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l'emploi - Page 81

  • Anaïs s’en va-t-en guerre (MAJ)

    Anaïs s’en va-t-en guerre, diffusé le 17 avril sur TV Rennes(le 20 mai sur Fortune) aurait pu rester dans un cercle restreint. Il comptabilise désormais 240.000 vues sur le replay. L’équivalent d’une audience très honnête sur Arte.

    « Beaucoup de gens appellent, Anaïs reçoit 300 mails par jour », poursuit le producteur. Quark l’aide à y répondre et met en place une page sur Ulule pour ceux qui veulent la soutenir.

    (…) Anaïs, de son côté, est en pleine récolte. «J’ai déjeuné avec elle hier, confie la réalisatrice. Elle travaille 15 heures par jour, elle a énormément de commandes, c’est extraordinaire

    Sur son site, Anaïs écrit:

    Merci à tous pour votre soutien, vos propositions d’aide et vos messages chaleureux. Je ne peux pas répondre à tous rapidement mais n’hésitez pas à contacter la production du documentaire quarkprod@wanadoo.fr pour tous les renseignements dont vous avez besoin.

    Pour ceux qui souhaite me rencontrer, je serai présente:

    *aux portes ouvertes de Biscuits and co, chez Mickael et Isabelle Pierre, à Vignoc le dimanche 15 Juin de 9h30 à 18h30. ZA le tertre 35630 Vignoc. Marché de producteurs, concert et restauration sur place.

    *au marché de l’AMAP de Trémereuc le dimanche 22 Juin.

    *au marché d’été de Cherrueix, le jeudi soir de 17h à 20h, à partir du 10 Juillet.

    (…)

    Merci à vous je suis très touchée par toutes vos réactions. Certains de vos messages m’ont même fait pleurer…

    Vivons d’amour et d’eau chaude!

    Anaïs

    20minutes.fr

    ——————————————————————————————————————————

    Anaïs a 24 ans. Elle vit seule dans une petite maison au milieu d’un champ en Bretagne. Rien ne l’arrête. Ni l’administration, ni les professeurs misogynes, ni le tracteur en panne, ni les caprices du temps, ni demain ne lui font peur.

    En accord avec ses convictions profondes, portée par son rêve de toujours : celui de devenir agricultrice et de faire pousser des plantes aromatiques et médicinales. Le film accompagne cette jusqu’au-boutiste. Seule contre tous. Peu lui importe. Elle sait qu’elle gagnera.

    Réalisé par Marion Gervais (TVR 17/04/2014)

    Vous pouvez retrouver Anaïs et le fruit de son travail sur son site internet.

  • Les femmes au travail … à tout prix ?

    Résumé d’une étude plus approfondie sur la difficile articulation travail/vie de famille et une analyse des solutions préconisées par le  ministre du droit des femmes : toutes les femmes au travail pendant que l’État s’occupe des enfants. (Accédez à l’article complet au format pdf en cliquant ICI).

    En France, 60% des femmes de 15 à 64 ans travaillent, cela correspond exactement à l’objectif préconisé par l’Union Européenne. La France se hisse ainsi aux premiers rangs dans l’UE.  De 25 à 49 ans cette proportion s’élève à 84%. De plus, notre pays est reconnu pour être celui où se conjugue le mieux l’articulation travail/vie de famille. Celui aussi où le taux de natalité est le plus élevé.

    Tout semble donc aller pour le mieux! Pas si sûr…

    Le gouvernement, par la voix de Najat Vallaud-Belkacem veut atteindre, dans les dix prochaines années, les 70%  de femmes au travail. Pour commencer.

    Est-ce vraiment le souci de répondre à l’attente des femmes et d’ « améliorer leur conditions » qui dicte la politique militante du « droit des femmes » inspirant nos gouvernements?

    Certes, le problème est bien réel et justifie un plan d’action gouvernemental: question de la retraite future des femmes qui n’ont pas accumulé de points par leur travail, besoin d’autonomie, précarité des femmes abandonnées ou veuves avec enfants, difficile conciliation de la maternité et de l’emploi, problèmes de garde d’enfant, réinsertion aléatoire après une longue interruption de carrière liée à l’éducation des enfant…

    Il reste qu’il y a deux façons d’aborder ces problèmes : l’une, idéologique –autoritaire et constructiviste – L’autre, réaliste. L’une qui profite de ces difficultés bien réelles pour arracher les femmes à leur famille et à leur foyer  sous prétexte de « lutter contre les stéréotypes » en les remplaçant par d’autres comme l’égalité, entendue comme confusion des genres.

    L’autre, essayant de concilier les légitimes aspirations des femmes en respectant leur nature et en reconnaissant le service qu’elles rendent à la société tout entière par la mise au monde et l’éducation des enfants. Non pas dans une dialectique contreproductive les opposant aux hommes, mais dans l’égalité et la complémentarité avec eux.

    Chacun pour soi. L’État pour tous !

    Le travail des femmes est une histoire vieille comme le monde. Les femmes ont toujours travaillé. Il faut donc se garder du dualisme qui consisterait soit à mépriser la femme qui ne travaille pas au motif qu’elle est, au pire, une idiote doublée d’une paresseuse et d’une bonne à rien, ou au mieux, une victime enfermée chez elle par une société machiste, soit à culpabiliser la femme qui,  travaillant, est certainement une mauvaise mère abandonnant ses enfants et les promettant à la délinquance ou à la névrose.

    Si Mme Vallaud-Belkacem veut bon gré mal gré mettre les femmes au travail c’est qu’elle est convaincue, comme l’y porte la culture ambiante, de deux axiomes de base : les êtres n’ont de valeur que marchande et ne sont jugés qu’en termes de PIB, de taxes et de salaires. La femme n’a pas d’identité par elle-même et se mesure à l’aune de l’homme. Le « Droit des femmes » est d’être comme des hommes… puisque les hommes n’arrivent pas à être des femmes !

    Il s’ensuit toute une série de mesures tout juste votées ou en passe de l’être : ouverture de l’école (appelée pré-élémentaire et non plus maternelle !) dès deux ans avec la création d’un grand service public de la petite enfance qui permettra d’ « arracher » les petits à leurs parents pour en faire de bons citoyens et alignera les divers modes de garde sur un modèle facilement contrôlable ; obligation pour le père de prendre une partie du congé parental –à un âge où le petit a surtout besoin de sa mère- sous peine d’en perdre le bénéfice ; restriction draconienne du temps partiel qui jusque-là permet à beaucoup de femmes de concilier vie familiale et vie professionnelle, individualisation de l’impôt pour casser la solidarité familiale et obliger les femmes, par une augmentation d’impôt déguisée, à travailler.

    Dans son rapport commandé par NVB, S. Lemière dit que « permettre à chaque personne – homme ou femme – de rédiger sa propre déclaration favoriserait en effet un rapport individuel de chaque citoyen à l’État social. Comme l’a exposé Hélène Périvier lors de son audition : « j’ai une préférence pour un contrat social où l’on ne peut être dépendant que de soi-même (et non de son conjoint ou de tout autre personne) ou alors de l’État. Il faut un système où chaque individu soit évidemment le plus autonome mais le moins possible dépendant d’un conjoint. En cas de pauvreté, perte d’emploi, c’est à l’État d’intervenir. »

    Tout cela pour quoi ? Pour que la femme soit «  l’égale » de l’homme ? Car bien sûr, elle ne peut pas exister par elle-même, il faut toujours qu’elle se mesure à l’homme, seul étalon possible ; pour qu’elle soit « autonome » ? L’affirmation d’une personnalité autonome ne pouvant se faire qu’avec un salaire et un compte en banque ; pour qu’elle passe de la colonne statistique des « inactives » à celle, tellement plus noble de salariées ?

