Dans l'impressionnante bibliographie de G. Dumézil se détache une œuvre qui comprend et situe les travaux et recherches que l'auteur a consacrés à l'héritage indo-européen des Romains. C'est La religion romaine archaïque, parue aux éd. Payot en 1966. Le texte qu'on va lire a été rédigé aprés la parution de la première édition française : il a été publié par la Revue des études anciennes (Vol. LXX, n° 1-2).
culture et histoire - Page 526
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Georges Dumézil et la religion romaine 1/3
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Un massacre occulté
Le 5 juillet 1962, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, 700 Européens étaient massacrés à Oran.
Des millions de Français ont été abandonnés et l’on a su faire ratifier leur abandon par d’autres millions de Français. Notre armée s’est reniée. Après avoir promis le maintien du drapeau national en Algérie, elle a, passivement, assisté au lever d’un autre pavillon sur une terre qui était nôtre. » C’est André Zeller qui trace ces lignes, entre le 3 et le 20 juillet 1962, alors qu’il est prisonnier à Tulle (1).
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Georges Sorel : socialisme et violence 4/4
La violence, antidote aux bassesses d’âme
Pour Sorel, il est évident que cette émergence du socialisme de la violence se fera au détriment du vieux monde bourgeois. Si la violence est une notion positive parce que créatrice, il faut qu’elle s’attende à des oppositions farouches. Sorel se propose de délimiter le territoire du conflit et de situer l’ennemi en face. La civilisation, c’est l’ennemi n°1 du socialisme naissant, ennemi qui s’appuie sur 2 autres instances du vieux monde : la démocratie et l’État. Les troupes qui défendent ces citadelles sont variées et quelquefois ennemies en apparence : c’est le camp de la bourgeoisie (libéraux, radicaux, partisans du capitalisme pur et dur, droite conservatrice) et des pseudo-socialistes (les membres responsables des partis réformistes, la « gauche » démocratique, les progressistes de toutes tendances).
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Jean Madiran à la dentelle du rempart
J’ai longuement fréquenté, Jean Madiran comme directeur du quotidien Présent, retour sur son combat contre l’hérésie du XXIe siècle qui est plus que jamais d’actualité.
Les éditions Via Romana viennent de redonner, cinq ans après la disparition de son auteur, une nouvelle édition de L'hérésie du XXe siècle, qui fut assurément l'un de ses maîtres livres.
Rééditer L'hérésie du XXe siècle, c'est poser, au XXIe la question de son actualité. Cette hérésie ici évoquée n'est pas définie par Jean Madiran. Elle est l’expression du modernisme condamné par saint Pie X, et prolongé par ce qu'on a appelé le progressisme. À la première ligne de son ouvrage, l'auteur souligne qu'elle est « celle des évêques ». Le constat était fort, sans doute, mais s'autorisait, en cette fin des années 1960 où il fut rédigé, de l'autorité même du Pape Paul VI qui évoquait, à la même époque, à propos de « la mentalité postconciliaire » une recrudescence du modernisme.
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Soljenitsyne le passeur
Né en 1918, mort en 2008, Alexandre Sojenitsyne aurait eu cent ans cette année, il lègue l’héritage d'une liberté enracinée et chrétienne.
Rien ne prédestinait les Lucs-sur-Boulogne à recevoir la visite d'un Prix Nobel. Rien, si ce n'est l'écho tragique de l'Histoire locale. En plein cœur du Bocage, ce village vendéen est un lieu de martyre. En février 1793, 500 civils y furent sauvagement massacrés par les colonnes infernales. Deux siècles plus tard, ce n'est plus le sang qui arrose la terre, mais la pluie. Ce 25 septembre 1993, le soir tombe et il a plu toute la journée. Cela n'a pas découragé la foule - vingt-mille personnes venue écouter un témoin slave à la barbe de prophète. Chacun sait que cet homme au large front a, par sa plume, posé un caillou de taille dans l'engrenage de la « Roue rouge ». C'est Alexandre Soljenitsyne qui leur parle :
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Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes modernes (6)
Aujourd'hui (7) : La Révolution a organisé le Génocide vendéen, le premier des Temps modernes.
