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culture et histoire - Page 524

  • Cette année là n°16 : Que reste-t-il de la Manif pour tous ?

  • Le temps des dictateurs

    À l’heure ou les bien-pensants s’inquiètent de l’émergence de « démocraties illibérales » on réédite un Ouvrage majeur de Jacques Bainville, talentueux analyste d’Action française, sur les pouvoirs autoritaires.

    À la différence du juriste allemand Carl Schmitt, l’historien royaliste Jacques Bainville (1879-1936) n’a pas écrit un traité de la dictature mais bien une série de portraits de dictateurs. Comme toujours chez Bainville, on ne trouvera ici nul jugement moral a priori mais le simple examen des faits et la conviction que la dictature est un phénomène protéiforme. Ce sera son dernier ouvrage, publié en 1935 chez Denoêl et en partie écrit par Robert Brasillach et Lucien Rebatet alors chroniqueurs à L’Action Française.

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  • Les Réprouvés d’Ernst Von Salomon : Grandeurs et limites de l’activisme

    44125008.jpgBréviaire de plusieurs générations d’aventuriers et de militants (de « gauche » comme de « droite »), « Les Réprouvés » est l’analyse la plus fine des grandeurs et des limites de l’activisme. A travers le récit d’Ernst Von Salomon, on découvre une époque troublée où les explosifs les plus violents étaient les esprits embrasés et où les hommes pouvaient encore jouer à avoir un destin. « Nous croyons aux instants où toute une vie se trouve ramassée, nous croyons au bonheur d’une prompte décision ».

    « Peu importe ce qu’on pense. Ce qui compte c’est la manière de le penser »

    L’épopée romantique, ne doit pas faire oublier que ce récit est surtout un témoignage sur une expérience personnelle à laquelle l’Histoire a donné une dimension tragique. Von Salomon se garde de tomber dans le manichéisme, sachant par expérience que les idéologies ne sont que des masques pudiques pour les passions humaines. Reconnaissant la valeur de l’adversaire, que ce soit les insurgés communistes poursuivant sous d’autres drapeaux un combat comparable au sien ou bien Walter Rathenau, à qui il rend un hommage riche d’enseignement, il tire de son époque une morale de l’action qui transcende les clivages : « Agir, agir n’importe comment, tête baissée, se révolter par principe, tendre ses énergies par tous les moyens, avec toutes les audaces, le sang ne coule jamais en vain ! ». Les seuls être qui ne trouvent nulle grâce à ses yeux sont les bourgeois, leur lâcheté les lui rend à jamais méprisables.

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  • Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes modernes (10)

    Aujourd'hui (10) : Le portrait peu flatteur de Robespierre, tracé par Jean Jaurès...

    (documents tirés de notre Album : Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerre de géants...")

    Aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate, il affiche une apparence distinguée, et loge sans vergogne dans les appartements de la Royauté, tâchant de ressembler à ces autres Rois ou Présidents du monde.

    Mais il ne s'agit que d'un masque, d'une leurre, d'une Tartuferie institutionnalisée : c'est "le chaos figé des conservateurs du désordre" qui est en place, sous des apparences "normales" et policées; et ce chaos n'est rien d'autre que l'héritier assumé du "chaos explosif des révolutionnaires".

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  • Charles Quint toujours plus loin

    Charles Quint toujours plus loin.jpeg

    1519 est une date faste pour Charles Quint, marquée par son accession à la dignité impériale et par la conquête du Mexique. Naît alors un empire catholique européen sur lequel le soleil ne se couche jamais. C’était il y a 500 ans.

    Rien ne destine Hernan Cortés, hidalgo d’Estrémadure et apprenti-notaire, à conquérir un Empire. Mais le début du XVIe siècle est l’époque des possibles. L’homme gagne les Caraïbes, puis quitte in extremis l’ile de Cuba, où le gouverneur espagnol le goûte peu. En rupture de ban, Cortés aborde donc le Mexique en 1519. Au Yucatan, d’abord, auprès des Mayas, dont il rapporte une précieuse interprète indigène : la Malinche. Puis, en avril, il pose pied près de l’actuelle Veracruz. La région est dominée par les Aztèques, qui ne tardent pas à dépêcher des ambassadeurs auprès des nouveaux-venus.

