Les corporations étudiantes, Studentverbindung, en Allemagne existent, sous leurs formes actuelles, depuis le début du XIXe siècle. À l’origine de celles-ci, les formes les plus répandues étaient les Landsmannschaft, regroupant des étudiants venus d’une même région, les Corps, regroupant, quant à eux, des étudiants issus d’une même classe sociale et enfin les Burschenschaft, regroupant des étudiants ayant une vision pangermanique (deutschnational), nationaliste et démocratique de la politique. Le temps passant, de nouvelles formes de corporations étudiantes sont apparues et se sont démocratisées, comme les corporations catholiques.
culture et histoire - Page 82
-
Les corporations étudiantes allemandes, introduction à un particularisme méconnu
-
L’Europe d’une guerre à l’autre (IV—1) – Qui a déclenché la Première Guerre Mondiale ?
Par Nikolay STARIKOV – Oriental Review
Il y a 103 ans, le monde avait été choqué par les premières explosions de la Première Guerre Mondiale – le bain de sang mondial annonçant les tragédies incroyables du XXe siècle. Pourquoi est-ce arrivé? Quelle puissance inhumaine a froidement poussé le monde à la catastrophe au cours de l’été 1914? ORIENTAL REVIEW publie une traduction exclusive d’une étude révélatrice de l’historien russe Nikolay Starikov, auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire russe et l’histoire internationale, et la géopolitique contemporaine. Le texte ci-dessous est le résumé de son premier livre “Qui a mis fin à l’Empire russe?”, Publié en Russie en 2006.
___________________________________________Si Princip n’avait pas commis l’attentat contre l’Archiduc autrichien Ferdinand, les partisans de la guerre dans le monde auraient trouvé une autre raison.
-
"Le choc des civilisations" de Samuel Huntington 6/7
Les ralliements de civilisation : pays apparentés et diasporas.
À la différence de la guerre froide, les conflits de civilisation ne s’écoulent pas du haut vers le bas. Ils bouillonnent à partir du bas. Les États et les groupes ont différents niveaux d’engagement dans une guerre de ce genre (cf. fig. n°5 = fig. 11.1 [p. 411]) :
- Niveau primaire : les parties belligérantes qui s’entre-tuent. Ce sont parfois des États, parfois des États embryonnaires comme en Bosnie ou au Nagorny-Karabakh ou des groupes locaux.
- Second niveau : Ce sont généralement des États directement apparentés aux belligérants de base. Par ex. l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Caucase. La Serbie et la Croatie en ex-Yougoslavie.
- Troisième niveau : Ce sont des États éloignés du théâtre des affrontements mais qui ont des liens de civilisation avec les belligérants, tels l’Allemagne, la Russie et les États islamiques dans le conflit yougoslave ou tels la Russie, l’Iran et la Turquie dans le cas du différend arméno-azéri.
-
La Révolution bolchévique – XXème partie
Un autre livre intéressant, qui nous parle des objectifs réels de la révolution bolchevique, a été publié en Espagne en 1952: Sinfonia en rojo mayor ( Symphonie en rouge majeur ).
Ensuite le livre a été publié dans d’autres Pays, en plusieurs langues.
Ce livre-document a été écrit par le Dr J. Landowsky. Les écrits, qui ont été publiés d’abord en Espagne, ont été trouvés sur le corps de Landowsky par un volontaire espagnol, corps retrouvé gisant dans une cabane sur le front de Pietrograd (Leningrad).
-
Le « saint » prêtre du XVIIIe siècle
Enclenchée dès le début du XVIIe siècle, la Réforme tridentine ne parvient à son aboutissement qu’à la toute fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle. Le clergé séculier atteint sa période de maturité et l’idéal du « saint prêtre » du concile de Trente prend véritablement forme. Jamais le clergé ne fut d’aussi bonne qualité et la christianisation aussi forte qu’au XVIIIe siècle.
I. Le portrait des curés
Les prêtres sont généralement issus du milieu urbain : 40 à 50 % des prêtres du royaume (sur un échantillon d’une trentaine de diocèses bien connus) sont nés en ville. A Reims en 1773-1774, 50,5 % des curés viennent des villes ; dans le diocèse de Toulouse, 55 % du clergé est issu des villes (alors que la population urbaine représente 41 % de la population du diocèse). Au niveau national, certaines régions sont exportatrices comme la Bretagne et l’Auvergne, d’autres déficitaires comme Bordeaux (en 1772, un tiers des curés sont extra-diocésains, venant de 41 diocèses de France voire d’Irlande) ou Lyon.
