
Ce qui menace l’homme, c’est l’idée qu’il pourrait vivre sans donner un sens à sa vie. Nietzsche nous explique comment différentes voies aboutissent à la destruction du sens. Mais d’autres voies existent. Nietzsche nous fait signe vers elles et nous invite à les emprunter. Il faut pour cela se mettre en chemin et éclaircir les notions de valeur et de vérité.
Le terme de « valeur » a été défiguré par l’usage contemporain de la notion frelatée de « valeurs de la République ». Il est toutefois bien difficile de na pas l’utiliser quand il est question du philosophe Friedrich Nietzsche. Parlera-t-on plutôt d’idéaux ? Idéaux aristocratiques face aux idéaux « démocratiques » ou « égalitaristes » ? Mais la notion d’idéal est dualiste. Elle implique un écart entre le réel et un devoir-être. Elle implique un dualisme. Une notion pas très nietzschéenne. Si valeur veut dire « ce qui vaut » : ce qui vaut la peine que l’on prenne des risques, ce qui vaut la peine que l’on risque sa vie, ce qui vaut la peine que l’on crée une esthétique, le mot doit être réhabilité. Si quelque chose vaut la peine que l’on se sacrifie, c’est aussi qu’il n’y a pas « rien » comme valeur. C’est une critique du nihilisme des valeurs comme quoi rien ne vaut la peine que l’homme fasse effort sur lui-même.
Lire la suite