Elles ont établi à Paris en septembre 2012, avec l’accord des autorités, « le premier centre d’entraînement » au « nouveau féminisme ». Les prostituées ukrainiennes regroupées au sein du collectif Femen, financé par le milliardaire allemand Helmut Geier, sa compatriote femme d’affaires Beat Schober, et le businessman américain Jed Sunden ont « fêté » hier à leur manière, citons une d’entre elles, « le départ du pape Benoit XVI et la légalisation du mariage homosexuel en France ». Dépoitraillées, couvertes de slogans orduriers et beuglant comme à l’accoutumée leur haine de la religion catholique, les amies de Caroline Fourest se sont livrées à leurs provocations dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Chacun jugera comme il convient des protestations de MM. Valls et Delanoë. Socialistes et progressistes qui ont longuement ovationné mardi à l’Assemblée le garde des Sceaux Christiane Taubira, porteur du projet de loi en faveur du mariage (et à terme de l’adoption) pour les couples homosexuels, adopté en première lecture par 329 voix pour et 229 contre.
Si quatre députés du groupe socialiste ou apparentés ont voté contre et cinq se sont abstenus, à l’UMP, sous la pression de la « base », seuls Benoist Apparu et Franck Riester ont voté pour. Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Lelouche, Bruno Le Maire, Edouard Philippe et Nicole Ameline se sont abstenus. Cinq députés UDI ont voté pour, dont Jean-Louis Borloo, Yves Jégo et Jean-Christophe Lagarde.
Preuve du conformisme du microcosme politico-médiatique, des «mutins de panurge » comme disait le regretté Philippe Muray (une plume de son calibre aurait fait merveille dans la recension de cette nouvelle avancée sociétale de « l’empire du bien »), nos journaux et chroniqueurs ne tarissent pas d’éloge sur Mme Taubira, son intelligence, sa culture, sa fermeté dans les débats, son charme… Bref, l’émule de saints républicains comme Robert Badinter ou Simone Veil, là ou beaucoup de Français ont vu l’étalage d’un sectarisme et d’un extrémisme qui traduisent ses origines politiques. Nous nous souvenons aussi de ce débat de mars 2007 sur le thème de l’immigration ou face à Marine Le Pen et faute d’arguments rationnels, Christiane Taubira était souvent tombée dans l’invective. Position outrancière dans le domaine de la gestion des flux migratoires qui avait conduit le futur ministre de la Justice à signer, en juin 2010, une pétition exigeant la régularisation des travailleurs immigrés en situation irrégulière sur notre territoire…
Avec cette diction ampoulée, ce ton déclamatoire et le style pompier qu’elle affectionne, Mme Taubira a donc subjugué ses amis et adversaires politiques de l’UMP ; déjà quelques fins connaisseurs de la vie politique française, en font une possible (probable) « première ministrable ». Oubliées les critiques assassines contre celle qui, en se présentant à la présidentielle de 2002, fut désignée comme responsable de l’élimination de Lionel Jospin au premier tour…
Le quotidien Sud Ouest rapporte les propos de l’ex-président UMP de l’Assemblée, Bernard Accoyer, qui certainement bien fatigué affirme : « Elle est très bonne. Elle sortira bénéficiaire de ce débat. » Il est vrai que Christiane Taubira , Bruno Gollnisch l’avait rappelé et cette dernière en avait fait l’aveu, avait été « draguée » par Nicolas Sarkozy en 2007 qui souhaitait qu’elle entre dans le gouvernement d’ « ouverture » de François Fillon. Nous rappelions aussi à l’occasion de sa nomination dans le gouvernement Ayrault, cet épisode un brin comique ( ?) : invitée quelques temps auparavant sur RMC dans l’émission « Les grandes gueules », elle expliquait, croyant être en off, qu’elle se verrait bien quitter notre pays d’ingrats pour aller faire carrière « au Brésil ou en Afrique du Sud »…
Mais, aujourd’hui cette nouvelle popularité de Mme Taubira « est confirmée par BVA » croit savoir Sud Ouest puisque un Français sur quatre déclare désormais « avoir une meilleure image » du ministre de la Justice. » « D’elle, on retient sa couleur de peau ajoute gravement cet article – Je suis devenue noire à Paris , confesse-t-elle comme blessée – 61 ans depuis quelques jours, Christiane Taubira, mère divorcée de quatre enfants, est un cri (sic) . Tous les coups reçus n’ont fait que m’érafler, si peu, comparé au supplice intime d’être de ce peuple qui assiste, passif, à son effondrement. Elle parle, bien sûr de sa Guyane qu’elle a trouvé, un jour, « la force de quitter ».
