Hier soir, la Mutualité a été le théâtre d’un spectacle sans surprise. Puisque la gauche est au plus mal et puisque la colère des Français à l’encontre de ce gouvernement se manifeste avec de plus en plus de virulence dans tous les départements et dans toutes les catégories sociales, le parti socialiste a ressorti le scénario éculé : la mobilisation antiraciste.
Il faut reconnaître à Christiane Taubira un indéniable talent d’actrice. La garde des Sceaux qui toise si souvent ceux qui l’entourent d’un regard hautain peut à l’approche des médias afficher selon les besoins le sourire qui la ferait passer pour quelqu’un d’aimable ou la mine de victime d’horribles bourreaux réactionnaires. Au vu des circonstances catastrophiques pour le PS, les conseillers en stratégie et communication ont opté depuis quelques semaines pour la tactique de la victimisation, un classique qui a toujours son petit succès.
A son arrivée dans la salle de meeting, les ténors du parti (Manuel Valls, Vincent Peillon, Harlem Désir, Anne Hidalgo…) l’ont fait ovationner par les quelques centaines de militants venus «défendre la République contre les extrémismes» selon la formule consacrée. Le discours était lui aussi cousu de fil blanc – si l’on peut se permettre cette expression – et a fait appel à tous les poncifs : le danger venu des racistes, des antisémites et des xénophobes… Car la meilleure façon pour la gauche d’éviter d’assumer ses responsabilités, c’est de prétendre que ceux qui la critiquent se résument à « ces égoïstes compulsifs », « ces obsédés de l’ennemi », selon les mots de Taubira.
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