Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3506

  • La Nouvelle Droite et ses maîtres à penser...

    Les éditions Liber viennent de publier Les maîtres à penser de la Nouvelle Droite, un recueil d'essais de Kurt Lenk, Günter Meuter et Henrique Ricardo Otten. L'ouvrage, publié en 1997 en Allemagne après l'émergence d'une nouvelle droite anti-occidentale, se référant à la "Révolution conservatrice", autour de l'hebdomadaire Junge Freiheit et de la revue Sezession, visait à présenter de façon critique les sources intellectuelles de cette mouvance.

    89578_467.jpg

    " Depuis longtemps déjà, des intellectuels qui se revendiquent de droite se font l’avocat d’un courant d’idées que le national-socialisme aurait galvaudé et discrédité. Ce livre met en lumière et déconstruit les motifs centraux de la vision du monde que véhicule cette nouvelle droite. La décadence, l’héroïsme, le mythe, la domination, la violence et la mort sont autant d’exemples que l’on retrouve chez six de ses auteurs les plus importants : Georges Sorel, Oswald Spengler, Hans Freyer, Carl Schmitt, Martin Heidegger et Ernst Jünger. Le regain d’intérêt porté à cette tradition de pensée et l’assurance croissante avec laquelle s’affirment aujourd’hui les nouvelles droites rendent l’étude de leurs sources intellectuelles plus actuelle que jamais. "

    notes

    Kurt Lenk, Günter Meuter, Henrique Ricardo Otten, Les maîtres à penser de la Nouvelle Droite, Éditions Liber, 2015, 184 p., Traducteur : Cécile Rol, ISBN : 978-2-89578-467-8.

    Kurt Lenk

    Professeur de science politique à l'université technique de Rhénanie-Westphalie à Aix-la-Chapelle. Il a dirigé de nombreuses publications au sujet de l'idéologie et du conservatisme en Allemagne.

    Günter Meuter

    Professeur de sciences sociales et d’allemand à Düsseldorf en Allemagne.

    Henrique Ricardo Otten

    Professeur de science politique et de sociologie à l’université des sciences appliquées d’administration publique de Rhénanie-du-Nord-Westphalie à Dortmud en Allemagne

    source : Metapoinfos :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuupkEyEVpvmgfoyTS.shtml

  • Impôts, travail du dimanche : Hollande parachève son cap libéral

    Le président de la République a surpris son monde en promettant une baisse d’impôts pour 2016. On peut y voir légitimement une forme d’entrée en campagne, mais tous ses choix économiques montrent aussi qu’il semble renforcer le cap libéral affiché plus clairement depuis début 2014.

    Libéralisme décomplexé

     
    En effet, pour qui prend un peu de recul, les informations des derniers jours ont vraiment de quoi donner le tournis. D’une part, François Hollande annonce une baisse d’impôts pour 2016, sans doute de l’impôt sur le revenu, si on en croit Europe 1, et donc centré sur les classes moyennes supérieures. De l’autre, le projet de décret consécutif à la loi Macron va très loin dans l’extension des zones touristiques internationales à Paris, développant de facto le travail du dimanche. Et parallèlement, des services d’urgence ont été fermés cet été et d’autres ont vu leurs horaires d’ouverture réduits. Enfin, le coût des activités périscolaires prévues dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, s’envole, jusqu’à 257% à Pézenas, soit 300 euros de plus par an et par enfant, un coût rédibitoire pour certains parents.
    En résumé, les cadres devraient payer un peu moins d’impôts l’an prochain et les classes populaires des zones périurbaines déclassées pourraient subir la double peine d’un détricotage du service public par un éloignement des urgences médicales et le renchérissement de l’école publique dont les pratiques tarifaires se rapprochent de plus en plus des entreprises privées, du fait de la baisse des dotations. Et pour couronner le tout, les chômeurs des agglomérations touristiques seront de plus en plus contraints d’abandonner leurs familles le dimanche pour servir les riches touristes étrangers. Sarkozy en rêvait ? Hollande l’a fait  ! Il est tout de même effarant que le PS préside à une telle déconstruction du service public et du droit du travail tout en baissant les impôts des entreprises et des classes moyennes.
  • Le défi du peuple : survivre au libéralisme

    E&R Lorraine recevait les essayistes Alain de Benoist et Charles Robin le samedi 18 avril 2015 dernier pour une conférence sur le thème : « Le défi du peuple : survivre au libéralisme ».

