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l'emploi - Page 84

  • Impôts – Suppression du quotient conjugal – Individualisation de l’impôt sur le revenu, quel impact ? – Décryptage

    « Le système du quotient conjugal repose sur un principe critiquable : la mise en commun des ressources d’un couple » dixit le rapport Lemière,  préconisant  la suppression du quotient conjugal  remis en décembre 2013 à la ministre des droits des femmes Najat Vallaud Belkacem.

    Autrement dit, ce rapport, propose par là d’envisager l’individualisation de l’impôt sur le revenu des couples mariés et pacsés.

    C’est à dire la remise en cause par idéologie de toute la politique familiale.

    Quels arguments pour une telle idée ?

    «Toucher au quotient conjugal a surtout une fonction symbolique» pour tenter de  s’opposer à  «une vision conservatrice de la division sexuée du travail domestique et professionnel» disent les auteurs du rapport.

    Dans un but « d’égalité » et de « parité », il s’agit, de la bouche même des rédacteurs de ce rapport,  de «lever un frein à l’emploi des femmes». 

    Comment fonctionne le quotient conjugal aujourd’hui ?

    Il est nécessaire tout d’abord de rappeler que les couples mariés sont soumis à une imposition commune. Ce qui veut dire que  leur impôt sur le revenu est calculé d’après ce système du quotient conjugal.

    En deux mots, c’est la moyenne des revenus des conjoints qui détermine leur niveau d’imposition.

    En effet, on additionne les revenus des deux conjoints, avant de diviser le résultat en deux parts égales puis d’appliquer à chacune des parts le barème de l’impôt  pour enfin multiplier le résultat par deux.

    A ne pas confondre avec le quotient familial qui, lui, découle du même principe mais concerne les enfants. Les enfants apportent au foyer fiscal une demi-part chacun puis une part à partir du troisième. On se rappelle que depuis ce 1er janvier, le gouvernement a plafonné à 1500€ par demi-part le coup de pouce consenti au foyer fiscaux via le quotient familial. Cette mesure devrait impacter près de 15% des familles et leurs rajouter parfois plus de 1000€ d’impôts supplémentaires par an.

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    Pour eux, le chômage n'existe pas si des femmes ne travaillent pas, c'est la faute aux hommes....

  • Le chômage ? La faute à l’extrême droite certainement

    « Si François Hollande n’a pu infléchir la courbe du chômage, n’est-ce pas à cause de ces ringards de Français pétainistes qui refusent de travailler ? »
    Chaque nouvel échec, chaque nouveau ridicule, chaque nouvelle crise qui marque la lamentable présidence Hollande devient l’occasion de dénoncer les vrais coupables : les dangereux saboteurs d’extrême droite. La gauche voit la main de l’extrême droite partout, ce qui est bien commode. Mais cela traduit aussi un penchant inquiétant pour la démocratie.
    Les noirs desseins de la manif pour tous
    Ainsi l’invocation de l’ombre de l’extrême droite a permis de museler l’ampleur de la manifestation populaire contre les projets Taubira. La médiatisation systématique de quelques « incidents » spectaculaires – peut-être provoqués, d’ailleurs – a permis de mettre en scène les dangereux fachos qui s’en prendraient à nos paisibles forces de l’ordre républicaines, et, bien sûr, à notre si gentille ministre de la Justice.
    Le rose fushia de la manif pour tous masquait de noires intentions factieuses assurément.
    Les bonnets bruns
    Puis quand les Bonnets rouges ont commencé en Bretagne à faire reculer le gouvernement, les médias se sont efforcés de mettre en avant une collusion des mécontents avec une louche revendication identitaire. Identité ? Voilà un mot qui sent le soufre.
    Les Bonnets rouges ne seraient-ils pas, finalement, des Bonnets bruns ? Kolossale finesse, aurait dit le regretté Francis Blanche.
    Maréchal nous voilà
    Même Dieudonné, qui pourtant clame haut et fort son identité franco-camerounaise et son islamophilie, est désormais présenté comme une référence d’extrême droite. Quand les caméras officielles filment les spectateurs du Théâtre de la Main d’Or, on ne voit ainsi que les Français de souche au cheveu court. Pas les spectateurs ni les supporters maghrébins ou d’origine africaine, les plus nombreux.
    Normal : Dieudonné, l’odieux antisémite, ne peut être que d’extrême droite. Le « philosophe » Roger-Pol Droit voyait bien dans l’humoriste « la France rance » de Vichy (article « La république et le rire obscène », Les Echos du 9 janvier 2014)… Dieudonné : Maréchal nous voilà ! Il fallait y penser.
    Salauds de parents
    L’opération Dieudonné a permis aussi de roder le discours qu’on nous ressert maintenant à propos de la théorie du genre.
    Rappelons les faits : un nombre croissant de familles s’inquiètent à juste titre des délires pédagogiques, en particulier en maternelle, autour de la théorie du genre et de la lutte contre les prétendus stéréotypes sexuels. Notamment les familles d’origine immigrée qui ne veulent pas que l’on lobotomise ainsi leurs bambins.
    Alors que fait-on ? On accuse évidemment les parents.
    Comme le titre Le Monde du 30 janvier 2014 : « Des opposants à la théorie du genre perturbent l’école ». Perturbent l’école : vous avez bien lu. L’école marcherait si bien sans cela, c’est sûr.
    Que se passe-t-il donc ? « Une association hétéroclite de militants musulmans et d’extrême droite fait courir de fausses rumeurs sur le contenu des enseignements scolaires », écrit Le Monde, en supporter zélé du ministre de l’Education.
    Bref, la théorie du genre c’est la faute encore à l’immonde extrême droite qui fait courir des rumeurs. Ah les rumeurs ! Cela ne vous rappelle rien ?
    Et ne vous y trompez pas : les islamistes appartiennent bien à l’extrême droite musulmane (c’est Charlie Hebdo qui nous le dit). Bon sang mais c’est bien sûr ! Tout s’éclaire : voilà l’extrême droite encore à l’œuvre derrière la théorie du genre. Et puis la couleur verte et le brun vont bien ensemble, n’est-ce pas ?
    La  colère est d’extrême droite
    Vous voici révolté par l’état de votre pays ? Vous ne vous sentez plus en France chez vous ? Vous faites pipi debout ? Vous ne voyez pas François Hollande en sauveur ? C’est que vous êtes d’extrême droite. On nous l’a bien dit dimanche dernier, sur tous les écrans. On nous le dit aussi lorsqu’on commente gravement les sondages d’opinion et qu’on ne peut plus cacher la coupure croissante entre le pays réel et le pays légal (encore une formule d’extrême droite, d’ailleurs…).
    Alors, mesdames et messieurs les commentateurs médiatiques, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
    Si François Hollande n’a pu infléchir la courbe du chômage, n’est-ce pas à cause de ces ringards de Français pétainistes qui refusent de travailler ? Si la réforme fiscale s’annonce mal, n’est-ce pas à cause du sabotage des fonctionnaires d’extrême droite ? Si la rupture entre François et Valérie est de notoriété publique, n’est-ce pas la faute aux bloggeurs fachos dont il serait urgent, enfin, de censurer sur Internet le « discours de haine » ?
    Vous auriez ainsi une nouvelle belle occasion de montrer votre… extrême aveuglement et votre… extrême servilité.
    Michel Geoffroy, 30/01/2014
    http://www.polemia.com/le-chomage-la-faute-a-lextreme-droite-certainement-2/

  • Dans quel état se trouve l'Allemagne après les « réformes Hartz » (1) ? Pauvreté record ...

