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culture et histoire - Page 337

  • Le sacré : Unité du monde et destin du peuple 3/3

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    L'unité qui a pour nom “peuple” est aussi un tel mode d’approche de la divinité. Plus précisément, elle est à la fois le mode par lequel la divinité s'approche de l’homme dans le peuple, et le chemin par lequel l’homme en tant que porté-par-un-peuple s'approche de la divinité. Cette unité — qu'encore une fois il serait absurde de penser comme « unité d’un ensemble » — est le non-humain en l’homme. On pourrait alors reprendre, en la modifiant à peine, la sentence de Silesius : Das Volk ist in mir das Feuer, ich bin in ihm der Schein. Considérant le mot Schein dans le sens du grec phainestai, sa signification deviendrait la suivante : « Le peuple est en moi le feu, la flamme » (il est ce qui m’anime, me fait moi, me donne accès à mon essence, ce en quoi j'ai liberté de m’affirmer en tant que l’homme que je dois être), « Je suis en lui l’éclat de l’apparaître » (en tant qu'homme, je suis un aspect, un mode de l’apparaître du peuple, et ceci, en moi, est l’énigme et aussi, peut-être d’abord, le sacré).

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  • Mobutu (Jean-Pierre Langellier)

    Jean-Pierre Langellier est un journaliste spécialisé dans les questions africaines.

    Vingt ans après la chute et la mort du « Grand Léopard », l’évocation de son règne suscite chez beaucoup de citoyens de la République démocratique du Congo (RDC), soupirs et regrets. Oubliés la dictature et le pillage des richesses nationales par le chef et sa clique. La mémoire collective semble ne vouloir se souvenir que des éclats de gloire et des années de grandeur.

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  • Le sacré : Unité du monde et destin du peuple 2/3

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    Un temple n’est sacré que dans la mesure où il est un lieu de co-appartenance de la communauté du peuple et des hommes de cette communauté. S’il est ainsi, ainsi est-il immédiatement perçu. Cette immédiateté est le signe de l’unité qui se manifeste dans la rencontre de l’homme et du temple, par laquelle le temple est livré à son être, et l’homme révélé au sien. Quand, au contraire, le temple devient un “médiateur” entre l’homme et le dieu, il a déjà cessé d’être sacré. (Une réflexion sur la notion d’“idole” pourrait être développée à partir de là). Que nous le voulions ou non, nous ne pourrons plus jamais voir le temple d’Apollon à Delphes ainsi que le voyait un Grec contemporain de ceux qui l’ont bâti.

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  • Le sacré : Unité du monde et destin du peuple 1/3

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    Le problème posé ici est le suivant : que peut signifier la locution « unité du monde », que certains ont déjà élevée au rang de concept fondamental (1) et dans laquelle, apparemment, se trouve beaucoup plus qu'un antidote au dualisme métaphysique et chrétien ? En d’autres termes : comment penser “l'unité du monde” ? Pour répondre à cette question, considérons d’abord la formule grecque panta : en, « tout : un ». C'est, pourrait-on dire, sur ces simples mots d’Héraclite d’Éphèse que s'ouvre la pensée européenne. Toute sa vie, Heidegger n’a cessé de “tourner” autour d’eux en s'en rapprochant. « Tout : un » : que peut vouloir dire cela ?

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  • Le MSI, Mouvement Social Italien (Massimo Magliaro)

    Massimo Magliaro, ancien rédacteur en chef du journal Secolo d’Italia, fut responsable du Bureau de presse du Mouvement Social Italien, directeur de l’agence quotidienne du parti, cofondateur de l’Institut d’études corporatives. Très proche de Giorgio Almirante, président du MSI, il s’est retiré de la vie politique après la disparition de celui-ci en mai 1988. Il est alors devenu journaliste à la Radio-Télévision italienne, puis directeur de la RAI International et enfin président de la RAI Corporation, filiale de la RAI en Amérique.

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  • « Petites patries », grands écrivains

    L'amour des « petites patries » provinciales a nourri la plume de nombreux écrivains français, parmi les meilleurs. Et joué un rôle essentiel dans la pensée de droite au siècle dernier.

    « Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux/Que des palais romains le front audacieux/Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine : /Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,/Plus mon petit Lire, que le mont Palatin/Et plus que l'air marin la douceur angevine. »

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  • Antonin le Pieux (138-161)

    Antonin le Pieux (138-161)

    Dans la longue galerie des empereurs qui ont tenu la destinée de Rome entre leurs mains, certains Césars se distinguent des autres, du fait de leur caractère extraordinaire ou encore des tares, réelles ou rêvées, dont le peuple a eu à souffrir. Ainsi, Auguste reste le nouveau Romulus, artisan de la renaissance de l’Urbs minée par les guerres civiles, Tibère l’incompris, Caligula le fou sanguinaire, Domitien le tyran, Trajan l’empereur-soldat…. Autant de légendes venant ternir de leur éclat d’autres figures, parfois jugées trop pâles par les historiens des XIXe et XXe siècles.

    Antonin, le bon gestionnaire, au caractère lisse, sans excès ni génie, n’a ainsi longtemps été considéré que comme le successeur du grand Hadrien, dont il n’avait pas la culture ni l’esprit, ou comme le prédécesseur du non moins marquant Marc Aurèle.

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