    Partie 1 : Alain De Benoist sur le Traité Transatlantique

     

    Partie 2 : Charles Robin sur la philosophie libérale

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-defi-du-peuple-survivre-au-liberalisme-34464.html

  • Marine Le Pen et Florian Philippot n'ont pas lu Machiavel

    Intéressante analyse de Nicolas Lebourg à propos de l'exclusion de Jean-Marie Le Pen du FN :

    5783"En politique, Nicolas Machiavel (1469-1527) demeure assurément l’un des meilleurs maîtres. Florian Philippot et Marine Le Pen ne l'ont probablement pas lu, et c'est fort dommageable pour eux (...)

    Dans le domaine de la cruauté, le maître florentin est explicite: «Il y a des cruautés bien pratiquées et des cruautés mal pratiquées.» Les premières sont étendues et commises au début du règne afin de pourvoir à la sûreté du nouveau prince. Le prince arrivant au pouvoir doit déterminer posément toutes les cruautés qu'il lui est utile de commettre et les exécuter en bloc pour n'avoir pas à y revenir.

    En acceptant de confier à son père la présidence d'honneur du parti en 2011, et en ne prévoyant pas à l'avance de voie de sortie, Marine Le Pen a emprunté le chemin inverse de celui décrit par Machiavel. Mais, pis, l'auteur italien nous enseigne sur l'étendue des problèmes posés par une faiblesse initiale. Il nous explique que les cruautés mal pratiquées, de peu nombreuses au début, «se multiplient avec le temps au lieu de cesser». Les sujets sont alors rongés par une continuelle inquiétude. Le prince est désormais contraint de toujours «tenir le couteau en mains»... ce qui finit par mal tourner. Voilà le meilleur éditorial sur l'état de la lepénie.

    Une fois l'erreur commise, comment se débarrasser de celui que l'on a été trop faible pour éliminer dès le départ? Ce que Machiavel exprimera en termes brutaux dans l'Histoire de Florence («Quant aux hommes puissants, ou il ne faut pas les toucher, ou quand on les touche il faut les tuer»), il l'enveloppe davantage dans Le Prince, mais c'est exactement la même pensée, et elle est très claire:

    «Sur quoi il faut remarquer que les hommes doivent être ou caressés ou écrasés; ils se vengent des injures légères; ils ne le peuvent quand elles sont très grandes; d'où il suit que, quand il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance

    Florian Philippot et Marine Le Pen se sont mis dans cette situation. Pis, Marine Le Pen, en rejoignant son vice-président dans la position d'absents au Bureau exécutif, avalise les bruits qui l'accusent d'être sous son emprise (...). Et, même dépendante, sa main paraît tremblante... alors qu'elle a en compétiteur un Nicolas Sarkozy dont ce n'est pas le défaut (...)

    Le problème sera sans doute moins l'évacuation d'un ténor âgé, qui a souvent dit lui-même qu'il était l'homme le plus haï de France, que l'incapacité de sa fille à faire fonctionner les statuts d'une association.

    Les partis politiques sont juridiquement de simples associations sans but lucratif. Or, des associations loi 1901, il y en a 1,1 million en France, rassemblant 23 millions de personnes: nos concitoyens connaissent la réalité associative. Marine Le Pen se positionne comme une candidate crédible, sérieuseet s'est même plusieurs fois offert le plaisir de critiquer des positions de la droite conservatrice en les traitant de démagogiques ou d'amatrices. Il ne sera pas forcément aisé d'arriver devant l'électorat conservateur en lui demandant de la préférer à Nicolas Sarkozy, pour un poste où elle veut sortir la France de l'euro, ou elle jouerait un rôle essentiel au Conseil de sécurité de l'ONU en rapprochant la France de la Russie, alors qu'elle n'arrive pas à faire fonctionner une association (...)

    L'ex-frontiste Jean-Marie Le Pen n'en restera pas làCar, et c'est chose fâcheuse pour Florian Philippot et Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen a une excellente culture classique. Il a lu Machiavel."