    Dans quel état se trouve l'Allemagne après les « réformes Hartz » ? Pauvreté record, précarité pour tous et méga-profits
    Peter Hartz, conseiller de François Hollande pour les nouvelles réformes du travail ? En tout cas, notre président socialiste avait déclaré s'inspirer pendant sa campagne des réformes libérales du chancelier Schroder. Retour sur l'état de l'Allemagne dix ans après les fameuses « Réformes Hartz ».
    Un rapport publié juste avant les Fêtes contredit les données du gouvernement allemand ainsi que le mythe du miracle allemand qui se révèle être un mirage patronal : la « compétitivité » allemand, ce sont les peuples européens qui la payent, et d'abord les travailleurs allemands.
    C'est le constat alarmant de l'organisation de bienfaisance DPWV dans son rapport « Entre prospérité et pauvreté – l'Allemagne mise à l'épreuve » :
    l'Allemagne compte plus de pauvres que jamais depuis la dite réunification, 15,2 % se trouve sous le seuil de pauvreté, 16 autres % sont menacés de pauvreté, soit 31 % de pauvres réels ou potentiels dans le pays le plus prospère d'Europe.
    Le rapport est d'autant plus inquiétant que la croissance de la production et celle de la pauvreté sont allés dans des sens opposés. Entre 2005 et 2013, le PIB allemand a augmenté de 12 % malgré la crise, tandis que la pauvreté est passé de 14 % à 15,2 %.
    Les données de l'ONG rentrent en contradiction avec celles vantées par le gouvernement, celles de l'Institut allemand pour la recherche économique (DIW), financé par l'Etat et défendant les thèses patronales.
    Or, le DIW s'était tout simplement arrêté aux données de 2010 … seule année sur ces dix dernières où le taux de pauvreté avait connu un léger recul. Depuis la pauvreté est repartie à la hausse. Un simple mensonge par omission.
    L'étude portant sur les inégalités régionales souligne que se creusent les disparités entre régions riches, plutôt au Sud, et pauvres, naturellement à l'Est mais aussi de plus en plus à l'ouest : c'est le cas de Brême (23,1 % de pauvres), Mecklembourg (22,9 %), Berlin (21,2 %), Saxe (18,9 %) et Brandebourg (18,3 %).
    Un cas dramatique est celui de la Ruhr, vieille région industrielle, bastion ouvrier, pour la première fois classée dans les régions pauvres ravagées par la désindustrialisation, 19,2 % en 2012 avec des pics de 26,4 % à Dortmund et 25,1 % à Duisbourg.
    Selon les auteurs du rapport : « il faut pointer du doigt les bas salaires, la précarité, les emplois atypiques (…) les bons résultats sur le marché du travail se produisent évidemment au prix d'une américanisation du marché du travail, avec le phénomène des travailleurs pauvres. »
    Pour le travail – Bas salaires et précarité pour tous : le résultat des « réformes Hartz »
    Sur quoi repose le soi-disant « miracle allemand » ?
    D'abord sur les bas salaires. La politique menée par le social-démocrate Schroder – dont se revendique Hollande – entre 2003 et 2005 a contribué à la baisse des salaires, à la généralisation de la précarité avec son cortège de « mini-jobs » et de « travailleurs pauvres ».
    En chiffres, le salaire moyen allemand a baissé de 4 % entre 2000 et 2010, soit 100 € de moins par mois. Après une légère relance après 2010, l'année 2013 a vu les salariés allemands perdre encore (officiellement, les chiffres étant sous-évalués) 0,2 % de pouvoir d'achat.
    La part des salaires dans le partage de la valeur ajoutée a reculé entre 2000 et 2010 de 68 à 63 % du PIB. Les bas salaires (2/3 du revenu médian) touchent désormais 23 % de la population mais 57,5 % des 15-24 ans entrant sur le marché du travail.
    Symbole de cette sous-prolétarisation du salariat allemand, les lois « Hartz IV ». Sous prétexte de lutte contre le chômage, on lance en fait une chasse aux chômeurs. Si le taux de chômage a baissé de 11,5 à 6,5 % entre 2005 et 2013, le nombre de « Hartzi » a explosé.
    Selon les lois Hartz, l'allocation-chômage classique (Arbeitslosengeld I) est réduite à 12 mois, le chômeur est considéré ensuite de longue durée (Arbeitslosengeld II) et touche 350 € par mois. Une allocation conservée à condition d'accepter tout emploi proposé par l'agence pour l'emploi.
    6,6 millions de personnes - dont 1,7 millions d’enfants – sont victimes d’Hartz IV. Ces 4,9 millions d’adultes (les « Hartzi ») sont en fait des chômeurs, des « quasi-chômeurs ».
    C'est dans le cadre de ces lois que se sont développés les mini-jobs payés au maximum 400 € par mois, voire les « jobs à 1 € » … par jour !
    La précarité devient de plus en plus la norme, surtout pour les jeunes. Sept ans après « Hartz IV », le nombre de contrats atypiques a explosé, de 47 % pour les contrats à temps partiel et de 131 % pour les intérim entre 1999 et 2009 !
    Selon DESTATIS (l'INSEE allemande), si 8 millions de salariés subissent déjà un contrat précaire, il faut savoir que seules 15 % des nouvelles embauches se font en CDI, le reste en CDD (43%) ou en intérim (42% en CDD)
    Pour le capital – Méga-profits et avantage compétitif' : la vraie raison derrière les « Réformes Hartz »
    Les salaires perdus par les travailleurs passent directement dans la poche des patrons allemands. Entre 2000 et 2012, le taux de marge des entreprises allemandes est passé de 37 à 41 %, avec un pic de 45 % en 2007. En comparaison, les entreprises français oscillent entre 28 et 30 % !
    2012 a été l'année d'euphorie pour le DAX, l'équivalent du CAC 40 réunissant les 30 entreprises côtées à la bourse de Francfort : 104 milliards d'€ de profit, en hausse de 8 % par rapport à 2011.
    Le cas d'une entreprise Volkswagen donne le vertige et est emblématique du « capitalisme allemand » : 15 milliards de profits en 2011, 11 milliards en 2012 … et 17 millions de rémunérations pour le PDG de l'entreprise.
    Le succès de Volkswagen (VW), la délocalisation. Ou plutôt la « division du travail » dans l'Union européenne au profit du capital allemand, au détriment des travailleurs allemands : la nouvelle « Up » est produite en Slovaquie, la « Polo » en Espagne.
    Autre recette, le chantage patronal dont l'ANI marque le début en France. En 2004 VW avait menacé de délocaliser 30 000 postes si les salariés n'acceptaient pas le gel des salaires et le retour à la semaine de 40 h sans compensation. Une fois le deal accepté, VW a licencié 20 000 salariés en 2006 !
    Naturellement, le pari du capital allemand, c'est de jouer l'intégration européenne : se construire une Mitteleuropa en Europe de l'est pour délocaliser, casser les concurrents industriels étrangers grâce à l'euro fort, enfin jouer le dumping social et salarial avec les plans d'austérité coordonnés.
    L'Ukraine, avec sa réserve en matières premières et sa main d’œuvre bon marché et bien formée, constitue un enjeu majeur dans l'élargissement de cette Mitteleuropa, ce qui permet de comprendre l'enjeu de la lutte actuelle autour de cet Etat de 46 millions d'habitants.
    Le pari d'une « industrie d'exportation compétitive » a aussi ses contradictions. Si les exportations ont tenu l'industrie allemande pendant la dernière décennie, à force de créer un désert autour d'elle, l'Allemagne voit ses exportations chuter et la croissance allemande ralentir fortement.
    Désormais, les journaux économiques français comme allemands passent de la célébration du « miracle allemand » à l'inquiétude face à un « mirage » qui cache l'image d'une Europe saignée à vif.
    En tout cas, bas salaires, chômage déguisé en précarité généralisée, travailleurs pauvres, régions industrielles sinistrées d'un côté, méga-profits, intégration européenne et mondialisation à sens unique de l'autre, il est temps de dénoncer le mirage allemand, agité en nos rangs pour nous imposer la politique du capital, celle de Hollande, le Schroder français !

