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culture et histoire - Page 378

  • Identité civique, identité ethnique : entretien avec Henri Levavasseur

     
    Identité civique, identité ethnique : entretien avec Henri Levavasseur

    Henri Levavasseur est docteur en histoire, auteur de L’identité, socle de la Cité, livre paru aux éditions de La Nouvelle Librairie. Entretien accordé à la revue mensuelle Le Bien Commun (n°30, juin 2021).

    Jean-Yves Le Gallou évoque, dans l’Avant-Propos de votre livre L’identité, socle de la Cité, le « retour de balancier » qui viendrait contrecarrer la domination, fastidieuse et arrogante, des épigones de la démocratie libérale et mondialiste. Vous prônez l’organisation d’une avant-garde. Le stade de l’avant-garde n’est pas celui du retour de balancier : il y travaille, le prépare, sans avoir encore les moyens de restaurer l’équilibre. À quel moment nous trouvons-nous de la prise de conscience de la mutilation de nos identités, et par conséquent de notre vie sociale ?

    Nous vivons une crise sans précédent, caractérisée par l’ébranlement des fondements anthropologiques de notre civilisation. L’histoire semble s’accélérer de manière vertigineuse, atteignant le point névralgique où se produit la « fin d’un monde », pour reprendre le titre du dernier livre de Patrick Buisson.

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  • Le légionnaire romain (Marc Landelle)

    Marc Landelle, agrégé et docteur en histoire ancienne, a soutenu à l’Université Paris-Sorbonne une thèse sur les magistri militum, généraux romains de la fin de l’Antiquité romaine.

    Voici son premier livre qui s’attache à décrire ce que fut la vie du légionnaire romain à l’époque de la chute de la République, quand le contrôle des armées devint un enjeu politique essentiel. L’ouvrage n’aborde que les guerres qui furent menées par les Romains contre des peuples extérieurs, en laissant de côté les guerres civiles qui ont opposé des troupes romaines entre elles.

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  • Colbert, le héros de la lutte contre la mise en esclavage des Européens par les Barbaresques

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    Il y a deux ans, prenant l’exemple sur le déboulonnement d’une statue du général Lee aux États-Unis, des militants indigénistes et décoloniaux, soutenus par des personnalités et rejoints aujourd’hui par l’oubliée Rama Yade, s’en sont pris à Colbert. L’objet de leur courroux : le ministre de Louis XIV est accusé d’avoir été l’auteur du Code noir et l’initiateur de la traite négrière et, donc, de s’être rendu coupable de crime contre l’humanité. Ils appellent, depuis lors, au retrait des statues, des noms de rues ou de lycées honorant Colbert qui, selon eux et la ralliée au « wokisme » Rama Yade, constituent une micro-agression !

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  • Une histoire mondiale du communisme, tome 3 : les complices (Thierry Wolton)

    Thierry Wolton était déjà connu pour une vingtaine d’ouvrages, la plupart consacrés à différents aspects du communisme. Avec cette Histoire mondiale du communisme, Thierry Wolton restera comme l’auteur d’une somme magistrale consacrée au totalitarisme le plus mortifère du XXème siècle.

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  • La géopolitique de Staline 4/4

    Ne disposant pas, pour réaliser sa politique nationale et étatique des forces suffisantes, Staline fut contraint d’accepter l’ultimatum de Lénine et la création de l’URSS. Il se réservait néanmoins le droit de s’attaquer ultérieurement au modèle d’organisation nationale encombrant et incohérent, inventé par Lénine pour la Russie. Staline, par exemple, prédit que l’existence à Moscou de deux instances législatives suprêmes, le VTsIK et le TsIK de l’URSS « ne donnera rien, hors des conflits » et qu’il faudra procéder à l’avenir à « une utile refonte en profondeur ». Malheureusement, l’actuelle débâcle de l’URSS a, à bien des égards, confirmé les craintes de Staline.

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  • Passé-Présent n°319 : Les guerres des années folles

    Agrégé et docteur en histoire, le professeur Olivier Dard s’est intéressé à une séquence méconnue du XXème siècle, à savoir les conflits qui eurent lieu peu après la fin de la Première guerre mondiale. Généralement inter-étatiques, ils eurent pour théâtre d’opération l’Allemagne irriguée par un nationalisme vaincu mais réactive à l’expansionnisme voulu des bolcheviques, l’Irlande insurrectionnelle, sans compter les tensions issues de la décomposition de l’Empire austro-hongrois ou la rivalité franco-marocaine du rif.