    Philippe Carhon

  • Elections régionales: Marion Maréchal-Le Pen attaque un imam de Nice

    Marion Maréchal-Le Pen, candidate FN aux élections régionales de décembre en région Paca, a pris pour cible mercredi un imam de Nice qu'elle assimile à un "islamiste", une salve qui vise indirectement le député-maire de la ville Christian Estrosi.

    L'attaque en règle, sur les terres et les thématiques de son adversaire Christian Estrosi (candidat Les Républicains aux régionales), avait débuté mardi lorsque la jeune députée FN avait tweeté une interview pourtant très mesurée de l'imam niçois Abdelkader Sadouni parue dans Nice-Matin.

    L'imam d'une mosquée du quartier sensible niçois des Moulins y désapprouve la prière en plein air de 200 musulmans début août au pied d'un tour HLM d'un autre quartier de l'est de la ville.

    "Par ce genre d'actes, notre crédibilité est entamée, nos projets menacés", soulignait ce religieux, membre d'un comité de suivi du culte musulman qui rencontre régulièrement le maire de Nice. Avant d'ajouter: "Nous le savons, l'islam est un enjeu politique. Le FN va en tirer profit. Ne leur donnons pas le fouet pour se faire fouetter".

    "Avec Christian Estrosi, les islamistes n'ont même plus besoin de prières de rue pour se faire entendre à Nice, dixit l'imam", avait écrit mardi la candidate FN sur son compte électoral Twitter.

    La réponse du maire est venue d'un "retweet" de sa jeune conseillère municipale Marine Brenier: "Musulmans=islamistes? Jean-Marie Le Pen doit être fier de votre campagne de la haine".

    La réplique du Front national est arrivée en rafale mercredi après-midi, Marion Maréchal-Le Pen annonçant "toutes les cinq minutes une preuve des accointances islamistes et des fantasmes complotistes de l'imam Sadouni".

    Dans cette guerre des tweets, c'est le responsable religieux qui a cette fois rétorqué en évoquant "la chambre à gaz détail de l'histoire" de son grand-père Jean-Marie Le Pen et en lui donnant rendez-vous aux urnes.

    source  Afp via yahoo : lien

     

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuuppFpAylLZlgbSlh.shtml

  • Nation et régions, un seul et même combat

    La réforme territoriale et l’annonce récente de François Hollande de faire ratifier prochainement la Charte européenne des langues régionales et minoritaires par la France a réveillé la vieille opposition entre jacobins et régionalistes. Une opposition parfois viscérale ne laissant guère de place pour le débat constructif. D’un côté on accuse les régionalistes de vouloir détruire la France en la divisant, de l’autre on accuse les jacobins de nier les identités régionales. Dans ce conflit qui n’avance guère, il faut bien reconnaître que les torts sont partagés et que tout cela résulte d’une incompréhension, voire d’une réelle volonté de ne pas chercher à entendre et comprendre les arguments de l’autre.

    Les jacobins, défenseurs de la France « une et indivisible », oublient bien souvent que ce pays qu’ils aiment tant n’a été pendant des siècles qu’une assemblée de provinces les plus diverses et variées avec des langues, des cultures et même des lois différentes, mais ayant fait allégeance au même roi. Ils oublient également que derrière les grands principes théoriques de la République jacobine, il y a une réalité parfois très différente sur le terrain, notamment dans les régions périphériques à forte identité. Cette réalité, c’est que les frontières, en France, sont des constructions qui reposent sur des critères politiques et non ethniques et culturels. C’est pour cela que l’on retrouve des peuples coupés en deux par une frontière (Catalans, Basques, Flamands, etc.). De même que certains territoires périphériques sont davantage tournés vers l’extérieur. Ainsi, l’Alsace est centrée vers l’axe rhénan alors que les jeunes de Perpignan vont plutôt chercher du travail à Barcelone qu’à Paris.

    Enfin, certains jacobins voient dans le régionalisme l’arme de l’Union européenne et des mondialistes contre les nations. Là encore, la réalité a démontré le contraire. Que ce soit en Catalogne comme en Écosse, Bruxelles a ouvertement apporté son soutien aux gouvernements nationaux de Londres et de Madrid face aux indépendantistes. Enfin, les mondialistes souhaitent l’uniformisation des individus et la disparition des peuples. Ce qui est quand même l’exact contraire de ce que souhaitent les régionalistes qui veulent affirmer leur identité.