    notes

    Source: http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net
    (1) Cet article ne surprendre pas le lectorat de Voxnr puisque le sujet avait déjà été traité sous un autre angle:
    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFVAZuVuEuPiEsKCLl.shtml

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFAEEVkyVZXkZuLxPI.shtml

  • France: SDF + 50 % EN 3 ANS

    Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures sur le trottoir du boulevard Sébastopol » : le 1er février 1954, l’abbé Pierre lance sur Radio Luxembourg un appel à venir en aide aux sans-abri. Son interpellation suscite un élan de générosité sans précédent. En quelques semaines, 400 millions de francs sont récoltés, des crédits budgétaires sont débloqués pour construire immédiatement 12 000 logements. Le gouvernement d’alors promet de construire 240 000 logements chaque année. Le 1er février 2014, soixante ans plus tard, les 283 groupes d’Emmaüs France lanceront un nouvel appel dans plusieurs villes de France. Si le nombre de mal-logés a diminué dans l’intervalle - il est ainsi passé de 54 % de la population à moins de 10 % - , la situation est toujours préoccupante.
    + 50 % EN 3 ANS
    En France, 3,6 millions de personnes sont soit privées de domicile personnel, soit vivent dans des conditions très difficiles (privation de confort ou surpeuplement), soit sont en situation d’occupation précaire (hôtel, caravanes…). Le nombre de sans-abri a ainsi augmenté de 50 % depuis 2011 pour atteindre le chiffre de 141 500 personnes, dont 30 000 enfants début 2012. Le numéro d’urgence, le 115, qui gère les places d’hébergement d’urgence, est saturé.
    En décembre 2013, 43 % des sans-domicile-fixe qui ont composé ce numéro n’ont pas obtenu de place à Paris, 61 % en province. A ce noyau dur du mal-logement s’ajoute un halo de plus de 5 millions de personnes fragilisées par la crise du logement. Rentrent dans cette catégorie, par exemple, les propriétaires qui occupent un logement dans une copropriété en difficulté ou encore des locataires en impayés de loyer.
    Pour la Fondation Abbé-Pierre, dont la vocation est de continuer le combat de son fondateur, et d’apporter une aide concrète aux personnes sans domicile ou mal logées, l’interpellation des pouvoirs publics et des décideurs est donc toujours d’actualité.
    Créée en 1990, et reconnue d’utilité publique en 1992, la Fondation s’y attelle d’autant plus facilement qu’elle a assuré son indépendance par son modèle économique. Plus de 90 % de ses ressources proviennent de la générosité du public (dons et legs).
    GÉNÉROSITÉ DU PUBLIC ET SUBVENTION
    Quelques partenariats avec des entreprises et une poignée de subventions publiques viennent compléter son budget, qui est d’environ 42 millions d’euros. Chaque année, le 1er février, la Fondation publie un rapport sur le mal-logement - l’édition de 2014 sera la 19e - , qui est devenu un document de référence pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet. Sa présentation officielle est l’occasion de rassembler des politiques et des spécialistes du logement.
    Cette année, à la veille des élections municipales de mars, les principaux candidats à la mairie de Paris se succéderont à la porte de Versailles pour défendre le volet logement de leur programme. La ministre du logement, Cécile Duflot, y est aussi attendue. Lors de ses vœux à la presse, Mme Duflot a estimé que « l’anniversaire de l’appel ne doit pas être l’occasion d’une célébration purement iconique, mais bel et bien d’un second souffle ».

    http://francelibre.tumblr.com/post/75229207381/france-sdf-50-en-3-ans#.Uuyn8vYsRXY

  • Effondrement de 77% des nouveaux investissements étrangers en France

    Effondrement de 77% des nouveaux investissements étrangers en France

  • Indice PMI : l’industrie en berne

    Notre confrère Les Echos a, dans son édition du 2 janvier dernier, révélé les résultats de la dernière enquête de Markit sur la conjoncture dans différents pays européens. Ces résultats sont présentés sous la forme d’un indice, le PMI (« Purchasing Manager Index »), qui indiquent, sur la base de l’opinion des directeurs des achats de grandes entreprises, la tendance de l’activité, notamment dans l’industrie manufacturière.

    Le résultat est sans appel, et aurait dû faire sur nos gouvernants l’effet d’une douche froide après les agapes de fin d’année. La France s’enfonce, la baisse de l’indice allant en s’aggravant, tandis que l’Allemagne et l’Italie renouent avec les niveaux du printemps 2011 (avant la dernière dégringolade de la croissance). Certes, l’indice PMI n’est pas la croissance, mais il fait référence dans l’industrie, et ces résultats préoccupants devraient être pris très au sérieux. En effet, ils montrent que la France est en train de manquer le train de la reprise (certes modérée et peut-être provisoire), ce qui semble être son habitude. Ils montrent également que nos voisins sont en train de tirer seuls les marrons du feu dans une conjoncture mondiale déprimée où les opportunités sont limitées ; en d’autres termes, les industriels allemands et italiens, très présents à l’international, prennent les quelques commandes disponibles dans les rares zones dynamiques de la planète, laissant à leurs homologues français le rôle de la cavalerie d’Offenbach. Et quand certains grands groupes français remportent un succès (ce qui n’est pas si rare, les entreprises du CAC 40 se portant d’ailleurs relativement bien), les PME françaises en profitent peu : ces succès sont bons pour le cours de bourse du groupe concerné, pas pour l’indice PMI du pays.