« C’est d’abord pour cette terre qu’elle s’est battue comme économiste, sociologue, ethnologue. Comme militante indépendantiste et pourchassée (sic), qui votera Balladur en 1993. Comme candidate aux Européennes, sous la bannière de Tapie. Comme socialiste avant de se présenter, au risque de dévier l’histoire, contre Jospin, en 2002. Comme soutien de Montebourg après avoir été chargée d’un rapport par le président Sarkozy .Elle n’hésite pas à contredire son parti, le PRG, sur l’Europe, ou le PS sur les signes religieux à l’école. Les méchantes langues diront d’elle qu’elle mange à tous les râteliers. Christiane Taubira est surtout une incarnation de la liberté, la sienne et celle des autres : l’histoire dira si son nom restera davantage attaché au mariage gay qu’à la loi du 10 mai 2001 qui reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. »
Comment ne pas être bouleversé par ce parcours sans tâche : militante anti-colonialiste humaniste, amie de Bernard Tapie, à l’origine d’une loi de repentance, invitant les « métropolitains » à battre leur coulpe pour les crimes de leurs ancêtres ?
Bruno Gollnisch le relevait lors des débats sur cette fameuse repentance et le masochisme antinational, « tous ceux qui, aujourd’hui, ne se sentent pas Français, se retrouvent et se rassemblent pour se poser en victimes, passées, présentes ou à venir, de la France. Et lui demander de rendre gorge et comptes, devant les tribunaux s’il le faut. Car nos lois, sous prétexte de lutter contre le racisme et l’antisémitisme, confient au juge le droit de dire la vérité historique, et à n’importe quel groupe d’influence celui de tenter de la lui dicter. »
« Ainsi de la loi Gayssot, de sinistre notoriété, ou encore de la loi Taubira qui ne désigne comme crime contre l’humanité que l’esclavage et la traite transatlantique de Noirs, mais pas les traites transafricaines ou arabo-musulmanes, pourtant identiques dans l’horreur et l’ignominie. »
« Ainsi, poursuivait-il, aucun discours politique de défense des identités nationales, de fierté de l’Histoire nationale, de lutte contre le déferlement migratoire ou les dangers que fait peser sur la liberté de tous et de chacun l’islamisation en marche de notre continent n’est plus à l’abri des foudres de la police de la pensée. Il y a plus urgent que d’officialiser la dictature intellectuelle et judiciaire de tenants de la préférence étrangère et de la multiculturalité forcée. » Et aucune justification à l’établissement du mariage gay, débat fou qui a monopolisé l’énergie de la classe politicienne alors que notre pays se tord de douleur sous les coups redoublés du mondialisme.
De fait, il y a une continuité idéologique entre la loi Taubira de 2001 et celle en faveur du mariage pour tous, continuité relevée par Bruno Gollnisch et qui porte le nom de logique communautariste, laquelle conduit à l’atomisation de la France au nom de la défense d’ « intérêts » particuliers. Il s’agit au nom d’une conception bien dévoyée de la politique et plus grave encore, de l’avenir de notre pays, de plaire à des clientèles communautaires dont le cercle de réflexion socialiste terra nova affirme qu’elles sont l’avenir électoral de la gauche…