Les élus dressaient en mai le montant de l’imposition du village, ils envoyaient les rôles en juillet et l’année fiscale commençait le 1er octobre. Les recouvrements commençaient dès le début du battage. C’est la communauté qui se chargeait d’en répartir le montant par foyer.
La taille était l’impôt le plus lourd, celui qui prenait le plus clair des profits : s’en faire exempter était un sport national. L’assiette en était déterminée par des asséeurs pris à tour de rôle parmi les habitants, et nommés devant le juge seigneurial : ils furent toujours désignés par la communauté, convoquée et réunie au son de la cloche à la sortie de la messe. L’asséeur faisait vérifier le rôle établi par un agent de l’intendant, et le publiait à la porte de l’église : tout le monde en connaissait donc le détail. Toutes les mutations survenues depuis l’année précédente avaient été déclarées publiquement et les réclamations avaient été entendues.