    Pour autant, ces derniers ont également leur part de responsabilité dans ce conflit entre nation et régions. On ne peut nier que chez certains régionalistes, notamment à gauche, le combat est avant tout un combat indépendantiste contre la France. Or, la France n’est ni l’Espagne ni la Grande-Bretagne. L’État-nation est une réalité charnelle dont les Français sont imprégnés. Réclamer aujourd’hui, en France, l’indépendance d’une région est une erreur car elle se confrontera certes aux jacobins pur jus, mais également à une grande partie de la population, y compris ceux qui sont sensibles aux identités régionales.

    Alors, dans cette guerre de position qui ressemble sérieusement à une impasse, le compromis est plus que jamais nécessaire. Aujourd’hui, concevoir la nation et les régions comme des notions opposées est une erreur. Dans une démarche identitaire, nation et régions sont complémentaires pour ne pas dire fusionnelles. D’autant plus que les menaces, notamment démographiques et migratoires, qui pèsent sur la France et plus largement sur le continent européen donnent à ces luttes intestines un caractère très secondaire.

    Jordi Vives Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuupEpklVAJfSTWFZP.shtml

  • Nouvelle exclusion de Jean-Marie Le Pen par Marine: Le fondateur du FN réagit – Vidéos

    Après plus de trois heures de simulacre de débat, ce jeudi, au siège du Front national à Nanterre, le bureau exécutif a pris la décision, « à la majorité requise », d’exclure Jean-Marie Le Pen comme membre du parti dont il est le fondateur et la figure de proue depuis plus de 40 ans. 

    .

     L’avocat de Jean-Marie Le Pen réagit:

    L’avocat du président d’honneur a estimé que « le parti s’est tué » en faisant ce choix. « Par les trois décisions de justice qui ont été rendues, on pouvait dire qu’il s’était tiré 3 balles dans le pied. Maintenant, je crois que la balle, le FN vient de se la tirer en pleine tête », a estimé Me Frédéric Joachim. « Le Front national, en tuant son fondateur, vient de se suicider lui-même », a conclu l’avocat.

    Lire la suite

     

  • Les impôts augmentés de 90 milliards d'euros sous Hollande

    Du Figaro : 

    "Un chiffrage détaillé réalisé en mars par le député UMP Jérôme Chartier montre que les hausses d'impôts ont été nettement supérieures aux baisses depuis le début du quinquennat de François Hollande : plus de 90 milliards d'euros d'impôts supplémentaires ont pesé sur les Français".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Hollande ou la politique du tronc creux

    Il est des troncs d'arbre qui ressemblent à s'y méprendre à des troncs d'arbres sains. Cependant ils sont creux, seulement faits d'une écorce. Si l'on appuie un poing contre eux, il les traverse. Ces troncs sont exactement ce que sont les dernières propositions de François Hollande à propos de l'Euro.

    Le problème est que les commentateurs du monde politico-médiatique ont, pour le moins, tardé à réagir. Ils semblent se prêter à la mystification, qu'ils soient complices ou incompétents.

    Une organisation renforcée de la zone euro ? Voilà pour commencer ce que le président propose. Il est, certes, tout à fait évident qu'une monnaie commune nécessiterait une intégration économique, bien au-delà de ce qu'on connaît aujourd'hui. Cependant François Hollande est-il crédible quand il en parle ?

    Il voudrait des règles plus strictes. Comment le peut-il quand il n'est pas capable de respecter celles qui existent déjà. C'est comme un sauteur en hauteur qui, incapable de franchir une barre d'un mètre, demanderait qu'on porte la barre à deux mètres.

    Et que ferait-on de la Grèce dans cette zone Euro plus intégrée ? Il s'est félicité du maintien de ce pays dans la zone, au prix d'un abaissement des exigences du même genre que celui dont a bénéficié la France pour son déficit. Vouloir mieux intégrer la zone Euro passerait d'abord dans un certain sens par un Grexit suivi d'un Franxit.

    Enfin il n'y a pas d'intégration économique sans intégration politique. D'ailleurs Hollande parle de "gouvernement de la zone Euro". Quelle perte de souveraineté est-il prêt à consentir, lui qui s'est fait élire pour s'opposer à la démarche d'Angela Merkel et qui donne en permanence des gages à sa gauche ?