-
L’Europe d’une guerre à l’autre (III—2) – L’assassinat de Sarajevo
Ne jamais faire une alliance avec la Grande Bretagne (et son prolongement, les Etats-Unis), telle devrait être la maxime de tout dirigeant sensé dans le monde. L’Angleterre (ou les Etats-Unis) ne noue pas des alliances pour être plus fort en cas de guerre, mais pour lier l’allié et s’assurer que ce dernier ira jusqu’au bout dans le combat dans lequel il est engagé qui, en fait, poursuit des buts qu’il ne soupçonne même pas et dont il sera une victime au même titre que l’ennemi à abattre. En d’autres termes, l’Angleterre (ou les Etats-Unis) n’a jamais eu d’alliés, encore moins d’amis. Elle a toujours utilisé l’allié et l’ennemi comme des outils. L’Histoire le démontre amplement. RI
***
Par Nikolay STARIKOV – Oriental Review
Pour évaluer correctement qui serait le bénéficiaire de l’assassinat de l’archiduc Franz Ferdinand, il suffit de regarder les résultats de la Première Guerre Mondiale. Il a détruit les deux principaux concurrents de la Grande-Bretagne – la Russie et l’Allemagne [NDT : et affaibli la France]. Convaincu que la Russie n’avait pas été écrasée pendant la guerre russo-japonaise et la révolution soigneusement planifiée, Londres a commencé à préparer un nouveau projet, beaucoup plus ambitieux, dont les objectifs étaient impressionnants et grandioses.
-
La Tradition Primordiale : Aux origines des Religions et des Mythes
-
L’Europe d’une guerre à l’autre (III—1) – L’assassinat de Sarajevo
Par Nikolay STARIKOV – Oriental Review
“Les empereurs autrichiens et russes ne devraient pas se détrôner l’un l’autre et ouvrir la voie à la révolution.”
Archiduc Franz FerdinandC’était une visite ordinaire et banale d’un haut dirigeant de l’Empire à l’une de ses villes centrales. Et pour nous, ce ne serait d’aucun intérêt, s’il n’y avait eu un “mais”. Suite à une série d’accidents suspects et de coïncidences étranges ce jour-là qui a conduit à la mort de l’héritier du trône autrichien, la Première Guerre Mondiale a commencé …
-
Philippe Contamine : « Charles VII se montra assez prudent et habile dans ses rapports avec la Bretagne » [Interview]
29/04/2017 – 05H45 Paris (Breizh-info.com) – Philippe Contamine vient d’écrire une biographie du roi « Charles VII » éditée aux éditions Perrin, présenté ainsi par l’éditeur ;
Durant la majeure partie du XVe siècle, en Occident, les royaumes et les peuples, les princes et les aristocraties subirent de violentes turbulences. La France, en particulier, en fut à ce point de connaître un moment deux rois concurrents. Que Charles de Valois, devenu Charles VII, l’ait emporté pour finir n’était pas écrit d’avance. Il eut à répondre à au moins trois défis : se faire obéir, construire sa légitimité, l’emporter militairement. Dieu, Jeanne d’Arc, le beau Dunois et Jacques Coeur contribuèrent sans doute à les relever.
-
La Révolution bolchévique – XIXème partie
En 1993, le Synode de l’Église orthodoxe russe avait invité les fidèles à demander pardon à Dieu pour avoir commis le péché de régicide, soulignant que c’était un devoir de tous les citoyens russes, indépendamment de leurs opinions politiques, de leur jugement historique, de leur appartenance ethnique ou religieuse, de leur position envers la monarchie ou de la personnalité du dernier empereur de Russie.
En 1998, une déclaration solennelle, signée par le patriarche Alexis II, six métropolites, deux archevêques et quatre évêques, demandait de se repentir de nouveau pour le régicide. Si le Synode et le patriarche Alexis hésitaient à canoniser les Romanov, dans les années 90, le peuple priait et adorait de plus en plus Nicolas II et sa famille. Pour garder la politique loin de la religion, on décida de les canoniser dans la catégorie de “ceux qui souffrent de la passion” (strastoterperzy). La conduite chrétienne exemplaire de la famille Romanov, leur courage à faire face à une mort violente et la dévotion du peuple russe à leur égard, influencèrent sûrement la décision du Synode.