Responsables et coupables ? TOUS : la Convention, Robespierre, Lazare Carnot qui a envoyé les ordres, Turreau, et avec lui tous ceux qui les ont exécutés sur le terrain, et l'immense foule de ceux qui leur ont obéi... (1/2)
(documents tirés de notre Album : Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerre de géants...")
Aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate, il affiche une apparence distinguée, et loge sans vergogne dans les appartements de la Royauté, tâchant de ressembler à ces autres Rois ou Présidents du monde.
Mais il ne s'agit que d'un masque, d'une leurre, d'une Tartuferie institutionnalisée : c'est "le chaos figé des conservateurs du désordre" qui est en place, sous des apparences "normales" et policées; et ce chaos n'est rien d'autre que l'héritier assumé du "chaos explosif des révolutionnaires".
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Philippe de Villiers « La France est une surprise de l'histoire »
Philippe de Villiers n'est pas seulement un homme politique qui compte ou un scénariste de talent. Son dernier livre sur Clovis montre un historien intuitif, qui offre, à travers Clovis, une nouvelle vision de l’histoire de la France.
Philippe de Villiers, j'ai eu l'impression que votre livre sur Clovis est un livre contemporain, ou plutôt d'histoire contemporaine.
Oui - et c’est à peine volontaire. Il y a entre la période de Clovis et la nôtre quelques points communs vertigineux car la société romaine du temps de Clovis était, comme la nôtre, au bord du gouffre.
Il y a au moins deux points communs.
Le premier, c'est que lorsque Clovis est hissé sur le pavois la romanité s’effondre, parce que, depuis plusieurs décennies et même plusieurs siècles, le limes (les frontières de l'empire romain) se sont effacées. Du coup, l'identité de l’empire s’est trouvée dissoute. Deuxième point commun : le mos majorum, la coutume reçue des ancêtres, a elle-même disparu, ce Mos majorum tenait ensemble d'une part la fides on peut traduire par fidélité, ou fiabilité dans les rapports sociaux, et d'autre part la pietas, c'est-à-dire le culte des ancêtres qui produit la fierté civique.
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L'émission Synthèse sur TV Libertés avec le dessinateur Ignace
Le dessinateur Ignace… les téléspectateurs de TVLibertés le connaissent bien. Lors de chaque émission « Bistro Libertés », il croque avec humour et talent à la fois l’actualité et les invités de Martial Bild. Mais Ignace ne se contente pas de passer à la télé. Chaque jour, il taille ses crayons et il se creuse la tête pour illustrer différents sites non conformistes comme, par exemple, TV Libertés et Media Presse-infos… Depuis plusieurs années, l’ensemble de ses dessins sont réunis dans des albums publiés dans le cadre des Bouquins de Synthèse nationale. La livraison 2020, intitulée « Dictature sanitaire, la France est bêle », vient de sortir des presses : 210 pages, 600 dessins… un régal. Il était donc de bon aloi d’inviter Ignace à venir à l’émission « Synthèse » de cette semaine, animée par Roland Hélie et par Philippe Randa.
Pour se procurer cet album : www.synthese-editions.com
ÉMISSION PRÉENREGISTRÉE
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Soyez français, soyez jugés !
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Georges Sorel : socialisme et violence 3/4
Dans son ouvrage sur la « droite révolutionnaire », suivi de Ni droite, ni gauche, l’historien Z. Sternhell intitule un de ses chapitres : « La révolution des moralistes ». Sorel est donné dans ce chapitre comme l’un des représentants les plus remarquables de ce courant « moraliste ». Face au révisionnisme libéral de Bernstein et de Jaurès, attachés aux valeurs libérales traditionnelles (à propos de ces valeurs, Lafargue parlait de « grues métaphysiques », cité par Sternhell p.81), les « moralistes » sont les hommes du refus de tout compromis déshonorant : compromis avec les valeurs de la société bourgeoise, compromis avec le matérialisme sous toutes ses formes, c-à-d. : marxiste, bourgeois (on retrouve ce même sentiment dans d’autres groupements européens de notre époque: Congrès de Hoppenheim (1928), Congrès du Parti Ouvrier Belge (manifeste du 3 juillet 1940), où De Man évoque une révolution spirituelle et éthique devant les congressistes). Ce « socialisme éthique », on le retrouve à l’origine de ce mythe de la violence.