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culture et histoire - Page 649

  • Maurice Bardèche un flambeau dans la nuit

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    Point de collège ni de rue inaugurés à son nom, pas de colloque consacré à son œuvre, aucun article pour rappeler ce que lui doivent non seulement les amoureux de la Comédie Humaine mais aussi les lecteurs de Stendhal, de Flaubert de Proust de Céline ou de Léon Bloy. Ne parlons pas des actuels amateurs de cinéma qui n'ont sans doute jamais su qu'il fut le premier, en France en 1935, à porter un regard d'historien sur ce qu'on avait encore beaucoup de mal à prendre pour un septième art, ni des enthousiastes de l'Espagne qui, eux, devraient savoir qu'il fut, à peine la Guerre civile terminée, le premier ici aussi à juger avec un certain recul d'historien les trois ans de combats qui venaient de cesser. Pourtant si une vraie biographie reste encore à écrire, on sait beaucoup de choses sur lui. D'une part grâce aux pages inoubliables que Robert Brasillach, dans ce qui est sans aucun doute son plus beau livre, Notre Avant-guerre, a consacrées à leur rencontre et à leur amitié naissante à L'époque de la khâgne de Louis-le-Grand puis de l'école Normale Supérieure, dans ces années où naît le cinéma parlant et où l'Europe voit se lever, presque partout sauf en France, "Le fascisme immense et rouge "et les espoirs vertigineux qu'il suscite ; à leur jeunesse fraternelle sur les routes d'Espagne ou d'ailleurs ; et à l'inséparable "troïka" qu'ils formèrent durant une quinzaine d'années, avec Suzanne, sœur de l'un qui devint vite la femme de l'autre. D'autre part grâce à ce qu'il a lui-même accepté de livrer dans Suzanne et Le Taudis (Pion, 1957) évocation pleine de poésie des années difficiles de l'après-guerre quand, chassé sans raison valable de son appartement comme de l'Université, il dut mener une vie de bohème avec ses cinq jeunes enfants dans des logements de fortune, à Montmartre au pied de la Butte ou dans ce quartier des Halles bruissant encore d'activité nocturne comme au temps de Zola. Ou par ce qu'il nous dit de son enfance et de son itinéraire dans ses Souvenirs (Buchet-Chastel, 1993), hélas entrepris trop tard pour aborder autrement que de façon fragmentaire l'époque qui suscite sans doute le plus notre curiosité, celle de l'après-guerre et des divers combats politiques et spirituels qu'il a menés ou initiés.

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  • La Petite Histoire : Lasalle, le sabreur de la Grande armée

    Aussi connu pour ses frasques que pour sa bravoure légendaire, Antoine Lasalle a tout du hussard. À la tête de sa « brigade infernale », il s’illustre dans presque toutes les grandes dates de l’épopée napoléonienne, de l’Italie à l’Allemagne en passant par l’Égypte. Après le bourbier espagnol, le général est rappelé par Napoléon pour affronter l’Autriche en 1809. C’est au cours de la bataille de Wagram qu’il meurt au combat, à 34 ans, outrepassant de quatre années la limite qu’il s’était fixée dans sa célèbre réplique : « Tout hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jean-foutre ! » Retour sur la vie trépidante de l’un des plus grands chefs de cavalerie de l’histoire.

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-lasalle-le-sabreur-de-la-grande-armee

  • La domination des machines n'est pas innocente

    Les manuels d’histoire sont étrangement discrets sur ce qui peut gêner l’idéologie dominante, et il est très rare de lire une évocation des lois d’Allarde et Le Chapelier de 1791, entre autres, comme il est encore plus rare de trouver une référence à cette autre date tragique de l’histoire sociale, celle de février 1812, inconnue de la plupart des enseignants d’histoire que j’ai rencontrés dans ma vie.

