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culture et histoire - Page 1535

  • Jean Jaurès, une figure qui divise : Débat entre B. Carayon (UMP) et B. Antony (Agrif)

  • Stéphane Blanchonnet : « Ce que la République a de bon lui vient de la monarchie »

    Le Bréviaire des patriotes a soumis ses questions à Stéphane Blanchonnet, président du Comité directeur de l’Action Française.

    Le Bréviaire des patriotes : Êtes-vous devenu monarchiste à la manière de Charles Maurras, par réflexion objective ? 

    Stéphane Blanchonnet : Oui, il n’y a pas de tradition monarchiste dans ma famille. Je suis issu d’un milieu de gauche, mais de gauche patriote toutefois. C’est en m’intéressant à l’histoire de France et en prenant conscience de cette évidence que la France a été faite par ses rois que mon patriotisme originel et spontané a pris (assez tôt d’ailleurs puisque j’ai adhéré à l’AF à 18 ans) une forme monarchique.

    L’Action française s’est beaucoup manifestée durant la contestation du « mariage » pour tous. Connaît-elle aujourd’hui un renouveau ? 

    L’AF est un vieux mouvement puisqu’elle a été fondée en 1899 mais elle n’a jamais cessé de connaître des renouveaux : la génération de 1910, celle du Cercle Proudhon et de Bernanos, a prolongé l’action des fondateurs ; celle des années 30, avec un Thierry Maulnier par exemple, a exploré de nouvelles voies ; après la Seconde guerre mondiale un Pierre Boutang a aussi beaucoup fait pour l’actualisation du maurrassisme ; enfin, plus près de nous, dans les années 80 et 90, ce qu’on a appelé la « Génération Maurras » a remis le militantisme d’AF au cœur des universités. Aujourd’hui le mouvement se porte bien, en effet, et recrute beaucoup de jeunes gens à Paris comme en province. Le succès de nos derniers camps d’été (CMRDS) en témoigne. [...]

    La suite sur Le Bréviaire des Patriotes

  • Il y a 180 ans, BERRYER député de Marseille

    Voici 180 ans, le 21 juin 1834, Pierre-Antoine BERRYER était élu député de Marseille. Ce fut un grand moment pour le royalisme et pour Marseille.

    Né à Paris, Pierre-Antoine BERRYER n’était pas du tout Marsellais, « mais son royalisme sans faille, sa chaleureuse éloquence, sa séduction personnelle en ont fait le représentant de Marseille sous diverses législatures » (Pierre GUIRAL dans « Dictionnaire des Marseillais »).

    Avocat, il fit acquitter le général CAMBRONNE  et défendit la liberté de la presse. Sa réputation grandissant, il fut élu député légitimiste de Haute-Loire en 1830. Il fut appelé par son parti pour se présenter aux élections de 1834 à Marseille. Il fut élu et réélu constamment jusqu’en 1851.

    A la Chambre, il lutta constamment pour la monarchie traditionnelle sous la Monarchie de Juillet comme sous la Seconde République. Après le coup d’Etat de Louis-Napoléon BONAPARTE, il ne se représenta pas. Il devint bâtonnier de l’ordre des avocats et membre de l’Académie Française. En 1863, il redevint député de Marseille, en battant le maire nommé par NAPOLÉON III. En plus des royalistes, « les républicains ont voté pour lui par haine de l’Empire et aussi parce que BERRYER, nature généreuse, a pris souvent la défense des travailleurs et des déshérités » (P. GUIRAL, ouvrage cité).

     En effet, il se battit contre les lois iniques interdisant à l'ouvrier de s'associer pour son « prétendu intérêt commun » (loi le Chapelier 1791). Sa défense des compagnons charpentiers de la Seine, poursuivis en 1845 par les juges louis-philippardiens, pour délits de coalition et atteintes à la liberté du travail pour avoir réclamé une augmentation de salaire, est restée célèbre. Devant les magistrats du Second Empire, avocat des ouvriers imprimeurs en 1862, BERRYER plaida en faveur du droit de réunion inexistant depuis la Révolution et critiqua le libéralisme:

    "Mais que veulent les ouvriers ?", dira-t-on. Ils ont, comme tout le monde, la liberté que leur donne la loi de 1791: pourquoi ne s'en prévalent-ils pas ? Ah, c’est que, depuis 1791, les choses ont bien changé. La loi de 1791, abolissant les forces collectives, avait étendu à l'individualité les pouvoirs les plus grands; il ne devait plus y avoir de corporation, plus d'assemblées, plus de registres, plus de présidents; les forces collectives étaient détruites, afin que la France, disait-on, pût jouir des efforts individuels, de l'activité de chacun. C’était l'utopie du temps.

     Mais aujourd’hui, qui donc n'est pas corporé ?

     Nous ne voyons autour de nous que chambres syndicales : agents de change, notaires, avoués, huissiers, entrepreneurs de tous les corps d'état, tous ont leur chambre ; tout le monde est en corporation; à une condition cependant : c'est qu'on soit maître.

    Et quand on sera ouvrier, on sera l'homme isolé, réduit à la seule force individuelle. S’il arrive à l'ouvrier de vouloir communiquer avec l'intelligence des siens, il commettra un délit !

     La liberté des transactions, la loi de 1791 ! Savez-vous ce qu'il en reste ? Je vais vous le dire : il en reste l'oppression de ceux qui ont le plus besoin de protection. Je ne suis certainement pas un agitateur, je suis essentiellement conservateur, et c'est pour cela même que je repousse les traités de gré à gré entre le maître et l'ouvrier; le traité de gré à gré, c’est le marché de la faim ; c’est la faim laissée à la discrétion de la spéculation industrielle."

     

    Il rendit son âme à Dieu le 29 novembre 1868, dix jours après avoir écrit une dernière fois au comte de Chambord pour réaffirmer ses convictions catholiques et royalistes.

    Son souvenir est marqué à Marseille par sa statue qui est près de l’entrée du Palais de Justice.

    http://www.af-provence.com/article-il-y-a-180-ans-berryer-depute-de-marseille-123989622.html