    L’intention est clairement affirmée : c’est  l’autonomie contre la solidarité et  l’ « émancipation » contre toute forme de protection à l’intérieur de la famille, c’est chacun pour soi, seul. On ne doit pouvoir compter sur personne, sauf sur l’État : « Le RSA comme tous les droits sociaux familialisés valorise les solidarités intrafamiliales, en particulier entre hommes et femmes au sein des couples. Il joue un rôle protecteur à l’égard des femmes inactives en couple au même titre que l’imposition conjointe et constitue par conséquent potentiellement un frein à leur émancipation par l’activité professionnelle. »

    Quant au temps partiel, S. Lemière explique avec un brin de condescendance que cette demande « est bien souvent une norme intériorisée par les femmes comme une « bonne solution » pour articuler vie professionnelle et vie familiale mais que c’est une « vision à très court terme »parce que lourde de conséquences « sur les salaires, les carrières, les retraites et l’indépendance économique des femmes ».

    En cela et dans l’état actuel des choses elle a d’ailleurs tout à fait raison, surtout si l’on se place encore dans la perspective de la femme qui n’a de valeur qu’à travers sa carrière et son indépendance économique comme nous l’avons  analysé plus haut. Elle a parfaitement raison aussi de souligner qu’à long terme, la femme qui choisit le temps partiel sacrifie sa retraite.

    Là où notre approche est différente, c’est dans la façon de traiter ce problème réel. Dans l’optique gouvernementale et, il faut bien le dire, de la culture dominante, la femme n’a rien de plus important à faire qu’une  carrière aussi belle que possible couronnée par une bonne retraite. Mais si elle trouve que sa présence auprès de ses enfants une partie de son temps est un bon investissement, et si l’état reconnaît les services rendus de ce fait à la société, celui-ci pourrait imaginer un système compensateur en terme de points de retraite qui ne serait que justice, voire même un statut de la mère de famille.

    Et surtout… des taxes pour tous.

    « Il faut avoir à l’esprit les gains considérables en termes d’activité économique et de cotisations sociales d’un taux d’emploi des femmes plus élevé ». Ainsi parlait Najat Vallaud Belkacem[1].

    En termes de cotisations sociales, oui : deux femmes qui, au lieu de garder leurs propres enfants gardent, en tant qu’assistantes maternelles, les enfants l’une de l’autre payent des taxes. Une femme au foyer ne paye pas de taxe pour tenir sa maison et élever ses enfants. Alors que si elle va travailler à l’extérieur, elle paye des taxes, son employeur aussi et elle en génère à nouveau avec l’emploi de la personne qui fera son ménage et gardera ses enfants à sa place.

    Il est certain que pour faire rentrer les taxes et impôts, mettre toutes les femmes au travail est un bon calcul. Et l’on sait que l’État aime bien les taxes.

     Quant à l’augmentation du PIB qui serait la conséquence directe d’un plus grand nombre de femmes au travail, nous expliquons en détail dans l’étude ici résumée comment les chiffres de l’OCDE[2] sur lesquels s’appuie Mme Vallaud-Belkacem disent simplement que plus élevé sera le taux d’emploi – homme ou femme – plus le PIB augmentera.

    L’OCDE remarque que les femmes représentent un important réservoir de main d’œuvre et il fait une simulation sur 15 ans montrant que si le taux d’emploi des hommes reste invarié mais que celui des femmes a augmenté, le PIB aura augmenté. Mais ce n’est pas du fait du travail proprement féminin, mais seulement du fait de l’augmentation du taux d’emploi global. Et tant pis pour les hommes qui n’ont, dans cette configuration,  qu’à rester au chômage.

    Le quotient conjugal est le premier visé dans la réforme souhaitée par Najat Vallaud-Belkacem qui s’appuie sur le rapport Lemière : « le quotient conjugal a été pensé en 1945 en cohérence avec une certaine norme familiale, celle de « Monsieur Gagnepain » et « Madame Aufoyer ». Il n’y a plus de chef de famille ni de solidarité familiale : «…Jusqu’en 1982, l’imposition reposait sur les seules épaules du chef de famille, à savoir l’homme, la femme étant perçue comme à la charge de l’homme… »

    La femme n’est pas une charge pour son conjoint, elle est exploité par lui : «…  Or loin de constituer une charge pour son conjoint, elle produit un service gratuit, via le travail domestique qu’elle fournit [….] » et en plus, elle vole le fisc : «…Cette production domestique (…) a une valeur économique qui n’est pas imposée ».

     « Toucher au quotient conjugal a également –et surtout – une fonction symbolique. En effet, le quotient conjugal véhicule une vision conservatrice de la division sexuée du travail domestique et professionnel au sein des couples […] L’individualisation de l’impôt peut contribuer à l’émancipation des femmes en couple. » (Rapport Lemière p. 152)  

    Des solutions existent.

    Il y a pourtant des alternatives à ces solutions radicales.

    Pour pallier à l’absence de retraite et à la précarité des femmes seules avec enfants, reconnaître la valeur du travail de la mère de famille, valeur ajoutée pour sa famille mais aussi pour la société tout entière. Ceci devrait se traduire par un véritable statut de la femme au foyer, des points de retraite, et un accroissement des garderies à horaire souple permettant à la femme au foyer d’avoir des activités hors de chez elle ;

    Pour permettre aux femmes de se réinsérer le jour venu dans le marché du travail, instaurer un crédit formation ; non seulement créer de nouvelles places de garde d’enfants mais en renforcer la souplesse et la diversité et encourager encore davantage la création de crèches d’entreprise ; développer le temps partiel au lieu de le supprimer et encourager les aménagements d’horaire ; valoriser l’expérience des mères de famille au même titre que les VAE ou autres reconnaissance des compétences acquises dans les domaines associatifs et professionnels ; renforcer l’aide à la recherche d’emploi pour les femmes qui ont interrompu leur carrière à cause des enfants.

    Et puis, surtout, reconstruire l’image de la femme et de la mère dans la culture contemporaine et renforcer les solidarités familiales dans la redécouverte de la différence et de la complémentarité de chacun.

    Nous n’en dirons pas plus dans ce résumé et nous nous écrirons avec Anne Brassié et Stéphanie Bignon dans le titre d’un petit livre plein de bon sens : « Cessez de nous libérer ! ».

    Berdiaev disait que « L’importance croissante de la femme pour l’époque historique à venir n’a rien de commun avec le mouvement actuel d’émancipation de la femme qui veut rendre la femme égale à l’homme, et la conduire sur des voies masculines ». Il poursuit : « ce qu’il faut dans le monde ce n’est pas la femme libérée mais l’éternel féminin ». Laissez-nous être des femmes, des mères. Rendez-nous nos maris, nos pères…et mêlez-vous de ce qui vous regarde !

