De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
"La dernière lubie de « notre » gouvernement est donc, tout simplement, une « remise à plat de la fiscalité ». [...]
Mais, après tout, profitons de l’occasion qui nous est ainsi offerte pour poser les principes d’une réelle remise à plat de la fiscalité – en espérant que 2017 nous offre la possibilité de chasser le pouvoir socialiste et d’appliquer une vraie réforme fiscale. Selon moi, une réforme fiscale doit reposer sur deux principes clairs pour être légitime. Tout d’abord, elle doit être simple. Ensuite, elle doit être au service de l’intérêt général. Aujourd’hui, la fiscalité est au service du clientélisme et d’une complexité terrifiante. Pour la simplicité, il est clair qu’il serait bon d’en finir avec les « niches fiscales ». Mais, pour que cela soit défendable, il faut aussi en finir avec l’État qui s’occupe de tout – qui s’intéresse pêle-mêle à la politique du logement, à la vie associative ou à l’emploi à domicile. Cet impôt simple et léger existe : c’est ce que les Américains appellent la flat tax, un impôt proportionnel sur le revenu, qui a été expérimenté avec succès dans nombre de pays. J’entends d’ici le choeur des pleureuses nous dire qu’un impôt proportionnel serait une catastrophe sociale. À cela, je réponds que la progressivité est une invention récente ; qu’elle a des conséquences désastreuses sur l’investissement et l’esprit d’entreprise (car, enfin, on peut le regretter, mais ce sont toujours les « riches » qui investissent !) ; et qu’en plus, elle est fondamentalement injuste. En outre, ce n’est pas parce que nous aurions une flat tax que nous laisserions mourir de faim les malheureux. Simplement, nous ne multiplierions plus les allocations – qui font souvent qu’il est plus intéressant d’être assisté que de travailler et qui représentent des gaspillages prodigieux. Il suffirait de prévoir que cette flat tax soit doublée d’un impôt négatif (c’est-à-dire que toute personne percevant moins de telle somme par mois, au lieu de payer un impôt, recevrait une somme du fisc). Cela nous éviterait de jeter l’argent de la « redistribution » dans le tonneau des Danaïdes. [...]
À côté de cette flat tax, il faudrait natuellement un impôt sur la consommation, qui existe déjà : c’est l’actuelle TVA. Mais il conviendrait d’en augmenter le taux de quelques points pour supprimer l’ensemble des charges sociales dont meurent nos entreprises. Et je crois que l’on pourrait sans crainte supprimer tous les autres impôts, plus archaïques les uns que les autres."