Estimé à 3,3 milliards d'euros pour 2002, 4,6 milliards prévus en 2003, le déficit de la Sécurité sociale ne cesse de se creuser sous le poids croissant d'une immigration incontrôlée et d'une politique de protection sociale construite sur le principe de l'égalitarisme.
Vingt-sixième plan élaboré par le ministère de la Santé depuis 1980, le texte présenté par Jean-François Mattei entend à l'instar de ses prédécesseurs s'attaquer à la maîtrise des dépenses de santé en sanctionnant d'abord les patients et donc les contribuables qui financent par leurs impôts la Sécurité sociale. Trop souvent malades les Français et « accros » aux médicaments ? C'est semble-t-il l'opinion du ministre de la Santé qui annonce en conséquence un plan de « déremboursement » des médicaments au Service médical rendu (SMR) insuffisant (qui concerne 835 des 4 490 actuellement remboursés) et une baisse de remboursement des médicaments disposant d'une version générique (copie moins onéreuse du médicament).
Ces mesures censées « assurer une économie estimée à plusieurs millions d'euros » relève pourtant d'une pure hypocrisie gouvernementale. Les médicaments visés font en effet partie de ceux les plus utilisés par les Français dans le traitement de maladies bénignes (grippe, maux de gorge, fièvre, maux de tête... ). En supprimant le remboursement de ces médicaments de base, le gouvernement réalise certes une économie importante mais il se place en contradiction avec sa rhétorique incitant les patients à privilégier dans certains cas (notamment les angines) ces mêmes médicaments en lieu en place des traitements antibiotiques jugés trop onéreux !
Une escroquerie de plus qui masque mal les véritables raisons de ce déficit continu des comptes de la Sécurité sociale. Cette focalisation ministérielle sur le coût des médicaments et la nécessité d'y remédier en engageant un plan de « déremboursement » ne tient pas la route si l'on analyse en détail les chiffres en question. La branche maladie tant décriée par Jean-François Mattei représente 120 milliards du budget colossal de la Sécurité sociale (300 milliards). Au sein de cette branche, les dépenses en médicaments absorbent 15 milliards d'euros et les médicaments à service rendu médical estimé insuffisant 11 % et à peine 1,3 % des dépenses maladie. Ramené à la loi de financement de la Sécurité sociale, le chiffre devient insignifiant (0,4 % des dépenses) levant le voile sur la duperie gouvernementale.
Car c'est bien de forfaiture que le gouvernement se rend coupable en tentant de faire croire aux Français qu'ils sont les premiers responsables du déficit de la Sécurité sociale (quand les impôts et autres charges ne cessent de s'alourdir !). Il faut une fois de plus briser le tabou, pointer du doigt l'irresponsable législation sociale égalitariste qui agit comme un aimant auprès des populations indigentes du tiers monde. Une politique qui, en refusant la prétendue discrimination (c'est-à-dire comme le réclame le Front National l'application de la préférence nationale et l'instauration de caisses séparées entre Français et étrangers), permet à des dizaines de milliers d'allogènes ne travaillant pas de bénéficier des mêmes prestations sociales que les Français.
Quand on sait que l'immigration coûte quelque 300 milliards de francs par an on peut aisément imaginer le poids - toujours plus important qu'elle prend dans le gouffre abyssal de la Sécurité sociale.
À cette politique de redistribution systématique, faut-il encore ajouter l'hérésie socialiste que constitue la Couverture Maladie universelle (que la droite raffarinesque s'est bien gardée d'abroger) qui permet aux clandestins de bénéficier des mêmes droits que n'importe quel assuré. Ce qui, pour des millions d'Africains frappés par là pandémie du Sida, est une aubaine et l'occasion de se faire soigner gratuitement ou plus exactement aux frais du contribuable français bientôt condamné à payer de sa poche le moindre anti-douleur que la Sécurité sociale ne lui remboursera plus.
✍ Éric Domard Français d'Abord novembre 2002