    C’est l’inverse en Allemagne, où les géants de l’équipement énergétique, du ferroviaire ou de l’automobile ont su créer et maintenir un réseau local de sous-traitants performants, qui font partie de leur force et accompagnent leur développement. Les concurrents français de ces groupes ne jurent que par le « low cost », comme ils disent, ne font appel à leurs compatriotes qu’en dernier ressort et ce dans les conditions les plus léonines possibles. Leurs acheteurs, dressés pour le rapport de force, ont fait depuis des années de l’industrie française un champ de ruines, dans l’impunité la plus totale. Le résultat, au-delà de quelques points de l’indice de Markit, se voit dans les plans sociaux à répétitions, et pas forcément les plus médiatiques. Qu’y peut l’Etat, nous dira t-on ? En tant que législateur, pas grand-chose aujourd’hui. Mais l’Etat est aussi un actionnaire (incompétent soit dit en passant). Il pourrait, s’il en avait l’idée, voire l’envie, s’intéresser aux pratiques de certains acheteurs de nos fleurons, qu’il n’est pas besoin de nommer, puisque tout le monde sait que l’Etat est prépondérant au capital d’Alstom, d’Areva ou de Renault. D’autres causes sont bien sûr à invoquer pour expliquer cette divergence entre l’activité hexagonale et celle de nos voisins alpins et rhénans. Parmi celles-ci, nous souhaitons souligner la passivité et l’absence de volonté de réforme de l’actuel gouvernement (qui n’est guère en rupture, dans les faits, avec son prédécesseur). En effet, la crise a été moins dure en France qu’en Italie, par exemple, grâce à nos fameux « amortisseurs sociaux », à l’importance de notre secteur public et aux multiples sédatifs tels que les emplois aidés ou la prime à la casse. Nos dirigeants ont donc choisi de faire le dos rond, attendant la reprise en passager clandestin. Cette attitude mesquine et attentiste est d’ailleurs bien dans la manière des duettistes qui occupent, par un cruel accident de l’Histoire, la tête de notre Etat. Pendant ce temps, l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne réformaient. Certes dans la douleur, certes au prix d’une baisse à court terme du pouvoir d’achat de leur population, certes en remettant en cause les situations acquises.

    Nous ne sommes pas partisans à tout crin de l’austérité ; mais le pragmatisme est de rigueur dans les situations telles que celle que nous connaissons, et il est tragique de constater que pendant que la totalité des gouvernements limitrophes travaille et s’interroge sur la manière de sauvegarder à moyen terme le niveau de vie de sa population, Jean-Marc Ayrault livre bataille à Dieudonné et à sa quenelle (la gastronomie lyonnaise mérite mieux qu’une telle persécution) et François Hollande joue au stratège amateur dans les pires poudrières de la planète, ce qui serait comique s’il ne s’agissait pas de la vie de soldats et de deniers publics. Sa dernière trouvaille ? Vendre pour trois milliards d’euros d’armement à l’Arabie Saoudite, en vue du soutien aux factions alliées du royaume. .. Tout un programme !

    Plutôt que de lancer des litres de propergol sur les brasiers moyen-orientaux auxquels il ne comprend rien, l’ex président du conseil général de Corrèze ne peut-il pas un peu travailler à l’intérêt du pays ? On ne sait même plus s’il faut le souhaiter ou non…

    Jean-Marc Ferrand - L’AF 2878

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Indice-PMI-l-industrie-en-berne

  • Les usines françaises malades du sous-investissement

    Ça crisse. Ça chuinte. Ça cliquette… A Fromelennes, un petit village des Ardennes, l’usine de cuivre va pouvoir continuer à résonner du bruit des machines. Au moins pour un an. Il s’en est fallu de peu. Depuis des mois, le site et ses 350 salariés étaient menacés. Mis à mal par la crise, l’italien KME, propriétaire des lieux, avait décidé de fermer une des unités-clés de Fromelennes, la fonderie. Une installation ancienne, déficitaire et un peu trop souvent en panne. « Ce n’est pas là que KME a investi, c’est clair », explique un salarié. Or, sans fonderie, le personnel ne donnait pas cher des ateliers de transformation. Cela aurait signé la fin d’un site historique, ex-Pechiney, où l’on travaille le cuivre depuis 1817.

    Mais le 15 janvier, bonne surprise : la procédure de fermeture est annulée. « Ce n’est pas un miracle, commente Rachid Belkebir, le représentant de l’intersyndicale CFDT-CGT. Après l’annonce de la fermeture, on a réorganisé le travail, traqué les économies possibles, et amélioré la productivité de 30 % en six mois ! Cela a amené la direction à revoir ses plans ». D’autant que le personnel s’est engagé à gagner de nouveau 5 % en productivité cette année. Fromelennes est – provisoirement – sauvé.

    Ça craque. Ça crisse. Ça coince… Fromelennes résume les dangers qui guettent de plus en plus d’usines françaises. Des sites souvent anciens, mal organisés, sous-utilisés, peu rentables. Les premiers menacés en cas de difficultés. Pour le dire en un mot, vétustes.

    L’HÉRITAGE DES « TRENTE GLORIEUSES »

    Ce mot, Christophe de Margerie, le PDG de Total, a été l’un des premiers à oser l’employer. Le système industriel français est « globalement vétuste », c’est « une évidence » qu’il faut « accepter d’entendre », affirme-t-il au détour d’un entretien aux Echos, le 28 août 2013. Venant du premier industriel de France, ce diagnostic-choc prend un relief particulier.

    A l’époque, le patron de Total prépare le terrain pour son propre groupe : quelques jours plus tard, il annonce son intention de fermer à terme la principale unité du complexe chimique de Carling, en Moselle. Un site assez représentatif, lui aussi, de l’outil industriel français. Créé dans les années 1950 pour exploiter le charbon lorrain, il est relativement petit, éloigné des ports et des raffineries. Dans ce contexte, Total a préféré depuis des années investir ailleurs, sur des sites géants à Anvers (Belgique) ou Jubail (Arabie saoudite). Jusqu’au jour où la question du maintien de Carling s’est posée.

    Mais le constat dépasse Total. La France compte certes des usines dernier cri, comme celle que le fabricant de tracteurs Massey Ferguson a inaugurée à Beauvais (Oise) en novembre 2013. Mais l’essentiel des sites date soit d’avant-guerre, soit des années de forte croissance, entre 1945 et 1975. « C’était aussi une époque où la France acceptait encore de construire des usines, sans que le moindre projet soit l’objet de recours », note le consultant Denis Florin, de Lavoisier Conseil.

