait fait de considérables progrès, grâce notamment à ses abonnements à Technikart et Libé, et sentait bien que, sans être arrivée à la totale plénitude de la libération de la libération de tous les carcans hérités, elle s’était largement avancée sur la voie de l’interchangeable et de l’indéfini, vers le monde merveilleux où chacun n’est déterminé que par ses désirs de l’instant. 

         Le plus dur finalement avait été de faire accepter par André le fait de se laisser sodomiser en levrette, avec l’aide d’un godemichet-ceinture, afin de rompre définitivement avec l’oppression machiste de la pénétration hétérosexuelle unilatérale qui imprégnait leurs relations intimes depuis trop d’années. Dorénavant, il avait régulièrement les fesses douloureuses, mais pouvait au moins regarder, les voisins dans les yeux. 

    Xavier Eman pour Eléments n°151

    http://www.oragesdacier.info/

  • Sur Nouvel Arbitre, un excellent article sur Maurras et la décentralisation

    [A la rencontre d’un texte ] Charles Maurras et l’Idée de décentralisation.

    « Il suffit de se demander à qui profitent l’émiettement de la Nation en individus et la toute-puissance de l’Etat centralisateur. » 

    A l’aube d’une session extraordinaire à l’assemblée nationale au sujet de la réforme territoriale, une redécouverte de l’article de Charles Maurras en 1898 au sujet de la décentralisation ne peut être que fructueuse. Vous pouvez retrouver ce texte ici .

    S’il regrette que le terme décentralisation puisse sembler être un terme vague, Maurras lui offre une définition alléchante : « On appelle décentralisation un ensemble de réformes destinées à reconstituer la patrie, à lui refaire une tête libre et un corps vigoureux. » Une vision qui ne pouvait que séduire les amoureux du pays réel puisque ses premiers instigateurs auraient été des proches de Louis de Bonald.

    Le sens de la décentralisation

    Pour Maurras la Nation donne tout à l’Homme qui ne naît finalement à la citoyenneté qu’une fois devenu digne de cet héritage. Cette Nation doit être servie par un pouvoir fort garant de l’unité nationale, de la concorde et protégeant les Français des germes du désordre. Dès lors la question de la décentralisation pourrait semble paradoxale dans le logiciel maurassien. Loin s’en faut, en effet le provençal annonce : « On ne rétablira chez nous une autorité permanente, un pouvoir central durable, responsable et fort, qu’au moyen de libertés locales étendues. » [...]

    La suite ici

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sur-Nouvel-Arbitre-un-excellent

