C'est une élue néerlandaise de gauche dure, Kartika Tamara Liotard, qui vient de signer un projet de rapport sur l'élimination des stéréotypes liés au genre dans l'Union européenne, et cela n'a rien que de très logique : n'est-ce pas la forme la plus achevée de la lutte des classes que de dresser une moitié de l'humanité contre l'autre moitié ?
On y lit des choses ahurissantes, comme nous allons le voir.
Mais avant de donner quelques exemples, il importe de comprendre que l'origine gauchiste de l'initiative n'en fait pas une démarche marginale, forcément inopérante en raison du caractère extrême de ses partisans. Ce qu'exprime ce rapport, on le retrouve non seulement dans la bouche de bien des féministes, mais dans de nombreuses lois déjà adoptées dans les pays de l'Union européenne et dans les recommandations des officines qui ont un réel pouvoir d'influence et un vrai poids sur les lois et la jurisprudence.
Donc : il faut que les femmes fassent le même genre d'études que les hommes, le même genre de travaux, qu'elles soient payées de la même manière, bref, qu'on cesse de leur faire incomber « la responsabilité des enfants » grâce à un matraquage médiatique, éducatif et public sans relâche. Digne de l'Union soviétique qui envoyait les femmes faire les travaux de force aux champs, des Etats-Unis qui envoient les femmes militaires au feu au nom de la non-discrimination, ou du Portugal où les balayeurs municipaux sont bien souvent des balayeuses !
Mais c'est les enfants qu'il faut attraper d'abord, comme l'explique le rapport :
« Afin d'accroître la participation des femmes sur le marché du travail et dans la prise de décision économique et politique, les points suivants doivent être abordés
:
« • Les stéréotypes liés au genre dans les écoles primaires et secondaires influencent la perception qu'ont les jeunes enfants et les adolescents de la façon dont les hommes et les femmes doivent se comporter. Il convient dès lors d'introduire des programmes et des manuels d'enseignement spéciaux, dans lesquels les hommes et les femmes sortent de leurs “rôles traditionnels”, à savoir l'homme comme soutien de famille et la femme prenant soin des enfants ;
« • En ce qui concerne les médias et la publicité, il faut aussi noter que, de plus en plus, les enfants et les jeunes ont accès à la télévision sans surveillance à un âge très précoce. Les stéréotypes négatifs liés au genre peuvent donc considérablement porter atteinte à la confiance et à l'estime de soi des jeunes femmes, en particulier des adolescentes, qui réfrènent dès lors leurs aspirations, leurs choix et leurs perspectives de carrière. Compte tenu de l'influence significative des médias sur la perception de l'égalité des sexes dans l'opinion publique, des formations spéciales sur les stéréotypes liés au genre sont nécessaires pour les commissions nationales chargées des normes de la publicité et les organismes d'autoréglementation afin de les sensibiliser à l'influence négative de la discrimination et des stéréotypes liés au genre dans les médias ; » Ailleurs, on nous explique que « les enfants sont confrontés aux stéréotypes liés au genre dès leur plus jeune âge par le biais des séries et des publicités télévisées, des manuels et des programmes scolaires, ce qui retentit sur leur perception du comportement que devraient adopter les figures masculines et féminines ».
Bref, dès l'instant où l'on montre Maman qui coud et Papa qui fume la pipe, la fille qui cueille des fleurs pendant que le garçon fait fonctionner son pistolet à billes, la bonne qui pouponne et le boucher qui transporte sa demi-carcasse, on est déjà dans le message inacceptable qu'il fait à tout prix corriger. Dans les manuels comme dans les sitcoms.
Trop absurde pour être significatif ? Détrompez-vous. Cela est à la base de l'idéologie du genre, et c'est elle qu'on enseigne dans les lycées français en 1e comme une science…