    Depuis ces « trente glorieuses », peu d’unités totalement neuves sont sorties de terre. Quant aux équipements, eux aussi accusent souvent un certain retard. Un exemple ? Kem One. Sur les quatre usines de chlore de l’ancienne filiale d’Arkema, « une seule peut être considérée comme moderne », soulignaient en 2013 les experts de Bercy. « Deux sont fortement consommatrices d’énergie, et une est condamnée à horizon 2020 pour des raisons d’environnement ». Un gros chantier en vue pour les repreneurs qui se sont lancés dans l’aventure…

    LA FRANCE EN QUEUE DE PELOTON DANS L’UE

    « On paie vingt ans de sous-investissement », résume Robin Rivaton, auteur de plusieurs notes sur l’industrie pour le think tank libéral Fondapol. « Les marges des petites entreprises ont tant baissé qu’elles ont rogné sur toutes leurs dépenses, et les groupes mondiaux ont investi plutôt ailleurs, notamment dans les pays émergents », renchérit un industriel français. Confessant, sous le sceau de l’anonymat : « Moi aussi, j’ai sous-investi ».

    Selon la Banque européenne d’investissement, la France est, avec l’Irlande, le pays d’Europe qui, en proportion, a consacré le moins d’argent à son outil industriel entre 1995 et 2002. De l’ordre de 5 % du produit intérieur brut (PIB), contre plus de 8 % en Belgique et en Italie.

    « Oui, les marges écrabouillées se sont traduites par un vieillissement des installations et une perte de compétitivité, confirme Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif. Les années Sarkozy ont été un désastre sur ce plan ».

    L’exemple des robots est particulièrement parlant. En 2013, la France ne comptait que 33.000 robots industriels dans ses usines, contre 58.600 en Italie et… 165.800 en Allemagne, le pays de la mécanique, selon l’International Federation of Robotics. Un écart de 1 à 5 entre les deux rives du Rhin. « Et cet écart avec nos concurrents européens s’accroît », souligne M. Rivaton : seuls 2.900 robots ont été installés en France en 2013, quand l’Allemagne en ajoutait six fois plus. Dans le même temps, la Grande-Bretagne, longtemps à la traîne, se met elle aussi à s’équiper.

    En France, aucun signe de redressement n’est en vue. Après une remontée en 2010 et 2011, les commandes de machines-outils et autres équipements de production sont reparties à la baisse depuis la mi-2012. Elles ont chuté de 25 % en 2013, estime le Syndicat des entreprises de technologies de production (Symop). Au même moment, les commandes des industriels japonais sont, elles, à leur plus haut niveau depuis cinq ans.

    Faute d’investir, les sociétés françaises font de plus en plus durer leurs machines. Selon l’Insee, le nombre d’entreprises ne déclassant aucun équipement dans l’année est ainsi passé de 18 % sur la période 1991-1996 à 33 % en 2013.

    Chez les fabricants de papier, par exemple, les machines ont en moyenne plus de vingt ans d’âge, contre une quinzaine d’années en Allemagne. Dans certains secteurs peu rentables et mal aimés comme la forge ou la fonderie, « on trouve encore du matériel qui date de la sortie de la guerre », constate M. Rivaton.

    « Quand on est sollicités pour acheter des entreprises, on est souvent effrayés par l’état des usines », reconnaît un patron de la mécanique.

    Le phénomène dépasse l’industrie lourde. Certains pans de l’agroalimentaire, comme les exploitations porcines, souffrent aussi d’un retard d’investissement. Les services ne sont pas épargnés. La Redoute, par exemple, doit une partie de ses difficultés à un empilement obsolète de systèmes informatiques et à une plate-forme logistique jugée préhistorique par certains salariés.

    Car ce sous-investissement, qui se double souvent d’une organisation loin d’être optimale, est lourd de conséquences. Au-delà des problèmes de rentabilité, un outil peu performant empêche de monter en gamme et de s’adapter aux demandes de plus en plus mouvantes des clients. « Les donneurs d’ordre ont de plus en plus besoin de petites séries, relève M. Rivaton. Certaines usines sont bien en peine pour y répondre » Comme Caddie à Drusenheim, un site conçu pour fabriquer 10.000 ou 15.000 chariots à la suite. Or, à présent, les commandes dépassent rarement quelques centaines d’unités.

    PENDANT CE TEMPS, LES ALLEMANDS…

    A quoi ressemble un site ancien ? Pas forcément à du Zola. Prenez le stockage pétrolier de Coignières, dans les Yvelines. Treize énormes bacs appartenant à la société Raffinerie du Midi permettent d’approvisionner la région parisienne en essence, gazole, etc. Tous ont été construits la même année, en 1970. Tous ont donc quarante-quatre ans, âge vénérable pour une installation industrielle.

    « Pourtant, le dépôt est en parfait état, et il peut encore fonctionner sans problème des dizaines d’années ! », assure le chef d’établissement, Philippe Pégouet, en faisant le tour du propriétaire.

    Tous les dix ans, chaque bac fait l’objet d’une inspection approfondie. Vidé, dégazé, nettoyé, il est contrôlé en détail, avec une radioscopie des soudures pour en mesurer la corrosion. « Vous voyez le bac 13 ? On vient de l’arrêter pendant quatre mois, et on a effectué les travaux nécessaires ». Il est reparti pour dix ans. En quelques années, toutes les cuvettes de rétention ont aussi été refaites, pour les doter d’un fond en béton.

    Un stockage irréprochable, donc. Mais Marc Richomme, l’un des dirigeants de la société, l’admet : « Aujourd’hui, si on devait reconstruire cette installation, on utiliserait une technologie plus récente, celle de la double enveloppe ». Une couche de béton s’ajouterait au bac en acier. Une sécurité supplémentaire en cas de problème. « Cette technologie de la double enveloppe est déjà assez employée en Allemagne, où des bacs ont été construits plus récemment… » Le même raisonnement pourrait être tenu pour les centrales nucléaires, dont EDF veut pousser l’exploitation bien au-delà de quarante ans.

    DES ACCIDENTS DE PLUS EN PLUS FRÉQUENTS

    Dans certains cas, toutefois, ce vieillissement du parc industriel tricolore pose des questions de sécurité. Ces dernières années, une série de trois accidents a provoqué un électrochoc au sein des pouvoirs publics. En 2007, un bac s’est ouvert dans un dépôt pétrolier, polluant les berges de la Garonne sur près de 40 kilomètres. En 2008, la fuite de canalisations à Donges (Loire-Atlantique) a nécessité trois mois de travail pour nettoyer les berges de la Loire et les côtes atlantiques. L’année suivante, la rupture d’une canalisation a souillé plusieurs hectares du parc régional de la Crau.

    Le gouvernement a alors engagé un « plan vieillissement ». Au menu, mobilisation des industriels et multiplication des inspections sur site. Environ 300 par an. « Ce sujet va rester une priorité de nos services de contrôle au moins jusqu’en 2017 », annonce Patricia Blanc, la directrice générale de la prévention des risques au ministère de l’écologie.

    Le lancement de ce plan n’a pas empêché de nouveaux accidents. Comme la fuite très spectaculaire d’une cuve de « liqueur noire » dans l’usine de pâte à papier de Smurfit-Kappa au fond du bassin d’Arcachon, en juillet 2012. « Globalement, les incidents et accidents liés au vieillissement des installations sont de plus en plus fréquents », reconnaît-on au ministère, avec une certaine inquiétude.

