Le 23 mars dernier, était publié sur le site de l’Alliance européenne des Mouvements nationaux (AEMN) présidé par Bruno Gollnisch (voir le lien sur notre blog), un article sur la fraude fiscale. Celui-ci soulignait, au-delà même du cas Jérôme Cahuzac – tout petit poisson au regard de l’ampleur colossal des détournements- les conséquences déstabilisatrices de cette « finance fantôme » sur nos économies nationales. Et ce, malgré les mâles et vertueuses déclarations récurrentes entendues depuis des lustres dans la bouche des politiciens français, lors des réunions de Davos et du G 20…Une affaire Cahuzac qui symbolise cependant la déréliction de la gauche au pouvoir qui, à l’instar de la droite, fustige avec dédain un FN qui n’aurait pas la « culture de gouvernement » et les « épaules » pour diriger la France…
Alors de deux choses l’une : soit MM. Hollande et Ayrault ont menti sciemment car ils connaissaient la réalité du compte étranger de l’ex ministre du Budget et de la réforme fiscale ; soit ils ont nommé à ce poste de ministre d’Etat un homme dont ils n’ont pas su s’assurer de la « virginité ». La France est donc dirigée au pire ou au mieux, chacun choisira, par des menteurs ou des amateurs…
Contribuables mais pas coupables ? De Laurent Fabius à Delphine Batho et dans un but de moralisation et de transparence, « nos » ministres ont donc été sommés de publier leur patrimoine et les accusations de bidonnage vont déjà bon train. Une initiative dérisoire et qui ne réduira pas la défiance des Français vis-à-vis d’une classe politicienne qui a élevé le mensonge au rang d’œuvre d’art.
La plupart des commentateurs l’ont d’ailleurs relevé avec Bruno Gollnisch, ce vœu de François Hollande aurait-il été appliqué dés l’entrée en fonction de ce gouvernement qu’il n’aurait pas empêché omissions et dissimulations. Mensonges, encore et toujours, que l’on voit à l’œuvre dans les commentaires médiatiques autour des manifestations contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels.
Du député UMP Franck Riester à Jean-Luc Mélenchon, de l’ex ministre sarkozyste Chantal Jouanno à Harlem Désir, de Caroline Fourest à François Hollande en passant par Karl Zéro, les bien-pensants de droite, de gauche, d’extrême gauche ou du petit monde de la médiacratie, ont fustigé les « extrémistes » coupables de s’opposer à cette loi Taubira, le « retour aux années 30 ». Rien de moins !
Des manifestants accusés de sombres desseins antirépublicains alors qu’ils dénoncent surtout le mépris du pouvoir et sa tentative de passer en force. Impuissante à arracher la France au déclin quand elle ne l’encourage pas, la gauche, certes, a fait de ce mariage pour tous un symbole, piètre tentative de diversion pour tenter de démontrer qu’elle peut encore (mal) agir à la marge.
C’est à bon droit que Marion Maréchal a dénoncé mardi dans l’hémicycle de l‘Assemblée nationale, un gouvernement coupable de « provoquer les dérapages », de faire des « prisonniers politiques », et défendu «cette jeunesse française dans laquelle (elle se reconnait) », et qui veut sauvegarder les valeurs traditionnelles.
Aujourd’hui, gauche et droite, entre lesquelles existent le plus souvent une différence de degrés dans la nocivité mais non de nature comme l’a souvent relevé Bruno Gollnisch, s’accusent mutuellement d’encourager la « guerre civile » autour de cette question.
Constatons plus largement, au-delà des effets de manche des uns et des autres, qu’ils se font la courte échelle depuis des décennies pour appliquer une politique qui a précipité la France dans l’insécurité, économique, sociale physique, identitaire.
C’est bien de cela dont un nombre croissant de Français prend conscience, comme l’illustre l’enquête Opinionway pour Le Figaro/LCI qui vient de paraître et le sondage Ifop-Fiducial-Europe 1 publié mercredi.
Pour Opinionway, si le premier tour de la présidentielle avait lieu dimanche, Nicolas Sarkozy (28%) devancerait François Hollande (23%) et Marine Le Pen (21%), Pour l’Ifop, Nicolas Sarkozy (30%) devancerait la présidente du FN (22%), deuxième à égalité avec l’actuel chef de l’Etat. Avec 11% d’intentions de vote, M. Mélenchon ferait un score quasi identique à celui d’avril 2012, ses récentes attaques contre le PS ne faisant guère illusions…
Marine s’est réjouie sur Europe 1 de ce que «les idées du FN avancent». «Il y a une progression, une consolidation continue du vote FN (…). Nous sommes en train de pousser les murs du système». «C’est la récompense à ceux qui font de la politique quand tous les autres ne font plus de politique, font de la communication, de l’électoralisme (…) ». Difficile de lui donner tort !