Quand les situations et les mots pour les décrire n’ont plus le même sens pour les Français et ceux qui sont censés les représenter, l’heure est grave. En témoigne le discours de François Hollande ce 14 juillet, qui a permis de jauger une nouvelle fois du décalage effrayant existant d’un côté entre le monde dans lequel évoluent nos énarques pensionnés, la technostructure européiste aux manettes du Système , et le pays réel de l’autre. Le chef de l’Etat a ainsi tenu à mettre en garde les Français contre le danger que constituerait l’opposition nationale , jugeant «d’une extrême gravité» la montée du FN, ainsi que ses propositions, qui «enfermeraient la France» (sic). Le vœu de Marine Le Pen de faire du FN le centre de gravité de la vie politique française ? « D’une extrême gravité». La sortie de l’euro ? «D’une extrême gravité », la preuve Nicolas Sarkozy était contre a t-il avancé ! L’instauration d’un protectionnisme intelligent? «D’une extrême gravité», a-t-il insisté, la preuve les Américains, les Chinois sont protectionnistes mais nous interdisent de l’être…avec le soutien de Bruxelles.
«Quand on dit qu’on va chasser ceux qui ne sont pas comme nous (sic) , ceux qui ne sont pas Français et même peut-être certains Français», c’est aussi « d’une extrême gravité» a encore avancé le président de la République semblant d’adresser à des élèves d’école primaire.
François Hollande semble oublier note Bruno Gollnisch que selon la doxa socialo-écolo-communiste, matérialisée par un vote récent à l’assemblée, tout le monde il est comme les Français, tout le monde il est comme nous et que tout le monde y ressemble à tout le monde . En effet, puisque le mot race , selon un engagement du candidat Hollande reprenant une vieille marotte communiste, a été supprimé de la Constitution, les différences l’ont été aussi automatiquement…non?
Éradiquer les mots pour faire disparaître les maux, les problèmes et escamoter le réel, nous voilà en pleine pensée magique socialiste à laquelle les médias sont priés de collaborer. La catastrophe ferroviaire survenue le 12 juillet en gare de la très plurielle commune de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en est une nouvelle illustration.
Les sites de Libération, du Monde, du Figaro, du Nouvel Obs, Rue 89, Europe 1, France Info, BFM, France 3, ont ainsi évoqué la conduite des bandes de jeunes présentes sur place. Au micro d’Europe 1, Nathalie Michel, membre syndicat de police Alliance, a raconté: « A 17h 30, alors que nos collègues interviennent, ils voient un groupe de jeunes qui approchent et qui semblent porter secours aux victimes. Très rapidement, ils se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres. »
Ces détrousseurs de cadavres et/ou leurs amis, ont aussi eu à cœur de caillasser secouristes, pompiers policiers et cheminots.
Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, est intervenu sur les antennes le lendemain pour tenter de minimiser les faits en expliquant, joyeux euphémisme socialiste, que « les pompiers ont été accueillis de façon un peu rude», qu’il n’a pas eu connaissance de victimes dépouillées, évoquant tout jute « des actes isolés ». Le maire socialiste de Brétigny-sur-Orge, Bernard Decaux, terrorisé de à l’idée d’être accusé de stigmatiser les « jeunes » (de futurs électeurs ?) de sa commune, a tenu à expliquer que « le mot caillassage paraît très exagéré »…
Des exactions certainement perpétrées par des jeunes normands, berrichons, bretons ou provençaux de passage, bref par des Français comme nous, mais cela M. Cuvillier n’a pas été jusqu’à l’affirmer…
Restons dans le même registre avec cet article paru la semaine dernière dans l’hebdomadaire Minute à la suite de l’audience qui s’est tenue le 3 juillet au tribunal de grande instance de Paris.
Devant celui-ci, « Treize citoyens, des Noirs et des Arabes, attaquaient l’Etat et le ministère de l’Intérieur pour discrimination lors des contrôles d’identité. Les plaignants estiment que, à cause de leur profil ethnique, ils sont trop souvent la cible privilégiée des contrôles policiers. Ils se disent victimes du délit de faciès, le délit de sale gueule . A l’appui, ils ont fourni une étude du CNRS (le Centre national de la recherche scientifique), selon laquelle les citoyens d’origine nord-africaine et subsaharienne risquaient respectivement 7,8 et 6 fois plus de se faire contrôler qu’un individu de type européen ».
Or, rapportait Minute, dans les faits « Si certains citoyens sont plus contrôlés que d’autres, c’est que, malheureusement pour eux, ils appartiennent à une population à risques . Il suffit de consulter les avis de recherche de la police nationale pour s’en convaincre », fichier public consultable sur le site gouvernemental http://www.avisderecherches.interieur.gouv.fr/.
« Il n’est pas difficile d’en tirer une statistique. Sur les 85 personnes qui font l’objet d’une fiche de police (…) on ne compte, au maximum, que quatorze individus (…) représentant les Français de souche. Soit seulement 16,47 % du panel. Cela revient à dire que 83,53 % de ces malfrats recherchés par la police n’ont pas pour ancêtres les Gaulois. » Mais de cela aussi les Français ne sont pas dupes car dans tous les domaines les tentatives de dissimulation et les mensonges du Système sont de moins en moins efficients.