    Claire de Gatellier

    Notes :

    [1] Interview aux Échos le 11 décembre 2013.
     
    [2]  OCDE  pp.28, 29,30 et suiv.
     
  • L’Unedic prévoit encore 300.000 chômeurs de plus en 2014 et 2015

    La dette totale de l’assurance-chômage devrait dépasser 28,5 milliards en 2016.

    Cliquer sur l’image pour l’agrandire

    La courbe du chômage n’est pas près de s’inverser… Selon les dernières prévisions de l’Unedic, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi devrait encore bondir de 163.200 sur l’ensemble des années 2014 et 2015. Sur les trois premiers mois de l’année, il a déjà progressé de 42.000… Pis, si on ajoute aux inscrits de la catégorie A les chômeurs en activité réduite (recensés en B et C), la progression sur deux ans devrait dépasser cette fois-ci les 300.000 !

    Le vrai retournement proviendrait de l’emploi salarié qui, après avoir reculé de 23.600 au premier trimestre, repasserait dans le vert à la fin de l’année. Une inversion de tendance trop tardive et surtout insuffisante pour finir 2014 sur un résultat positif, puisque le régime d’assurance chômage pronostique que la France comptera 27.400 emplois salariés de moins au 31 décembre prochain. Il faudra en réalité attendre 2015 pour voir le nombre de créations d’emplois sur une année afficher un solde positif, à + 66.400.

    Ces mauvais résultats sur le front de la lutte contre le chômage auront un impact sur l’équilibre financier de l’Unedic. Loin de se résorber, le trou du régime d’assurance chômage se stabiliserait à 3,7 milliards fin 2014 et 3,6 milliards fin 2015. Conséquence, la dette continuerait de grimper pour atteindre 25 milliards à la fin de l’année prochaine et les premières projections pour 2016 indiquent qu’il devrait dépasser… 28,5 milliards.

    Cela aurait pu être pire. Toujours d’après l’Unedic, les nouvelles règles d’indemnisation arrêtées fin mars entraîneraient une réduction du déficit de 300 millions au second semestre 2014 et de 830 millions en 2015. Résultat, si le trou de l’Unedic augmentera légèrement moins que prévu (par rapport aux prévisions établies en mars), ce n’est pas grâce à l’amélioration de la conjoncture ou à la politique du gouvernement. Mais uniquement en raison des moindres dépenses et des recettes supplémentaires engendrées par la nouvelle convention définies par les partenaires sociaux.

    Le Figaro

    http://fortune.fdesouche.com/340587-lunedic-prevoit-encore-300-000-chomeurs-de-plus-en-2014-et-2015#more-340587

  • La non-délocalisation : véritable enjeu politique ?

    En France, et plus largement dans le monde occidental, l’industrie souffre d’une crise profonde : destructions d’emplois en masse, recul des exportations, perte de parts de marché, affaiblissement durable de sa part dans la création de la richesse nationale. Une absence de vision du rôle de l’industrie en France et une soumission au discours ambiant sont probablement parmi les facteurs prégnants de ce recul. Les pressions de différentes natures ont fait passer les sociétés qui fondaient une grande partie de leur richesse sur les activités industrielles à un capitalisme financier qui fait fi des territoires et les déstructure.

    Le discours néolibéral des années 1980 porté par Ronald Reagan et Margaret Thatcher a quelque peu aveuglé les décideurs qui ont fait de la compétitivité par la réduction des coûts salariaux la pierre angulaire de leur stratégie de développement, politique qui perdure de nos jours.

    On a également beaucoup disserté sur le fait que les industries françaises, en externalisant leurs activités opérationnelles sur des pays à faible coût de main d’œuvre, allaient de facto pouvoir se concentrer sur les activités à forte valeur ajoutée ; la différence d’emplois serait compensée par les emplois crées dans le secteur tertiaire. Pour être à peine caricatural, nous serions « la tête et Eux, les bras». Cette orientation a tourné court étant donné que les pertes d’emplois industriels ne pouvaient structurellement et culturellement, comme pourtant annoncé initialement, être compensées par les créations d’emplois de service.

    Ce discours d’inspiration néo-libérale a convaincu les décideurs économiques et politiques : réduction au maximum du rôle de l’Etat («downsize the state») ; idéologie du marché libre (moteur du développement économique au sein de l’ Union européenne) ; pressions des actionnaires (qui ont imposé aux entreprises une exigence de dividendes rapides et par là, ont soumis ces dernières à utiliser les salariés comme variable d’ajustement pour générer des profits) ; accélérations des phénomènes mondialisants (en partie grâce à la dématérialisation de l’économie via les NTIC) ; compétitivité accrue en abaissant les coûts de main d’œuvre par le licenciement ou la délocalisation sur des pays à charges faibles, financiarisation de l’économie (qui, poussée à l’extrême, conduit à la crise des subprime), etc. A bien y regarder, ces pratiques ont souvent contribué à mettre en péril des pans entiers de la création de la richesse industrielle au bénéfice du pure gain financier. La délocalisation, parfois opérée à la hussarde, fait également partie de ces pratiques.

    La désindustrialisation est une problématique qui dépasse le seul phénomène de la délocalisation. Des facteurs de nature différente l’expliquent tels les gains de productivité et l'externalisation de quelques activités vers le tertiaire, les conséquences de l’ouverture internationale, les délocalisations n’étant qu’un aspect ; délocalisations qui n’impactent d’ailleurs pas que l’industrie mais également les services.

    Pourquoi alors se focaliser sur le rôle de l’industrie dans un pays comme la France ? Pourquoi craindre la désindustrialisation dans un pays qui professe être entré dans une nouvelle modernité dite ère post-industrielle ? Simplement parce que l’industrie y crée des chaînes de valeur, qu’elle induit une multiplication des services, qu’elle anime les territoires, qu’elle tire vers le haut le niveau de formation des hommes et qu’elle nourrit la recherche comme cette dernière est nourrie par elle au sein d’une synergie qui secrète l’innovation et recèle les vrais avantages compétitifs auxquels l’hypercompétition mondiale contraint le pays. Le progrès social, le progrès d’une nation est donc par essence attaché à la bonne santé de son industrie et à son développement.

    Délocalisation : des enjeux divergents

    La délocalisation s’est très vite imposée comme source de rentabilité par l’abaissement des coûts de main d’œuvre. La Chine s’est distinguée comme pays à charges faibles par défaut et a attiré un nombre impressionnant d’entreprises du monde entier. Nous nous interrogerons plus loin sur la pérennité d’une telle stratégie.

    Inutile ici de gloser sur les bienfaits et/ou méfaits produits par les délocalisations. Le citoyen est abreuvé en permanence de chiffres, pourcentages et autres statistiques sur les emplois industriels détruits en France. Les médias sont une caisse de résonance de choix pour ce phénomène qui est loin de laisser la population indifférente. Pas un jour qui ne passe sans que la presse ne relate la fermeture d’une entreprise que leur stratégie conduit à quitter la France.

