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immigration - Page 1220

  • Qui est en danger : Schengen ou les peuples d'Europe ?

    Le Danemark a pris la décision de contrôler sa frontière avec l'Allemagne et la Suède a fermé aux immigrés un pont la reliant au Danemark. Le royaume scandinave, qui compte 9,8 millions d'habitants, a reçu plus de 160 000 demandes d'asile cette année et en attend 170 000 l'an prochain. D'après The Guardian, le nombre de demandeurs d'asile a atteint 10 000 par semaine à l'automne. Les autorités entendent réduire ce nombre à 100 par semaines cette année.

    Le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, Martin Schäfer a déclaré :

    "La libre circulation est un bien précieux (...), Schengen est très important mais est en danger".

    De son côté, l'ancien président tchèque Vaclav Klaus a une autre vision du danger :

    "Nous sommes sur le seuil d'une nouvelle époque de mouvements migratoires. Certains (en Europe) pensent que la vague de migrations a déjà cessé. Mais elle ne fait que commencer, un véritable tsunami est sur le point d'arriver".

  • 2016, année de tous les dangers

    La France commémorera cette  semaine le premier anniversaire de  la tuerie de Charlie hebdo, puis de l’hyper cacher, jalon sur la route menant de la sanglante équipée  de Mohammed Merah et  aux massacres du 13 novembre.Charlie Hebdo, il n’est certes pas le seul, continue aujourd’hui de filer sans grande intelligence la comparaison  entre méchants barbus fous d’Allah et odieux cathos frontistes.Deux familles mises sur le même pied d’égalité qui seraient bien décidées à museler nos libertés  françaises. Charlie Hebdo est aussi le vecteur, là aussi un parmi d’autres, du concept  d’ islamofascisme. Or comme le notait récemment le politologue  Nicolas Lebourg, «ce mot est un non-sens historique et intellectuel, récusé par la totalité des historiens du fascisme. Vouloir assimiler les deux phénomènes ne sert à rien et témoigne d’une incapacité à penser la violence, la radicalité et les sociétés fermées hors des totalitarismes européens du XXe siècle. Ils ne se rapprochent guère que dans leur conception de la société comme un tout organique, autoritaire et hiérarchisé ». Même analyse de son collègue Jean-Yves Camus : «ce qui me frappe chez les essayistes qui utilisent ce terme, c’est leur incapacité à penser un objet qui est le principal totalitarisme contemporain, autrement que par référence à un objet antérieur (…). Je veux souligner deux différences fondamentales entre islam radical et fascisme. D’abord les régimes islamistes s’inscrivent dans la logique du libéralisme économique. Ensuite l’Etat islamique n’a pas pour objectif de forger un homme nouveau mais de revenir à l’homme musulman des origines ».

    Il est vrai que même François Hollande est aujourd’hui accusé, jusqu’au sein du PS mais aussi par une partie de la droite, de vouloir attenter au pacte républicain, de  s’éloigner de l’homme socialiste des origines, de  la doxa progressiste, libérale-libertaire sur la nationalité.   Le Chef de l’Etat a ainsi renouvelé lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre, son souhait de déchoir de la nationalité française les binationaux coupables de terrorisme, emboitant le pas  sur ce thème  au FN.

    L’Obs a souligné sur son site que certains politiques, favorables à cette mesure,  appellent cependant «François Hollande et Manuel Valls à réformer la déchéance de nationalité, sans toucher à la constitution ». C’est le cas de  Paul Quilès, l’ancien ministre de François Mitterrand » qui «dans une pétition (…)  explique (que) ce projet de révision constitutionnelle ouvrirait la porte à des extensions dangereuses, déjà demandées par l’extrême-droite pour aller beaucoup plus loin».

