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culture et histoire - Page 651

  • Une révolution à principes

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    La « Révolution conservatrice » est trop souvent perçue comme un pré-fascisme. Et même s'ils ne tombent pas dans ce travers, certains auteurs mettent en doute la valeur des principes sur lesquels elle fondait son opposition au national-socialisme. Peut-on être à la fois antilibéral et antinazi ? Un remarquable ouvrage dirigé par Louis Dupeux, La Révolution conservatrice dans l'Allemagne de Weimar, permet d'avancer quelques éléments de réponse.

    Il s'agit en fait de la reprise de deux numéros datant de 1982 et 1984 de la Revue d'Allemagne consacrés aux thèmes « Révolution conservatrice et modernité » et « Révolution conservatrice et national-socialisme ». Cet ordre a été repris dans ce livre, qui contient de surcroît des textes alors publiés en langue allemande et quelques études inédites. Le résultat est un fort volume où l'on retrouve, entre autres, outre celle de Louis Du-peux, le spécialiste du national-bolchevisme, les signatures de Denis Goeldel, auteur d'une biographie de Moeller van den Bruck : de Julien Hervier, qui a mis en parallèle les œuvres de Jünger et de Drieu La Rochelle, « deux individus contre l'histoire »; ou de Gilbert Merlio, grand connaisseur de l'œuvre de Spengler. Cet ouvrage apparaît donc d'ores et déjà comme l'un des éléments essentiels pour la compréhension de cette famille de pensée, en attendant la publication de celui d'Armin Mohler, La Révolution conservatrice, paru en Allemagne en 1950 et dont la traduction française devrait voir le jour aux éditions Pardès dans les tout prochains mois.

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  • Reconquista Sous le signe des cinq flèches

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    On a beaucoup parlé, cette année, de Christophe Colomb. En oubliant que 1992 est, aussi, le cinq centième anniversaire d'un événement capital dans l'histoire de l'Europe : l'expulsion de l'Islam hors de la terre d'Espagne. Protecteurs de Christophe Colomb, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, les « Rois Catholiques », ont mis fin à huit siècles de Reconquista en s'emparant de Grenade.

    Cette libération du dernier territoire espagnol tenu par les musulmans a eu, pour les contemporains, une signification beaucoup plus grande que la découverte - la redécouverte, plutôt de ce que l'on n'appelait encore pas l’Amérique. Elle marque l’affirmation de la Castille, dont la montée en puissance s'est faite, au fil des siècles médiévaux, par la lutte contre les Maures.

    Guerriers et paysans

    Les musulmans, dont beaucoup étaient des Berbères, se sont installés en 771 dans la plus grande partie de la péninsule ibérique, sur les ruines du royaume wisigothique. Mais ils ont vu se dresser très vite, face à eux, les principautés qui, dans le Nord, organisaient la résistance chrétienne. Progressivement, à partir de leurs réduits septentrionaux, les chrétiens ont édifié les royaumes de Léon, de Navarre et d'Aragon. Puis la Castille, appuyée sur ces forteresses (castillos) dont elle tire son nom, est devenue le fer de lance de la Reconquête. On y conduit, de pair, repeuplement et colonisation des terres récupérées sur l'Islam. Ici, la vie est rude. Il faut toujours garder l'arme à portée de main.

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  • Arthur, Lancelot, Guenièvre et les autres Les enchantements de Bretagne

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    S'il vous arrive encore de vous rêver chevalier, n'avouez pas, mais il y a urgence : un détour par Brocéliande et le Centre de l'imaginaire arthurien s'impose. Visite guidée.

    Anéantie par le feu sur plusieurs hectares au Val-sans-Retour, saignée par de larges chemins qui ne laissent plus place au mystère, parcourue toute l'année de long en large par les fidèles, Brocéliande survit encore, pourtant, de sa « respiration rentrée ». Infime miette de ce qui était autrefois la toison de l’Armorique, elle est depuis des siècles berceau des légendes, géographie des chevaliers de la Table ronde.