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  • Quand la vie spirituelle est un roman

    Quand la vie spirituelle est un roman.jpegLe Dormant d’Ephèse ? Étrange titre pour un roman dans lequel l’auteur, Xavier Accart, par ailleurs rédacteur en chef de la revue Prier, prend pour base cette idée simple que toute existence finie est une recherche de Dieu et que les dormants que nous sommes attendent chacun leur résurrection…

    Propos recueillis par l’abbé G de Tanoüarn

    Xavier Accart, votre premier roman se passe en Bretagne, même s’il a besoin du théâtre du monde pour déployer son intrigue. C’est la Bretagne comme terre spirituelle qui vous intéresse, comme le savent les lecteurs de Monde&Vie auxquels j’ai déjà parlé de votre livre dans notre dernier numéro, une Bretagne finalement universelle ?

    J’ai une affection très forte pour la Bretagne et cela n’a rien d’universel. Mon grand-père (ndlr : Jean Accart, as de la Bataille de France en 1940), avait une maison sur une île, en Finistère nord. Cette île est devenue pour moi, quelque-chose comme un Eden perdu, le plus bel endroit du monde. C’est, avec le sanctuaire des Sept Saints en Trégor, le point focal d’où l’on part et où l’on revient dans mon roman. C’est la source mystique d’une histoire qui emmène les protagonistes au Maroc, en Égypte et bien sûr, comme l’annonce le titre, à Ephèse. Dans le roman, je l’appelle Locat, le lieu par excellence, un lieu toujours fondateur et à jamais perdu, où je venais enfant passer des vacances, où je suis revenu au hasard des indivisions et je suis parti quand l’indivision a définitivement pris fin. Je me souviens d’une vieille Bretonne, notre voisine qui, m’apercevant après une longue absence, lors d’un de ces retours précaires, me dit, avant de tourner les talons : « toi, tu es d’ici ».

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  • Rome : mythe, histoire et héritage 2/2

    Quant à la seconde observation suggérée à ce même savant par le texte de Properce, Propertius clearly implies that Rome had warriors and peasants even before Titus Tatius and Lucumo joined to create the tripartite state (4), elle nous semble superficielle puisque, aux yeux de G. Dumézil, toute la tradition relative aux 4 premiers rois appartient à la pseudo-histoire. Concédons donc à celui-ci qu'on peut voir dans le début de cette élégie l'expression d'une volonté de Properce d'assigner une activité étroitement spécialisée à chacun des 3 groupes dont la réunion forma, au dire du poète, la cité des origines. Mais une certaine disproportion de l'ensemble a empêché et empêchera quand même beaucoup d'y voir l'arme absolue que G. Dumézil semble en attendre.

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  • Rome : mythe, histoire et héritage 1/2

    Voilà bientôt 40 ans que Georges Dumézil a entrepris d'étudier “comparativement” mais selon des principes nouveaux la religion romaine (1). Pendant toute cette période, il n'a cessé de perfectionner sa méthode, de la soumettre à l'épreuve des faits et d'élargir le champ de ses applications. Mais nul n'est prophète en son pays et, pis encore, la République des savants s'accommode mal des novateurs. D'où l'accueil incertain, voire hostile, réservé, en France comme à l'étranger, aux idées de l'auteur, et un procès d'intentions perdurable qui se nourrit d'une prévention et d'un apriorisme dont on regrette qu'ils aient droit de cité dans le monde de l'érudition.

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  • Dans la nuit des Lumières

    Le nouveau livre de Xavier Martin souligne avec force une réalité méconnue : la noirceur de la vision de l’homme développée par les philosophes des Lumières.

         Sous-homme ? Le mot évoque des souvenirs sinistres, spécifiquement le racisme des nazis qui classaient l’humanité en deux catégories, celle des Germains, considérés comme des surhommes, concept abusivement emprunté à Nietzsche qui ne donnait pas de connotation nationale ou génétique à son image de l’Übermensch, et celle des sous-hommes (Untermenschen), catégorie dans laquelle les hitlériens classaient les peuples jugés intrinsèquement inférieurs, ainsi que les infirmes et les handicapés.