    Le site du magazine  rappelle ainsi un tract diffusé lors de la campagne présidentielle de Marine en2012, intitulé Double nationalité : il faut en finir, qui « (proposait)  non seulement la suppression de la double nationalité mais aussi la déchéance de leur nationalité française pour les binationaux condamnés pour des faits délictuels ou criminels». Etaient visés ici, comme dans les programmes plus anciens du FN, les binationaux se rendant coupables de crimes particulièrement odieuxcontre les plus faibles  (femmes, enfants,  personnes âgées, handicapées…), mais aussi les gros  trafiquants de drogue.

    Plus largement, Bruno Gollnisch rappelle incidemment  pour sa part, dans un domaine connexe,  que  la possibilité même d’expulser dans son pays d’origine un criminel une fois sa peine achevée sur notre territoire fut supprimée par Nicolas Sarkozy lors de son quinquennat.Mais surtout que la question de la déchéance de  nationalité  envisagée aujourd’hui (a minima) par M. Hollande et une partie des élus de LRPS,  ne se poserait pas si l’on ne fabriquait pas à la chaine des Français de papier. Et ce,  au nom de l’inique droit  du sol,  d’un code de la nationalité qu’il s’agirait de réformer à la lumière des défis migratoires de ces dernières décennies…

    Autres défis, autres tensions lourdes de menaces, celles qui agitent ces dernières heures deux puissances rivales de longue date, l’Arabie saoudite wahhabite,  cet «Etat islamique (Daech)  qui aurait  réussi» selon la définition qu’en donne Eric Zemmour, et l’Iran chiite. Une hostilité réactivée  depuis que  le  cheikh Al-Nimr, 56 ans,  a été exécuté samedi, reconnu coupable de terrorisme, sédition, désobéissance au souverain et port d’armes  avec 46 autres personnes en Arabie saoudite.

    Le chiite Mohammed al-Nimr, qui avait étudié la théologie plus de dix ans en Iran,  était un opposant pacifique mais très critique  du régime saoudien. Il défendait avec un grand talent la cause de la minorité chiite vivant en Arabie saoudite allant même jusqu’à proposer son autonomie dans le cadre d’une scission territoriale.

    En septembre dernier, à Bruxelles, François Hollande s’était fendu d’une déclaration demandant  que l’Arabie saoudite renonce à la décapitation puis à la crucifixion d’un  neveu de Mohammed al-Nimr, à savoir  Ali al-Nimr, 21 ans,  condamné à mort le 27 mai 2014 pour avoir participé à des manifestations du Printemps arabe en 2012. Mais il était  resté muet, comme ses homologues européens et les Etats-Unis,  sur  la nomination de l’Arabie saoudite  à la tête d’une descommissions consultatives du   Conseil des droits de l’homme  de l’ONU !

    Dans un communiqué paru dimanche et émanant du  ministère des Affaires étrangères, la France  a «(déploré) profondément » les « exécutions » commises en Arabie saoudite…Bref, le service minimum tant est grande la volonté de ne pas froisser outre mesure «notre» «allié» saoudien  qui joue  le rôle trouble que l’on sait en Syrie (et dans nos banlieues). Arabie saoudite  de qui on attend  toujoursle gros chèque qui doit  régler le montant  des frégates Mistral que nous avons refusé, au mépris de nos engagements de livrer à la Russie, et  achetées finalement  officiellement par l’Egypte…

    La réaction de l’Iran à ces exécutions  a été autrement plus  vive.  L’Arabie « paiera un prix élevé pour ces politiques » a déclaré le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Hossein Jaber Ansari. Téhéran a affirmé que «le gouvernement saoudien soutient d’un côté les mouvements terroristes et extrémistes et dans le même temps utilise le langage de la répression et la peine de mort contre ses opposants intérieurs ».

    La  manifestation organisée  dimanche après-midi devant l’ambassade d’Arabie saoudite à Téhéran à l’appel de la branche estudiantine de la milice bassidji, qui dépend des Gardiens de la révolution,l’unité d’élite des forces armées iraniennes, a dégénéré.  L’ambassade saoudienne a été saccagée, le consulat saoudien dans la ville de Machhad (nord-est de l’Iran) a été lui aussi attaqué.

