Le refus d’introduire une vraie dose de proportionnelle aux élections a toujours été une constante au sein du RPR puis de l’UMP, sous le règne de Chirac comme sous celui de Sarkozy. La posture sur cette question du clan Copé comme du clan Fillon, n’échappe pas à cette règle, soucieux qu’ils sont de continuer à se partager le gâteau du pouvoir avec l’aile gauche euromondialiste du Système. Il n’est donc guère étonnant que le très anti-national Manuel Valls se soit chargé d’enterrer une promesse de campagne du candidat Hollande qui avait évoqué la possibilité de mettre en place une représentation plus équitable et démocratique des courants d’expression dans les assemblées. Troisième force politique française, ladite proportionnelle « profiterait » bien évidemment au premier chef au FN, ce qui reste proprement insupportable pour les caciques tenant les rênes de notre démocratie totalitaire.
Mercredi, devant le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur et membre du Siècle a donc informé ses amis que la proportionnelle sera écartée pour les élections cantonales, « invoquant une raison précise » rapporte Le Lab : « le risque de voir un département basculer au FN. » A défaut d’éviter la libanisation-babélisation de notre pays, autant empêcher les résistants nationaux d’enrayer cette spirale là…
Totalitarisme, règne de la pensée unique, encore et toujours à l’œuvre, comme on le constate avec l’accueil reçu par le dernier ouvrage paru sur le président du FN et le Mouvement qu’il a présidé pendant 38 ans, Jean-Marie Le Pen, une histoire française de Pierre Péan et Philippe Cohen.
N’ayant pas (encore) lu celui-ci nous nous garderons d’en faire le récit circonstancié, tout juste les « bonnes pages » publiées par le dernier numéro du Point empêchent a priori d’en penser globalement du bien…
Mais les auteurs ont été éreintés par les commentateurs du microcosme pour avoir affirmé que Jean-Marie Le Pen, comme l’avait confessé Lionel Jospin, n’est pas « Mussolini » et le FN tout sauf un mouvement fascisant.
Le duo Péan-Cohen s’est aussi attiré les foudres des gardiens du dogme pour avoir fait justice de l’accusation bidon popularisée par d’anciens terroristes poseurs de bombes du FLN, et par leurs amis des réseaux communistes dans les médias, selon laquelle Jean-Marie Le Pen aurait pratiqué la torture en Algérie.
Résumant l’indignation de beaucoup de leurs confrères, Benjamin Bonneau et Alexandre Kara, sur le site d’Europe 1, fustigent « une véritable entreprise de dédiabolisation, voire de banalisation, de l’homme qui a réinventé l’extrême-droite française. Une poursuite – involontaire – du travail entamé patiemment par Marine Le Pen, qui a tout fait pour redorer l’image de son Front National. »
Ce n’est pas avec ce genre de prose que les médias redoreront la leur, dont la cote de confiance, de crédibilité et d’impartialité auprès de nos compatriotes ne cesse de baisser année après année…
Dans le même registre le site Novopress s’est ému à très juste titre de ce que, comme aux « grandes heures du stalinisme », sur la photo de la cérémonie officielle du 11 novembre à Nice, diffusée par la préfecture des Alpes-Maritimes sur les réseaux sociaux, Jean-Marie Le Pen qui était présent, ait été purement et simplement effacé !
Pulsion staliniennes que l’on retrouve, est-ce bien étonnant, dans le dernier billet commis sur son blog par Alexis Corbière, le conseiller anti-FN de Jean-Luc Mélenchon. M Corbière affirme que c’est Marine Le Pen qui s’est livrée à des tricheries à Hénin-Beaumont ! Il accuse en outre les médias, voire le PS, de « servir de caisse de résonance aux thèses du clan Le Pen et (de) leurs amis » (sic) et de se vautrer dans l’anti-mélenchonisme primaire. Fallait oser l’écrire !
Certes, le citoyen Corbière, se faisant ici le porte-parole de ses petits camarades, a beaucoup de mal à se remettre de la déconfiture de son champion face à la présidente du FN lors des dernières élections législatives. Mais il se garde bien d’affirmer que le lider maximo du Front de Gauche aura le courage de repartir au feu contre Marine à Hénin-Beaumont si l’élection du député PS Philippe Kémel était invalidée par le Conseil constitutionnel -voir notre article en date du 9 novembre.
Avec un comique certainement involontaire, le mari de Raquel Garrido tente de s’en sortir par une pirouette en écrivant « qu’une fois la situation finement analysée, il (M. Mélenchon, NDLR) ira là où les militants du Front de Gauche lui demanderont d’aller. » Ben voyons…
Ce genre de faux-semblant n’est pas pour nous étonner, pas plus que les accusations du porte-flingue du Front de Gauche, en pointe dernièrement dans les attaques hystériques contre l’hommage (a minima) rendu au grand écrivain russe Alexandre Soljenitsyne par la mairie de Paris.
Alexis Corbière, «membre de la Libre-Pensée, tendance guillotineuse », a mené aussi récemment, à son petit niveau, l’agit-prop contre Laurent Deutsch –-un dangereux fasciste lui aussi ?- coupable d’avoir publié avec Patrick Buisson un beau livre sur le Paris de l’écrivain Céline.
Auparavant, ce grand fan de Robespierre avait mené un assaut assez vain contre un autre ouvrage (à succès) de M. Deutsch, Le métronome, qu’il jugeait coupable de ne pas succomber plus que ça aux charmes sanglants de la Terreur révolutionnaire.
Une Terreur qui, dans la ville de Lyon cher au cœur de Bruno Gollnisch, et celui-ci ne s’est jamais privé de le rappeler aux autoproclamés défenseurs du peuple des partis de gauche, écrasa aussi dans un bain de sang en 1793 la révolte des Canuts, des ouvriers lyonnais.
Encore des salauds d’humbles français qui avaient le grand tort de ne pas adhérer aux lubies désatreuses et aux mensonges des grands ancêtres de nos internationalistes actuels…