    À ses confins du nord-est, près de Concoret, du tombeau de Merlin et de la fontaine de Jouvence, les brumes du lac noient la retraite de la fée Viviane. C'est ici le nombril, l’omphalos, le pouls de la forêt, car une confrérie joyeuse, informelle et tout à fait contemporaine, le Centre de l'imaginaire arthurien qui siège au château de Comper, travaille à y perpétuer la légende.

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  • Luc-Olivier d’Algange : « L’Ultime Occident de Dominique de Roux »

    « Si légère est l’urgence, si calmes les sombres pétales de fer, nous qui avons franchi le Léthé » (Ezra Pound)

    Dominique-de-Roux-Le-cinquième-empire.jpgMessager ultime d’une certaine conscience occidentale de l’être, Dominique de Roux s’adresse à nous dans un style testimonial. N’écrivait-il pas que seules importent les œuvres qui témoignent d’une vérité agonisante ? Cependant, tout dans l’œuvre de Dominique de Roux n’est pas désespérance. Même si le monde dont elle capte les clartés dernières est perdu, irrémédiablement semble-t-il pour les vivants, la littérature, elle, est sauvée, et peut être salvatrice pour les héros, les morts, et ceux qui viendront et garderont mémoire des ombres qui cheminent à leurs côtés. Le silence qui nous entoure est un faux silence, comme l’on parlerait d’un faux-jour, la nuit n’est pas la Nuit mais une pénombre où se précisent les lames ardentes de nos prophéties.

    Pour Dominique de Roux, la littérature n’est pas une distraction, ni une science mais, au sens christique, une passion. Il ne tient pas son lecteur pour un imbécile qu’il faut épater par un jargon scientiste, ni pour un crétin qu’il faut distraire en enfilant des anecdotes, mais pour un égal, faisant preuve ainsi d’une générosité imprudente et admirable : on ne cessa plus jamais de lui reprocher son « élitisme », – telle est la logique des censeurs modernes, de ces docteurs d’une théologie inversée qui n’accordent leur imprimatur qu’aux niaiseries, par définition inoffensives, et aux propagandes étayées du matérialisme universitaire.

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  • DEMAIN.. LA QUETE..., par Frédéric Winkler.

    «…que homes que femmes qui abitoient es esveschiez de Gibele (Jbail) de Bostre (Batroun) et de Triple (Tripoli) ; il estoient genz mout hardies et preuz en et mainz granz secors avoient fet a noz crestiens quant il se combatoient a leur anemis » (Guillaume de Tyr, L. XXII, chp.7, sur les chrétiens du Mont Liban).
    2736203040.3.jpgChacun doit trouver sa voie, se connaître et se découvrir, afin de tenter de s’améliorer, comme se corriger. Ce « meilleur » est différent du culte contemporain de la méritocratie de l’arriviste, écrasant ses pairs pour faire une carrière, le libéral réussit par le développement des bas instincts de l’homme : jalousie, mensonge, veulerie et couardise. La différence est donc simple à discerner.

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  • L’expédition de Morée : la dernière croisade française

     

    L’Empire ottoman a occupé la Grèce pendant près de quatre siècles. Quatre siècles de domination brutale. Elle se traduisait notamment par l’enlèvement des garçons grecs pour en faire des janissaires. Forcés de se convertir à l’islam, ils étaient les soldats-esclaves du sultan. À cela s’ajoutaient des impôts insupportables et des humiliations innombrables.

    Durant cette période obscure, on a vu des Grecs combattre à chaque occasion les occupants. Dès la célèbre bataille de Lépante en 1571, des Grecs étaient présents aux côtés de la Sainte-Ligue. À cette insoumission, les Turcs répondirent par de nombreux massacres. Pour les Grecs, la reconquête demeura longtemps un rêve inaccessible tant l’Empire ottoman semblait puissant. En 1683, les Turcs mettaient même le siège devant Vienne, au cœur de l’Europe.

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