    Une quarantaine de personnes ont été arrêtées mais Ryad a aussitôt annoncé,  la rupture unilatérale de ses relations diplomatiques avec Téhéran. Le régime saoudien a « donné 48 heures aux membres de la représentation diplomatique iranienne pour quitter le pays». De quoi éloigner encore un peu plus, ce qui n’est pas pour déplaire  à beaucoup, la perspective, déjà bien hypothétique d’une coalition internationale regroupant notamment tous les pays de la région, pour lutter contre l’Etat islamique. 2016, année de tous les dangers…

    http://gollnisch.com/2016/01/04/2016-annee-de-tous-les-dangers/

  • Alain Juppé : « Il faut imaginer un pacte avec les musulmans »

    Renseignement, prison, immigration, identité, islam… Alain Juppé détaille dans le JDD ses positions exprimées dans son nouveau livre-programme, Pour un Etat fort.

    (…)

    Vous avez toujours été hostile au thème de l’immigration zéro mais vous dites que la France n’a plus aujourd’hui « ni les moyens ni la volonté » d’accueillir toute l’immigration « qui se presse à ses frontières ». Tout cela n’est-il pas théorique quand ceux qui sont en situation irrégulière ne sont quasiment jamais expulsés?
    L’immigration zéro, ça n’a aucun sens. Même Charles Pasqua était contre! Ça veut dire quoi? Qu’on n’accueille plus aucun étudiant? Sur les 200.000 nouveaux arrivants chaque année, 30% sont des étudiants. En revanche, il faut avoir une politique de contrôle des flux migratoires. On ne peut pas se laisser déborder par des phénomènes non maîtrisés. Il faut lutter avec beaucoup de vigueur contre l’immigration illégale, ce qui pose en grande partie le problème de la coopération européenne et de Frontex. Je propose notamment de remplacer Frontex par une véritable police européenne des frontières dotée de réels pouvoirs. Comment voulez-vous que Frontex contrôle les frontières alors qu’ils n’ont même pas accès aux fichiers nationaux d’immatriculation des véhicules? Concernant l’immigration légale, je propose un système qui existe au Canada : un vote annuel par le Parlement de quotas d’immigration et un système par points permettant de qualifier les entrants. Sur le plan économique, nous avons parfois besoin de nouveaux arrivants dans certains secteurs où il y a pénurie de travailleurs français. L’immigration au Canada, ce sont souvent des jeunes diplômés, ce qui n’est pas le cas chez nous. Je veux inverser la tendance. Quant à l’immigration familiale, je propose d’en durcir les conditions : pour accueillir sa famille, il faudra avoir les revenus nécessaires, mais des revenus du travail et non une allocation chômage. Par ailleurs, le Contrat d’accueil et d’intégration prévoit déjà qu’il faut acquérir un certain nombre de connaissances, sur la République ou la maîtrise de la langue, mais personne ne vérifie que les tests ont été passés. Il faut que ce soit le cas.

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  • Rondes sécuritaires des Calaisiens en colère

    Les Calaisiens ont été dégoûtés par le discours de François Hollande le 31 décembre. Quoi ? Il faudrait accueillir encore plus d’immigrés ? Les Calaisiens, eux, ne savent que trop ce que les Français de souche doivent subir lorsque des hordes d’immigrés illégaux font régner la loi de la jungle. L’insécurité, les Calaisiens la vivent au quotidien.

    Les policiers et gendarmes, débordés par le nombre de ces immigrés illégaux et bridés par un gouvernement laxiste qui pratique la préférence étrangère, ne sont pas en mesure de protéger les Calaisiens.

    Le collectif « Les Calaisiens en colère » a donc pris la décision d’organiser des rondes nocturnes autour des maisons de la route de Gravelines pour les « prémunir des intrusions de migrants ». Parmi ces bénévoles qui se relaient chaque nuit, de 20 h 30 jusqu’à 5 h du matin, plusieurs sont dans la vie professionnelle des agents de sécurité, et viennent mettre leur expérience au service de la population.

