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L'ecole laïque, source d' abrutissement, de perversion et de désordre social.

Des réformes que veut mettre en œuvre Vincent Peillon, le grand public retient surtout, parce que les gros médias y mettent l’accent, qu’elles portent sur les « rythmes scolaires » ; que les parents, pas plus que les professeurs, ne les acceptent en l’état ; et qu’il va lui falloir négocier dur pour parvenir à imposer ses vues d’ici à 2012. Mais tout cela reste du domaine matériel et de l’organisation, même si le caractère monolithique des changements envisagés est bien symptomatique de l’un des grands maux de l’Education nationale : le refus de laisser le choix aux parents de choisir un établissement, des méthodes, des rythmes qui conviennent le mieux à leurs convictions et à ces enfants de chair et d’os qui sont les siens.

Mais le plus grave est ailleurs. Le ministre de l’Education, grand connaisseur de Jean Jaurès et de Ferdinand Buisson, grand promoteur de la laïcité, a multiplié ces derniers jours les initiatives et discours montrant le rôle idéologique qu’il veut confier à « son » école, outil de propagande et d’endoctrinement.

Ainsi a-t-il promis de faire entrer l’enseignement de l’Economie sociale et solidaire. C’était jeudi, lors du Salon de l’Education co-organisé avec la Ligue de l’Enseignement, que flanqué de Benoît Hamon, il annonçait un « accord-cadre » en voie de signature avec l’association ESPER (association Economie sociale partenaire de l’Ecole de la République) qui entend jouer un rôle « dans les enseignements de la maternelle à l’université ». Vincent Peillon s’en est réjoui « au nom des valeurs humanistes qui sont les siennes », parce que cela va ajouter les « valeurs » de l’ESS à l’économie.

Et si les enfants apprenaient d’abord à lire et à écrire ? Si on leur apprenait qu’un chef d’entreprise qui réussit peut faire autant et plus pour la société, dans son ordre, qu’une association – financée par des fonds publics de préférence pris sur la richesse créée – qui sous-paye ses employés et dont la « valeur » est toujours fonction de ses objectifs et de la manière de les atteindre (ou non) ?

Lire et écrire ? Sans doute. Mais Vincent Peillon veut d’abord que les enfants du CP apprennent une langue étrangère, ce sera « obligatoire », a-t-il annoncé, aux termes de la loi cadre qui sera votée début 2012. Foi de polyglotte, il n’y a rien de pire que d’apprendre une langue étrangère de manière scolaire à cet âge-là, avec des professeurs médiocres et alors qu’on ne maîtrise pas la lecture et l’écriture de sa propre langue. Ce n’est pas la bonne « fenêtre ». A moins que ce soit en immersion totale dans une classe de petits Anglais, par exemple. Remarquez, on pourrait imaginer l’immersion d’un petit Français de souche dans une classe arabophone et voir s’il maîtrise l’arabe en fin d’année… mais je m’égare.

Economie solidaire à la sauce socialiste, la confusion des langues dès le CP, cela ne suffit évidemment pas à vous créer une société certifiée conforme aux rêves de Vincent Peillon. Avec Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, il a également annoncé la semaine dernière la mise en place dès la prochaine rentrée d’un « parcours d’éducation artistique et culturelle » tout au long de la vie scolaire, dans le temps pré-scolaire, scolaire, para-scolaire et de préférence en impliquant toutes les générations pour « permettre à tous les jeunes, sur tous les territoires, d’accéder à l’art et à la culture de la petite enfance à l’université ».

Louable objectif. A lire les textes ministériels de part et d’autres, on se trouve confronté à des textes lourds et vides de sens, multipliant les mots creux et les poncifs, sans comprendre rien de ce qui sera concrètement inculqué aux enfants. C’est une « démarche partenariale », rassurez-vous, avec les « collectivités locales », qui saura privilégier les « zones urbaines sensibles et les zones rurales ».

On peut suppléer aisément au manque de précision des promesses de Vincent Peillon et d’Aurélie Filipetti en regardant ce qui se fait déjà : la promotion d’une littérature enfantine désespérante et le choix quasi systématique de l’« art contemporain », puisque le ministère de la Culture en fait bien ses priorités.

On notera d’ailleurs que le comité de pilotage de la consultation nationale sur l’éducation artistique et culturelle, installé la semaine dernière par Mme Filipetti, aura à sa tête Marie Desplechin. Que souhaite celle-ci pour l’école ? Qu’on en finisse avec l’enseignement de l’orthographe et de la grammaire – la structure et l’intelligence de la langue – pour laisser place à la créativité… Les autres membres du comité ne sont pas précisément des « réactionnaires ».

On en oublierait presque la « morale laïque », qui fera pourtant son entrée dans les écoles en 2015. Dimanche, Peillon a jugé « inacceptable » que des enfants refusent l’enseignement de « théories scientifiques » au nom de la religion. L’évolution, donc, mais aussi l’idéologie du genre et l’incitation à la débauche qui est à la base de « l’éducation sexuelle », et demain, l’égale valeur et dignité du mariage « hétéro » et du « mariage » homo. 

JEANNE SMITS

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