Dans un article publié hier sur le site de l’AEMN, l’Alliance européenne des mouvements nationaux (consultable depuis la rubrique Autres actualités sur ce blog) comme dans le tweet qu’il a posté, Bruno Gollnisch a dénoncé l’hypocrisie mensongère des bellicistes occidentaux et de leurs alliés islamistes bien décidés à briser le régime laïc en place en Syrie, les risques engendrés par une internationalisation du conflit.
La Coalition nationale syrienne (CNS), largement cornaquée par les Frères Musulmans, se réjouit de ce que l’intervention militaire de l’Oncle Sam ne serait plus qu’ une question de jours. La Russie a mis en garde contre celle-ci sans aval du Conseil de sécurité de l’ONU, estimant qu’elle serait «dangereuse». Un avis partagé par Marine Le Pen et l’ensemble du Front National ; notons encore les fortes réactions de bon sens dans cette affaire d’un Jacques Myard (UMP) ou d’un Jean-Luc Mélenchon (FG).
Face tu perds, pile je gagne: c’est fort de cet axiome que Washington a pourtant annoncé qu’il se moquait des résultats de l’enquête de l’ONU sur les responsables de l’utilisation de gaz toxique à Al Ghouta dans la périphérie de Damas le 21 août, accusant sans autres preuves les troupes fidèles à Bachar el- Assad.
Avec le même culot et instrumentalisant avec un cynisme particulièrement écœurant l’émotion suscitée par la mise en scène des images des cadavres d’ enfants d’Al Ghouta, les Etats-Unis expliquent qu’il ne s’agit pas de renverser le régime mais de le «dissuader» de recourir de nouveau aux armes chimiques. Fort de l’appui du fidèle allié britannique et du pusillanime François Hollande, plusieurs responsables américains affirment que l’intervention en Syrie serait limitée à une campagne de frappes aériennes pendant quelques jours qui pourraient débuter «dès jeudi».
Dans les faits, la presse française l’a rapportée, des commandos de l«’ Armée syrienne Libre » (ASL) entraînés et encadrés par les Américains et bénéficiant de l’aide logistique d’Israël et de la Jordanie, sont déjà à l’oeuvre dan le sud de la Syrie. Il est évident que toute attaque contre les infrastructures militaires syriennes bénéficie aux djihadistes soutenus aussi par le Qatar et l’Arabie Saoudite.
Bref, au nom du lien de vassalité qui enchaîne notre pays aux Etats-Unis via notre réintégration dans le commandement intégré de l’Otan, voulu par Nicolas Sarkozy et confirmé par François Hollande, ce dernier a donc choisi dans ce conflit, comme l’a rappelé Marine Le Pen hier dans un communiqué, d’aider ici les islamistes… que nos troupes combattent au Mali. Et d’apporter de facto, son soutien aux vœux états-uniens de remodelage géopolitique de cette région du monde qui irait à l’encontre de nos intérêts.
Toute cette propagande grossière déversée sur nos têtes ces derniers mois constate de nouveau Bruno Gollnisch, est dans le droit fil des bobards déversés au moment de la guerre d’agression contre la Serbie, au Kosovo, lors de la première et de la seconde guerre contre l’Irak. Cette dernière, comme d’ailleurs l’intervention en Afghanistan, faut-il le rappeler, rencontra l’opposition de toutes les opinions publiques des pays européens. Cela n’empêcha pas leur gouvernement d’y apporter leur soutien voire d’y envoyer des troupes pour honorer leurs engagements atlantistes.
Voilà la réalité de la « démocratie » que défendent les euromondialistes qui nous dirigent. Ils feignent en outre d’ignorer aussi que si le régime syrien n’est pas exempt, très loin s’en faut, de reproches et de critiques fondées, il est soutenu et plébiscité par la grande majorité de sa population comme défenseur du droit des minorités et rempart contrer la barbarie fondamentaliste. Comment ne pas croire que faute de ce soutien populaire il serait déjà tombé, comme sont tombés les gouvernements balayés par le printemps (hiver) arabe.
http://www.gollnisch.com/2013/08/28/syrie-quel-linteret-france/