par Drago Bosnic
L’ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) est l’un des aspects les plus importants de la guerre. Sans de tels actifs et plates-formes, tout militaire est pratiquement aveugle, ce qui rend impossible ou du moins extrêmement inefficace l’utilisation de toute sorte d’armes stratégiques et/ou à longue portée. Et pourtant, l’ISR est de loin la partie la plus négligée et la plus sous-estimée de tout conflit (peut-être même plus que la logistique et l’économie de la guerre). Très peu de gens envisageraient même la possibilité que les plates-formes ISR puissent être utilisées comme armes. Même juridiquement parlant, il n’y a pas de motif en noir et blanc pour les considérer comme tels. Cette zone grise juridique est précisément ce que l’OTAN dirigée par les États-Unis espère continuer à exploiter indéfiniment. Et en effet, il donne à l’invasion rampante de la Russie par l’Occident politique un avantage asymétrique crucial, peut-être le plus important qu’elle a encore (ou avait, à ce stade).