    Si un exposé sur les avantages et menaces générés par la délocalisation ne s’impose pas, en revanche exposer la dichotomie qui existe aujourd’hui entre les intérêts de l’entreprise et ceux du territoire qui l’ont portée, voire vu naître et croître, est plus probant. Nous avons été instruits à penser la PME comme une entité ancrée dans son territoire, portée par un échange entre ses propres intérêts et ceux des parties prenantes locales qu’il s’agisse des salariés, administrations, entreprises tierces,… et évoluant dans une dynamique vertueuse dont la fonction – au-delà de ses activités industrielles et commerciales et de la réalisation de bénéfices – servait la cohésion sociale par la provision de l’emploi localisé.

    La délocalisation vient chahuter le territoire : la disparition, souvent rapide, de l’entreprise signifie l’érosion du bassin d’emplois et par là, met en danger la cohésion sociale du territoire. Cela revient à dire que les intérêts des entreprises sont devenus fondamentalement divergents de ceux des territoires. Délocaliser rime donc bien avec rentabilité si l’on se place du côté de l’entreprise. Le territoire, lui, est perdant. On a là un changement de paradigme des plus inquiétants car il assigne une nouvelle tâche au territoire : comment limiter cette déstructuration, comment être suffisamment attractif et porteur de profits auprès des candidats à la délocalisation ? Que peut imaginer le territoire pour que les entreprises qui le structurent économiquement et socialement soient non-délocalisables ? Même si la généralisation du phénomène de délocalisation n’est pas une menace réaliste, un mouvement d’ampleur d’entreprises quittant la France pour les pays à faibles charges serait très grave car il mettrait en danger la cohésion sociale nationale, donc la pérennité de l’Etat.

    Est-ce là un problème majeur ? Si l’on considère que la plus ancienne construction politique française est l’Etat-nation, que l’Etat-nation est l’Etat protecteur (ce qui n’est pas le protectionnisme), et que sa raison d’être démocratique est de protéger sa population, alors « oui », la mise en instabilité de l’Etat dans un pays comme la France est un problème des plus graves. L’Etat doit avoir les moyens de sa pérennité. Intimement lié à la structuration générale du pays qu’il organise, il est par ailleurs organiquement lié à l’entreprise, ce qui ne signifie pas qu’il doive être interventionniste. On peut donc affirmer, n’en déplaise aux thuriféraires du néo-libéralisme que la délocalisation est un agent de déstructuration économique, sociale et culturelle qui menace la société dans son ensemble et ébranle les fondations de la structure Politique française. Le découplage entreprise/territoire est la manifestation d’une puissance déclinante. Il est par conséquent urgent que non seulement le mouvement de délocalisation soit ralenti – il est peu réaliste de penser qu’il puisse être complètement endigué – mais également que soit encouragée la relocalisation.

    La relocalisation : nouvelle stratégie de reconquête industrielle ? L’exemple états-unien.

    Dévoilons un secret de Polichinelle : les Etats-Unis, pour un grand nombre pays du libéralisme par excellence, n’ont jamais été… libéraux ; ils ont en effet fréquemment pratiqué un libéralisme à sens unique, unilatéral et en cela ont eu une position contraire aux lois sur le commerce mondial qu’ils contribuaient à édicter et imposer. Contrairement aux idées reçues, les Etats-Unis ne constituent en rien un marché libre comme l’est l’Europe, par exemple. Ils sont fondamentalement une terre de marchés opposables, l’Etat Fédéral intervenant souvent comme protecteur in fine des intérêts nationaux . Cette position tend à prouver que l’économie est au service de l’hégémon américain et que le diptyque public-privé fonctionne comme augmentateur de la puissance nationale états-unienne.

    Le modèle de développement économique américain a été adopté pour la plupart des démocraties industrielles, suivistes, attirées par un système qui a su vendre son modèle sous l’angle de la modernité économique et de la profitabilité maximale.

    On s’interrogeait plus haut sur la pérennité des délocalisations vers la Chine. Les Etats-Unis, promoteurs de la délocalisation à outrance, en ont fait leur atelier au point que l’interdépendance entre les deux nations n’est plus exclusivement manufacturière. Un grand nombre d’entreprises états-uniennes se sont engagées sur la voie de la délocalisation au détriment des équilibres sociaux territoriaux. Cette situation n’est peut-être pas inscrite dans la durée et de grands groupes ont d’ores et déjà initié une politique de relocalisation (NCR, Ford, Caterpillar, GE) tout comme des PMI (Outdoor greatroom, Peerless industries, Sleek audio, Coleman, etc.), le gain d’emplois étant d’environ de six à sept mille en deux ans.

    Le phénomène est naissant mais va s’accentuer au cours des cinq prochaines années. Les raisons invoquées par le Boston Consulting Group dans un rapport récent sont la forte de hausse des coûts salariaux en Chine, les coûts logistiques de plus en plus élevés, la prévision d’une hausse inévitable de l’énergie, l’éloignement du marché domestique et les délais d’acheminement, et parce que selon BCG, la Chine n’est plus un pays de production intéressant. Elle est maintenant concurrencée par des pays à plus faibles charges comme le Vietnam, le Cambodge, le Mexique, etc.

    Ces retours aux Etats-Unis sont motivés moins par des préoccupations sociales que par les coûts induits par la délocalisation sur les activités où la main d’œuvre ne constitue pas l’essentiel des coûts de production. La délocalisation restera la stratégie choisie pour les groupes qui produisent des biens à fort contenu de main d’œuvre.

    Il est intéressant de noter que ces retours d’entreprises se font souvent dans les états les plus pauvres des Etats-Unis (Kansas, Alabama, Tennessee) ou ceux ayant perdu une grande partie des industries traditionnelles (Illinois) car le coût du travail d’un état à l’autre varie. Il existe donc une forme de dumping social domestique qui bien que peu enviable va bénéficier au pays tout entier. On assiste donc à un recouplage entreprises/territoire qui fait converger les intérêts des uns et des autres même si la nature de ces intérêts (profit pour les entreprises, cohésion sociale pour les territoires) est différente.

    En France, un phénomène du même type existe. Il est actuellement faible. On compte à peine une dizaine d’entreprises qui ont fait le choix de la relocalisation. Ce phénomène peut-il constituer une nouvelle donne économique comme le pense BCG pour les Etats-Unis ? C’est inenvisageable. On imagine mal l’Etat encourager une situation où le SMIC en Limousin serait de 20% inférieur à celui de l’Alsace ! Notre culture et tradition sociales reposant sur la solidarité et l’égalité garanties par l’Etat impartial, les régions ont peu de chances de se voir invitées à pratiquer le dumping social. On en déduit que si les phénomènes de relocalisation sont peut-être amenés à se développer – et l’Etat y engage déjà les entreprises par un soutien financier en particulier – la voie majeure qu’il convient de promouvoir est la non-délocalisation des industries. C’est là tout l’enjeu Politique qui assurera à la France cohésion sociale, pérennité de son modèle, puissance et influence.

    A un moment où le pays s’apprête à élire son président de la République pour un mandat de cinq années, qui s’annoncent cruciales en termes éminemment stratégiques pour son l’avenir, on s’interroge sur l’existence d’une vision à long-terme des candidats dont le discours fait de généralités lancinantes et d’incantations pro-industrielles creuses ne propose rien de concret. Autrement dit : rien ! Il est par conséquent urgent que les candidats à la présidence soient convoqués à une vision d’une France industrielle, 2°) une vraie stratégie non partisane, 3°) une ambition et surtout 4°) un courage politique qui assurent la pérennité du modèle français et qu’ils réinstaurent au centre du débat politique un discours éclairé, pragmatique et sincère sur la puissance industrielle de la France en en dessinant les contours stratégiques et tactiques à long terme. Il est grand temps d’oser les débats interdits, de faire de l’économie et un peu moins d’idéologie.

