Dans sa célèbre conférence de 1899, La Terre et les Morts, et tout au long de son œuvre, Maurice Barrès aura eu à cœur de défendre et promouvoir la patrie française à travers sa terre et ses morts. Morts qui doivent être honorés, conservés dans nos mémoires, car ils sont – selon sa propre expression – « l’honneur et la sauvegarde de l’âme sur cette terre ».
Introduction
« La Terre nous parle. C’est en elle que s’enracine la conscience collective : les ancêtres ne nous transmettent intégralement l’héritage accumulé de leurs âmes que par la permanence de l’action terrienne. »
Maurice Barrès, La Terre et les Morts, 1899
La question de la mère fait ici référence à la Guerre notre mère, ouvrage d’Ernst Jünger de 1922 traduit en France par La Guerre comme expérience intérieure. Finalement les deux titres correspondent à ce qui se passe quand on prend conscience de ce que nous sommes et de l’importance de la Terre, à savoir cette appartenance charnelle à notre patrie, nos racines, à cette terre mère sur laquelle nous sommes nés, cette Terre qui ne ment pas, cette terre pétrie d’histoire et qui, comme la tradition, est ce qui ne passe pas et nous dévoile cet héritage transmis par le culte des ancêtres.