Après l’affaire Guérini ( le sénateur socialiste, président du Conseil Général des Bouches du Rhône, a été récemment mis en examen pour des malversations concernant des marchés publics; son frère qui est également poursuivi par la justice a été un proche « partenaire » d’Henri Proglio, actuel président d’EDF, quand ce dernier dirigeait Veolia ), l’affaire Cahuzac qui n’en est qu’à son commencement ( le compte bancaire suisse du ministre a été créé par un proche de Marine Le Pen, Philippe Péninque, qui fût membre du GUD ! ), voilà l’affaire Augier . Ce dernier, polytechnicien et énarque de la promotion Voltaire, ancien inspecteur des Finances et trésorier de l’écurie « Hollande » en 2012, semble être actionnaire , d’après Le Monde, de deux sociétés off-shore basées aux Iles Caïmans . Le candidat Hollande, qui a affirmé sa volonté de combattre la finance internationale, a collaboré étroitement avec un personnage qu’il connaît depuis très longtemps ( ils étaient ensemble à l’ENA en 1980 ) et qui pratique ce qu’il y a de pire en matière de capitalisme financier . Les socialistes ne feront désormais plus illusion .
Ces affaires ne constituent en fait que la partie émergée d’une triste réalité; les politiciens, de gauche et de droite, sont de plus en plus proches des milieux d’affaires et sont de plus en plus tentés d’utiliser leur positionnement dans la société pour « faire de la tune » comme le disait sans fard, le délicieux Sarkozy . Ce dernier, qui est impliqué dans plusieurs affaires, est d’ailleurs particulièrement choyé par l’Emir du Quatar qui lui a, semble-t-il, confié la direction d’un fonds d’investissement doté d’un capital de 500 millions d’euros . Le reclassement des politiciens et des hauts fonctionnaires dans le monde des affaires est devenu une pratique très courante qui en dit long sur les complicités de plus en plus évidentes entre l’Hyper Classe, les politiciens et les hauts fonctionnaires . Cette dérive qui a été auscultée par Sophie Coignard et Romain Guibert dans leur livre « L’oligarchie des incapables », est en fait très compréhensible parce que dans une société dont les plus élevées des valeurs sont la richesse et la consommation, il ne peut pas en être autrement . La tendance à la chrématistique ( l’obsession de l’enrichissement ) est aussi vieille que l’humanité et Aristote l’a dénoncée dans son ouvrage intitulé « La Politique » . Pour lutter contre cette tendance naturelle, il est indispensable de réinstaurer une hiérarchie de valeurs traditionnelle dans laquelle la richesse se situe tout en bas; une hiérarchie de valeurs dominée par les valeurs de patriotisme, d’honneur et de dévouement au service du bien commun . La révolution à venir sera nécessairement conservatrice .
Au cours d’une altercation avec le député François Goulard, qui est opposé au cumul des mandats, Jean-François Copé lui a rétorqué que sans cumul des mandats l’Assemblée Nationale ne serait peuplée que de minables se satisfaisant d’un revenu mensuel de 5000€ . Il y a donc, selon Copé, au moins 90% de minables en France ! Il devient urgent de se débarasser de ces politiciens insultants et méprisants .
Notre système politique est en décomposition pour au moins deux raisons : la non-représentativité de représentants qui ne représentent plus que des partis politiques partageant la même idéologie ( individualiste, mondialiste, immigrationniste, néo-libérale ) et totalement indifférents aux aspirations populaires d’une part, l’obsession de l’enrichissement qui a gagné les politiciens d’autre part. Ce système , comme tous les systèmes corrompus qui l’ont précédés, va s’effondrer; comme l’ont écrit Sophie Coignard et Romain Guibert, nous sommes en 1788 . Quant au banquier de gauche Jean Peyrelevade, il pense que tout cela va mal finir et il a raison de le penser !
François Arondel 4 Avril 2013 http://www.reseau-identites.org
Commentaires
Bonjour,
Promotion Voltaire de l’ENA, certes…
Mais Voltaire lui-même, qui était-il ?
Je vous invite à partager ma surprise, en consultant, si vous le voulez bien :
http://voltairecriminel.canalblog.com
Très cordialement,
Michel J. Cuny