Ce qu’il y a d’étonnant dans le sondage du Journal du Dimanche réalisé par l’IFOP, c’est moins le chiffre de 91 % de Français réclamant un changement – de politique et de méthode avant même tout remaniement ministériel – que les 9 % de sondés estimant que tout va bien et que le Président ne doit rien changer.
9 %, encore ! Mais qui peuvent-ils bien être, ceux qui trouvent ainsi leur compte dans l’augmentation inexorable du chômage, de l’insécurité, de la paupérisation chaque jour plus visible, de la vision chaque heure plus angoissante de l’avenir ?
Qui aurait cru, tout de même, que les fabricants de bonnets rouges étaient si nombreux ? On ne parle pas de ceux qui les ont coiffés samedi dernier, ceux-là étaient mécontents, forcément… Non, seuls ceux qui les vendaient ont pu légitimement estimer que le changement promis par le candidat Hollande avait bel et bien porté ses fruits sonnants et trébuchants. Pour eux, en tout cas.
Mais qui d’autre ? Quelques milliers de crapules libérées de prison par Christiane Taubira, peut-être, et quelques dizaines de milliers d’autres qui, grâce à ce fameux changement assumé de la Hollandie, peuvent espérer éviter plus tôt que tard la case prison…
Ce ne sont pas les homosexuels – femmes, hommes ou sans opinion – qui peuvent en tout cas ainsi grossir cette armée de joyeux sondés pour qui tout va si bien. Outre qu’à peine 6 % de la population est concernée, on a bien vu qu’une grande partie ne goûte guère l’idée de passer un jour devant le maire.
À gauche, ça renâcle de toutes parts… Les derniers communistes mendient au Parti socialiste une alliance chaque fois plus humiliante pour conserver quelques mairies rémunératrices, tandis que leur chef en CDD, Jean-Luc Mélenchon, tente par tous les moyens de les en empêcher…
Au Parti socialiste, on ne parle plus de courants, mais plutôt de vents contraires qui font échouer tous leurs candidats sur les récifs du premier tour de chaque élection partielle. À droite, l’UMP n’en finit pas d’attendre, à chaque fois qu’un non-lieu est prononcé en sa faveur, le retour de Nicolas Sarkozy, alors que Nestor (l’ex-majordome de Matignon cinq ans durant) n’en finit plus de se disputer avec Jean-François Copé dont on ne peut s’empêcher de penser qu’il ferait mieux de postuler pour un rôle dans « La Vérité si je mens ! IV » plutôt que de s’obstiner à vouloir faire président.
Par charité, oublions les malheureux qui ont cru un jour dans Europe Écologie Les Verts, et les partisans de Jean-Louis Borloo et de François Bayrou que les doigts d’une main suffisent amplement à compter…
Le Front national ? Mais n’importe quel sondage, même le plus défavorable, estime ses électeurs à près de 20 %… Ce n’est pas eux non plus !
Mais par Belzébuth, Jaurès et Mitterrand, qui sont donc ces 9 % de ravis de la politique de François Hollande ? C’est sans doute ce qui doit le plus dérouter le Président, dans son bureau de l’Élysée. À moins qu’il ne lise Nietzsche, pourquoi pas ! Il pourrait y découvrir que « l’absurdité d’une chose n’est pas une raison contre son existence, c’en est plutôt une condition ».
9 %, encore ! Mais qui peuvent-ils bien être, ceux qui trouvent ainsi leur compte dans l’augmentation inexorable du chômage, de l’insécurité, de la paupérisation chaque jour plus visible, de la vision chaque heure plus angoissante de l’avenir ?
Qui aurait cru, tout de même, que les fabricants de bonnets rouges étaient si nombreux ? On ne parle pas de ceux qui les ont coiffés samedi dernier, ceux-là étaient mécontents, forcément… Non, seuls ceux qui les vendaient ont pu légitimement estimer que le changement promis par le candidat Hollande avait bel et bien porté ses fruits sonnants et trébuchants. Pour eux, en tout cas.
Mais qui d’autre ? Quelques milliers de crapules libérées de prison par Christiane Taubira, peut-être, et quelques dizaines de milliers d’autres qui, grâce à ce fameux changement assumé de la Hollandie, peuvent espérer éviter plus tôt que tard la case prison…
Ce ne sont pas les homosexuels – femmes, hommes ou sans opinion – qui peuvent en tout cas ainsi grossir cette armée de joyeux sondés pour qui tout va si bien. Outre qu’à peine 6 % de la population est concernée, on a bien vu qu’une grande partie ne goûte guère l’idée de passer un jour devant le maire.
À gauche, ça renâcle de toutes parts… Les derniers communistes mendient au Parti socialiste une alliance chaque fois plus humiliante pour conserver quelques mairies rémunératrices, tandis que leur chef en CDD, Jean-Luc Mélenchon, tente par tous les moyens de les en empêcher…
Au Parti socialiste, on ne parle plus de courants, mais plutôt de vents contraires qui font échouer tous leurs candidats sur les récifs du premier tour de chaque élection partielle. À droite, l’UMP n’en finit pas d’attendre, à chaque fois qu’un non-lieu est prononcé en sa faveur, le retour de Nicolas Sarkozy, alors que Nestor (l’ex-majordome de Matignon cinq ans durant) n’en finit plus de se disputer avec Jean-François Copé dont on ne peut s’empêcher de penser qu’il ferait mieux de postuler pour un rôle dans « La Vérité si je mens ! IV » plutôt que de s’obstiner à vouloir faire président.
Par charité, oublions les malheureux qui ont cru un jour dans Europe Écologie Les Verts, et les partisans de Jean-Louis Borloo et de François Bayrou que les doigts d’une main suffisent amplement à compter…
Le Front national ? Mais n’importe quel sondage, même le plus défavorable, estime ses électeurs à près de 20 %… Ce n’est pas eux non plus !
Mais par Belzébuth, Jaurès et Mitterrand, qui sont donc ces 9 % de ravis de la politique de François Hollande ? C’est sans doute ce qui doit le plus dérouter le Président, dans son bureau de l’Élysée. À moins qu’il ne lise Nietzsche, pourquoi pas ! Il pourrait y découvrir que « l’absurdité d’une chose n’est pas une raison contre son existence, c’en est plutôt une condition ».
Philippe Randa http://www.voxnr.com/cc/politique/EFlFZAAVklDmKOZJPH.shtml