    Et pourtant ! Elle mériterait des livres, des articles, voire des films, et elle passe totalement inaperçue alors qu’elle me semble l’une des plus significatives de l’ère industrielle européenne, et qu’elle ouvre ce règne dénoncé autant par le républicain Michelet que par le royaliste Bernanos, celui des Machines…

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  • Ni libérale ni citoyenne du monde : l'alternative identitaire

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    Les militants identitaires que nous sommes n'ont pas renoncé à bousculer et si possible sans trop la ménager la sclérose ambiante dans laquelle est vautrée notre civilisation blanche. Il n'est qu'à déambuler un samedi après-midi dans les allées d'un hypermarché pour toucher du doigt à quelle déchéance se voue le citoyen, celui-là même dont on nous vante le sens des responsabilités, l'intelligence civique et le haut niveau culturel. Et il est vraisemblable que nous serions davantage édifiés (horrifiés ?) si nous avions accès aux occupations privées des uns et des autres. Sans vouloir préjuger de l'emploi du temps des Français, et des Européens en général, il est évident que le tronc commun est constitué par une fréquentation autant passive qu'assidue du virtuel, du rêve, de l'apparence et de la fiction. Cette vision d'un peuple en fuite vers sa déchéance physique et mentale ne suffit pas à effacer notre conception d'un avenir dont nous voulons être les bâtisseurs solaires et inspirés. On n'est pas pour autant fondés à se ranger sous la première bannière venue. Or ces alliances contre nature auxquelles nous avons assisté - particulièrement du côté de nos camarades italiens de Forza Nuova lors des événements de Gênes - nous font penser qu'une utile mise au point est nécessaire.

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  • "1791", cette date "oubliée" de l'histoire sociale française..., par Jean-Philippe Chauvin

    Les nouveaux manuels scolaires, désormais entre les mains des professeurs avant d’être entre celles des élèves de lycée dans quelques jours, sont toujours révélateurs des tendances idéologiques du moment comme de la plus ou moins grande implication du Pouvoir en place dans la formation des esprits et des intelligences, mais aussi des « tabous » de celui-ci.

    Evidemment, la période de la Révolution française, « matrice » de notre contemporanéité, attire l’œil des royalistes tout autant que celles des républicains et de la République elle-même, en tant que système idéologico-politique dominant et forme actuelle du Pouvoir en France. Or, alors que les programmes de Première (l’année d’étude de la Révolution dans les nouveaux programmes) y consacrent les premières heures d’étude de l’histoire, et qu’ils accordent une place un peu plus importante que les années précédentes aux question sociales (ouvrières comme paysannes) à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, il est frappant de constater que ce même thème est absent des cours sur la période des années 1789-99, et cela est, tout compte fait, dans la logique de l’Education nationale héritée des « Jules », Ferry et Michelet. Car la Révolution française, c’est aussi la « naissance du prolétariat », en tant que « situation sociale » et, en conséquence, de « classes », souvent considérées comme « dangereuses » au XIXe siècle par les pouvoirs politiques comme par les possédants qui vivaient largement de leur asservissement et exploitation.

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  • Charles Saint-Prot : « La pensée française, fondement de la nation »

    Charles Saint-Prot :

    Docteur en science politique

    Docteur habilité à diriger des recherches en droit

    Directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques

    Auteur de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues dont  La pensée française. Pour une nouvelle Résistance, L’Age d’homme, 2002.

    Résumé de l’article :

    La réflexion sur la nation nous place dans la  perspective  du temps long puisque la nation est  l’affirmation perpétuelle de la vie. Animal social, l’homme est par conséquent un animal national. La nation lui permet d’acquérir une dignité supérieure, un sens historique par lequel il dépasse sa condition éphémère pour lier un pacte avec le temps. La nation donne à l’homme une identité propre dont l’expression la plus riche est la pensée nationale, véritable fondement de la nation.

    Mots clés : bien commun, civilisation, Etat, France, nation, pensée nationale.