    Car un autre effet de l’ancienneté des usines, c’est que les populations s’en rapprochent. « Un lotissement est à 260 mètres des usines de phosgène de Pont de Claix, dans l’Isère », s’alarme Jacky Bonnemains, de l’association Robin des bois. En croisant les doigts…

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/326534-les-usines-francaises-malades-du-sous-investissement#more-326534

  • Le CDI en voie de disparition

    Une nouvelle étude publiée par le service rattaché au ministère du Travail, la Dares, révèle que le taux des recrutements en Contrat à durée déterminée CDD, a augmenté de 3 points en 2012 tandis que le taux des CDI, Contrat à durée indéterminée recule.

    La « CDDisation » prend de l’ampleur

    Les résultats de la Dares démontrent que presque toutes les entreprises ne recrutent plus en CDI. Par contre, le taux des CDD a atteint le record avec 81,2% des nouvelles embauches en 2012 comparativement à 2011 ; ce qui traduit une hausse de 3 points.

    A part les entreprises de 50 salariés ou plus, de la construction qui n’ont que 39,8% de taux de recrutements en CDD, tous les autres secteurs d’activités sont concernés. Le tertiaire englobe à lui seul 83% des embauches en CDD avec un repli considérable des CDI, la construction 61,6%, et l’industrie 68,5%.

    Tous sont concernés

    D’après la Dares, le problème de la “CDDisation” ne se limite pas qu’aux jeunes.

    En 2012, chez les moins de 30 ans, le taux d’embauche en CDD, avait grimpé à 82,6% mais aussi chez les plus de 50 ans, ce taux était passé à 84,6%. Les femmes sont aussi plus touchées par le CDD plus que les hommes, 85 contre 76,6%.

    En vue de rehausser le taux des CDI, et de baisser celui des CDD, la contribution chômage qui était à 4% est ramenée à 7% pour les CDD de moins d’1mois, et de 5,5% entre 1 et 3mois.

    Les recrutements en CDI des moins de 26 ans ont été exonérés pendant une durée de 3 ou 4 mois de toutes cotisations. Toutefois, il existe encore des employés qui profitent encore d’un contrat en CDI. Vers la fin de l’année 2011, ils étaient 84,1% des effectifs du privé.

    Radins.com

    http://fortune.fdesouche.com/326360-le-cdi-en-voie-de-disparition#more-326360

  • La terre et l’agriculture selon l’ Article 39 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne

    Qu’est-ce que la terre ?

     

    Contrairement à l’eau ou à l’air qui peuvent être indéniablement pollués comme c’est le cas aujourd’hui, mais non détruits (ou alors, il faudrait chauffer les océans à plus de 100 degrés !), la terre, elle, est le résultat d’une jonction non définitive de nature électrostatique entre de l’humus et de l’argile.

    L’humus provient essentiellement de la décomposition de matière organique à la surface du sol, assurée conjointement par faunes et champignons (microscopiques).

    L’argile provient quant à elle de la déstructuration de la roche « mère » par les racines des arbres (hé oui, un arbre, c’est comme un iceberg, il y en a plus en dessous qu’au dessus).

    La jonction dite « argilo-humique » nécessaire à la formation de la terre proprement dite est essentiellement assurée par les vers de terre. La présence de vers de terre est donc un indicateur de tout premier plan.

     

    Une agriculture pérenne et respectueuse de son milieu est donc une agriculture agro-sylvo-pastorale. On cultive (« agro »), c’est à dire que l’on prélève de la biomasse du sol (la récolte), mais on remet de cette biomasse sous forme de déchets verts (« sylvo ») et enrichie de matières organiques type fumier (« pastorale »).

     

    Ne faut-il pas être fou pour considérer que l’on peut prélever jusqu’à 100 quintaux à l’hectare par an…sans rien remettre ? C’est pourtant ainsi que cela fonctionne aujourd’hui, et surtout, ainsi que les agriculteurs sont encouragés à travailler.

     

    L’article 39 du TFUE nous dit :
    « D’accroître la productivité de l’agriculture en développant le progrès technique »

     

    Cette « productivité » est à bien comprendre ainsi : l’objectif pour l’Union européenne est de maximiser la surface cultivée par agriculteur et non pas d’augmenter la productivité au mètre carré ! Les agriculteurs étant poussés à cultiver seuls des surfaces de plus en plus vastes, la conséquence directe est donc : la monoculture intensive au moyen de pesticides et de fongicides et dans un avenir proche…d’OGM*.

     

    Or, pesticides et fongicides tuent la faune et la flore. La faune (microscopique), ne peut donc plus décomposer les matières organiques…ainsi, progressivement, on assiste à une destruction de l’humus (environ 10 tonnes à l’hectare et par an en France). Les vers de terre meurent ; nous sommes passés de 2 tonnes à l’hectare de vers de terre en 1984 à environ 50 kilos à l’hectare. Les vers aèrent le sol, ils remontent en surface, l’équivalent de leur poids en nutriments chaque jour et rappelons le, permettent la création du complexe argilo-humique…donc de la terre !

     

    La productivité recherchée condamne les bocages, et par conséquent, il n’y a plus d’apport en matières organiques pour le sol, il n’y a plus non plus de faune pour la décomposer, et donc, plus d’humus : c’est l’érosion. Le sol devient imperméable et l’on crée ainsi les inondations en période sèche au printemps, avant de nous informer 3 mois plus tard, en été, que les nappes phréatiques sont vides. En effet, les sols étant devenus imperméables, toute l’eau ruisselle dans les cours d’eau et vers la mer, charriant avec elle l’argile de la roche mère qui n’a plus d’humus pour se fixer (d’où l’aspect boueux de nos cours d’eau lorsqu’il pleut, chose qui n’existait pas il y a 50 ans).

     

    Pendant ce temps, nous sommes condamnés à manger des céréales et des légumes chimiquement chargés, ou bien des légumes sans goût (puisque cultivés hors sol) comme plus de 90% de nos fraises et de nos tomates.
    Environ 90% de la terre en France est ainsi biologiquement morte, au sens ou seul l’apport massif d’engrais permet de maintenir la production. D’ailleurs, malgré les progrès techniques des dernières décennies, la production céréalière mondiale n’a pas augmenté depuis les années 80.

     

    L’article 39 se poursuit ainsi :
    « […] en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu’un emploi optimum des facteurs de production, notamment de la main-d’œuvre »

     

    Ceci explique que la France soit passée de 1 500 000 agriculteurs dans les années 90 à un peu plus de 500 000 aujourd’hui.

     

    En résumé, l’article 39 du TFUE nous condamne à la productivité à outrance, aux fongicides, aux pesticides et à terme, aux OGM. Seule, une petite partie de la population s’en trouve préservée, à savoir les personnes ayant la capacité économique de manger du « Bio », c’est-à-dire, de payer plus cher pour manger sainement comme le faisaient nos ancêtres.
    Quelles sont les conséquences à terme sur la santé publique ? Les conséquences sur notre écosystème ? Quid de la biodiversité ? De la santé des agriculteurs ? À l’heure actuelle, 1 agriculteur se suicide tous les jours en France !

