Un préjugé défavorable accompagnera ce livre de Günther. En effet, en France, Günther jouit d'une réputation détestable, celle d'être “l'anthropologue officiel” du Troisième Reich de Hitler. Cet étiquetage n'a que la valeur d'un slogan et il n'est pas étonnant que ce soit le présentateur de télévision Polac qui l'ait instrumentalisé, lors d'un débat à l'écran, tenu le 17 avril 1982 sur la “Nouvelle Droite” d'Alain de Benoist. Avec la complicité directe d'un avocat parisien, Maître Souchon, et la complicité indirecte d'un essayiste britannique, ayant comme qualification scientifique d'être un “militant anti-fasciste”, Michael Billig (1), Polac pouvait fabriquer, devant plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs, le bricolage médiatique d'un “Günther hyper-nazi”, maniaque de la race et dangereux antisémite. Comme aucun représentant de la “Nouvelle Droite”, aucun anthropologue sérieux, aucun connaisseur des idées allemandes des années 20 et 30, n'étaient présents sur le plateau, Polac, Souchon et leurs petits copains n'ont pas dû affronter la contradiction de spécialistes et le pauvre Günther, décédé depuis 14 ans, a fait les frais d'un show médiatique sans la moindre valeur scientifique, comme le démontre avec brio David Barney dans Éléments (n°42, été 1982) [cf. extrait en bas de page].
culture et histoire - Page 523
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Préface du traducteur à “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther 1/3
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Arsène Lupin - Le mystère de "L'aiguille creuse" raconté par Thierry Garnier
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La crédulité païenne de Michel Onfray
Entretien avec Jean-Marie Salamito
Michel Onfray, cet homme si médiatique, vient de commettre une attaque en règle contre le christianisme dans son ouvrage Décadence. Une occasion de montrer la faiblesse de ses raisons contre le Christianisme et, a contrario, la force d'une apologétique chrétienne vraiment scientifique.
Jean-Marie Salamito, vous vous êtes signalé comme celui qui osait porter la controverse contre Jérôme Prieur et Gérard Mordillât, les deux coauteurs de la série Corpus Christi, dans un petit ouvrage remarqué, Les chevaliers de l'apocalypse. Vous récidivez aujourd'hui contre Michel Onfray et son ouvrage Décadence, contre lequel vous venez d'écrire une petite merveille de science historique, Monsieur Onfray au pays des mythes, chez Salvator. Quels sont vos titres, pour oser vous en prendre ainsi, seul contre tous ou presque, à trois personnages marquants du Paysage Audiovisuel Français ?
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"Fascismes d'Europe" - Thomas Ferrier parle de son livre historique et politique - Daniel Conversano
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Joyeux Noël à tous ! [Prolongation des frais de port offerts]
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Quand les catholiques n'étaient pas libéraux...
Léo Imbert vient de publier une fresque monumentale sur le catholicisme social Une occasion de nous souvenir que le catholicisme, profondément social, n'a jamais été libéral que sur ses marges…
Qu'est-ce qui vous a amené, si jeune, à entreprendre un travail qui s'étend sur quelque 700 pages, alors que votre sujet semble déserté par la critique ?
Le politique connaît de nos jours une période de trouble systémique, où l'ancienne dichotomie Gauche/Droite semble arrivée à ses derniers instants. Mais au XIXe siècle, l'affrontement politique ne se résumait nullement au choc binaire entre une gauche radicale et socialiste et une droite libérale et traditionnaliste. La réalité était plus dialectique : nous étions en présence de trois grandes entités politiques : le libéralisme, le catholicisme et le socialisme, chacune garante d'une éthique propre. Aujourd'hui, à l'opposé de cette complexité, le spectre politique est entièrement entré dans le cadre normatif de la pensée libérale, cadre parfois teinté de catholicisme ou de socialisme par certains.
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La Petite Histoire : Quand les Gaulois mettaient Rome à genoux
Véritable traumatisme dans l’histoire romaine, le sac de Rome en 390 avant J.-C. intervient alors que la ville éternelle se croit intouchable et au sommet de sa puissance. Il s’agit du premier raid gaulois en Italie et celui-ci aboutit au sac de la ville et à l’humiliation des Romains. C’est lors du paiement de l’énorme rançon réclamée par les Gaulois que leur chef, Brennus, jette son épée sur la balance en s’écriant « Vae Victis », malheur aux vaincus ! Un épisode qui marquera profondément les consciences et ne sera sans doute pas pour rien dans l’invasion de la Gaule par Jules César quatre siècles plus tard.
► L’Histoire de France racontée aux enfants
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Vingt intellectuels sous l’Occupation : des figures hors-norme face à l’Histoire
Entretien avec Laurent Wetzel ♦ Normalien à 19 ans, agrégé d’histoire à 23 ans, Laurent Wetzel a successivement enseigné l’histoire contemporaine à Science Po et à Sup de Co. Il a terminé sa carrière comme inspecteur pédagogique régional. Il a écrit en 2012 un livre important : Ils ont tué l’histoire-géo. Il vient de reprendre la plume pour publier un essai alerte : Vingt intellectuels sous l’Occupation, des résistants aux collabos. Il répond aux questions de Polémia.
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#74 - Benoist BIHAN pour son livre "La Guerre : la penser & la faire"
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UN SOLDAT D’AUTREFOIS
Un album pour faire mémoire du général de Castelnau, qui perdit trois fils pendant la Grande Guerre. Clemenceau, qui le surnommait le Capucin botté, n’aimait pas ce militaire trop catholique.
Le 20 août 1914, un officier se présente devant le commandant de la IIe Armée, le général Edouard de Castelnau, et d’une voix inquiète, lui annonce cette nouvelle : « Mon général, le sous-lieutenant Xavier de Castelnau a été tué ce matin d’une balle dans le front. » Selon les témoins, Castelnau, qui était en train de dicter ses ordres, eut une secousse, resta un instant silencieux puis, se tournant vers son état-major, enchaîna : « Continuons messieurs. » Ainsi le grand chef apprit-il la mort d’un de ses fils. Il en avait sept, dont six étaient partis en même temps que lui pour la guerre : en 1914 et en 1915, deux autres seront tués au champ d’honneur.