"Faisant le lien entre les violences de la nuit à Trappes et les opposants au mariage homosexuel, la police "ne doit pas être le bouc-émissaire d'extrémistes religieux", a estimé samedi 20 juillet le principal syndicat des gardiens de la paix. "La police nationale doit appliquer la loi en tout temps et en tous lieux", a ainsi expliqué dans un communiqué Henri Martini, secrétaire général d'Unité SGP Police FO, en qualifiant d'"intolérable et inquiétant" les affrontements de la veille à Trappes (Yvelines).
Environ 250 manifestants ont jeté des pierres vendredi soir contre le commissariat de cette banlieue populaire, pour protester contre la garde à vue d'un homme interpellé lors du contrôle de son épouse intégralement voilée. "Contestation de la loi sur le voile, contestation de la loi sur le mariage pour tous. Autant d'actions plus ou moins violentes auxquelles nos collègues doivent faire face depuis plusieurs mois, avec à chaque fois des volontés de s'opposer à la loi au nom de convictions religieuses", regrette le syndicat.
"Notre organisation syndicale ne peut tolérer que les policiers soient les boucs-émissaires et les victimes d'activistes religieux de tous bords", ajoute-t-il. Les manifestations contre la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe avaient été émaillées de violences et avaient conduit à des dizaines d'interpellations.
De son côté, le syndicat Synergie-Officiers a également rappelé que "la Loi de la République s'appliquait partout, pour tous et en tous temps" et dénoncé "la stigmatisation des policiers et les procès d'intention à leur encontre orchestrés par des fondamentalistes".
Avec un communiqué de ce genre, il n'y a pas besoin de procès d'intention : la répression à l'égard des défenseurs de la famille a abaissé les forces de l'ordre au rang de police politique.