Les services de Bercy s’en vantent : de juin 2012 à juin 2013, les recettes du budget général de l’Etat ont progressé de 7,4 milliards d’euros (soit environ 5 %). Cette « amélioration des encaissements » s’est bien évidemment faite sur le dos des entreprises et ménages, qu’ils soient contribuables directs – via les impôts – ou indirects – avec la TVA, notamment.
Les fruits des efforts demandés aux Français sont malheureusement déjà blets, puisque dans le même temps, le déficit s’est creusé de 2,6 milliards, passant de 56,7 à 59,3 milliards d’euros. La faute à l’impéritie gouvernementale dans la gestion des deniers publics certes, mais aussi à la contribution financière « exceptionnelle » de la France au fonctionnement de l’Union européenne. L’hydre technocratique a en effet englouti 4,9 milliards au titre des dotations au Mécanisme européen de stabilité (*) et à la Banque européenne d’investissement.
Dans ces conditions, les sempiternels objectifs de croissance et de réduction du déficit de l’Etat restent plus que jamais d’obscurs objets d’un improbable désir. La Cour des comptes – comme l’INSEE et le FMI – a d’ores et déjà annoncé un probable dépassement des prévisions de déficit public pour l’année 2013 : au lieu des 3,7 % attendus, celui-ci devrait approcher les 4 % du Produit intérieur brut. Bien loin des 3 % prévus par le Pacte de stabilité européen.
Pourtant, à Oui-Oui-Land, le président de la République continue d’appliquer la méthode Coué. Contre toute évidence, François Hollande maintient en effet que le déficit reviendra à 3 % en 2014, comme il assure que la courbe du chômage s’inversera d’ici à la fin de l’année en cours. Indécrottables socialistes…
(*) Le MES, censé voler au secours des pays de l’union ruinés par leurs dirigeants, leurs banques ou… les exigences de Bruxelles !