Que retenir de la façon dont le Sénat a voté majoritairement en faveur du projet de loi Taubira ? D'abord, bien sûr, ce constat d'autisme, d'aveuglement et de surdité dont témoignent à tous les étages du pouvoir les politiciens de gauche alors même que la colère ne cesse de gronder à travers tout le territoire. Mais il est aussi nécessaire de pointer du doigt l'attitude de l'UMP et de l'UDI durant ce débat. J'ai pu assister, du balcon du Sénat, aux débats et aux votes de jeudi après-midi. Sur les bancs de l'UMP et de l'UDI ne siégeaient que... 24 sénateurs. Toutes les interventions relevaient d'une mollesse convenue. Aucun sénateur de gauche ne prêtait la moindre attention aux interventions des sénateurs de droite. Et aucun sénateur de droite ou du centre ne s'en offusquait. Tout cela se déroulait dans une ambiance distraite, entre lectures de magazines et journaux, conversations nonchalantes avec l'un ou l'autre collègue et utilisation frénétique de l'indispensable smartphone. Le parlementarisme s'affichait ainsi sans honte dans sa plus caricaturale médiocrité alors que l'on y traitait un point aussi essentiel que le concept de famille, socle de base de la société.
N'ayons aucune illusion concernant cette mascarade qui met en scène un faux débat gauche-droite : la veulerie s'étend hélas à l'essentiel de la classe politique. Et il faudra conserver à l'esprit de sanctionner tous les élus de droite et du centre qui se seront montrés complices de cette loi infâme portée par les élus de gauche.
Mais il faut surtout, durant les prochains jours et les prochaines semaines, démontrer une ferme volonté et une sainte colère. Le régime imagine qu'en accélérant la procédure il va obtenir que les défenseurs de la famille se découragent, se résignent et se démobilisent. Ce sera tout l'inverse et il faut le prouver jour après jour. CIVITAS encourage vivement ce mouvement de colère populaire et national qui accueille sous les huées chaque déplacement de ministre. C'est un bras de fer qui s'est entamé. Le pays réel doit le gagner. En réduisant le pays légal à vivre reclus durant les prochaines semaines.
Résistance et désobéissance à un projet qui, même s'il était demain inscrit dans le code civil, n'en resterait pas moins illégitime parce que contraire au bien commun et à la loi naturelle. Ce gouvernement de plus en plus fragilisé, embourbé dans les scandales, doit être confronté à une fronde qui le dépasse et le submerge.
Vendredi soir, devant le Sénat, nous avons vu de près, une fois de plus, que ce régime a pris la forme d'une dictature socialiste et cherche à transformer les forces de l'ordre en police politique. Mais la détermination de la foule n'a pas faibli, même lorsqu'à diverses reprises les gaz lacrymogènes et les matraques ont été utilisés. J'ai eu le privilège de faire partie, aux côtés d'un prêtre, des 32 personnes interpelées ce soir-là sans aucune raison valable. Et j'ai eu la joie de voir que pas une de ces trente-deux personnes n'était intimidée. Chants, slogans et prières ont rythmé la durée de cette interpellation. Et chacun en est reparti bien décidé à continuer la bataille au service du Bien.
Chaque jour, il en est désormais ainsi. Manuel Valls assistait dimanche soir à un concert à Paris et il fallut trente cars de CRS et gendarmes pour accompagner sa sortie conspuée. Plus un jour ne passe sans que des interpellations de défenseurs de la famille soient signalées dans l'une ou l'autre ville de France. Porter un drapeau français dans les Jardins du Luxembourg vaut une interpellation immédiate par des gendarmes aux ordres d'un régime qui préférerait sans doute voir le drapeau arc-en-ciel du lobby homosexuel flotter sur ses institutions. Le pouvoir passe désormais à la garde à vue. Soixante-sept jeunes Français en ont fait les frais dimanche soir après une tentative de camping devant l'Assemblée nationale. Mais aucune de ces tentatives d'intimidation ne parvient à affecter le moral des militants de la vraie France.