    Si la crise que nous traversons a eu au moins un mérite, c’est celui de faire prendre conscience aux citoyens de l’importance de l’industrie dans la création de la richesse collective et dans la vigueur économique et sociale des territoires. Les politiques en sont-ils fondamentalement convaincus ?

    Pierre Deplanche

    notes : Le Buy American Act, la loi Exon Florio ne sont que quelques exemples probants de la façon dont les Etats-Unis protègent leurs intérêts économiques nationaux.

    “Made in America, again. Why manufacturing will return to the US”, BCG.

    source : http://www.infoguerre.fr/edito/edito-non-delocalisation-veritable-enjeu-politique/

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EuppykAFFuSNqzcojf.shtml

  • Europe : “Sous-Smic” qui tapera le plus fort sur les jeunes ?

    Un sous-smic pour les jeunes ? L’idée lancée cette semaine par le patron du Medef en a fait bondir plus d’un. Pourtant, il n’est pas le seul à se poser la question. La Grèce et le Royaume-Uni font déjà trinquer les jeunes, en modulant le smic selon l’âge. Les patrons espagnols et allemands aimeraient bien les imiter…

    « Une marche d’escalier ». C’est ainsi que le président du Medef voit le salaire minimum en France. Le patron des patrons, Pierre Gattaz, a donc mis cette semaine les pieds dans le plat et le feu aux poudres à gauche, en proposant de raboter cette « marche »: il suggère l’instauration d’un sous-smic, dispositif « transitoire » et « temporaire » nécessaire à ses yeux pour relancer l’emploi en France.

    Pascal Lamy avant lui

    Une idée également défendue par l’ancien directeur de l’OMC, Pascal Lamy, le plus social-libéral des socialistes. Ce chantre de la flexibilité évoquait récemment les bienfaits potentiels pour l’économie française de « boulots pas forcément payés au smic »… D’autres, comme les économistes Élie Cohen, Philippe Aghion et Gilbert Cette, préconisent une évolution du salaire minimum, pour le rendre plus flexible et enrayer la « machine à chômeurs ».

    L’idée? Revenir sur l’acquis du salaire minimum (1.445 euros brut par mois, soit 1 128 euros net, en 2014), un frein à l’embauche pour les entreprises dans un contexte d’état d’urgence économique. Deux catégories de la populations sont ciblées: les personnes les plus éloignées de l’emploi et les jeunes.

    Il vaut mieux quelqu’un qui travaille dans l’entreprise avec un salaire un peu moins élevé que le smic, de façon temporaire et transitoire, plutôt que de le laisser au chômage. (…)  Avec un niveau de chômage à 11%, cela fait partie des pistes à explorer »,

    déclare ainsi Pierre Gattaz, qui, rappelle habillement Hervé Le Tellier du quotidien Le Monde, a peut-être une expérience biaisée à propos de l’embauche des jeunes: Pierre Gattaz est patron du Medef, comme son père Yvon avant lui et il est patron de l’entreprise Radiall, également comme son père avant lui. Pour lui, pas d’escalier à gravir, donc, il suffisait de prendre le plat passé par papa …

    « Une logique esclavagiste » pour Parisot

    Reste que l’idée d’un Smic au rabais pour les Français jugés les moins rentables (ou les plus susceptibles de l’accepter sans pouvoir la contester), recueille peu de soutiens politiques. Si Jean-François Copé considère sans surprise qu’un smic jeune a du « sens », à gauche et chez les syndicats, c’est la levée de bouclier. Même Laurence Parisot, ex présidente du Medef, un brin provoc, n’a pas hésité à dénoncer sur Twitter le projet de Gattaz-fils…

    Le gouvernement a, pour sa part, rapidement fermé la porte à cette mesure, par la voix de sa ministre de la Jeunesse et des Sports Najat Vallaud-Belkacem:

    Le smic jeunes, nous y sommes bien sûr fermement opposés. Le sujet de l’emploi des jeunes mérite mieux que cela. Je verrai prochainement Pierre Gattaz pour lui en parler ».

    La suggestion de Pierre Gattaz n’est pas vraiment nouvelle. Avant lui,  il y avait eu le Contrat première embauche (CPE) de Villepin en 2006 ou encore le Contrat d’insertion professionnelle (CIP) de Balladur en 1994. Deux réformes tombées aux oubliettes.

    Ailleurs en Europe aussi, certains ont tenté de mettre l’idée sur la table, avec toujours une même cible: les jeunes.

    Grèce: « génération 440 euros »

    Sur ce sujet, une fois encore, la Grèce est le laboratoire de l’Europe. Dès février 2012, les parlementaires ont voté une loi baissant drastiquement le salaire minimum des moins de 25 ans. Les « génération 700 euros », puis « génération 440 euros » net ont finalement laissé place à la génération rémunérée… au niveau du montant de l’allocation chômage à laquelle ils avaient droit.

    Le Smic a, en effet, été grignoté de 22% (passant de 751 à 586 euros brut, soit 487 euros net), assorti d’une diminution complémentaire de 10% prévue pour les jeunes de moins de 25 ans). Cette décision a été justifiée par le taux de chômage des jeunes (près de 60 %), deux fois plus élevé que celui des autres générations.

    Une décision pourtant d’autant plus injuste que les jeunes Grecs sont hautement qualifiés, diplômés et qu’ils maîtrisent souvent plusieurs langues étrangères. La réalité dépasse d’ailleurs souvent la dureté d’un salaire réduit: nombreux sont les emplois jeunes sans protection sociale ou au noir, tandis que les retards de paiement des salaires sont courants.

    Mais le pire est à venir: le KEDE, un organisme d’études proche des milieux gouvernementaux, vient de proposer que les entreprises prennent durant un an les jeunes à l’essai sans salaire, pour s’assurer, avant une éventuelle embauche, de leur compétitivité !

    Allemagne: Smic ou pas Smic pour les plus jeunes ?

    L’Allemagne est justement en train de se doter d’un salaire minimal généralisé et la question des exemptions fait débat. Les plus jeunes y auront-ils droit? La ministre du travail sociale-démocrate, Andrea Nahles, a présenté le 2 avril son projet durement négocié avec les membres conservateurs de la coalition. Ce texte prévoit une rémunération de 8,50€ brut de l’heure pour tous les secteurs d’activité et trois exceptions:

    • Les chômeurs de longue durée qui retrouvent un emploi pourront être rémunérés en dessous de ce smic horaire durant les six premiers mois de  leur contrat.
    • Les mineurs pourront être rémunérés en dessous de cette barre symbolique des 8,50€. Le but de la ministre du travail Andrea Nahles est d’inciter les jeunes à poursuivre leurs études et leurs formations au lieu d’entrer trop tôt sur le marché du travail.
    • Les stages de moins de 6 semaines échappent au Smic. En revanche, passées 6 semaines, les étudiants et apprentis recevront les 8,50€ de l’heure règlementaires.

