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Affaire Tapie/Lagarde : les magistrats s'interrogent

L'arbitrage rendu en juillet 2008 en faveur de Bernard Tapie est à nouveau à l’ordre du jour. Pour solder un contentieux entre l'homme d'affaires et le Crédit lyonnais, la ministre de l'Économie d'alors, Christine Lagarde, avait eu recours à un tribunal arbitral qui avait finalement octroyé 400 millions d'euros à Bernard Tapi
Dans cette affaire, deux personnes sont en garde à vue : un membre de ce tribunal arbitral, l'ancien haut magistrat Pierre Estoup, et l'avocat de Bernard Tapie, maitre Lantourne. Alors, les dés étaient-ils pipés, l'un des arbitres était-il complètement partial ?
Les magistrats du pôle financier de Paris s'interrogent et ont peut-être même un début de réponse. Un possible conflit d'intérêt semble en tout cas émerger du dossier d'instruction. Les magistrats soupçonnent, en effet, Pierre Estoup, ancien premier président honoraire de la Cour d'appel de Versailles, d'avoir eu des liens professionnels avec Maurice Lantourne, l'avocat de Bernard Tapie.
Ils soupçonnent aussi Pierre Estoup d'être un intime de Bernard Tapie. D'ailleurs, l'hebdomadaire « L'express » révèle que, lors d'une perquisition effectuée le 14 mai dernier dans l'un des domiciles de Pierre Estoup, les policiers auraient saisi un livre dédicacé par Bernard Tapie en 1998. Selon « L'express », Bernard Tapie louerait « le courage du président Estoup » et l'assurerait de « son infinie reconnaissance ».

Une dédicace qui tendrait à confirmer que l'homme d'affaires, contrairement à ce qu'il affirme, connaissait bien celui qui deviendra son arbitre. D'où ces gardes à vues qui pourraient peut-être débouchées sur des mises en examen.

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