  • Les origines des Néandertaliens datent d'au moins 430.000 ans

    Jusqu'alors, on évaluait à 330.000 ans les origines de ces hominidés…
    Les origines de l'homme de Néandertal remontent à au moins 430.000 ans selon certains traits de ces cousins éteints de l'homme moderne trouvés sur des crânes découverts en Espagne qui apportent un nouvel éclairage sur l'évolution des hominidés.
    « Ce sont sans aucun doute les traits morphologiques de Néandertaliens les plus anciens trouvés à ce jour», a souligné lors d'une conférence de presse téléphonique Juan-Luis Arsuaga, professeur de paléontologie à l'université Complutense de Madrid, principal auteur de ces travaux publiés jeudi dans la revue américaine Science.
    Les précédentes recherches dataient l'émergence de l'homme de Néandertal quelque 100.000 ans plus tard.
    Objet de controverses
    Selon ces chercheurs, cette découverte permet aussi d'affirmer que le plus récent ancêtre commun de l'homme moderne et des Néandertaliens est antérieur à 430.000 ans.
    Cette étude a été effectuée sur dix-sept crânes partiels ou presque complets excavés du célèbre site préhistorique de la Sima de Los Huesos près de Burgos dans le Nord de l'Espagne.
    « Avec ces crânes, il a été possible de déterminer pour la première fois des caractéristiques morphologiques crâniennes d'un groupe d'hominidés qui vivaient en Europe au Pléistocène moyen» soit entre 400 et 500.000 ans dans le passé, souligne Ignacio Martinez, un paléontologue de l'Université d'Alcalá (Espagne), un des co-auteurs.
    Durant cette époque clé et objet de controverses scientifiques, des hominidés primitifs se sont séparés des autres groupes qui vivaient en Afrique ou en Asie de l'Est pour venir s'établir en Eurasie où les caractéristiques qui allaient définir la lignée néandertalienne sont apparues, expliquent ces scientifiques.
    Plusieurs centaines de milliers d'années plus tard, l'homme moderne, venu d'Afrique, s'est à son tour installé en Eurasie coexistant avec les Néandertaliens avec qui il y a eu des croisements limités. Ces derniers ont disparu il y a environ 28.000 ans.
    Des dents utilisées comme une troisième main
    Les crânes étudiés par ces chercheurs présentent des traits néandertaliens seulement sur la face et les dents. La boîte crânienne présente des traits correspondants à des hominidés plus primitifs.
    « Ces caractéristiques morphologiques, nous laissent penser que les occupants de la Sima appartenaient au clade de Néandertal même s'ils n'étaient pas forcément les ancêtres directs des Néandertaliens classiques», souligne le professeur Arsuaga.
    « Ils appartenaient à une lignée européenne précoce qui a ensuite inclu les Néandertaliens», ajoute-t-il.
    Le point le plus important est le fait qu'un grand nombre de traits néandertaliens observés sur ces crânes manifestaient des activités de mastication, notamment les incisives qui présentent une forte usure.
    « C'est comme si ces dents avaient été utilisées comme une troisième main ce qui est typique des Néandertaliens», souligne le professeur Arsuaga.
    Ces scientifiques estiment que l'évolution de la face a été la première étape dans l'évolution de l'homme de Néandertal qui n'a pas évolué de manière linéaire mais à différents moments.
    Site exploité depuis trente ans
    « Durant des décennies, la nature du processus évolutif qui a donné naissance aux Néandertaliens a fait l'objet d'un débat et une question importante était de savoir si ce processus a concerné l'ensemble du crâne dès le début ou si différentes parties du crâne ont évolué séparément au cours du temps», explique Ignacio Martinez.
    Ces chercheurs ont aussi constaté combien les individus de la grotte de Sima étaient similaires. Les autres fossiles de la même période géologique sont différents et ne correspondent pas aux caractéristiques morphologiques des occupants de la Sima. Cela signifie, selon les auteurs, qu'il existait une grande diversité entre les populations d'hominidés dans cette période de la préhistoire.
    Il apparaît ainsi que plus d'une lignée de ces groupes ont coexisté en Europe il y a plus de 400.000 ans et que celle représentée sur le site de la Sima était plus proche des Néandertaliens.
    Le site de la Sima est exploité depuis 1984. Depuis 30 ans, près de 7.000 fossiles humains correspondant à toutes les parties du squelette d'au-moins 28 individus ont été mis au jour.

    20 Minutes avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EupFkFEAZurQMIpHAC.shtml

  • C’était un 21 juin 1973

    à Paris : meeting du mouvement « Ordre nouveau » (né en 1970) contre l’immigration sauvage.

    Les trotskystes de la Ligue communiste, constituées en commandos armés, se heurtent aux forces de police et mettent à sac le siège du mouvement nationaliste, rue des Lombards.

    Les jours suivants, le régime profitera de ces incidents pour dissoudre Ordre nouveau (qui ne s’était pourtant pas heurté à la police) ainsi que la Ligue communiste (qui était déjà la reconstitution d’un groupe dissous et qui se reconstituera ensuite).

    Quelques images des affrontements :

    http://www.contre-info.com/

  • Jean-Claude Rolinat "République Sud-Africaine: La faillite de Mandela"

    Mandela a été durant de longues années une icône planétaire de l’antiracisme et de la bien-pensance. On a encore pu constater lors la période de son récent décès (décembre 2013) à quel point il était une divinité solidement implantée dans le panthéon des aveugles. Ce fut, vous vous en souvenez sans doute, une réelle « Mandelamania » qui s’est emparée de nombreuses personnalités politiques, de journaleux et de gauchistes hystériques tout autour du monde.

    On le sait tous, ceux qui le louent restent en général très discrets sur son bilan réel en Afrique du Sud. Car oui, même s’il n’est pas seul à avoir mené ce pays là où il en est aujourd’hui (Mbeki et Zuma, présidents qui lui ont succédé, ont été encore pires), il est l’un des principaux responsables de la faillite totale d’un Etat autrefois sûr, prospère et comparable à nul autre sur le continent africain… Etat unique que la République Sud-Africaine (RSA), resté avant tout gravé dans les mémoires pour son système de développement séparé mis en place dès 1948, l’Apartheid, qui permit pendant des années aux blancs de ce pays de survivre en tant que communauté face à l’implacable montée démographique des noirs.

