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Affaire Cahuzac: Moscovici mal à l’aise

Le ministre de l'Économie et des Finances a été entendu mercredi 17 avril par les députés, au sujet de l'affaire Cahuzac. Deux heures et demie d'audition devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale, dans un climat houleux.
Pierre Moscovici a encore une fois affirmé avec force qu’il ne savait rien du compte à l'étranger de Jérôme Cahuzac, avant les aveux de l'ex-ministre du Budget, le 2 avril. C’est fou tout ce que les ministres de ce « gouvernement » déclare ne pas savoir !
C'est surtout sur l'enquête auprès de la Suisse que Pierre Moscovici a donné des précisions. Le ministre a insisté, encore une fois. Le fisc français a posé les questions « les plus larges possible » à la Suisse.
« Pourquoi n’avoir interrogé que la seule banque UBS ? », demandent les députés. Le ministre réplique que c’est parce que, à l'époque, c'était la seule banque mentionnée par Mediapart, le site d'information qui a révélé l'existence du compte. Un ministre pas très curieux, en vérité !
Par ailleurs, Pierre Moscovici assure qu'il ne pouvait pas demander si Jérôme Cahuzac avait eu un compte avant 2006, car cette date correspond au délai de prescription fiscale.

UNE COMMISSION D'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE LE 24 AVRIL

Dernier point abordé par Pierre Moscovici : le fisc aurait non seulement demandé si Jérôme Cahuzac avait eu un compte chez UBS, mais surtout si ce compte avait été transféré dans un autre pays. Ce qui, selon lui, permettait de savoir si Jérôme Cahuzac avait, ou non, un compte à Singapour.
La Suisse a alors répondu par la négative à toutes ces questions. Pierre Moscovici et les services fiscaux français s'en tiennent donc là. L'opposition, elle, juge que le gouvernement aurait dû faire plus.
Globalement, peu d'éléments concrets ont été apportés lors de cette audience. Pour en savoir vraiment plus, il faudra attendre la Commission d'enquête parlementaire, qui sera créée le 24 avril prochain. À suivre…¢

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