Une belle jeunesse est dressée et ne lâchera rien. Cela a commencé un printemps français. Cela durera plus qu'une saison !
Alain Escada,
président de CIVITAS
Résister, riposter, reconstruire
Mai 68 reste dans les mémoires comme le déclenchement notoire d'une révolution qui a profondément subverti la société française et débauché les moeurs et dont la loi Taubira n'est qu'une conséquence tardive. Quarante-cinq ans après, peut-on espérer que l'année 2013 s'inscrive comme le déclenchement d'un mouvement de contre-révolution ? C'est en tout cas ce à quoi il faut travailler. Et c'est dans ce contexte que CIVITAS vous convie à un important congrès les 27 et 28 avril prochains. Il y a quelques décennies, les congrès de Lausanne organisés par la Cité catholique réunissaient des milliers de catholiques soucieux du bien commun. Ayons l'ambition de retrouver une telle atmosphère et participons à l'élaboration d'une résistance, d'une riposte, d'une reconstruction !
Nous vous recommandons de vous préinscrire afin de faciliter les aspects logistiques et cela vous permettra de faire une petite économie sur France Jeunesse Civitas CONGRES DE LA FRANCE CATHOLIQUE - Espace Moncassin, 164 rue de Javel, 75015 Paris (nombreux stands - artisans, librairies et auteurs, associations)
samedi 27 avril
14h00 : ouverture des portes
14h20 : mot d'accueil (Dr JP Dickès, président de l'ACIM)
Du gender à l'euthanasie : société contre-nature et lois mortifères
14h30 : table ronde bioéthique entre les Dr Dickès (pdt de l'Association Catholique des Infirmières et Médecins), Dor (pdt de SOS Touts Petits) et Perrel (pdt de Laissez-les-Vivre), animée par Jeanne Smits (journaliste)
15h40 : pause
L'antichristianisme en France aujourd'hui
16h10 : Recrudescence des profanations et violences antichrétiennes chez nous aujourd'hui (Daniel Hamiche, directeur de l'Observatoire de la Christianophobie)
16h35 : Etat du droit et traitement judiciaire de l'antichristianisme en France (Maître Jérôme Triomphe)
17h00 : Plan de Vincent Peillon concernant l'éducation nationale : antichristianisme et subversion (Vivien Hoch, philosophe)
17h30 : visite des stands avant fermeture
18h00 : fin de la journée
dimanche 28 avril
10h30 : Messe à l'intention du salut de la France catholique célébrée à l'Eglise Saint-Nicolas du Chardonnet
14h00 : ouverture
Communication et médias : sortir de la pensée unique
14h30 : Les nouvelles technologies de l'information et de la communication à mettre au service du bien commun (Louis-Marie Resseguier)
14h45 : L'audiovisuel et les catholiques à l'ère d'internet (Pascal Bernardin)
Répondre aux défis ? Oui, en catholiques !
15h00 : Face à la décadence, le patriotisme catholique (Roger Holeindre, président du Cercle National des Combattants)
15h15 : France, fille aînée de l'Eglise : une histoire, des devoirs (JP Maugendre, président de Renaissance Catholique)
15h30 : Un sain communautarisme ? (Rémi Fontaine, journaliste)
15h45 : La haine de la Famille, corollaire de la haine de la religion (Alain Escada, président de Civitas)
16h00 : pause
Les municipales de 2014, un enjeu à ne pas rater
16h30 : Pourquoi et comment un catholique peut et doit s'engager à l'échelon municipal ? (Charles Perrot)
16h50 : L'exemple d'une petite commune (Charles Bertholet)
17h00 : L'exemple d'une commune moyenne (Frédéric Abraham)
17h15 : Catholiques, vous avez le devoir d'agir (Abbé Xavier Beauvais)
17h30 : Résister, riposter, reconstruire (Alain Escada) 18h00 : fermeture des portes
Le pays réel ne lâche rien !
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