    Jean-Claude Rolinat, qui nous a fait l’honneur il y a quelques semaines de venirprésenter à Lille cet ouvrage, est un auteur qui s’est déjà fait remarquer grâce à plusieurs livres traitant des nationalismes lointains (le dernier en date, son Qui suis-je consacré à Peron est sorti en 2013 chez Pardès). Mêlant histoire, politique et souvenirs personnels servis par une plume qui sait rappeler son activité de journaliste, Rolinat nous offre ici une excellente synthèse sur ce qu’est devenue l’Afrique du Sud depuis 1994, date à laquelle le pouvoir politique fut remis par les blancs, à la suite de nombreuses tractations, entre les mains du parti communiste longtemps interdit, l’ANC (African National Congress) de Mandela. Rolinat éclaire aussi l’avant 1994 et revient entre autres sur l’histoire de ce fameux apartheid, certes dur au départ mais qui fut vite assoupli sous les pressions diverses des Etats étrangers, de la finance et de la franc-maçonnerie sud-africaine…

    Partons du bilan que l’on observe aujourd’hui, en 2014. L’Afrique du Sud est un pays au bord de la faillite, miné par la corruption et l’insolence d’une nouvelle bourgeoisie noire qui se vautre dans le luxe et les privilèges pendant que l’essentiel de la population vit dans la misère la plus totale. L’ANC, sorte de « parti-Etat », autrefois communisto-révolutionnaire mais passé depuis à l’économie de marché, contrôle malheureusement la quasi-totalité d’un pays qu’il ne sait pas gérer... L’insécurité est endémique, le chômage est énorme, les inégalités sont partout : sur un plan tant social que régional et surtout racial. Car l’Afrique du Sud est une mosaïque de peuples (noirs, blancs, asiatiques, métisses) d’un peu plus de 50 millions d’individus : 80% de noirs (d’ethnies différentes), 9% de blancs, 9% de métisses, le reste d’asiatiques pour 11 langues officielles ! Cet Etat « arc-en-ciel » est dominé largement par une oligarchie noire qui, revancharde et de plus en plus raciste envers les blancs, a tout fait pour les évincer de ce pays qu’ils ont bâti depuis des siècles. Non contents de subir une politique de discrimination positive radicale (le BEEBlack Economic Empowerement), les blancs ont été poussés vers la sortie tant dans les sphères politiques qu’administratives et beaucoup ont émigré, fuyant la pauvreté ou les violences. Remplacés dans nombre de postes clés par des noirs parachutés à leur place en vertu de leur couleur et non de leurs compétences, on constate aujourd’hui à quel point l’ANC s’est tiré une balle dans le pied en les rejetant : il suffit de prendre les cas de la police ou de l’armée sur lesquels Rolinat revient en détail. Notons également que les fermiers blancs manquent de plus en plus à un pays qui, au lieu d’utiliser leur savoir-faire ancestral, a préféré les livrer en pâture à une populace avide de vengeance qui s’est vue distribuer leurs terres qu’elles ne savent même pas exploiter. Résultat, la production agricole ne fait que baisser, la famine guette et on peut se demander si l’Afrique du Sud ne deviendra pas un désert agricole comme le Zimbabwe…

    La RSA a longtemps été un Etat à part sur la scène internationale, avant tout à cause de l’apartheid. Dénigrés en Europe, les sud-Africains blancs font partie des parias de l’histoire et on les a largement culpabilisés, eux et leur politique de développement séparé. Pourtant, on oublie de dire que les noirs avaient une vie meilleure sous l’apartheid, qu’ils avaient leurs Etats autogérés (tel le Qwa Qwa des Sothos du Sud qui fut supprimé comme les autres par l’ANC en 1994) et contrôlaient des centaines de municipalités. Les asiatiques et les métisses avaient quant à eux leur parlement. Tout n’était peut-être pas parfait mais le pays était le fer de lance de l’Afrique sous tous les aspects (niveau de vie, armée, technologie…). La gestion du pouvoir blanc d’alors marchait et c’est petit à petit qu’il s’est délité comme le narre Jean-Claude Rolinat. Le début des années 1990 sonnera le glas de l’Afrique du Sud : le sinistre Frederik De Clerk libère Mandela, légalise l’ANC et entame un processus de passation de pouvoir aux noirs qui se soldera par la victoire de l’ANC aux élections de 1994. Celles-ci verront Nelson Mandela devenir le premier président noir du pays… Certes, les blancs ont été trahis par leurs élites prenant leurs ordres des milieux d’affaires et du Broederbond (franc-maçonnerie sud-Africaine), mais ils sont coupables eux aussi car ils ont voté lors du référendum de 1992 majoritairement en faveur de la poursuite des réformes engagées par De Clerk et en faveur des négociations avec l’ANC… Et pourquoi ? Pour de basses espérances économiques, pour que cessent les torts apportés au pays par l’apartheid à ce niveau-là… Belle leçon, non ? Ayant accepté de ce fait le principe du « one man, one vote », il est évident que leur position actuelle et la démographie des noirs (sans compter l’immigration massive qui sévit dans le pays) leur interdiront tout sursaut politique. Les blancs ne reprendront jamais le pouvoir en RSA. D’ailleurs, ils ont très peu résisté (hormis certains cas comme celui d’Eugène Terreblanche et de son AWB) et semblent désormais destinés à subir ou fuir le pouvoir noir… d’autant que l’idée de « blanctoustan » basée sur les politiques réalistes des bantoustans de la période d’apartheid (développement des différentes ethnies noires en autonomie selon le principe d’une terre pour un peuple) semble malheureusement bien peu les séduire…

