Souvenez-vous, c’était le 27 mars devant le bureau politique de l’UMP. Son président Jean-François Copé rappelait qu’il ne « donnerait pas de consigne », que « la liberté était tout à leur honneur » et qu’il était « important que chacun puisse exprimer sa position sur le sujet ».
Il s’agissait du vote de la loi par les sénateurs sur le mariage pour tous. Bien sûr, à l’UMP, aucun sénateur, aucun député ne serait sanctionné pour avoir aidé le gouvernement à faire passer le mariage gay. Pensez-vous, à l’UMP, on ne mange pas de ce pain-là. Jean-François Copé est bien trop épris de démocratie, de liberté (sur mes cahiers d’écolier, j’écris ton nom) et tutti quanti. Seulement voilà, les postures de poète façon Paul Éluard, c’est sympa, mais c’est comme tout, ça a ses limites. Et Jean-François Copé, il faut bien le dire, ne fait pas toujours preuve d’autant d’ouverture d’esprit magnanime. Il y a, à l’UMP, des dogmes de foi indiscutables avec lesquels on ne transige pas, des péchés mortels qui vous valent de facto une excommunication immédiate : Arnaud Cléré, représentant de L’UMP à Gamaches, dans la Somme, vient de le comprendre. [...]
Gabrielle Cluzel - La suite sur Boulevard Voltaire