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  • Notre-Dame de Paris, futur Disneyland ?

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    Comment passer de l’état de grâce à la colère dont il faut espérer qu’elle soit au moins un peu sainte ? Un samedi matin, du fond de votre canapé, vous commencez par écouter le cardinal Sarah qui répond avec simplicité et profondeur aux questions de Gabrielle Cluzel et vous vous dites que même si l’Église est imparfaite, cabossée et souffrante, il y a en son sein des prélats fantastiques. Puis vous zappez sur un article de  qui reprend des informations qui ont fuité dans le Telegraph, qu’on remercie de dévoiler le pot aux roses. Et là, c’est l’injection d’un grand pot de moutarde dans chaque narine. Le projet, qui n’est pas encore validé, de l’aménagement de Notre-Dame de  fait froid dans le dos, si l’on en croit le quotidien anglais.

    « Sentiers de la découverte qui mettraient l’accent sur l’Afrique et l’Asie » ; « christianisme pour les nuls » ; « salle d’exposition liturgique expérimentale » ; « peintures murales à la mode avec effets sonores et lumineux dans le but de créer des espaces émotionnels » ; « Disneyland politiquement correct », s’alarme le journal. Autant le dire, ce qui ressort des indiscrétions autour de ce projet, c’est l’abandon du cultuel au seul profit du culturel, si ces informations venues d’outre-Manche devaient se confirmer.

    Tous ces termes laissent présager d’un second sacrilège. Le premier, l’ de la cathédrale en date du 15 avril 2019 était sans doute accidentel, même si les carences de l’État en matière de sécurité semblent évidentes. Cette fois, il serait volontaire, concerté, délibéré et il est difficile d’imaginer que l’archevêché n’en soit pas « complice ».

    Qu’il soit ici rappelé que la destination première, principale, essentielle, irremplaçable d’une église catholique et donc d’une cathédrale, c’est de rendre un culte à Dieu. Pour un chrétien, c’est le sens de la  qui y est célébrée, et s’il est possible d’y rendre d’autres formes de culte comme la prière personnelle ou collective, les offices des heures, l’adoration eucharistique, voire même la vénération de reliques, le but reste le culte divin. Tout ce qui viendrait en plus est accessoire, frivole ou même sacrilège.

    La dimension culturelle d’une église existe, bien sûr, et il serait sot de le nier. L’art et la beauté ont trouvé leur place et se sont d’abord mis au service de ce culte divin comme offrande et comme moyen didactique au service la foi. Mais nier le caractère ancillaire de cet art, c’est prendre le risque de l’ériger en idole : il n’est qu’un moyen, aussi admirable soit-il. Ceux qui entrent dans une église pour y admirer le beau sont les bienvenus : ils peuvent s’y convertir comme un certain Paul Claudel lors d’un Magnificat. Mais qu’ils respectent l’ordre des priorités : le culte d’abord ! Même la loi très républicaine le reconnaît, puisqu’elle précise que l’affectation au culte y est « permanente » et « perpétuelle ». Ce qui devrait en principe protéger des lubies.

    La dimension sociale d’une église existe aussi. Le peuple y est orienté vers l’autel où se tient le prêtre, alter Christus. Tous ensemble, fidèles et prêtre, regardent dans une seule direction, c’est un symbole de la communion.

    Si certaines de ces lubies ont été conçues par l’archevêché, c’est grave. Mais il est possible que certaines d’entre elles, modernistes en diable, émanent de laïcs pratiquants ou non, de tierces personnes extérieures à l’archevêché. Peut-être même sont-elles bien intentionnées à imaginer que les dimensions sociales et culturelles devraient prendre une place plus grande, voire une prééminence. Il est sans doute compliqué, lorsque l’on est l’archevêque de  et pas encore cardinal, de négocier avec un État hostile qui ne rêve que de déchristianiser encore un peu plus la France à grands coups de modernité mièvre et inconsistante. Mais l’affectataire, qui ne détient pas les cordons de la bourse, doit-il pour autant tout accepter des sirènes modernistes et de l’État spoliateur sous prétexte que ce serait dans l’air du temps ? Il est urgent que prélats, prêtres et fidèles tapent du poing sur la table et disent un non franc et massif à toutes ces carabistouilles. Ou, tout du moins, apportent un démenti à ces rumeurs.

    Rémy Mahoudeaux

    https://www.bvoltaire.fr/notre-dame-de-paris-futur-disneyland/