    Ces rondes sécuritaires rassurent les riverains et dissuadent les migrants de continuer les pillages auxquels ils s’adonnent fréquemment.

    Mais les médias de gauche, les bobos bien-pensants, les inconditionnels du multiculturalisme et autres voix de l’anti-France crient immédiatement au loup, y voyant des milices d’extrême droite. 

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  • Tariq Ramadan contre la liberté d’expression

    Paul Le Poulpe, Riposte laïque

    ♦ La liberté d’expression et de débat est au cœur de la pensée européenne et une condition de l’exercice démocratique. La critique de l’islam en fait partie, n’en déplaise à ceux qui veulent réintroduire au profit des Mahométans l’interdiction du blasphème. Le site Riposte laïque développe une critique de l’islam et notamment de la pratique de la taqiya qui mérite d’être prise en considération.

    Les tentatives pour le faire taire ne sont pas acceptables. Et les pressions du propagandiste musulman Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans, contre la liberté d’expression en France méritent d’être connues. C’est la raison pour laquelle nous publions ce dossier de Riposte laïque par solidarité avec les persécutés
    Polémia

    Décidément, Riposte Laïque continue à jouer dans la cour des grands. Après quatre plaintes de l’ineffable Cazeneuve, qui s’ajoutent à celles d’Anne Hidalgo, de Pierre Bergé et du policier Méric, voilà Tariq Ramadan qui s’invite carrément à la table des nouveaux inquisiteurs !

    Certes, nous n’en sommes pas encore à la plainte. C’est d’ailleurs une juriste, Claire Sambuc, et non une avocate, qui nous contacte (voir ci-dessous). Mais il faut lire l’argumentation développée au nom de Tariq Ramadan par cette femme pour mieux comprendre ce que cette requête a d’inquiétant, et surtout de liberticide.

    La juriste ose nous demander de retirer un article où Hamdane Ammar explique à nos lecteurs quelques particularités de l’islam que Tariq Ramadan oublie de nous dire. Nous sommes surpris, par ailleurs, qu’elle ne s’appuie que sur ce texte, car Riposte Laïque en a diffusé bien d’autres, qui ménageaient encore moins le petit-fils du fondateur des Frères musulmans.

    http://ripostelaique.com/lettre-a-tarik-ramadan-arrete-ta-takkya-tes-repere.html

    http://ripostelaique.com/Six-choses-que-l-on-ignore-au.html

    Selon l’argumentation que Claire Sambuc développe au nom du prédicateur, cela s’apparenterait à « un traitement automatisé de données personnelles », et tomberait, selon elle, sous le coup de la loi.

    Elle ose utiliser cet article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

    Tariq Ramadan et sa juriste sont d’un culot inouï, car ils utilisent cette Déclaration qu’aucun pays musulman n’a signée, eux qui ne se reconnaissent que dans la Déclaration du Caire de 1990 qui conditionne la liberté d’expression au respect de la charia !

    Mais, surtout, il faut être d’une rare mauvaise foi pour utiliser cet article, sachant que la Déclaration des droits de l’homme ne fait pas office de loi, pour vouloir interdire de critiquer Tariq Ramadan, et à travers lui l’islam, au nom de « son honneur et de sa réputation » !

    Nous laissons nos lecteurs imaginer ce que deviendraient nos journaux si une telle phrase de la Déclaration des droits de l’homme s’appliquait en France. Tous les sites et tous les journaux seraient condamnés à la fermeture sous la multiplication de procès. Imaginons Marine Le Pen utiliser cet article de loi contre tous ceux qui « portent atteinte à son honneur ou à sa réputation »…

    Bien évidemment, nous n’avons pas l’intention d’obtempérer à cette « amicale » sollicitation teintée de menaces à peine voilées, et n’avons nullement l’intention de retirer cet article, ou de le désindexer.

    Nous sommes ravis de montrer à nos lecteurs le vrai visage de Tariq Ramadan : celui d’un musulman qui hait la liberté d’expression et utilise la démocratie de nos pays, qu’il méprise, pour vouloir interdire toute critique de l’islam.

