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La politique économique d’Emmanuel Macron montre ses limites, tandis qu’une fracture sociale menace de couper en deux la société française.
La rentrée sociale promet de ne pas être de tout repos pour Emmanuel Macron et le gouvernement. Une première décision fait déjà polémique, celle de revaloriser nettement au-dessous de l'inflation les pensions de retraite et les allocations familiales. De toute évidence, les familles - et donc le redressement d'une natalité en baisse - ne font pas partie des objectifs prioritaires d'Emmanuel Macron.
Des centaines de fêtards se sont rassemblés pendant près de deux jours près de Lieuron, en Ille-et-Vilaine, lors d’une rave-party clandestine commencée jeudi soir pour fêter la nouvelle année. Au plus fort de l’événement, 2.500 personnes étaient présentes sur le site, dans deux hangars désaffectés, au mépris de toutes les règles sanitaires. Selon le ministère de l’Intérieur, les gendarmes ont procédé à plus de 1.225 verbalisations pour « non-respect du couvre-feu, du port du masque ou participation illicite à un rassemblement », et 420 pour « infractions diverses dont 225 en lien avec les stupéfiants ».
Au programme de cette édition, retour sur l’opération vaccin en France. Une semaine après l’injection de Mauricette, seules quelques centaines de personnes ont été vaccinées dans le pays. De nombreux médecins montent au créneau… Du côté de l’Elysée, c‘est le flottement.
Egalement dans cette édition : il est la bête noire du gouvernement, l’avocat de Didier Raoult, spécialiste des questions de Santé, Fabrice di Vizio, se lance dans de nouvelles batailles. Il nous expliquera en exclusivité les motifs de sa colère.
Retour également sur les violences qui ont émaillé la nuit de la Saint Sylvestre. Alors que tous les regards médiatiques étaient tournés vers les fêtes clandestines, les violences dans les cités ont été largement passées sous silence.
Et puis nous partirons aux Etats-Unis où les cruciales élections sénatoriales sont dans les starting blocks. De ces résultats, découlera la politique du président préféré des Médias, Joe Biden. Des médias qui continuent leurs opérations de dénigrement contre Donald Trump.
H.L. Mencken pensait avec cynisme que le but de la politique est de maintenir un peuple dans l’inquiétude, afin d’asseoir la légitimité du pouvoir sur le besoin de sécurité. Le moyen machiavélique d’entretenir l’angoisse si salutaire pour le gouvernement est de menacer sans cesse le peuple d’ennemis monstrueux et imaginaires. Dans son roman, 1984, Orwell avait imaginé une dictature implacable qui s’appuyait entre autres sur l’existence d’une guerre avec des puissances rivales et sur la haine suscitée par un traître, un ennemi public. Il n’était pas difficile de reconnaître l’URSS dans ce pays imaginaire, ni Trotsky dans la menace intérieure. Il faut nuancer ces intuitions assez justes sur le rapport entre la politique et la peur.
Il y a eu, le 31 décembre en France, 242 décrets, arrêts, circulaires, décisions et avis publiés au Journal officiel. Davantage que le nombre de vaccinés contre la Covid-19 au cours de la même journée. Comment ne pas voir un rapport entre les deux, dans ce pays où l’initiative étouffe sous les normes, où l’administration éparpille sa reponsabilité en empilant les organismes redondants, où la principale activité des fonctionnaires et politiques semble être devenue de se protéger derrière des lignes Maginot de réglementation ? Ironie navrante, les innombrables « officiels » de la santé ne sont même pas capables d’estimer clairement les effectifs vaccinés : c’est un jeune bricoleur de data, travaillant bénévolement et en solo, qui s’est imposé comme référence, avec son site covidtracker.fr.
Corinne Lhaïk, journaliste politique, est auteur de "Président cambrioleur", un livre qui raconte l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron et les plus secrètes coulisses de l'exercice de sa fonction.
On se souvient de la palinodie gouvernementale des masques chirurgicaux, d’abord inefficaces puis obligatoires. Mais il y a bien plus grave. Au mois de février dernier, alors que des responsables politiques, surtout à droite, réclamaient la fermeture des frontières d’urgence, le gouvernement avait exclu une telle mesure. « Les frontières physiques n’ont pas de sens contre un virus » déclarait Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, le 27 février. Cette position gouvernementale était purement idéologique. Médicalement absurde, elle a eu des conséquences désastreuses.
Souvenez-vous, c’était en juillet 2019. Dans l’actualité, il était question de l’interdiction de la fessée et de la venue de la jeune Greta Thunberg à l’Assemblée nationale. Emmanuelle Ménard avait fait un peu d’humour sur Twitter en voulant relier les deux faits – « Greta Thunberg. Dommage que la fessée soit interdite, elle en mériterait une bonne » -, mal lui en avait pris, un administrateur de Twitter l’avait très vite contactée : soit elle retirait son tweet immédiatement et présentait des excuses, soit elle faisait appel et son compte était suspendu. Elle avait choisi de faire appel. Elle a retrouvé l’usage de son compte Twitter il y a seulement quelques semaines.