
L’Allemagne commence à réclamer des comptes sur la destruction de NordStream, ce gazoduc qui permettait à l’économie allemande d’être florissante, exportatrice et garantissait le rayonnement international de ses grands groupes. Le pays accuse l’Ukraine, indirectement Zélensky et un vague plongeur lampiste, comme s’il avait pu faire le coup tout seul. Aller saboter par plus de quatre-vingts mètres, dans une eau noire et glacée, un pipe-line solide, bien construit et surveillé, n’est pas à la portée d’un plongeur, même doué. Il faut une infrastructure au sol et en mer, un savoir faire, une équipe, du matériel, c’est une opération de haute volée pour laquelle le seul pays suffisamment outillé et qui y aurait eu un intérêt, sont les Etats-Unis. C’est ce qui s’est dit, dès le début, mais qui a été qualifié facilement de complotiste : c’est un coup de Russes sonnant tout de même plus juste. Sauf que les Russes n’avaient aucun intérêt à scier la branche sur laquelle ils étaient assis. Dans la foulée, l’Allemagne va réduire, sinon arrêter ses aides à l’Ukraine, signe que tout ce que nous avons donné depuis le début l’a été sur la base d’un mensonge.