    Les représentants du patronat allemand estiment que ces exceptions sont insuffisantes. Ils militaient notamment pour une exemption du Smic concernant les jeunes de moins de 21 ans et l’ensemble des stagiaires.

    Royaume-Uni: jusqu’à 40% de moins

    Depuis l’instauration du salaire minimum par le gouvernement de Tony Blair en 1999, une différenciation entre jeunes et adultes a été mise en place. Le salaire horaire minimum est actuellement de 3,72£ (4,39 euros) pour les 16-17 ans, 5,03£ (5,93 euros) pour les 18-20 ans et 6,31£ (7,44 euros) pour les autres.

    Un jeune de moins de 18 ans peut donc être rémunéré 41% de moins qu’un adulte de plus de 20 ans pour le même emploi. Le taux pour les 16-17 ans a été mis en place en 2004: le gouvernement s’est aperçu que de nombreux jeunes de cette classe d’âge étaient exploités par leurs employeurs.

    La principale polémique a eu lieu en 2012 lorsque, pour la première fois depuis leur création, ces deux taux « juniors » ont été gelés. La Commission des bas salaires (Low Pay Commission), décisionnaire en la matière, avait en effet estimé que les relever en cette période de crise provoquerait une forte hausse du chômage des jeunes.

    Une enquête publiée un mois plus tôt sur les années 2008-2010 était pourtant formelle: le salaire minimum des jeunes n’avait pas influé sur le nombre d’emplois, mais plutôt sur les revenus: une hausse de 3% des taux juniors avait entraîné une réduction d’environ 10% des heures travaillées, ce qui s’était traduit par une perte d’environ 7% des revenus.

    Espagne: les patrons font pression

    Le CEOE (équivalent du Medef français) a proposé le mois dernier au gouvernement espagnol de baisser le salaire minimum pour les jeunes. Selon Joan Rosell, président du patronat, cette mesure doit « aider » les chômeurs de moins de 25 ans à trouver du travail.

    Les syndicats se sont opposés en bloc à cette mesure et considèrent qu’elle ne ferait qu’accentuer l’appauvrissement des secteurs les plus défavorisés. En outre, ils ont rappelé un principe:

    En Espagne, il est inconstitutionnel d’établir, en fonction de l’âge, des différences de salaire ».

    Pour le moment, aucun projet de loi n’a été officiellement présenté. Il faut savoir qu’actuellement le chômage touche plus de 53% des moins de 25 ans. De plus, les stages (peu ou pas rémunérés pour la plupart) constituent plus de 40 % des nouvelles créations d’emplois en Espagne et aident déjà le gouvernement à se vanter d’une reprise fragile. Quant à ceux qui trouvent un emploi aujourd’hui en Espagne, ce n’est pas la joie: la moitié des offres d’emploi publiées propose un salaire de 1.000 euros ou moins.

    Avec un SMIC à 645 euros et plus d’un tiers de jeunes chômeurs diplômés de l’enseignement supérieur, les Espagnols ont eux trouvé, non sans ironie, une solution:

    En Espagne, pour trouver un emploi, tu as trois débouchés: par la mer, par la route ou par les airs ».

    MyEurop

    http://fortune.fdesouche.com/338579-europe-sous-smic-qui-tapera-le-plus-fort-sur-les-jeunes#more-338579

  • Alstom : les délires du court-termisme

    L’attitude, à courte vue, du président de la République le conduit droit dans un piège.

    L’affaire Alstom fait la une des journaux mais on n’en parlera sans doute plus dans quelques semaines. La position du président de la République est frappante : elle conditionne, en substance, son choix au problème du maintien de l’emploi, même si d’autres aspects tels que la sécurité énergétique sont évoqués : « La solution qui sera la plus favorable à l’emploi en France. »

    Polémia

    Puissance industrielle et souveraineté technologique

    Bien entendu cette préoccupation est parfaitement légitime d’un point de vue politique immédiat. Mais dans le long terme, période dont personne ne semble plus se soucier aujourd’hui, c’est le problème de la puissance industrielle et, compte tenu du caractère stratégique de l’activité d’Alstom, celui de la souveraineté technologique de la France et donc de l’Europe qui est posé. Or c’est le maintien de cette puissance et de cette souveraineté qui garantira les emplois de demain et, bien entendu, pas seulement les emplois mais l’indépendance même de l’Europe.

    Curieusement cette analyse est absente de la plupart des discours ou commentaires que nous entendons sur ce sujet.

    L’Allemagne relais de la puissance américaine en Europe

    Or ce qui se prépare, avec ce qu’il faut bien appeler le dépeçage d’Alstom, c’est l’accélération du démantèlement industriel de l’Europe, démantèlement auquel échappe, pour le moment, l’Allemagne, non pas seulement par ses vertus propres qui sont réelles dans le domaine industriel, mais aussi parce qu’elle est, plus qu’on ne le croit habituellement, le relais de la puissance américaine en Europe continentale. Cette position explique pourquoi la chancelière est si prompte à considérer comme clos le débat sur les écoutes de la NSA qui pourtant la visait directement et à s’empresser de soutenir l’Accord sur le Grand Marché transatlantique (TTIP). En effet, cet accord, grâce à l’unification des normes qu’il institue, au sein de ce vaste ensemble géoéconomique, va permettre à son pays de réexporter, demain, en Europe depuis les Etats-Unis dans d’excellentes conditions de « compétitivité » des produits manufacturés, automobiles notamment, en profitant des bas salaires pratiqués dans les Etats du Sud.

    Il s’agira, en quelque sorte, pour nos voisins allemands, d’appliquer, à partir de l’autre rive de l’Atlantique, une politique symétrique de celle qu’ils poursuivent avec le succès que l’on sait au sein de leur zone d’influence en Europe centrale.

    L’essentiel : le patrimoine scientifique, technologique et industriel

    Pour en revenir au sort d’Alstom, même si la solution qui consiste à créer un grand pôle européen de l’énergie est séduisante, il n’est pas certain que, dans ce cas précis, et surtout dans l’immédiat, la fusion avec Siemens soit nécessairement la meilleure solution. L’image ressassée par les médias de « l’Airbus de l’énergie » est trompeuse car les deux entreprises sont peu complémentaires et très différentes par la taille.

    L’essentiel dans ce dossier qui devrait alerter au premier chef les gouvernants c’est le maintien et le développement d’un patrimoine scientifique, technologique et industriel exceptionnel.

    Comme le rappelle Alain Cardon (http://www.europe-solidaire.org/), l’un de nos meilleurs spécialistes des technologies de pointe : « Ce qui est effarant dans cette politique présidentielle de soumission à la prédation financière étrangère est l’incapacité à comprendre ce qu’est la valeur du niveau de compétence mondiale d’Alstom, ce que sont ses brevets exceptionnels et l’extrême compétence de ses ingénieurs français en R&D, tout cela que l’on va perdre à jamais, définitivement, pour n’avoir strictement plus rien et en se sachant donc incapable de pouvoir recréer cette compétence. Perdre Alstom est la perte définitive d’un domaine de compétence, une perte absolument définitive que l’on ne pourra plus jamais retrouver » (Site Europe Solidaire).

     Jean-Claude Empereur 3/05/2014

    http://www.polemia.com/alstom-les-delires-du-court-termisme/

  • Le travail de Cameron

    On évoque souvent en France, face à la crise qui frappe l'Europe, la réussite spectaculaire de nos voisins et cousins germains. A juste titre on nous la présente en exemple.