    Blancs comme noirs, on peut toutefois dire que tout le monde (ou presque) y perd en RSA actuelle hormis les nouvelles classes supérieures noires qui copient et se lient peu à peu avec l’ancienne bourgeoisie blanche. Car, en effet, l’adoption des mœurs « occidentales », l’attrait du blanc, le désir de fréquenter ses écoles ou ses quartiers existent toujours alors que le petit blanc rase les murs ou s’exile… Ce n’est la seule contradiction de l’Afrique du Sud post-apartheid que l’auteur a ici dépeint avec brio pour que l’on en tire bien des leçons…

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/06/18/chronique-de-livre-j-c-rolinat-republique-sud-africaine-la-f-5393366.html

  • « Amour sacré de la patrie »

    On ne peut pas dire, même si nous exécrons ce gouvernement et son président normal, que l’aggravation de la crise et le déclenchement des grèves catégorielles nous fassent plaisir, Car nous savons au bout du compte que c’est notre nation tout entière qui pâtit de ces troubles.

     

    Les problèmes sont cependant si nombreux et si divers, que l’on ne voit pas comment, et par où, nous pourrons sortir de cette accablante et historique décadence à tous les niveaux. Nous sentons bien qu’il n’y a, chez nos dirigeants, aucune volonté politique de passer au dessus des préjugés idéologiques et tenter de faire l’unité du pays autour des grands thèmes rassembleurs, tels qu’ils se sont révélés notamment aux dernières élections.

    Non, on se contente de ressortir les vieilles ficelles à propos du caractère « démoniaque » du Front National (ce qui abuse de moins en moins de Français) tout en espérant que la coupe du monde de foot au Brésil, faute de sauver les vrais intérêts de la nation, offrira à un pouvoir emprisonné dans son idéologie libérale libertaire un bol d’air fort à propos.

    Même Najat Vallaud-Belkacem, notre ministre des sports, n’a pas encore songé à « déconstruire » le temple du machisme réactionnaire qu’on lui a confié.

    Allez les bleus ! Semblent crier tous en cœur les édiles du gouvernement. Il est vrai qu’un parcours sans faute de notre équipe de Football pourrait distraire utilement les Français et même atténuer la morosité durablement ancrée au plus profond de notre peuple désabusé. C’est du reste la seule période durant laquelle on voit surgir une débauche de « bleu, blanc, rouge » qui se répand dans les rue et les lieux de diffusion des matchs. Tout le monde est patriote et personne ou presque n’y voit à redire.

    Ce même patriotisme reste interdit à la politique, à l’économie, à l’enseignement de l’Histoire et à l’expression artistique : il est réservé au seul domaine sportif qui fait, avec ça, marcher un commerce florissant.

    A l’heure où se négocie le calamiteux traité transatlantique concomitamment avec la coupe du monde, il serait temps que nos compatriotes se rappellent que la France est une nation, et pas n’importe laquelle. Les drapeaux sortis à cette occasion ne devraient pas être remisés une fois la coupe achevée (ou bue jusqu’à la lie).

    Il appartiendra à l’Action française de rappeler aux Français qu’ils sont des héritiers et que, loin que la France leur appartienne, ce sont eux qui appartiennent à la France ...après, bien sûr, les derniers feux d’artifice de la coupe, à supposer que notre équipe aille jusqu’en finale…

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française - L’AF 2888

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Amour-sacre-de-la-patrie