« J’ai été surpris par les dernières manifestations. C’est peut-être que ces bouleversements sont plus structurels que je ne l’imaginais. » Benoît Apparu est inquiet – normal, il a voté la loi – et l’a confié au Parisien de ce mercredi.
Il n’a pas tort. Aussi, je lui propose quelques mesures, quelques suggestions susceptibles de « restructurer » notre pays :
- dissoudre l’Assemblée nationale.
- convoquer des états généraux issus du peuple de nos régions, de nos villages, de nos banlieues, de nos métropoles, aujourd’hui réduit au silence. Il faut mobiliser idées et candidats grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Ces assemblées détermineront les articles d’une nouvelle Constitution avec l’aide de juristes reconnus.
- élire les députés du peuple non sur leur appartenance politique mais pour leur compétence et leur honnêteté. Ce n’est pas aux partis de soumettre les candidatures mais à des assemblées locales.
- instaurer le référendum d’initiative populaire pour les questions de sociétés. Et, en premier lieu, pour le « mariage pour tous ». Ce vote sera facilité par les apports récents d’Internet.
- contrôler la probité de chaque candidat souhaitant accéder aux fonctions électives grâce à un conseil d’anciens magistrats bénévoles qui, du fait de leur statut de retraités, seront à l’abri des pressions.
- exiger des ministres un casier judiciaire vierge. Ils devront occuper des postes correspondant à leurs compétences : un médecin au ministère de la Santé, un militaire à la Défense…
- bloquer les comptes personnels des ministres et ouvrir, pour chacun d’eux, un compte spécial et transparent.
- infliger aux élus coupables de délits pénaux commis durant leur mandat des peines supérieures à celles encourues par un simple citoyen.
- ouvrir les médias à toutes les opinions en réservant une chaîne à chaque couleur politique (PS, PC, UMP, FN, écolos, etc.)
- supprimer toutes les lois qui empêchent la presse de s’exprimer en toute liberté.
Voilà quelques idées simples, simplistes diront certains. À vous de faire comme moi : n’ayez pas peur de formuler vos desiderata. Demandons simplement à Boulevard Voltaire de les collationner pour créer un véritable manifeste. Il sera alors temps de répondre à François Hollande parodiant 1789 : « Non, monsieur le Président, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution ! »
J.-P. Fabre Bernadac dans Boulevard Voltaire