Un député écologiste, François-Michel Lambert, a affirmé hier que le partenariat conclu par le gouvernement Fillon avec la société Écomouv' pour la collecte de l'écotaxe via des portiques électroniques allait conduire à "un scandale d'État". L'élu des Bouches-du-Rhône, vice-président de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale, interroge notamment le ministre de la Justice et le ministre des Transports
"sur les possibles faits de corruption et les nombreuses irrégularités qui auraient eu lieu durant l'appel d'offres, qui font l'objet d'une enquête préliminaire qui semble avoir été bloquée au parquet de Nanterre alors dirigé par le procureur Philippe Courroye".
Le député réclame également des éclaircissements "sur les clauses du contrat qui sont extrêmement désavantageuses pour l'État d'un point de vue financier".
L'écotaxe avait été voulue par le précédent gouvernement, qui avait passé contrat avec Écomouv' - une filiale de la compagnie italienne Autostrade per l'Italia à hauteur de 70 %, le reste du capital étant partagé entre Thales, SNCF, SFR, et Steria - créée spécialement en 2011 pour développer l'ensemble du dispositif et gérer la collecte de la taxe. L'écotaxe doit rapporter chaque année 1,15 milliard d'euros, dont 250 millions devant aller à Écomouv', 750 millions à l'État et 150 millions aux collectivités locales.
David Assouline interroge:
"Comment Écomouv a-t-il pu obtenir 20 % lorsque l'on sait que les traditionnels PPP ne décrochent en moyenne que 2 ou 3 % des recettes ?".
Les sommes en jeu sont considérables et une partie sera récoltée en espèce via des bornes de rechargement du crédit autorisant le véhicule à rouler. Vous pouvez le vérifier sur le site en cliquant sur le lien du bas « Ecomouv’ met en place le dispositif » à 02:47. Le siège d’Ecomouv’ à Paris est au 37 rue de Surene dans le 8ème arrondissement, à deux pas de l’Elysée, à un seul du ministère de l’intérieur et juste en face de la Direction générale des collectivités locales dont l’entrée est au 2 place des Saussaies.
Ecomouv’ récupère des espèces en petites coupures et son siège est à proximité immédiate d’un lieu fréquenté par des hommes politiques, dont ceux qui lui ont permis de décrocher le contrat. Cette promiscuité est on ne peut plus louche...
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/ecotaxe-et-ecomouv-corruption-en-vue-.html