    Introduction

    D’emblée il convient de souligner que réfléchir sur la nation au XXIe  siècle, ne saurait consister à se placer dans le temps présent,  dans l’immédiat qui n’est jamais que l’éphémère ; en effet, la réflexion sur la nation nous place très exactement dans une autre perspective, celle du « temps long ». L’idée de nation ne fait pas plus débat au siècle de la prétendue « mondialisation » qu’elle ne le faisait jadis face au Saint Empire romain germanique (lequel n’était d’ailleurs ni saint, ni romain), aux prétentions temporelles des papes ou  aux visées hégémoniques de Charles Quint. Par conséquent, il faut se garder de toute approche conjoncturelle pour se situer résolument sur le plan de la durée. Pour Bainville et Barrès comme pour Renan, la nation est surtout une affaire de longue durée, elle est « l’affirmation perpétuelle de la vie ».

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  • La science, l'idéologie et la désinformation

    Chacun sait que de tout temps l'histoire est écrite par les vainqueurs, et qu'elle fournit aux prétentions de leurs héritiers la meilleure des justifications. On comprend aisément pourquoi l'histoire contemporaine et le récit des événements en cours, qui ne relève encore que des journalistes ou plutôt de leurs employeurs, et de ceux qui les financent) sont soumis aux intérêts dominants et à l'idéologie qui les couvre. Il est bien connu également que la situation présente peut donner une signification nouvelle à certains faits du passé.

    Science et idéologie

    On sait moins en revanche que des recherches dont l'enjeu n'est pas évident sont elles aussi soumises à l'idéologie dominante, sans que nul, au départ, ne manipule consciemment les chercheurs. Cette harmonie préétablie entre la recherche et l'idéologie prépare le terrain aux futurs manipulateurs, mais, en elle-même, c'est une réalité qu'il serait vain de nier. J'en prendrais des exemples dans les sciences humaines et plus particulièrement

    dans les études indo-européennes. Les exemples qui suivent ont pour but de montrer que la main invisible de l'idéologie dominante peut tout aussi bien mener la science à la découverte que l'en détourner, ou en occulter les acquis.

    D'où vient l'idée d'une langue mère " indo-européenne " ?

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  • L'homme blanc victime de l'idéologie du progrès (fin)

    SARCOPHAGES POUR BLANCS

    Observez le discours des Pygmées. La violence qui s'empare d'eux sitôt que l'on vient à mettre en doute le bien fondé de leur dieu-Progrès. Osez dénoncer la prodigieuse stupidité de leur automobile. 39.000 morts sur les routes d'Europe en 1999. Des centaines de milliers de paraplégiques qui font de ce temps une sorte de sublime apothéose de l'estropié au point qu'après un demi siècle sans guerre on soit fondé à créer des Jeux Olympiques pour non-valides. Des trains de semi-remorques transforment le cœur de l'Europe en un dépotoir toxique sur lequel plane d'irrespirables nuées empoisonnée Les balafres triomphantes semées à travers nos pays par l'éclair rugissant des TGV sont l'orgueilleuse réponse terrienne à l'insupportable essor du trafic aérien. Le dieu-Progrès se nourrit d'échanges, de mélanges, de vitesse, de bruits, de fumées. Il suppose ces barres affreuses qui ont remplacé sur les collines des villes les cathédrales d'antan verrues de béton que l'on appelle centres hospitaliers où palpite la nouvelle économie pourvoyeuse des hyper-marchés funéraires. Terrain d'expérimentation aussi où se déroulent les prémices des futures Olympiades du scanner. Chaque jour on bat des records de greffes. Et s'entredéchirent sur leurs starting-blocks les chirurgiens-héros des temps nouveaux. Osez montrer du doigt la mégapole en train de bétonner et de bitumer plaine après plaine, toute l'Europe ! C'est le plus grand défi auquel se sont consacrés les maniaques du Progrès.

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