     

    Nous pourrions ajouter les engrais provoquant la minéralisation des sols, ce type d’agriculture est responsable de près de 80% de l’émanation des gaz à effets de serre au niveau mondial, ce qui en fait de loin, le premier pollueur de la planète.

     

    Pourtant, les solutions existent.
    Stopper le labour*, B.R.F*, semis sous couvert, principes de permaculture ; autant de techniques qui intéresseront les plus curieux.
    La productivité au sens économique pourrait être remplacée par la productivité au mètre carré…et cela change tout. L’agriculture la plus productive au mètre carré est sans doute « la milpa » : la culture ancestrale sud-américaine. C’est une tri-culture alliant maïs, haricots et courge. Le maïs sert de tuteur aux haricots qui, en échange, produisent de l’azote pour le maïs, qui, enfin, fournit une protection solaire à la courge. Celle-ci par son étendue couvre le sol et empêche son érosion.
    Ceci n’est qu’un exemple, mais illustre le fait que manger sainement avec la capacité nécessaire pour nourrir 7 milliards d’individus est largement faisable. Malheureusement, aujourd’hui, la France n’est même plus auto-suffisante au niveau alimentaire.

     

    En conclusion, le choix de la productivité économique a un bilan très lourd :

     

    1/La population mange des produits de plus en plus chargés chimiquement.

     

    2/Le sol se meurt, mais jusqu’à quand l’écosystème tout entier va-t-il pouvoir tenir ?

     

    3/Le dégagement, en « équivalent CO2* », par minéralisation des sols est une source majeure de gaz à effet de serre.

     

    4/En culture hors sol, Il faut 8 calories pétrole pour former une calorie agricole et 8 calories agricoles pour une calorie animale…soit 64 calories pétrole pour une calorie animale. Au moment où le pétrole se raréfie, quid de la population indienne et chinoise désireuse de manger de plus en plus de viande.

     

    5/Les OGM sont un énorme problème. Ils condamnent les exploitants à la dépendance vis-à-vis du lobby agro-industriel via la nécessité d’acheter semences et engrais spécifiques tous les ans, entrainant pollution, misère et endettement…à noter le nombre de suicides en fortes augmentation dans les zones OGM en Inde. L’autre problème des OGM, c’est que la pollinisation n’a pas de frontières. L’exemple du Maïs mexicain qui commence à être contaminé par le Maïs OGM américain en est un exemple terrifiant.

     

    6/La Culture « productiviste » est encouragée par toutes les grandes instances internationales telle que l’UE, mais surtout le FMI (exemple au Burkina Faso).

     

    Lexique :
    OGM* : Organisme Génétiquement Modifié. Il ne faut pas, de mon point de vue, « jeter le bébé avec l’eau du bain », les OGM permettent par exemple la synthèse de l’insuline. Mais dans le cadre de l’agriculture, les OGM consistent essentiellement à modifier le génome d’une plante afin de la rendre résistante à l’herbicide et/ou aux fongicides employés en parallèle. Ainsi, en est-il du « fameux » « Roundup » de Monsanto, qui tuera tout, sauf le soja OGM planté et seul résistant. Ainsi, plus de mauvaises herbes, plus de nuisibles, l’agriculteur américain peut cultiver 500 hectares tout seul…belle productivité ! Mais tout le reste meurt, absolument tout.

    Labour* : Le fait de labourer profondément le sol entraine les matières organiques de surface en profondeur. Or, celles-ci ne seront plus décomposées par les champignons qui, sous terre, n’ont pas l’oxygène nécessaire à leur action. Par conséquent, pas de transformation en humus.

    BRF : Bois Raméal Fragmenté, il s’agit simplement du broyat issu de l’élagage des arbres, qui, déposé sur le sol à la fin de l’automne permet de « simuler » un sol forestier dans toute sa richesse.

    Equivalent CO2 : Il est nécessaire de parler en équivalent CO2, car Méthane, protoxyde d’azote et CO2 n’ont pas la même durée de vie dans l’atmosphère ni le même impact en terme de réchauffement par effet de serre. A titre d’exemple, le protoxyde d’azote, résultat majeur de la minéralisation des sols par certains engrais produira le même effet que 298 kilos de CO2 ; d’où la notion d’équivalent CO2.

     

    NOTE : Beaucoup est à dire sur cette problématique, ce petit exposé se veut volontairement partiel, mais essaie d’apporter des clés de compréhension permettant de mieux cerner les tenants et les aboutissants d’un article du TFUE qui, à la base, pourrait paraître « innocent ».

     

    Steve Guyot

    http://francelibre.tumblr.com/post/74543542543/la-terre-et-lagriculture-selon-l-article-39-du-traite#.UuUAGPZKFMM

  • Le dessous des ONG, une vérité cachée : Amnesty International

    Si au premier abord, les ONG poursuivent des objectifs louables s’orientant vers la défense des droits de l’Homme et de la dignité humaine, de plus en plus d’éléments démontrent que pour certaines de ces organisations ce constat est à relativiser. Infiltrées par des représentants des gouvernements, prenant part à certains conflits, passant sous silence d’autres ; en filigrane se dessinent les contours d’une stratégie qui est le reflet de la politique des départements des affaires étrangères.
    Par l’AEGE
    Certains gouvernements, comme les États-Unis, ne se cachent d’ailleurs pas de cette instrumentalisation des Organisations « non-gouvernementales ».
    Ainsi, l’ancien secrétaire d’État Colin Powell, dans un discours adressé aux ONG au début de l’Operation Enduring Freedom(l’invasion de l’Afghanistan), en octobre 2001, déclarait :
    «Les ONG sont un démultiplicateur de force pour nous, une partie tellement importante de notre équipe combattante.»1
     