    Par cette requête menaçante, à la finalité effrayante, il a tombé le masque. Il nous confirme qu’il est bien un agent des Frères musulmans et de l’Organisation de la Conférence islamique, en mission pour imposer le dogme mahométan en France et en Europe. Grâce à lui, nous avons une confirmation de plus que l’islam est incompatible avec les valeurs de notre pays.

    Quant à Claire Sambuc, qui met ses compétences au service des pires ennemis de nos valeurs démocratiques et féministes, nous la laissons face à sa conscience, le soir, quand elle se regarde dans une glace.

    Paul Le Poulpe
    22/12/2015

    Courriel envoyé par Claire Sambuc à Riposte laïque, le 22 décembre, à 16h 44 :

     Bonjour,

    Juriste au sein d’une agence e-réputation, je vous contacte au sujet de mon client, Monsieur Tariq Ramadan, par qui je suis dûment mandatée.

    En effet, le nom de mon client apparaît actuellement sur votre site lorsque vous effectuez la recherche « Tariq Ramadan » sur Google sous l’URL suivante : http://ripostelaique.com/ce-que-tariq-ramadan-oublie-de-vous-dire-sur-lislam.html

    Cet article est intitulé « Ce que Tariq Ramadan oublie de vous dire sur l’islam ».

    Le fait que cet article soit référencé par les moteurs de recherche associé au nom de Tariq Ramadan constitue un « traitement automatisé de données personnelles » au sens de la loi « Informatiques et Libertés » de 1978.

    Comme a pu le préciser la CNIL dans une de ses recommandations au sujet des données personnelles, le respect de la liberté d’expression ne doit pas avoir pour effet de dispenser ceux qui s’en prévalent de l’observation de certaines règles.

    Aujourd’hui, la présence de cet article dans les résultats de recherche des moteurs nuit considérablement à la réputation de Mr Ramadan. En effet, cet article l’assimile à un « marchand de mensonges », « un spécialiste de l’escroquerie individuelle ».

    Selon l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

    Aussi, afin de préserver vos intérêts tout en respectant ceux de notre client, nous souhaitons vous proposer plusieurs solutions :

    • La suppression de cette page qui nuit à la bonne réputation de Monsieur Ramadan, ou, a minima :
    • La désindexation de cette url: avec cette méthode, votre article ne subirait aucune modification ou altération et sera toujours consultable depuis les archives de votre site. Seulement, lorsque le nom de notre client fera l’objet d’une recherche, celui-ci n’apparaîtra plus dans les résultats de recherche des moteurs.

    Nous vous remercions d’avance pour votre action et votre compréhension.

    Bien cordialement.

    Claire Sambuc / Juriste, 22/12/2015

    http://www.polemia.com/tariq-ramadan-contre-la-liberte-dexpression/

  • L’islam et la crise identitaire en France : comment et avec qui en sortir par le haut ? (troisième partie)

    Puisqu'il est question de religion et de République, la droite doit mieux épouser sa tradition chrétienne, et notamment catholique.
    Les derniers événements de 2015, après les attentats islamistes et la progression du Front national, imposent à la droite qui aspire au pouvoir et à la communauté musulmane en mal d’intégration de préparer des engagements précis et forts destinés à accélérer cette intégration et à prendre en compte les peurs.
    La gauche, qui navigue à vue et dont l’ADN idéologique est étranger à ces questions d’identité et de religion, et le Front national, tel qu’il est aujourd’hui, se montrent incapables de porter ce grand projet de refondation.
    C’est donc la droite qui devra le faire, mais à condition de renouer avec le meilleur de sa tradition, et avec le courage.
    Car, pour être entendue à la fois par la communauté musulmane au sens large, les électeurs du Front national et la France centriste de bonne volonté, la droite dispose de références qu’il est temps de réinvestir.

