culture et histoire - Page 336
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Ma méthode, mes lectures, mes recherches - Vlog anniversaire
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La fin des empires
« Tout empire périra », écrivait Jean-Baptiste Duroselle. La vingtaine d’études que contient cet ouvrage vient le confirmer. Des conquêtes d’Alexandre le Grand, il y a deux mille trois cents ans, aux Empires coloniaux fondés au dix-neuvième siècle, aucun n’a survécu. Ce livre est la première histoire globale de leur chute, offrant aux lecteurs une promenade de près de vingt-cinq siècles dans l’histoire du monde.
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Christopher Isherwood : « Adieu à Berlin »
Ci-dessus : l'écrivain en 1962, photo : Florence Homolka]
« Ainsi défilaient les champions de la Révolution. La flambée de passion propice à la réalisation du rêve ardent de sang et de barricades devrait surgir de cette fourmilière noirâtre ? » (Ernst von Salomon).
La disparition, voici bientôt dix ans, de l'écrivain anglais Christopher Isherwood, auteur, entre autres nouvelles, d’Adieu à Berlin, nous rappelle qu'il faut aborder différemment la littérature traitant des événements qui ont secoué l’Allemagne de la défaite de 1918 à l'avènement du national-socialisme. Isherwood (1904-1986) a traité cette époque de manière magistrale, surtout la véritable période charnière entre 1929 et 1933, époque où il a vécu en Allemagne et a été témoin direct des bouleversements politiques. L'auteur a observé la reconstitution d’une forme particulière d’engagement politique collectif, propre à l’action de l’ère du nihilisme, due à un surplus de volonté accompagnant la décomposition des hautes sphères de la bourgeoisie et le déclin des valeurs civiques, entraînant la disparition du citoyen traditionnel, pacifique et productif.
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4 décembre 1923 : Ia terre et les morts
« Alors même que certains seraient raisonnablement portés à "décrocher", et abandonner la bataille, c'est un formidable stimulant que de lire Barrès ( ... ). Quand l'habitude et la mode sont aux parjures, aux promesses non tenues, aux traîtrises éclatantes ( ... ) Maurice Barrès nous apprend à être des hommes, à croire à la vie et à la jeunesse. » Ces lignes ont été écrites en juin 1962 dans le numéro 8 des Cahiers universitaires, la revue de la Fédération des étudiants nationalistes, par François d'Orcival, qui se disait alors nationaliste (depuis il est devenu le patron du groupe de presse Bourgine ...
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Du rôle attribué à l’archaïsme dans la pensée de l’histoire (remarques sur deux contemporains des événements de 1848 : Marx et Flaubert) 5/5
[Ci-contre : Louis-Napoléon, auquel le philosophe allemand Karl Marx consacra une série d'articles immédiatement après le coup d'État du 2 décembre 1851, considéré comme la répétition tragi-comique du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) qui porta au pouvoir l'oncle de ce dernier, le futur Napoléon Ier]
Mais si l'on songe que ce sont les hommes qui l'obligent à revêtir cette défroque, alors le point de vue de Marx doit être retourné : ce n'est pas l'histoire qui ruse pour parvenir à ses fins (elle n'en a pas), ce sont les hommes qui rusent avec elle pour tenter de lui en donner une, afin d’avoir une raison d'espérer. Une de ces (pauvres) ruses consiste précisément à l'arracher à la superbe indifférence de son mouvement cyclique, en déployant les séductions de notre raison, bref, à la soustraire à l'emprise du mythe pour en faire une aventure proprement humaine. L'entreprise marxienne participe de cet effort de rationalisation, aussi distingue-t-elle soigneusement la répétition dans l'histoire, de la répétition de l'histoire ; celle de Flaubert, au contraire, s'inscrit dans un courant de pensée de l'histoire d'un scepticisme radical. La fiction est son terrain d'expérimentation. Mathô et Hamilcar qui, dans leur simplicité barbare jouent sans costumes (ni archaïsants ni futurologiques), dénudent du même coup l'histoire, et nous la font voir pour ce qu'elle est : insensée pour qui la rapporte à des fins humaines, mais pleine de sens pour qui la pense dans son éternité. Flaubert pouvait difficilement trouver un meilleur exemple que l'affrontement entre Mathô et Hamilcar pour illustrer cette thèse.
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Le mariage de LOUIS XII et ANNE de BRETAGNE
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A la droite du XIXe siècle
L’abbé Grégoire Celier, prêtre et docteur en philosophie, spécialisé dans l’histoire de l’antilibéralisme catholique et du nationalisme français au XIXe siècle, vient de publier un ouvrage regroupant des articles rédigés au fil du temps. Le XIXe parallèle : flâneries littéraires hors des sentiers battus propose une galerie de portraits, de figures (nées au XIXe siècle) de l’antilibéralisme catholique et du nationalisme français, qui eurent, en leur temps, une influence majeure : Drumont, Céline, la Comtesse de Ségur, Mgr Benigni, Dom Guéranger, Barrès, Louis Veuillot, Mgr Dupanloup, Charles Maurras, Melchior du Lac et le père Vincent de Paul Bailly.
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Du rôle attribué à l’archaïsme dans la pensée de l’histoire (remarques sur deux contemporains des événements de 1848 : Marx et Flaubert) 4/5
[Ci-contre : Louis-Napoléon, auquel le philosophe allemand Karl Marx consacra une série d'articles immédiatement après le coup d'État du 2 décembre 1851, considéré comme la répétition tragi-comique du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) qui porta au pouvoir l'oncle de ce dernier, le futur Napoléon Ier]
L'analyse des révolutions prolétariennes a montré ce que valait la prophétie ! mais il n'entre pas dans notre propos de reprendre le vieux débat sur les “erreurs” de Marx, il nous intéresse seulement de montrer que l’archaïsme n'a, pour le philosophe, de valeur positive que lorsque les hommes vivent leur rapport au monde sur le mode de l’aliénation. Dans le brouillard idéologique qui caractérise cette situation, l’archaïsme est souvent le chemin détourné que l'histoire doit emprunter pour se frayer sa voie. Si le prolétariat apparaît comme le liquidateur de l’archaïsme en histoire, c'est, sans aucun doute, qu'il n'a pas de figure identificatrice dans le passé, et que son histoire est devant lui. C'est donc en grande partie à son statut, pour ainsi dire d'hapax sociologique, qu'il doit d’être porteur d'une espérance d'avenir lumineux.
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Sortie ce 25 mars du nouveau numéro de la revue Eléments
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Une histoire des enfants de 1890 à nos jours.