Elle oppose une Waffen SS matrice de la « révolution européenne », « socialiste » car sans intellectuel ni Juif, à une figure enrichie de l’Ennemi total où le discours sur l’anéantissement du judéo-bolchevisme désigne dorénavant un monstre judéo-américano-soviétique dont « l’impérialisme » agresserait l’Europe. Dès 1943, la République Sociale Italienne se veut un au-delà du fascisme, en renouant avec les racines révolutionnaires du phénomène grâce à une idéologie socialiste et eurofédéraliste. Les grands axes idéologiques du néo-fascisme n’ont ensuite plus guère variés jusqu’à nos jours.
culture et histoire - Page 525
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Qu’est ce que le nationalisme-révolutionnaire ? 3/3
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Qu’est ce que le nationalisme-révolutionnaire ? 2/3
Leur opportunisme extrême est à lier au fait qu’ils ont plus développé une vision du monde qu’un corpus doctrinal monolithique. Alors qu’ils s’affirment intransigeants, les NR peuvent aussi bien : proclamer qu’ils sont les ennemis ultimes des nationaux et participer à l’encadrement et/ou à la marge d’un parti national-populiste ; appeler à la jonction avec les gauchistes et se rapprocher des néo-nazis ; exalter les notions raciales et être jacobins ; prôner l’action directe ou un patient travail de formation philosophique, etc. Malgré les références constantes à Lénine, il n’y a donc pas un dogme qui construit l’action, mais la recherche d’une action politique extrayant de l’impuissance et, finalement, c’est ici la propagande qui construit l’idéologie et non l’inverse.
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Qu’est ce que le nationalisme-révolutionnaire ? 1/3
Ce texte de Nicolas Lebourg a été publié début 2009 sur Fragments sur les Temps Présents, pour cause d’actualité nous le republions.
Le nationalisme-révolutionnaire se veut l’un des phénomènes politiques les plus originaux de ces dernières décennies. Il équivaudrait à un néo-fascisme qui serait un fascisme de « gauche », économiquement socialiste, globalement pro-soviétique durant la Guerre froide, souvent philo-maoïste. Cela a mené à la production d’autres désignations, toutes basées sur l’attirance de l’oxymoron provocateur : « gauchistes de droite », « nationaux-communistes », « fascistes de gauche », « nazi-maoïstes », « rouges-bruns », entre autres. Il est en tous cas certain que le nationalisme-révolutionnaire se construit via une propagande sur le thème du fascisme de gauche et une stratégie qui se veut un léninisme de droite. L’histoire du nationalisme-révolutionnaire reste cependant indubitablement liée à l’humiliation de l’échec de l’Algérie française qui oblige les néo-fascistes à chercher une nouvelle voie tant en leurs pratiques qu’en leur idéologie.
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Fiche révision : Chilpéric II - roi des Francs
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Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes modernes (16)
Voici quelques exemples de ce que fut ce "chaos explosif" des révolutionnaires de 1789/1793, si fanatiques qu'ils ont eux-mêmes baptisé leur méthode de gouvernement (?) "la Terreur"; de ses aspects monstrueusement inhumains, d'une atroce barbarie, qui préfiguraient les épouvantables horreurs du marxisme-léninisme et du nazisme...
Et voilà pourquoi, chaque année, nous signalons cette date du 21 janvier à nos compatriotes comme celle du début de notre décadence, comme l'origine de tous nos maux, comme la matrice et le ventre - hélas fécond - d'où sont sortis les abominations qui ensanglantent le monde depuis lors...
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Qu’est ce que la Révolution Conservatrice ? 4/4
La période agitée de l’après Grande Guerre est propice au renouveau des sociétés völkisch : la défaite et la proclamation de république confirmant les thèses du déclin. En outre, l’instabilité politique (l’ambiance de guerre civile avec les agitations Spartakistes et celle des corps-francs) et économique (l’inflation galopante) créent un excellent terreau pour les mouvements alternatifs et pour l’irrationalisme. Berlin, alors, grouille de sectes. Les débuts de la république de Weimar connaissent une recrudescence de « mages », d’astrologues, de « gourous » de tout genre et de charlatans de tous ordres profitant de ce climat délétère.
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Journal du chaos
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Jonathan Sturel - Covid, Barrès, Péguy, Psichari, Bibliophilie.
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L’Europe des rois
Les têtes couronnées face aux tragédies du XXe siècle.
Le 24 mai 1913, le mariage de la princesse Victoria-Louise de Prusse, fille du Kaiser Guillaume II, avec le prince Ernest-Auguste de Hanovre permet à l’empereur d’Allemagne, au roi d’Angleterre George V et au tsar Nicolas II d’être réunis à Berlin. Les trois souverains, qui règnent sur la moitié du monde, sont les petits-fils de la reine Victoria. Ce cousinage ne les empêchera pas, un an plus tard, d’entrer dans la guerre à la tête de leurs peuples. Le conflit s’achèvera, en Allemagne comme en Russie, mais aussi en Autriche-Hongrie, par la révolution et l’effondrement de la monarchie. Vingt ans plus tard, une nouvelle guerre déchirera l’Europe et provoquera la chute de quatre royaumes (Italie, Yougoslavie, Roumanie, Bulgarie).
Vingt-deux monarchies européennes en 1914 (en comptant les royaumes et principautés d’Allemagne), dix après la Seconde Guerre mondiale. Quel rôle les têtes couronnées ont-elles joué au cours de ces années qui ont bouleversé le continent ? Jean des Cars, éminent spécialiste des sagas dynastiques, expose les faits, pays après pays, décennie après décennie, dans un ouvrage vivant et documenté, d’autant plus plaisant à lire qu’il se compose de près de 170 sous-chapitres qui racontent chacun une histoire (1). Dans cette fresque, politique et destins familiaux se mélangent, attisant parfois les rivalités nationales, les freinant d’autres fois. A part quelques exceptions, ce qui caractérise ces rois et ces reines, même en temps de guerre, est de s’être tenus à l’écart des déchaînements idéologiques de l’époque. Jean des Cars, avec talent, donne à voir « d’abord des êtres humains avec leurs vies intimes (…) et la croyance dans le symbole, suprême et sacré, qu’ils incarnent ».
Siméon de Bulgarie, roi de 1943 à 1946, exilé pendant cinquante ans, puis revenu dans son pays en 1996, y a été Premier ministre de 2001 à 2005. Etonnante trajectoire qu’il retrace dans une autobiographie où l’émotion perce à chaque page, tout en évitant la nostalgie (2). Ici éclate une notion du pouvoir conçue comme un service à rendre aux autres, et non à soi. C’est si rare aujourd’hui que cela fait du bien.Jean Sévillia
(1) Le Sceptre et le Sang, de Jean des Cars, Perrin, 474 p., 23 €.
(2) Un destin singulier, de Siméon II de Bulgarie, avec Sébastien de Courtois, Flammarion, 382 p., 22 €.
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Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes modernes (15)
Aujourd'hui (15) : Comment Anatole France a magistralement dépeint la démence et l'hystérie sanguinaire des révolutionnaires...
1912 : La Revue de Paris achève la publication, en feuilleton, de "Les Dieux ont soif"...