
Faut-il y voir une application très concrète de la politique de fermeté voulue par Bruno Retailleau en matière de sécurité ? Après les soupçons qui pèsent sur le groupe scolaire Al-Kindi dans le Rhône, déjà évoqués en ces colonnes, le 4 décembre, par Clémence de Longraye, c’est l’Institut européen des sciences humaines (IESH), près de Château-Chinon, qui subissait, mercredi 4 décembre, une perquisition par une « grosse opération policière », selon les mots d'Anne Lehaître, procureur de Nevers. L'établissement est en effet visé par une enquête pour « des soupçons de blanchiment, d’abus de confiance ainsi que de non-respect de l’obligation de déclaration de financements étrangers, inscrite dans la loi de lutte contre le séparatisme adoptée en 2021 ». Pourtant, auditionné par le Sénat le 27 avril 2016, Larabi Becheri, alors directeur adjoint de l'Institut européen des sciences humaines de Château-Chinon, aujourd'hui doyen de l'établissement, affirmait solennellement : « Nous n'avons jamais reçu de financement des Frères musulmans. »