    Celle de nos amis d'outre-Manche vaut également le détour.

    En Allemagne, en effet, les lois Hartz, votées entre 2002 et 2005, et particulièrement la dernière en date connue sous le nom Hartz-IV, ont joué un rôle économique bénéfique incontestable. En revanche, sur le plan politique, leurs effets ne sont intervenus qu'au seul bénéfice d'Angela Merkel, principale adversaire de leur promoteur. Le chancelier de l'époque, Gerhard Schroeder commit l'erreur de provoquer en septembre 2005 des élections anticipées. Les résultats positifs de son "Agenda 2010" n'avaient pas encore pu commencer à être mesurés. Non seulement, il disparut de la vie politique à partir d'octobre 2005, mais son impopularité continuait encore à rejaillir sur sa jeune et charmante épouse. Celle-ci fut écartée en janvier 2012 de la candidature par les sociaux-démocrates de Basse-Saxe. Et, à son propos, un syndicaliste pourra déclarer :"Dieu merci, il reste des gens dans le parti pour lesquels il ne suffit pas d'être la femme de quelqu'un. Doris Schröder-Köpf ne porte pas le parfum métallo du parti." (1)⇓

    En Grande Bretagne, au contraire les bonheurs du pays ne se bornent pas à ceux de la famille royale.

    Dès la défaite électorale des travaillistes en 2010, un gouvernement de coalition était mis en place associant pour la première fois de l'Histoire les conservateurs et leurs rivaux séculaires libéraux-démocrates. Et le cabinet Cameron allait très rapidement prendre de courageuses mesures destinées à redresser une situation économique particulièrement dégradée.

    Il semble à cet égard indispensable de faire comprendre à nos compatriotes que les réformes très profondes entreprises dès sa constitution en 2010 par le nouveau pouvoir londonien, expliquent le retournement de la conjoncture. Attendre le retour d'une croissance venue du ciel, tels les aborigènes de Nouvelle Guinée espérant la venue des avions cargo, caractérise les socialistes parisiens et ne produira aucun effet bénéfique.

    Or, après quatre ans d'impopularité les sondages et les projections en termes de sièges parlementaires démontrent la remontée de la droite et récompensent son courage. Notre classe politique et pourrait en accepter la leçon.

    Mais il y a plus.

    Car une étude de la banque d'Angleterre tend à démontrer un autre effet, celui-là à long terme de la diminution de ces aides sociales. Celle-ci se traduira par une modification des mentalités. Dès maintenant, le nombre des entrepreneurs indépendants au Royaume-Uni atteignait début 2014 le chiffre record de 4,5 millions, en augmentation de 600 000 en quatre ans et 1,5 millions de nouveaux emplois ont été créés pendant la même période, essentiellement donc dans les petites unités de production.

    Très logiquement le ministre du Travail M. Iain Duncan Smith souligne ce qu'annoncent ces résultats tangibles et mesurables : « La diminution des aides sociales, dit-il, va créer en Grande-Bretagne une nouvelle génération d'entrepreneurs.»

    Ce pragmatique Écossais catholique, élu conservateur de Londres, déplaît par nature à cette gauche caviar traditionnellement si puissante dans l'intelligentsia britannique. Celle-ci pousse donc des hauts cris devant un tel constat. Une raison supplémentaire d'applaudir au delà-même des déclarations de Duncan Smith, au travail de David Cameron.

    JG Malliarakis      

    Apostilles

    1.  cf. "L'épouse de Schröder perd des primaires en Allemagne""in "Le Figaro" en ligne 31 janvier 2012. 

    http://www.insolent.fr/

  • Bouygues Telecom pourrait supprimer près d’un quart de ses effectifs

    Un Comité Central d’Entreprise est convoqué jeudi 15 mai. Le projet de suppression de 1.500 à 2.000 postes, révélé par « Le Figaro », pourrait être présenté.
    C’est la douche froide chez Bouygues Telecom. L’opérateur se prépare à supprimer entre 1.500 et 2.000 postes, ce qui représente près d’un quart des effectifs - l’entreprise emploie aujourd’hui 9.000 salariés. L’information, révélée ce matin par « Le Figaro », nous a aussi été confirmée. Selon une source proche de l’opérateur, un Comité Central d’Entreprise (CCE) a même été convoqué jeudi 15 mai, date de la publication des résultats du premier trimestre. Le plan de suppression de postes pourrait être présenté plus en détail lors de cette réunion.

     

    201104_bouygues_telecom_comptes_2010_1.png

    Cette vague de licenciements vient un peu plus d’un mois après l’échec de Bouygues Telecom dans sa tentative de rachat de SFR, finalement cédé à Numericable par Vivendi pour 13,5 milliards d’euros en cash et un solde de 20 % du capital. En difficulté depuis 2012 et l’arrivée de Free dans le mobile, la filiale du groupe de BTP espérait trouver, en cas de mariage avec SFR, les ressources suffisantes pour résister sur un marché alors réduit à trois opérateurs. En deux ans, Bouygues Telecom a en effet perdu 200.000 clients et a vu son revenu par abonné chuter, alors que 18% de ses clients ont opté pour sa marque low-cost B & You.

    Des difficultés dans la branche Entreprises
    Pour se relancer, Bouygues Telecom a misé sur son réseau 4G, mais en dépit du succès technologique _ Bouygues Telecom dispose du premier réseau 4G de France, même si Orange a largement comblé son retard _ le succès commercial se fait toujours un peu attendre. « Nous avons le plus grand réseau 4G, mais le chiffre d’affaires le plus faible des trois opérateurs historiques. Cherchez l’erreur ! », s’emporte Azzam Ahdab, représentant CFDT chez Bouygues Telecom, cité par Le Figaro.

    Chateau

    A la peine dans le mobile, le troisième opérateur national le serait aussi dans l’activité Entreprises. Selon nos informations, la publication des résultats du premier trimestre, jeudi, devrait à nouveau l’illustrer.
    Selon Le Figaro, le groupe travaillerait enfin à réduire les coûts de fonctionnement et notamment par le biais d’une simplification de sa grille d’offres qui compte actuellement six forfaits, qui se déclinent chacun en offre avec ou sans engagement, auxquels s’ajoutent les quatre tarifs de B & You dans le mobile, les offres pour la box et remises aux clients les plus fidèles.

    Afp via les Echos :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAAlAkkAypzZZJWXZ.shtml

  • De Mitterrand à Hollande les présidents du chômage de masse…

    Jamais deux ans après son élection à la magistrature suprême un président de la République n’a été à ce point impopulaire. Il faut dire que plus les années et les chefs de l’Etat passent, moins il est facile de dissimuler l’effondrement du pays sur tous les plans. L’époque dite des Trente glorieuses était déjà une période de décadence pour notre nation avec la décolonisation, les débuts de l’immigration massive venue du Tiers monde, c’est-à-dire une colonisation à rebours et l’américanisation de notre société, de nos modes de vie et de pensée. Mais cette décadence politique, morale et spirituelle a été globalement acceptée par nos compatriotes parce qu’à cette époque nous connaissions encore le plein emploi, la croissance était forte et les Français s’étaient enrichis.

