« Une démocratie fonctionne quand une partie des élites prend le parti du peuple. C’est ce qui pourrait se produire. D’où l’espoir que je place dans le “hollandisme révolutionnaire”... »
Emmanuel Todd, mars 2012
Retraites : êtes-vous prêts à travailler encore plus longtemps ?
Le député PS des Landes, Henri Emmanuelli, un des représentants de « l’aile gauche » (sic) du PS (via le courant « Un Monde d’avance »), s’est exprimé au micro de France Info sur les pistes à explorer pour combler les déficits : « La biologie fait qu’il faut quand même se poser la question de la durée de cotisation. Je vois des gens qui auront passé plus de temps en retraite que dans la vie active. C’est une situation qui ne peut pas perdurer. » Le député a ensuite ajouté être « pour l’augmentation des cotisations ».
Une position en adéquation avec celle du Medef, qui, via Laurence Parisot, propose « de poser le débat en termes d’âge, en termes de durées de cotisations ».
La solution de l’UMPS à l’abstention : le vote obligatoire !
Le député UMP du Nord Thierry Lazaro a déposé mercredi dernier une proposition de loi, pour l’instauration du droit de vote obligatoire : « Si le vote est un droit, il doit être également un devoir en l’honneur et en mémoire de celles et de ceux qui ont versé leur sang pour notre Patrie. »
Malgré des sommes colossales dépensées en propagande, les « élus » n’arrivent pas à ramener aux urnes, les bataillons d’abstentionnistes. Dépités, ils envisagent donc de frapper d’une amende de 15 euros (45 euros en cas de récidive dans les cinq ans) les « mauvais citoyens » qui n’ont pas ou plus envie de participer à la farce électorale.
Dans sa grande bonté, le législateur propose des dérogations. Ainsi, les électeurs qui apporteraient la « preuve de leur impossibilité par procuration » ou qui devraient faire face à un « cas de force majeure » se verraient exemptés de l’obligation de voter...
Cette proposition, à laquelle s’est avoué favorable Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, est un copier-coller mot pour mot, de celle déposée par... Laurent Fabius en 2011.
La fin du CDI, c’est maintenant !
Patronat et syndicats du secteur intérimaire ont entamé des négociations en vue de créer un CDI « intérimaire ». Ainsi, la rémunération des périodes entre deux contrats sera prise en charge par le Pôle emploi, permettant ainsi aux entreprises du secteur d’échapper à la hausse des cotisations chômage sur les contrats courts, prévue dans l’accord sur l’emploi de janvier dernier.
Ces discussions interviennent alors que les chiffres du marché de l’emploi intérimaire sont très mauvais : 15e mois d’affilée de repli (moins de 500 000 intérimaires aujourd’hui, contre plus de 750 000 avant la crise).
Les « partenaires sociaux », toujours « larrons en foire » dés qu’il s’agit de poursuivre le démantèlement du Code du travail, sous couvert de vouloir mettre en place des outils pour lutter contre la hausse du chômage...