Extrait d'un entretien de Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour Tous sur Newsring :
"Ce mouvement doit et va se poursuivre avec cette belle dynamique. Il restera spontané, populaire et autonome. Il est hors de question qu’il soit récupéré par tel ou tel parti politique. Notre stratégie, nos actions et nos moyens financiers ne dépendent de personne. Sur le plan politique, nous resterons non-partisans. (...)
Depuis le début du mouvement, la manif pour tous appelle tous ceux qui sont mobilisés à agir de manière calme, déterminée et pacifique, pour que toutes les familles puissent venir manifester et se faire entendre. De la même manière, jamais la Manif pour tous ne s'en est prise, d'une manière ou d'une autre, aux personnes dans leur vie privée ou intime. Il n'est donc pas question pour nous d'intervenir en plein milieu de la célébration d’un mariage en mairie.
En revanche, nous soutiendrons les maires qui refuseront de célébrer des mariages entre personnes de même sexe. Le mariage, c'est la filiation puisque l'on sort de la mairie avec un livret de famille. Se marier, c'est s'aimer et fonder une famille. Nous soutiendrons ces maires qui ont conscience que le mariage de deux hommes ou deux femmes n'a pas de sens et qui le montreront par un acte courageux. Nous espérons qu'ils seront nombreux (...)
Notre position non-partisane n’enlève rien au fait que le retrait de la loi Taubira est un enjeu politique et une priorité pour les élections à venir. Par le passé, un certain nombre de lois votées et promulguées ont été retirées (...) Ce n'est donc pas parce que cette loi est promulguée que nous allons nous arrêter. Nous ferons le nécessaire pour nous faire entendre par les candidats à des mandats, notamment en poursuivant nos actions de sensibilisation sur les conséquences de la loi. Les candidats de l'UMP, comme ceux des autres partis, doivent entendent nos voix et prendre en compte notre demande de retrait de la loi Taubira, pour que cela fasse partie des enjeux prioritaires des prochaines élections. Nous continuerons donc les actions de rue, les actions judiciaires (...)
Même s’il est trop tôt pour que les partis se positionnent, j'imagine qu’ils vont y réfléchir d'ici la prochaine élection présidentielle. Nous ferons ainsi savoir pour quel candidat nous nous orienterons à telle ou telle élection, par rapport à leur position sur la loi Taubira et au-delà des clivages politiques (...) Cette loi est scandaleuse. J'espère vivement que les responsables politiques prendront conscience de l'erreur qu’elle constitue, et comprendront que c'est un non-sens.