    La France dans une avant-garde ? Il y a déjà antinomie à proposer une organisation renforcée, concernant tous les pays de la zone, et une avant-garde, séparant certains pays des autres. On ne peut pas à la fois vouloir la cohésion, jusqu'à la Grèce comprise, et la séparation.

    Et puis comment le mauvais élève de la classe peut-il prétendre à faire partie de l'élite? Il est vrai que, selon Hollande, l'avant-garde serait constituée de tous les pays qui en décideront. Autant dire que les Grecs en seront candidats parmi les premiers. Pour reprendre l'exemple sportif, une épreuve de qualification sélectionne uniquement ceux qui sont capables de franchir une barre donnée. Quelle est la barre fixée par Hollande ? Un déficit nul peut-être ?

    Un budget spécifique et un parlement ? Assurer un contrôle démocratique est certainement une bonne chose, mais promouvoir trop d'instances prétendûment "démocratiques" ne peut que tuer la démocratie.

    Il s'agit ici d'organiser l'avant-garde. Mais, apparemment sans toucher aux Etats actuels, ni à l'Union Européenne, ni à la zone euro. On fabriquerait un mille-feuilles à l'image de celui que notre président s'est montré incapable de réduire dans son pays.

    Il y aurait un budget spécifique. Pourquoi faire ? Alimenté comment ? S'agirait-il, par exemple de financer l'éducation ? Donc avec les mêmes règles de fonctionnement et de recrutement partout. Nul ne peut y croire de la part de Hollande. Faudrait-il prélever l'impôt à la place des pays actuels ? Peut-être celui sur les entreprises, qu'il faudrait alors unifier. Ce n'est pas pensable.

    Il y aurait un parlement. Ce pourrait être une partie du parlement européen. Mais il faudrait de nouveaux partis et un nouveau président. Comment pourra-t-on éviter la confusion et l'effondrement d'un pouvoir parlementaire déjà bien faible, comme la crise grecque l'a montré ?

    Il n'y a que deux façons de mettre du sens derrière le verbiage creux qu'on nous a servi.

    La première est la convergence. On prend deux pays, ou davantage, comme la France et l'Allemagne. Sous le contrôle démocratique de leurs parlements respectifs, ils décident d'aligner leurs politiques sur un certain nombre de points : imposition des sociétés, du capital, des personnes, système de santé, aides sociales, périmètre de la fonction publique, code du travail … On laisserait juste une différence temporaire de TVA pour faciliter les adaptations. Le système allemand n'est pas parfait : il lui manque une politique familiale et il joue un peu trop sur la main-d'oeuvre de ses voisins européens. Mais, sur presque tous les points, ce serait au système français d'évoluer.

    Le problème est que, depuis qu'il a été élu, François Hollande a pratiqué une stratégie de la divergence. S'il a mis en place quelques usines à gaz pour tenter de corriger l'excès d'imposition qu'il a installé, jamais il n'a cherché à traiter les problèmes à la base. C'est ainsi qu'il a préféré laisser entendre qu'il accordait des "cadeaux aux patrons" assortis de contreparties illusoires, plutôt que de reconsidérer l'impôt sur les entreprises.

    Chaque jour ou presque, on traite en France un nouveau sujet sans le moindre souci de la convergence avec notre voisin. Ségolène Royal a supprimé une taxe routière sur les poids-lourds qui s'inspirait du modèle allemand. Elle s'oppose à une fiscalité du diesel plus proche de celle de l'essence, comme en Allemagne. Dans les deux cas, on aurait pu mettre sur pied une fiscalité commune européenne ou, pour le moins, les mêmes règles de part et d'autre du Rhin, au prix éventuels de quelques ajustements en Allemagne. On aurait déjà pu le faire pour le permis à points, la vitesse sur les routes …

    La seconde voie est l'intégration. Les pays qui sont intégrés disparaissent en tant que tels au profit d'un nouvel état. C'est au niveau de ce dernier que la démocratie s'exerce. C'est beaucoup plus simple et c'est définitif. Mais évidemment il faut le vouloir. On est aux antipodes des petites combines de François Hollande.

    Pierre EISNER (PSUNE/LBTF)

    http://thomasferrier.hautetfort.com/