    L’ONG Amnesty International a été créée par le britannique Peter Benenson. Avant d’exercer le métier d’avocat, il a travaillé au bureau du ministère de l’information et de la presse britannique lors de son service pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a ensuite travaillé au Bletchley Park qui était le centre de décryptage anglais, où il était affecté à la «Testery». Peter Brenenson était chargé de déchiffrer les codes allemands.
    « En 1960, Benenson est choqué par un article de journal qui relate l’arrestation de deux étudiants condamnés à sept ans de prison pour avoir porté un toast à la liberté pendant la dictature de Salazar. Révolté, il lance dans le journal l’Observer (dont le rédacteur était David Astor) un appel en faveur « des prisonniers oubliés » dans lequel on a utilisé pour la première fois la notion de « prisonnier d’opinion ».
    L’avocat reçoit alors des milliers de lettres de soutien. L’appel, repris dans les journaux du monde entier, demandait aux lecteurs d’écrire des lettres pour protester contre l’arrestation des deux jeunes hommes. Pour coordonner cette campagne, Benenson fonde en juillet 1961 l’association Amnesty International avec l’aide, entre autres, de Sean MacBride et d’Eric Baker. » (2)
    Depuis, Amnesty s’est vu reconnaître le caractère d’organisme à voix consultative auprès de l’ONU,auprès, notamment, de son Conseil économique et social, de l’UNESCO, de l’Europe et de l’Organisation des États américains. Elle jouit également d’un statut d’observateur auprès de l’Union Africaine. Par plusieurs actions, l’organisation s’est illustrée par sa partialité.
    A ce titre, la critique de l’intervention de l’armée française au Mali, trois semaines après son commencement, reposant sur une étude « exhaustive » de dix jours, illustre bien l’attention que l’organisation accorde à ce sujet. Amnesty International est une ONG qui prône son indépendance financière grâce aux dons faits par une majorité d’anonymes. Cependant un doute plane quant à la nature des financements de l’organisme.
    C) Le financement.
    En premier lieu nous pouvons voir que l’ONG dispose de plusieurs strates. Amnesty International est la première façade mais derrière nous retrouvons Amnesty International Charity Limited qui est une association enregistrée comme charitable et c’est par celle-ci que passe les financements d’États et de groupes corporatistes. Georges Soros, milliardaire notamment accusé de délit d’initiés en France par la Société Générale est à la tête de la fondation Open Society Institute, qui promeut la démocratie, est l’un des plus gros donateurs d’Amnesty International Charity Limited.
    Il a déjà investi plus de 100 millions de dollars au sein de l’ONG. (Peut-être dans un souci de conscience et de transparence vis à vis des États) Il y a deux ans, un autre « scandale » financier éclaboussait l’ONG. L’ancienne directrice d’Amnesty, Irene Khan, s’est vue octroyer une indemnité de départ de plus de 600 000€, étrange venant de cette femme qui avait activement lutté contre la pauvreté dans le monde (3)
    .
    Amnesty international se prévaut de l’acte Transparency International, ce dernier est un indice de perception de la corruption. Mais il n’y a aucun détail des dons. Un don peut être un don d’Etat ou de particulier. Où sont ces détails ? Pourquoi ne sont-ils pas déclarés officiellement ? Peut-on se considérer comme transparent dans ces moments là ? Toutes ces questions laissent planer des doutes au-dessus de l’ONG.
    D) Amnesty, une indépendance relative.
    Après s’être penché sur l’indépendance financière douteuse, les financements opaques d’Amnesty International, il paraît primordial d’analyser la partie influence et collusions qu’entretient l’ONG avec certaines entités (pays, entreprises, autres ONG). De cette « indépendance », aussi bien politique que financière dont elle s’est fait le porte-parole, Amnesty International apparait, par certains égards, être le contraire de ce qu’elle prône. En effet, comment ne pas voir un conflit d’intérêts lorsque Suzanne Nossel, Directrice d’Amnesty International USA de 2012 à 2013 a été l’assistante personnelle d’Hillary Clinton aux affaires étrangères américaines ?
    Cette même personne est à l’origine de la création du terme « Smart Power », soit la conjugaison entre une manière douce (soft) d’influencer, d’imposer sa puissance et une manière dure (hard) par la puissance militaire. Le « Smart Power » est dorénavant le cheval de bataille de l’administration Obama. Après son passage d’une année à la tête d’Amnesty International USA, Suzanne Nossel a pris la direction de l’association PEN American Center (4).
    Certains détracteurs internes d’Amnesty International lui ont reproché des orientations stratégiques trop proches de la politique étrangère américaine. Mais que ces détracteurs se rassurent Franck Jannuzi a été choisi pour assurer l’intérim de Suzanne Nossel. Le choix d’Amnesty International USA de M Jannuzi pour le poste de directeur exécutif adjoint à Washington DC est d’ailleurs étonnant, lorsque l’on s’intéresse à sa carrière.
    M Jannuzi a travaillé pour le bureau du renseignement et recherche en tant qu’analyste politico-militaire sur la région d’Asie de l’est. Ce dernier est maintenant chargé d’établir des orientations stratégiques adaptées à l’évolution de la politique étrangère américaine pour Amnesty International USA (5).
    Mais cette solution est-elle si récente entre le gouvernement américain et Amnesty International ? Deux cas prouvent que ce lien existe depuis plus d’une vingtaine d’années. Avant le début de la première guerre du Golfe, l’administration américaine relayait une information décrivant des soldats irakiens, arrivés dans un hôpital koweïti, vidant plus de 300 couveuses qui abritaient des enfants prématurés.
    Les enfants étaient jetés à même le sol, les couveuses rapatriées en Irak. Cet évènement a été prépondérant dans le retournement de l’opinion publique américaine, au départ non favorable à une intervention au Moyen-Orient. Amnesty International a joué un rôle clé en se faisant l’écho du gouvernement américain tout au long de l’opération.
    Plus récemment, Amnesty International a lancé une campagne publicitaire pour soutenir l’intervention de l’OTAN en Afghanistan « Enduring Freedom » avec un engagement majoritaire des forces américaines. Amnesty International a publié lors du sommet de l’Otan en mai 2012 des affiches stipulant :
    « Droits humains pour les femmes et les jeunes filles en Afghanistan : OTAN, continuez les progrès ! ».
    Les chiffres des pertes civiles durant le conflit en Afghanistan sont pourtant sans équivoque, à la fin du mois d’août 2009, le nombre de victimes civiles était estimé à 9 500 tués (6).
    A ce titre, il est étonnant que le conflit en Afghanistan n’ait pas suscité les mêmes critiques que l’intervention française au Mali.
    Ces interventions sont pourtant toutes les deux destinées à combattre le terrorisme et la répression de population par les islamistes.
    Où est passée la ferveur d’Amnesty International à rétablir la vérité, à dénoncer les auteurs de ces crimes, de ce non-respect des droits humains ?
    Ainsi lorsqu’Amnesty International part enquêter sur le bien-fondé de l’intervention française au Mali, à peine une semaine après le début de l’offensive : doit-on y voir une démarche louable soucieuse de défendre les droits de l’Homme ou une manœuvre subversive visant à nuire à l’image de l’armée française et malienne ?
    Au regard de la participation de personnes liées au gouvernement américain au sein de la direction d’Amnesty International, on peut légitimement se questionner quant à l’indépendance et l’impartialité de cette organisation.
    Au-delà de la défense des droits de l’Homme et de la dignité humaine comme objectif premier, ne faut-il pas un voir un objectif second qui vise à devenir le relais de l’influence culturelle américaine ?
    Ceci, afin d’installer sur le long terme un terreau qui serait favorable aux ambitions stratégiques américaines ?
    Notes
    (1) Michael Mann, Incoherent Empire, Verso, 2003
    (2) http://fr.inforapid.org/index.php?search=Peter%20Benenson
    (3) http://www.dailymail.co.uk/news/article-1358537/Revealed-Amnesty-Internationals-800-000-pay-offs-osses.html#ixzz1EdIXunkv
    (4) http://www.pen.org/press-release/2013/01/16/pen-american-center-names-suzanne-nossel-executive-director
    (4) http://www.amnestyusa.org/
    (6)http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/8143196.stm&title=[41]