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  • Giorgio Agamben : « De l’Etat de droit à l’Etat de sécurité

    Pour le philosophe italien Giorgio Agamben, l’état d’urgence n’est pas un bouclier qui protège la démocratie. Il a, au contraire, selon lui, toujours accompagné les dictatures. 
    On ne comprend pas l’enjeu véritable de la prolongation de l’état d’urgence [jusqu’à la fin février] en France, si on ne le situe pas dans le contexte d’une transformation radicale du modèle étatique qui nous est familier. Il faut avant tout démentir le propos des femmes et hommes politiques irresponsables, selon lesquels l’état d’urgence serait un bouclier pour la démocratie. 
    Les historiens savent parfaitement que c’est le contraire qui est vrai. L’état d’urgence est justement le dispositif par lequel les pouvoirs totalitaires se sont installés en Europe. Ainsi, dans les années qui ont précédé la prise du pouvoir par Hitler, les gouvernements sociaux-démocrates de Weimar avaient eu si souvent recours à l’état d’urgence (état d’exception, comme on le nomme en allemand), qu’on a pu dire que l’Allemagne avait déjà cessé, avant 1933, d’être une démocratie parlementaire. 
    Or le premier acte d’Hitler, après sa nomination, a été de proclamer un état d’urgence, qui n’a jamais été révoqué. Lorsqu’on s’étonne des crimes qui ont pu être commis impunément en Allemagne par les nazis, on oublie que ces actes étaient parfaitement légaux, car le pays était soumis à l’état d’exception et que les libertés individuelles étaient suspendues. 
    On ne voit pas pourquoi un pareil scénario ne pourrait pas se répéter en France  : on imagine sans difficulté un gouvernement d’extrême droite se servir à ses fins d’un état d’urgence auquel les gouvernements socialistes ont désormais habitué les citoyens. Dans un pays qui vit dans un état d’urgence prolongé, et dans lequel les opérations de police se substituent progressivement au pouvoir judiciaire, il faut s’attendre à une dégradation rapide et irréversible des institutions publiques. 
    Entretenir la peur 
    Cela est d’autant plus vrai que l’état d’urgence s’inscrit, aujourd’hui, dans le processus qui est en train de faire évoluer les démocraties occidentales vers quelque chose qu’il faut, d’ores et déjà, appeler État de sécurité (« Security State », comme disent les politologues américains). Le mot « sécurité » est tellement entré dans le discours politique que l’on peut dire, sans crainte de se tromper, que les « raisons de sécurité » ont pris la place de ce qu’on appelait, autrefois, la « raison d’État ». Une analyse de cette nouvelle forme de gouvernement fait, cependant, défaut. Comme l’État de sécurité ne relève ni de l’État de droit ni de ce que Michel Foucault appelait les « sociétés de discipline », il convient de poser ici quelques jalons en vue d’une possible définition. 
    Dans le modèle du Britannique Thomas Hobbes, qui a si profondément influencé notre philosophie politique, le contrat qui transfère les pouvoirs au souverain présuppose la peur réciproque et la guerre de tous contre tous : l’État est ce qui vient justement mettre fin à la peur. Dans l’État de sécurité, ce schéma se renverse : l’État se fonde durablement sur la peur et doit, à tout prix, l’entretenir, car il tire d’elle sa fonction essentielle et sa légitimité. 
    Foucault avait déjà montré que, lorsque le mot « sécurité » apparaît pour la première fois en France dans le discours politique avec les gouvernements physiocrates avant la Révolution, il ne s’agissait pas de prévenir les catastrophes et les famines, mais de les laisser advenir pour pouvoir ensuite les gouverner et les orienter dans une direction qu’on estimait profitable.
    Aucun sens juridique 
    De même, la sécurité dont il est question aujourd’hui ne vise pas à prévenir les actes de terrorisme (ce qui est d’ailleurs extrêmement difficile, sinon impossible, puisque les mesures de sécurité ne sont efficaces qu’après coup, et que le terrorisme est, par définition, une série des premiers coups), mais à établir une nouvelle relation avec les hommes, qui est celle d’un contrôle généralisé et sans limites – d’où l’insistance particulière sur les dispositifs qui permettent le contrôle total des données informatiques et communicationnelles des citoyens, y compris le prélèvement intégral du contenu des ordinateurs. 