    Rivarol
    Les personnes âgées racontent volontiers que lorsqu’elles étaient jeunes cela n’était pas un souci de quitter un travail ou d’en être renvoyé, on retrouvait facilement un emploi correctement rémunéré. Aujourd’hui il n’en va pas de même. Combien de diplômés ayant fait parfois de longues études supérieures après leur baccalauréat échouent aujourd’hui sur le plan professionnel ?

    Les quatre derniers présidents de la Cinquième République ont tous été élus en faisant croire pendant leur campagne électorale qu’ils baisseraient fortement le chômage contrairement à leurs prédécesseurs. On se souvient de ce fameux débat télévisé entre les deux tours de la présidentielle de 1981 où François Mitterrand disait sans aménité au président sortant Valéry Giscard d’Estaing : « Vous êtes l’homme du passif » lui reprochant par là la montée du chômage. Le candidat de la gauche, en marchand d’illusions, s’était même engagé à ce que lui, élu, les demandeurs d’emploi n’atteignent jamais les deux millions. On sait ce qu’il en est advenu par la suite. A la fin de son second septennat, Mitterrand, dans une interview télévisée avait d’ailleurs avoué, fataliste, que tout avait été tenté (ce qui est faux) pour résorber le chômage mais que tout avait échoué et qu’en quelque sorte il n’y avait plus grand-chose à faire. Le 7 mai 1995, son successeur immédiat, Jacques Chirac, à peine élu, dans sa première allocution, promettait lui aussi, le menton en avant, que tout serait tenté, sans aucun tabou, pour réduire le chômage. Moyennant quoi pendant sa longue présidence les personnes sans travail ont été encore plus nombreuses qu’auparavant. Quant à Nicolas Sarkozy, en 2007, à l’université du MEDEF, il s’engageait à aller chercher avec les dents le point de croissance manquant à l’économie française afin de revenir graduellement au plein emploi. Dans un entretien télévisé, il s’était également engagé à ce que la courbe du chômage diminuât fortement avant le terme de son quinquennat. Ce ne fut pas le cas, ce qui n’empêcha toutefois pas Sarkozy d’être candidat à sa réélection car ces politiciens, malgré leurs échecs répétés, leurs promesses trahies, ne se croient coupables de rien et n’hésitent pas à solliciter la confiance des électeurs.

    L’échec de François Hollande est encore plus flagrant car jamais le chômage na été aussi élevé qu’aujourd’hui. « Comment voulez-vous, à la fin de mon mandat, si j’ai échoué sur la croissance, échoué sur le chômage, échoué sur le redressement du pays, je puisse dire “j’ai la solution pour la suite” ? Je vais me battre. Si on doit regarder l’échec, il est sur une promesse que j’ai faite et répétée d’inverser la courbe du chômage, ce n’est pas encore le cas, nous l’avons stabilisé, nous ne l’avons pas inversé » a déclaré Hollande le mardi 6 mai lors d’un entretien sur RMC et BFM-TV avec le journaliste Jean-Jacques Bourdin à l’occasion de ses deux ans de présidence. Le chef de l’Etat ment car le chômage n’a pas été stabilisé sous sa présidence, il a bel et bien augmenté, battant même des records historiques…

    jeromebourbon@yahoo.fr

    La suite dans le journal RIVAROL de cette semaine

  • De Mitterrand à Hollande les présidents du chômage de masse…

    Jamais deux ans après son élection à la magistrature suprême un président de la République n’a été à ce point impopulaire. Il faut dire que plus les années et les chefs de l’Etat passent, moins il est facile de dissimuler l’effondrement du pays sur tous les plans. L’époque dite des Trente glorieuses était déjà une période de décadence pour notre nation avec la décolonisation, les débuts de l’immigration massive venue du Tiers monde, c’est-à-dire une colonisation à rebours et l’américanisation de notre société, de nos modes de vie et de pensée. Mais cette décadence politique, morale et spirituelle a été globalement acceptée par nos compatriotes parce qu’à cette époque nous connaissions encore le plein emploi, la croissance était forte et les Français s’étaient enrichis.

    Rivarol
    Les personnes âgées racontent volontiers que lorsqu’elles étaient jeunes cela n’était pas un souci de quitter un travail ou d’en être renvoyé, on retrouvait facilement un emploi correctement rémunéré. Aujourd’hui il n’en va pas de même. Combien de diplômés ayant fait parfois de longues études supérieures après leur baccalauréat échouent aujourd’hui sur le plan professionnel ?

    Les quatre derniers présidents de la Cinquième République ont tous été élus en faisant croire pendant leur campagne électorale qu’ils baisseraient fortement le chômage contrairement à leurs prédécesseurs. On se souvient de ce fameux débat télévisé entre les deux tours de la présidentielle de 1981 où François Mitterrand disait sans aménité au président sortant Valéry Giscard d’Estaing : « Vous êtes l’homme du passif » lui reprochant par là la montée du chômage. Le candidat de la gauche, en marchand d’illusions, s’était même engagé à ce que lui, élu, les demandeurs d’emploi n’atteignent jamais les deux millions. On sait ce qu’il en est advenu par la suite. A la fin de son second septennat, Mitterrand, dans une interview télévisée avait d’ailleurs avoué, fataliste, que tout avait été tenté (ce qui est faux) pour résorber le chômage mais que tout avait échoué et qu’en quelque sorte il n’y avait plus grand-chose à faire. Le 7 mai 1995, son successeur immédiat, Jacques Chirac, à peine élu, dans sa première allocution, promettait lui aussi, le menton en avant, que tout serait tenté, sans aucun tabou, pour réduire le chômage. Moyennant quoi pendant sa longue présidence les personnes sans travail ont été encore plus nombreuses qu’auparavant. Quant à Nicolas Sarkozy, en 2007, à l’université du MEDEF, il s’engageait à aller chercher avec les dents le point de croissance manquant à l’économie française afin de revenir graduellement au plein emploi. Dans un entretien télévisé, il s’était également engagé à ce que la courbe du chômage diminuât fortement avant le terme de son quinquennat. Ce ne fut pas le cas, ce qui n’empêcha toutefois pas Sarkozy d’être candidat à sa réélection car ces politiciens, malgré leurs échecs répétés, leurs promesses trahies, ne se croient coupables de rien et n’hésitent pas à solliciter la confiance des électeurs.

    L’échec de François Hollande est encore plus flagrant car jamais le chômage na été aussi élevé qu’aujourd’hui. « Comment voulez-vous, à la fin de mon mandat, si j’ai échoué sur la croissance, échoué sur le chômage, échoué sur le redressement du pays, je puisse dire “j’ai la solution pour la suite” ? Je vais me battre. Si on doit regarder l’échec, il est sur une promesse que j’ai faite et répétée d’inverser la courbe du chômage, ce n’est pas encore le cas, nous l’avons stabilisé, nous ne l’avons pas inversé » a déclaré Hollande le mardi 6 mai lors d’un entretien sur RMC et BFM-TV avec le journaliste Jean-Jacques Bourdin à l’occasion de ses deux ans de présidence. Le chef de l’Etat ment car le chômage n’a pas été stabilisé sous sa présidence, il a bel et bien augmenté, battant même des records historiques…

    jeromebourbon@yahoo.fr

    La suite dans le journal RIVAROL de cette semaine