C’est commettre une erreur fondamentale que de confondre notre gauche et notre droite avec leurs pseudo-équivalents outre-Atlantique.
La une du Point vaut son pesant de cacahouètes en titrant sur les « Néocons, nouveaux conservateurs à la française ». En cette année jubilaire, jamais, pour le coup, la fameuse réplique tontonesque d’Audiard n’aura été si adéquate : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. »
Le dossier consacré par l’hebdomadaire de Franz-Olivier Giesbert est un fatras sidérant de références, de personnalités et de notions antithétiques, entremêlées dans un dessein à peine journalistique, crûment idéologique, ouvertement militant : « Nos nouveaux Maginot (sic) ont en commun de vouloir tourner le dos au monde tel qu’il va. »
Le vocabulaire choisi est on ne peut plus suggestif, faisant passer les « thèses » — forcément nauséabondes — de tous ces ultras pour des réminiscences subliminales (nécessairement pathologiques, en cette ère de totalitarisme dur pour ce qu’il peut, en apparence, avoir de mou) à d’obscurs réflexes de « repli », tels qu’on n’en avait pas connu depuis les « heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire » : « Ils voudraient barricader la France », « Les plus obscurantistes se réjouissent de notre déclin », « Ils voudraient que la France renonce à l’idéal du progrès au nom du principe de précaution » (énormité, quand on sait que ce concept est un des fondements de l’idéologie hygiéniste de la gauche dite de « progrès »)…
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