    Le risque, le premier que nous relevons, est la dérive vers la création d’une relation systémique entre terrorisme et État de sécurité : si l’État a besoin de la peur pour se légitimer, il faut alors, à la limite, produire la terreur ou, au moins, ne pas empêcher qu’elle se produise. On voit ainsi les pays poursuivre une politique étrangère qui alimente le terrorisme qu’on doit combattre à l’intérieur et entretenir des relations cordiales et même vendre des armes à des États dont on sait qu’ils financent les organisations terroristes.
    Un deuxième point, qu’il est important de saisir, est le changement du statut politique des citoyens et du peuple, qui était censé être le titulaire de la souveraineté. Dans l’État de sécurité, on voit se produire une tendance irrépressible vers ce qu’il faut bien appeler une dépolitisation progressive des citoyens, dont la participation à la vie politique se réduit aux sondages électoraux. Cette tendance est d’autant plus inquiétante qu’elle avait été théorisée par les juristes nazis, qui définissent le peuple comme un élément essentiellement impolitique, dont l’État doit assurer la protection et la croissance. 
    Or, selon ces juristes, il y a une seule façon de rendre politique cet élément impolitique : par l’égalité de souche et de race, qui va le distinguer de l’étranger et de l’ennemi. Il ne s’agit pas ici de confondre l’Etat nazi et l’État de sécurité contemporain : ce qu’il faut comprendre, c’est que, si on dépolitise les citoyens, ils ne peuvent sortir de leur passivité que si on les mobilise par la peur contre un ennemi étranger qui ne leur soit pas seulement extérieur (c’étaient les juifs en Allemagne, ce sont les musulmans en France aujourd’hui). 
    Incertitude et terreur 
    C’est dans ce cadre qu’il faut considérer le sinistre projet de déchéance de la nationalité pour les citoyens binationaux, qui rappelle la loi fasciste de 1926 sur la dénationalisation des « citoyens indignes de la citoyenneté italienne » et les lois nazies sur la dénationalisation des juifs. 
    Un troisième point, dont il ne faut pas sous-évaluer l’importance, est la transformation radicale des critères qui établissent la vérité et la certitude dans la sphère publique. Ce qui frappe avant tout un observateur attentif dans les comptes rendus des crimes terroristes, c’est le renoncement intégral à l’établissement de la certitude judiciaire. 
    Alors qu’il est entendu dans un État de droit qu’un crime ne peut être certifié que par une enquête judiciaire, sous le paradigme sécuritaire, on doit se contenter de ce qu’en disent la police et les médias qui en dépendent – c’est-à-dire deux instances qui ont toujours été considérées comme peu fiables. D’où le vague incroyable et les contradictions patentes dans les reconstructions hâtives des événements, qui éludent sciemment toute possibilité de vérification et de falsification et qui ressemblent davantage à des commérages qu’à des enquêtes.Cela signifie que l’Etat de sécurité a intérêt à ce que les citoyens – dont il doit assurer la protection – restent dans l’incertitude sur ce qui les menace, car l’incertitude et la terreur vont de pair. 
    C’est la même incertitude que l’on retrouve dans le texte de la loi du 20 novembre sur l’état d’urgence, qui se réfère à « toute personne à l’égard de laquelle il existe de sérieuses raisons de penser que son comportement constitue une menace pour l’ordre public et la sécurité ». Il est tout à fait évident que la formule « sérieuses raisons de penser » n’a aucun sens juridique et, en tant qu’elle renvoie à l’arbitraire de celui qui « pense », peut s’appliquer à tout moment à n’importe qui. Or, dans l’Etat de sécurité, ces formules indéterminées, qui ont toujours été considérées par les juristes comme contraires au principe de la certitude du droit, deviennent la norme.